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Entre unité et diversité
En Russie, la traditionnelle approche bipolaire de l’histoire nationale, une vision du monde en termes de confrontation, la question des minorités et des dimensions régionales, l’influence des réformes administratives sur les processus éducatifs sont autant de questions auxquelles l’enseignement de l’histoire est confronté aujourd’hui. L’article analyse les questions soulevées par l’introduction d’un Standard historique et culturel, un document programmatique définissant les grandes lignes de l’histoire russe, et destiné à servir de base à l’élaboration d’un manuel unique pour l’enseignement de l’histoire dans le secondaire, notamment dans le contexte de la mise en place d’un examen unique d’État.In Russia, history teaching today is confronting the traditional bipolar approach to national history, a confrontational vision of the world, the question of minorities and regional issues and the influence of administrative reforms on educational processes. This paper analyses the questions raised by the introduction of a historical and cultural standard, that is to say a programmatic document that defines the broad outlines of Russian history and is destined to provide the bases of a standard textbook for history teaching in secondary schools, especially in the context? Of the introduction of a single state examination.En Rusia, el tradicional enfoque bipolar de la historia nacional, una visión del mundo en términos de confrontación, la cuestión de las minorÃas y de las dimensiones regionales y la influencia de las reformas administrativas en los procesos educativos son algunas de otras tantas peculiaridades que en cierto modo condicionan actualmente la enseñanza de la historia. El artÃculo analiza las cuestiones suscitadas por la introducción de un estándar histórico y cultural, un documento programático que define las grandes lÃneas de la historia rusa y que está destinado a servir de base para la elaboración de un manual único para la enseñanza de la historia en la educación secundaria, en particular, ante la aplicación de un examen único de Estado
Pourquoi enseigner l’histoire ?
Pourquoi enseigne-t-on l’histoire ? La question peut étonner tant nous sommes persuadés, en France, de la nécessité de cet enseignement. Mais force est de constater que, selon les États, les modalités d’enseignement sont très disparates dans leurs contenus, programmes, méthodes, enracinements épistémologiques et idéologiques. Ce numéro 69 de la Revue internationale d’éducation de Sèvres se propose, à travers dix études de cas (Afrique du Sud, Allemagne, Canada, Colombie, France, Italie, Japon, Maroc, Russie, Vietnam), d’étudier les objectifs et les buts poursuivis par les institutions, quand elles mettent en place un enseignement historique, évaluent les méthodes appliquées, sélectionnent des faits et des personnages. Des constats inattendus émergent de ce panorama comparatiste contemporain. Partout, l’enseignement de l’histoire soulève des questions urgentes qui se posent dans des termes quasiment identiques, et en particulier celles des rapports à la mémoire et au récit national ou communautaire. On découvre également, dans tous ces pays, une opposition claire entre deux méthodes d’enseignement : l’une plus traditionnelle, qui tend à privilégier le discours national, et l’autre qui vise à mettre en évidence l'approche critique. Ces deux méthodes sont utilisées partout mais avec des hésitations, voire des remords dans certains pays. C’est peut-être la définition même de l'histoire qui est en jeu : qui détient les clés de son écriture ? Les porteurs de mémoire ? Les politiques ? Pourquoi le niveau supranational n'apparaît-il que rarement dans les articles ? Comment s’explique le désintérêt des élèves et des étudiants pour cet enseignement, que relèvent les auteurs ? A lire les contributions, il semble qu’on soit partout à la recherche de l’utilité de cet enseignement spécifique, au croisement des préoccupations scientifiques, des besoins sociaux et des urgences du vivre ensemble. Why do we teach history? The question may come as a surprise given our conviction in the necessity of this subject in France. Yet it is clear that in terms of content, curricula, methods and epistemological and ideological roots, teaching of the subject varies widely from state to state. Through ten case studies (Canada, Colombia, France, Italy, Germany, Japan, Morocco, Russia, South Africa and Vietnam), Issue 69 of the Revue internationale d’éducation de Sèvres aims to study the goals and objectives of institutions when implementing history teaching, evaluating the methods applied and selecting facts and historical figures. This contemporary comparative panorama produces unexpected findings. The teaching of history raises urgent and almost identical questions in all the countries, particularly in terms of the relationship with memory and with the national or communitarian narrative. It also emerges that, in each of these countries, there is a clear opposition between two teaching methods, one of which is more traditional and emphasizes the national discourse, while the other displays a critical approach. These two methods are universally used, yet with a degree of hesitation, or even remorse, in some countries. Perhaps the very definition of history is at stake here. Who holds the keys to how it is written? Bearers of memory? Or politicians? Why does the supranational level appear only rarely in these articles? How can pupils’ lack of interest in this subject, as described by the authors, be explained? Reading the contributions, it seems that across the board there is a concern to seek out the usefulness of this very specific subject, which straddles scientific preoccupations, social imperatives and the pressing need to live together in harmony. ¿Por qué enseñar la historia? La pregunta puede sorprendernos, dado que en Francia estamos persuadidos de la necesidad de enseñarla. Pero es evidente que, según los Estados, las modalidades de enseñanza difieren sensiblemente en sus contenidos, programas, métodos, asà como en sus fundamentos epistemológicos e ideológicos. Este número 69 de la Revue internationale d’éducation de Sèvres (Revista internacional de educación de Sèvres) pretende, a través de diez estudios de caso (Sudáfrica, Alemania, Canadá, Colombia, Francia, Italia, Japón, Marruecos, Rusia, Vietnam), analizar qué objetivos y finalidades persiguen las instituciones con la aplicación de la enseñanza de la historia, cuando evalúan los métodos aplicados y seleccionan hechos y personajes. Y este panorama comparativo contemporáneo ofrece unas respuestas inesperadas... La enseñanza de la historia plantea en todos los paÃses cuestiones urgentes en términos similares, en particular con referencia a la memoria y narrativa nacional o comunitaria. Descubrimos asimismo en todos estos paÃses una oposición clara entre dos métodos de enseñanza: uno más tradicional, que tiende a privilegiar el discurso nacional, y otro más crÃtico. Ambos enfoques se siguen en todas partes, si bien con cierto recelo y reserva en algunos paÃses. Incluso podrÃamos cuestionar la propia definición de la historia: ¿a quién debemos su escritura? ¿A los portadores de memoria? ¿A los polÃticos? ¿Por qué el nivel supranacional se menciona tan poco en los artÃculos? ¿Cómo se explica el desinterés manifiesto por los autores de los alumnos y de los estudiantes por esta enseñanza? Los distintos autores apuntan a la búsqueda de la utilidad de esta enseñanza especÃfica, al cruce de las preocupaciones cientÃficas, de las necesidades sociales y de las urgencias de una vida colectiva