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Silence consenti, silence imposé ? L'évolution de la législation et de l'exercice de la censure théâtrale au XIXe siècle
L'évolution de la législation et de l'exercice de la censure théâtrale au XIXe siècle Tandis que le théâtre fait peur, la censure au XIXe siècle semble apparemment paradoxale : elle n'est jamais totalement explicitée. Le législateur est peu disert et les censeurs ne reçoivent pas de directives précises. En l'absence de textes ou de jurisprudence, les censeurs agissent en fonction des représentations qu'ils se sont forgés d'un public vulnérable et de conceptions se rapportant à la défense de l'ordre moral. Jusqu'en 1848, pour imposer le silence, les censeurs multiplient les procès-verbaux relatifs à chaque pièce de théâtre. De leur côté les auteurs ne se révoltent guère et se plient aux demandes de modifications. Avant 1830, le théâtre ne connut jamais de liberté. Après les Trois Glorieuses, le gouvernement chercha à promulguer une loi sur les théâtres qui aboutit à la loi laconique du 9 septembre 1835. Le même silence peut être observé sous la Seconde République. Le régime de Napoléon III considéra pour sa part que la scène théâtrale était responsable de la révolution de 1848. Aussi, entendit-il préciser ce qu'il ne voulait plus voir jouer. De la sorte se produit la véritable coupure dans l'histoire de la censure. On est alors passé du silence imposé au silence consenti. Toutefois la censure se montra de plus en plus inefficace et impuissante. Pour la seule année 1900 les quatre censeurs officiels auraient dû passer au crible près de 9 000 pièces. En 1906 la censure, sans bruit et sans publicité, pouvait disparaître.Consented silence, imposed silence? The evolution of legislation and of theatrical censorship in the 19th century. Eventhough theatre may frighten the state, censorship in the 19th century seems rather paradoxical: it is never made totally clear. The legislator remains vague and the censors don't receive precise directives. In the absence of texts or jurisprudence, the censors act according to the image they make of vulnerable public and to conception of moral order. Until 1848, to impose silence, the censors multiply proceedings concerning each show. As for the authors, they rarely express any kind of revolt and usualy comply to the modifications demandes by the censors. Before 1830, theatre never had anys liberty. After the Trois Glorieuses, the government attempted to promulgate a law on theatres which led to the laconic law of the 9th of september 1835. The same silence can be observed under the Second Republic. The régime of Napoléon III went as fr as to consider that the theatre scene was responsable for the revolution of 1848. Furthermore hae was able to specify what should or should not be shown at the theatre. Yhis was to be the true break in the history of censorship, the step from an imposed silence to a consented silence. All the same, censorship became less and lessefficient and powerfull. In 1900, the four official censors should have put to the test no less than 9000 seperate plays. In 1906, censorship, without a sound nor any advertising, could dissappear
Anne Martin-Fugier, Les salons de la IIIe République. Art, littérature, politique, Paris, Librairie Académique Perrin, 2003, 376 p. ISBN : 2262019576. 23 euros.
Anne Martin-Fugier est une spécialiste de l’histoire des salons, de « la vie élégante » pour reprendre le titre d’un de ses précédents ouvrages. Après avoir publié une histoire de La bourgeoise (Grasset, 1983), pendant de son étude sur La place des bonnes, la domesticité féminine à Paris en 1900 (Grasset, 1979), elle s’est attaquée à une série d’études historico-sociologiques sur le monde des artistes (Les Romantiques. Figures de l’artiste 1820-1848, Hachette, 1998 ; Comédienne. De Mlle Mars ..
Maxime Jourdan, Le Cri du Peuple, Paris, L’Harmattan, 2005, 306 p. ISBN : 2-7475-8405-4. 25,50 euros.
Malgré l’abondante bibliographie sur la Commune (« des bibliothèques entières », selon Jean Bruhat), malgré le renouveau de la recherche historique sur le sujet, le Cri du Peuple,le plus important journal de l’insurrection de 1871, très souvent cité, n’avait pourtant, jusqu’à présent, fait l’objet que d’études succinctes. Le livre de Maxime Jourdan remédie à ce manque : il dresse du journal une passionnante histoire, malgré l’absence de sources et les nombreuses zones d’ombre qui demeurent, n..
