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    Un genre en miettes ? Retour sur l’absence du film d’horreur dans la Russie soviétique

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    Les spécialistes du cinéma soviétique prétendent que le film d’horreur n’a pas existé en URSS. De fait, les longs-métrages répondant aux codes du genre semblent inexistants en URSS, pour des raisons essentiellement idéologiques. Cependant, si l’on met de côté la notion de « genre », et utilise celle de « présences », plus adaptée au contexte soviétique, il est possible de débusquer à partir des années 1940 un certain nombre de films où l’inspiration de grands classiques de l’horreur est manifeste. La notion de « présences » permet également de cerner une véritable « culture de l’horreur » avant l’heure, une culture paradoxale puisqu’elle n’existe dans des médias que pour être rejetée. Cette culture s’impose surtout, non sans conflits internes, dans un contexte de « nouvelle guerre froide » au début des années 1980, où le cinéma est appelé de nouveau à mobiliser les foules.Specialists of Soviet cinema claim that the horror film never existed in the URSS. In effect, feature films following the codes of the horror genre seem not to exist in the URSS, essentially for ideological reasons. However, if we set aside the notion of ‘genre’ and use instead the notion of ‘presences’, more appropriate to the Soviet context, it is possible to identify from the 1940s onwards a certain number of films where the influence of the great horror classics is evident. The notion of ‘presences’ allows us also to locate a veritable ‘culture of horror’ ahead of its time, a paradoxical culture because it only exists in the media insofar as it is rejected. Above all, this culture comes to prominence, not without internal conflicts, in the context of a ‘new Cold War’ at the beginning of the 1980s, when cinema is once again called upon to mobilise the masses
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