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L'Église triomphante : Carnet de dessins de Villard de Honnecourt
Parchemin, 33 feuillets, 232 × 152 mm. Reliure cuir, en forme de portefeuilleReprésentation traditionnelle de l'Église triomphante, couronne en tête, tenant dans la main droite une longue hampe terminée par une croix et sur laquelle est attaché un pennon, petite bannière flottant au vent, comme celle que les chevaliers arboraient au bout de leurs lances et dont un exemple figure dans le manuscrit, page 37. De la main gauche, elle porte, en évitant tout contact direct, le précieux calice empli du sang du Christ. Le style des plis du vêtement rappelle celui de certaines statues de la cathédrale de Reims, où l'on décèle, selon Lassus qui déplore que l'artiste ait tellement négligé les traits du visage, une influence de la statuaire antique, dont il devait rester encore, à l'époque, de nombreux fragments. Il rapproche aussi cette figure de l'école rhénane où, écrit-il, « le sentiment antique persiste pendant tout le XIII e siècle »
Études et tracés géométriques : Carnet de dessins de Villard de Honnecourt
Parchemin, 33 feuillets, 232 × 152 mm. Reliure cuir, en forme de portefeuilleQuatorze figures mnémotechniques sont rassemblées sur cette page. Pour Roland Bechmann, elles évoquent toutes des procédés ou des principes de tracés de construction.téléchargeabl
Tracés géométriques mnémotechniques : Carnet de dessins de Villard de Honnecourt
Parchemin, 33 feuillets, 232 × 152 mm. Reliure cuir, en forme de portefeuille« Ci comence li force des trais de portraiture si con li ars de jometrie les ensaigne. por legierement ovrer. Et en lautre fuel s(on)t cil d(e) le maçonerie. » (Ici commence la méthode des tracés de figures comme l'enseigne l'art de géométrie pour oeuvrer facilement. Et, sur l'autre feuille, il y a celles de la maçonnerie.) Comme ces dessins présentent surtout des personnages humains ou des animaux, de précédents commentateurs ont eu tendance à assimiler, de façon anachronique, le terme de « portraiture » à celui, moderne, de « portrait ». Or, « portraiture » au XIII e siècle, et encore au XVI e siècle, est le substantif correspondant au verbe « portraire », qui signifie simplement dessiner, tirer des « traits ». Ces commentateurs ont pensé qu'il y avait là une méthode très fruste pour faciliter le dessin. L'esprit d'observation et l'habileté artistique de Villard rendent déjà cette hypothèse très peu plausible, mais, surtout, on ne voit pas, en examinant ces dessins, comment les traits qui recouvrent les personnages pourraient, tracés préalablement, faciliter ou guider, de quelque façon que ce soit, le dessin. L'affirmation de Villard de Honnecourt qu'il y a là « des tracés de géométrie utiles pour œuvrer facilement » a convaincu aussi Roland Bechmann que ces figures recouvraient tout autre chose qu'un système naïf pour faciliter le dessin. Encouragé par le compagnon des Devoirs unis, Renaud Beffeyte, auquel il a fait part de ses remarques et qui pense que ces figures ont une signification pratique mais en même temps ésotérique et symbolique, il s'est attaché à les décrypter. Six des têtes dessinées sur cette page ont la particularité commune d'être limitées au bas du cou par un arc de cercle qui est relié de façons diverses au graphisme qui sous-tend le dessin. D'autre part, certaines figures paraissent suivre une gradation, tant par ce qu'elles évoquent en matière de géométrie que par les sujets représentés.téléchargeabl
Machines, engins, automate : Carnet de dessins de Villard de Honnecourt
Parchemin, 33 feuillets, 232 × 152 mm. Reliure cuir, en forme de portefeuilleLes machines, le piège automatique et l'automate dessinés sur cette page sont représentatifs des progrès techniques de l'époque, ainsi que de la diversité des centres d'intérêt des constructeurs gothiques et des technologies qu'ils devaient maîtriser.téléchargeabl
Trois études d'hommes armés luttant contre des lions : Carnet de dessins de Villard de Honnecourt
Parchemin, 33 feuillets, 232 × 152 mm. Reliure cuir, en forme de portefeuilleLe thème du lion semble avoir inspiré Villard. Ayant, si l'on en croit ce qu'il affirme, vu et dessiné un lion d'après nature, il en tire une source d'inspiration et, se souvenant des jeux du cirque chez les Romains, il imagine des tableaux mettant en scène ces lions qui l'ont tellement intéressé. Mais il doit avoir vu un bien petit lion, si l'on en juge par ses dessins, car ceux qu'il représente ne sont pas plus grands que des chiens saint-bernard ou des labradors
Le mouvement perpétuel : Carnet de dessins de Villard de Honnecourt
Parchemin, 33 feuillets, 232 × 152 mm. Reliure cuir, en forme de portefeuille« Maint jor se sunt maistre desputé de faire torner une ruée par li seule ; vés ent ci com en puet faire par maillès non pers u par vif argent. » (Des maîtres ont, maintes fois, débattu de [la façon] de faire tourner une roue toute seule. Voici comme on peut le faire avec des maillets (en nombre) impair ou avec du vif argent.) Nous n'avons affaire, ici, ni à une invention ni à un relevé de Villard, mais à un dessin qu'il a reproduit d'après une représentation ou d'après un récit. Remarquons que, lorsqu'il dessine une roue dans une machine, d'après nature, ou qu'il l'imagine, il la met en perspective, en lui donnant une forme ovale, ce qui n'est pas le cas ici. De même que Léonard de Vinci quelques siècles plus tard, Villard, en mentionnant deux solutions proposées par les « maîtres » et leurs discussions à maintes reprises sur ce sujet, semble sceptique sur la possibilité d'un mouvement perpétuel.téléchargeabl