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    La fonction critique du langage mystique ‘Umar b. al-Fñriᾍ

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    Le point prĂ©cis que je voudrais aborder ici est le rĂŽle que peut jouer le langage mystique dans la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral d’une part, dans la conception que peuvent se faire des penseurs ou des thĂ©ologiens de l’usage et de la portĂ©e de la raison comme de la valeur de toute thĂ©orie de la connaissance, d’autre part. Je prendrai comme cadre de cette rĂ©flexion la sociĂ©tĂ© arabo-musulmane des xiie-xiiie siĂšcles, Ă©poque oĂč cette sociĂ©tĂ© avait dĂ©jĂ  Ă©laborĂ© nombre de thĂ©ories explicatives de l’homme, de l..

    Parole et pouvoir 1

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    Ce qu’il faut retenir de l’épisode de la Tour de Babel, qui a inscrit dans la mythologie du monde occidental le lien entre parole et pouvoir, ce n’est pas le fait que la diversitĂ© des langues ait semĂ© la confusion chez les hommes, anĂ©antissant de facto leur projet gigantesque. Ce que met en exergue ce mythe, c’est le pouvoir attribuĂ© Ă  la langue, puisqu’il a suffi, pour annihiler le pouvoir des hommes, de les priver de cette langue. Le rapport dialectique qu’entretiennent parole et pouvoir est une source constante d’inspiration et de rĂ©flexion. La permanence de cette problĂ©matique repose sur le caractĂšre Ă©minemment Ă©quivoque des liens susceptibles d’ĂȘtre nouĂ©s entre ces deux modes d’expression : car il est remarquable que l’un comme l’autre puisse servir de support Ă  la conquĂȘte de l’autre, et cette instrumentalisation rĂ©ciproque potentielle explique la complexitĂ© des synergies sous-jacentes. En un mot, et en schĂ©matisant, la parole peut s’avĂ©rer aussi bien instrument d’aliĂ©nation que de libĂ©ration. Ce thĂšme est universel : il ne connaĂźt pas de frontiĂšres, il est insensible au temps. La littĂ©rature nous le dit, qu’elle dĂ©sire parler du rĂ©el, de mondes Ă©piques ou imaginaires, et par delĂ  tous les genres. Ces recherches en tĂ©moignent, qui explorent et analysent le discours Ă  travers le prisme des tensions inhĂ©rentes au couple « parole et pouvoir » : CervantĂšs, Buzzati, Tolkien, Joyce et Pirandello
 aucun n’échappe Ă  la question, tous l’ont traitĂ©e
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