La foule des théâtres parisiens sous le Directoire, ou de la difficulté de gérer l'opinion publique
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Au temps de l’anarchie, un théâtre de combat (1880-1914), textes choisis, établis et présentés par Jonny Ebstein, Philippe Ivernel, Monique Surel-Tupin et Sylvie Thomas, préface d’Alain Badiou,Paris, Éditions Séguier Archimbaud, 2001, 3 tomes, tome 1, 592 p., tome 2, 549 p. et tome 3, 524 p. ISBN : 2840491893. 126 euros les 3 volumes.
Voilà une belle édition qui devrait faire date et permettre de découvrir en même temps le travail et le courage de la maison qui présida à l’entreprise : les éditions Séguier Archimbaud. Car si la matière, à savoir les pièces anarchistes de 1880 à 1914, est passionnante, la mise en page et la présentation sont remarquables. Les cinq auteurs ont d’ailleurs été conscients de l’extrême attention portée à la réalisation de ces volumes puisqu’ils témoignent de leur reconnaissance (cette démarche a..
Christiane Douyère-Demeulenaere, Séverine et Vallès. Le Cri du Peuple, Paris, Éditions Payot, Collection « Portraits intimes », 2003, 282 p. ISBN : 2-228897-08-6. 17,50 euros.
Christiane Douyère-Demeulemaere n’a pas voulu faire un livre érudit. Elle a visiblement pris un grand plaisir à raconter presque au fil de la plume les cinq années de collaboration du célèbre tandem, et elle nous fait partager ce plaisir. Le livre se lit en effet comme un roman et l’on passe, chapitre après chapitre, d’un intérêt premier pour l’« insurgé » et le communard, pour le grand journaliste, pour ses souvenirs de la Commune et de l’exil, à un étonnement devant la prise en main de la d..
Geometries of Light and Shadows, from Piero della Francesca to James Turrell
This chapter addresses the problem of representing light and shadow in the artistic culture, from its uncertain beginnings, related to the studies on conical linear perspective in the Fifteenth Century, to the applications of light projection in the installations of contemporary art.
Here are examined in particular two works by two artists, representing two different conceptual approaches to the perception and symbolism of light and shadow. The first is the so-called Brera Madonna by Piero della Francesca, where the image projected from a luminous radiation is employed with a narrative purpose, supporting the apparently hidden script of the painting and according to the artist\u2019s own speculations about perspective as a means to clarify the phenomenal world.
The second is one of James Turrell\u2019s Dark Spaces installations, where quantum electrodynamics interpretation of light is taken into account: for Turrell, light is physical and thus can shape spaces where the visitors, or viewers, can \u201csee themselves seeing.\u201d In his body of work, perceptual deceptions are carefullyproduced by the interaction of the senses with his phenomenal staging of light and darkness, but a strong symbolic component is always present, often related to his own speculative interests.
In both cases, light and shadow, through their geometries, emphasize both phenomenal and spiritual contents of the work of art, intended as a device to expand the perception and the knowledge of the viewer
Margarita de Sossa, Sixteenth-Century Puebla de los Ángeles, New Spain (Mexico)
Margarita de Sossa’s freedom journey was defiant and entrepreneurial. In her early twenties, still enslaved in Portugal, she took possession of her body; after refusing to endure her owner’s sexual demands, he sold her, and she was transported to Mexico. There, she purchased her freedom with money earned as a healer and then conducted an enviable business as an innkeeper. Sossa’s biography provides striking insights into how she conceptualized freedom in terms that included – but was not limited to – legal manumission. Her transatlantic biography offers a rare insight into the life of a free black woman (and former slave) in late sixteenth-century Puebla, who sought to establish various degrees of freedom for herself. Whether she was refusing to acquiesce to an abusive owner, embracing entrepreneurship, marrying, purchasing her own slave property, or later using the courts to petition for divorce. Sossa continued to advocate on her own behalf. Her biography shows that obtaining legal manumission was not always equivalent to independence and autonomy, particularly if married to an abusive husband, or if financial successes inspired the envy of neighbors
Hildesheimkr (Françoise), La vie à Nice au XVIIe siècle, 1987
Krakovitch Odile. Hildesheimkr (Françoise), La vie à Nice au XVIIe siècle, 1987. In: La Gazette des archives, n°142-143, 1988. pp. 107-108
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