4 research outputs found

    Actualisation de l’évaluation des risques liĂ©s Ă  la prĂ©sence de cyanobactĂ©ries et leurs toxines dans les eaux destinĂ©es Ă  l’alimentation, les eaux de loisirs et les eaux destinĂ©es aux activitĂ©s de pĂȘche professionnelle et de loisir: Avis de l’AnsesRapport d’expertise collective

    No full text
    Les cyanobactĂ©ries sont des bactĂ©ries photosynthĂ©tiques Ă  Gram nĂ©gatif dont la pigmentation varie du bleu-vert au rouge. Elles sont encore parfois dĂ©signĂ©es, Ă  tort du point de vue biologique, sous le terme d’algues bleues. Les cyanobactĂ©ries se dĂ©veloppent dans les milieux terrestres et aquatiques, qu’ils soient saumĂątres, marins ou dulçaquicoles. Lorsque les conditions environnementales (tempĂ©rature, nutriments) leur sont favorables, elles peuvent alors prolifĂ©rer de maniĂšre massive et rapide (en quelques jours), on parle alors d’efflorescence (ou « bloom » en anglais). Dans certains cas, ces prolifĂ©rations entraĂźnent un changement de couleur de l’eau, une odeur nausĂ©abonde et/ou leur accumulation Ă  la surface de l’eau. Certaines espĂšces de cyanobactĂ©ries produisent des toxines appelĂ©es cyanotoxines qui peuvent prĂ©senter des effets nĂ©fastes pour la santĂ© humaine et animale. La prĂ©sence de cyanobactĂ©ries est observĂ©e de plus en plus frĂ©quemment, sur tous les continents, expliquant la prĂ©occupation internationale croissante au regard des consĂ©quences Ă©cologiques, sanitaires et Ă©conomiques associĂ©es.En 1998, le programme EFFLOCYA, initiĂ© par les ministĂšres en charge de la santĂ© et de l’environnement, a mis en Ă©vidence le fait que la prolifĂ©ration de cyanobactĂ©ries capables de libĂ©rer des toxines dans les eaux brutes utilisĂ©es pour la production d’eau destinĂ©e Ă  la consommation humaine (EDCH) et les eaux de baignades constitue un risque sanitaire Ă©mergent.Suite Ă  ces travaux, le ministĂšre chargĂ© de la santĂ© a saisi en 2001 l’Agence française de la sĂ©curitĂ© sanitaire des aliments (Afssa) afin d’effectuer une Ă©valuation des risques liĂ©s Ă  la prĂ©sence de cyanobactĂ©ries dans les EDCH. Cette demande a Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e en mars 2004 par une saisine de l’Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) par les ministĂšres chargĂ©s de l’environnement et de la santĂ©. L’Afsset devait Ă©valuer les risques sanitaires encourus par les baigneurs et les autres usagers des plans et cours d’eau et proposer des valeurs limites de qualitĂ© relatives Ă  la concentration de cellules et/ou toxines dans les eaux de baignade. En juillet 2006, les deux agences ont publiĂ© un rapport commun (Afssa – Afsset, 2006) en rĂ©ponse Ă  ces deux saisines.L’Agence recommandait alors d’acquĂ©rir des connaissances sur les toxines et les ressources dans le but de pouvoir Ă©valuer les risques liĂ©s aux cyanotoxines. C’est ainsi que depuis la parution de ce rapport, de nombreux rĂ©sultats d’analyses de cyanotoxines et cyanobactĂ©ries dans les ressources utilisĂ©es pour produire de l’EDCH, dans les EDCH elles-mĂȘmes et les eaux rĂ©crĂ©atives ont Ă©tĂ© colligĂ©s par les Agences rĂ©gionales de santĂ© (ARS).Ces donnĂ©es ont entre autres choses rĂ©vĂ©lĂ© la prĂ©sence de cyanobactĂ©ries susceptibles de produire des cyanotoxines - pour lesquelles il n’existe aucune valeur sanitaire acceptable dans des retenues d’eau destinĂ©es Ă  produire de l’EDCH - que ce soit en mĂ©tropole ou dans les territoires ultramarins, oĂč peu de donnĂ©es sont cependant disponibles. Par ailleurs, malgrĂ© les recommandations formulĂ©es en 2006, il existe toujours des difficultĂ©s et une grande disparitĂ© dans la gestion des risques des eaux de baignade contaminĂ©es par des cyanobactĂ©ries. Pour ces diffĂ©rentes raisons, la Direction GĂ©nĂ©rale de la SantĂ© (DGS) a sollicitĂ© l’Anses afin qu’elle actualise son expertise de 2006 Ă  la lumiĂšre des nouvelles connaissances disponibles.[Saisine liĂ©e n°2015-SA-0206
    corecore