89 research outputs found

    La construction du « risque dépendance » : une fragilisation de la cohésion sociale ?

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    La référence à la cohésion sociale est, depuis les années 1980, récurrente dans le discours politique. Nous nous appuierons sur l'European Social Survey 4ème édition (2008) pour reconstruire des représentations individuelles et des conceptions déterminées de la cohésion sociale en France, en montrant notamment le rôle qu'y joue la prise en charge collective des personnes âgées. Nous montrerons que cet attachement est variable, selon les interprétations de la cohésion sociale nourries par les enquêtés, lesquelles sont fondées, le plus souvent sur des raisons morales ou des convictions de principe plutôt que sur des arguments économiques

    Du baccalauréat à l’enseignement supérieur : déplacement et recomposition des inégalités

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    La dernière enquête FQP réalisée par l’Insee en 2003 permet d’évaluer les transformations intervenues au niveau de l’enseignement supérieur dans deux groupes de cohortes encadrant la période d’expansion très forte de l’accès au baccalauréat entre 1985 et 1995. Comment cette ouverture a-t-elle affecté les inégalités sociales d’accès et de réussite dans l’enseignement supérieur ? L’indéniable démocratisation du baccalauréat se traduit par une démocratisation plus limitée de l’accès au supérieur. En effet, la première vague de démocratisation s’est traduite par une concentration accrue des nouveaux bacheliers de milieu populaire dans les baccalauréats professionnels ; compte tenu de la force des articulations entre enseignement secondaire et supérieur en France, ce phénomène a induit une limitation des possibilités d’orientation dans l’enseignement supérieur. En particulier, l’accès aux filières d’élite n’a connu aucune démocratisation parmi les bacheliers, alors que les filières professionnelles courtes et les filières universitaires s’ouvraient. Ceci limite la portée de la démocratisation de l’enseignement à ce niveau en termes de mobilité sociale, puisque de plus en plus, les débouchés ne dépendent pas du niveau de diplôme, mais du type de filière suivie.INSEE’s most recent survey in 2003 makes it possible to evaluate changes in higher education in two birth cohort groups at either end of the period of rapid expansion in access to the baccalauréat (upper secondary exit examination) from 1985 to 1995. We examine how this opening up affected social inequalities in access to and success in higher education. The undeniable democratization of the baccalauréat has been followed by a more limited democratization in access to higher education. The first wave concentrated new working-class students in vocational baccalauréats; but owing to the strong links between secondary and higher education in France, these students’ options in higher education have been restricted as a consequence. In particular, access to the selective elite grandes écoles has seen no democratization among holders of the baccalauréat, whereas shorter vocational courses and non-selective university courses have opened up. This limits the effect on social mobility of democratization of education at this level, because career opportunities increasingly depend not so much on the level of qualification but on the subjects chosen.La última encuesta FQP realizada por el Insee en 2003 permite evaluar las transformaciones que han tenido lugar a nivel de la enseñanza superior en dos grupos de cohortes que enmarcan el período de expansión muy fuerte del acceso al bachillerato (baccalauréat) entre 1985 y 1995. La pregunta que se plantea es la de saber cómo esta apertura ha influido en las desigualdades sociales de acceso y de éxito en la enseñanza superior. La innegable democratización del bachillerato se traduce en una democratización más limitada del acceso a los estudios superiores. En efecto, la primera ola de democratización se reflejó en una concentración incrementada de los nuevos bachilleres de medio popular en los bachilleratos profesionales ; teniendo en cuenta la fuerza de las articulaciones entre enseñanza secundaria y superior en Francia, este fenómeno ha inducido una limitación de las posibilidades de orientación en la enseñanza superior. En particular, el acceso a las carreras más selectas no ha experimentado democratización alguna entre los bachilleres, mientras que las carreras profesionales cortas y la carreras universitarias se abrían. Ello limita el alcance de la democratización de la enseñanza a este nivel en términos de movilidad social, puesto que cada vez más, las salidas y oportunidades no dependen del nivel de diploma sino del tipo de itinerario seguida

    Enjeux et usages des catégories socioprofessionnelles en Europe

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    Cet article de cadrage présente la problématique comparatiste mise en place autour des catégories socioprofessionnelles. Elles sont devenues en France, au fil des décennies, des catégories quasi naturelles de représentation de la structure de notre société. La critique se fait toutefois entendre, sur ce fond commun de représentations. Comparé aux autres pays, il est frappant de constater l'extrême variabilité de ces catégories, voire l'existence de constructions ad-hoc de nomenclatures par le chercheur, en fonction de ses objectifs théoriques. L'article décrit le projet d'harmonisation européenne des statistiques sociales et les enjeux nombreux sous-jacents à l'heure de faire des choix

    Patterns of Social Inequalities in Access to Higher Education in France and Germany

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    This article explores social selectivity in access to tertiary education in France and Germany in the period from 1980 to 2000. Results of multinomial logistic regression models show that access to different postsecondary institutions is characterized by marked social background effects in both countries. Depending on the type of tertiary institution we consider in France or Germany, social selectivity into fields of study is also observed. Overall, there is no indication for substantial changes in the pattern of inequality in access to tertiary education in either country during the past two decades

    CMH - Groupe de recherche sur la cohésion et la justice sociale (GReCo)

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    Michel Forsé, directeur de recherche au CNRSCaroline Guibet Lafaye, chargée de recherche au CNRSAnnick Kieffer, ingénieure de recherche au CNRS Cohésion sociale : théories, méthodes et politiques Le Groupe de recherche sur la cohésion et la justice sociale (Centre Maurice Halbwachs) a cette année consacré son séminaire d’équipe à la question de la cohésion sociale. Il s’est tout d’abord agi d’explorer les problèmes théoriques en se demandant notamment ce qui distingue la cohésion d’autres not..

    Comparing the relationship between vocational and higher education in Germany and France

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    "A number of European initiatives aim to create a European educational space, including vocational training and higher education. Following the logic of difference, we ask whether, despite their different institutionalization, these two sectors in France and Germany react similarly to the Europe-wide Copenhagen and Bologna processes. We compare the relationship between vocational education and training (VET) and higher education (HE), contrasting a number of influential typologies. Analyzing the current situation, we ask whether these differences in postsecondary education and training systems continue to exist." (author's abstract)"Vor dem Hintergrund europäischer Initiativen, einen gemeinsamen Bildungsraum zu schaffen, der sowohl Berufsbildung als auch Hochschulbildung umfasst, werden Reaktionen in Frankreich und Deutschland auf diese Prozesse verglichen. Der Logik der Differenz folgend, wird gefragt, ob es trotz der stark unterschiedlichen Institutionalisierung der Hochschul- und Berufsbildung in beiden Ländern ähnliche Reaktionen auf die Kopenhagen- und Bolognaprozesse gibt. Vor dem Hintergrund verschiedener einflussreicher Typologien, die beide Länder verglichen haben, wird die aktuelle Situation beschrieben, um zu zeigen, ob die Unterschiede in den postsekundären Berufsbildungs- und Hochschulsystemen noch existieren." (Autorenreferat

    CMH - Groupe de recherche sur la cohésion et la justice sociale (GReCo)

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    Michel Forsé, directeur de recherche au CNRSCaroline Guibet Lafaye, chargée de recherche au CNRSAnnick Kieffer, ingénieure de recherche au CNRS Cohésion sociale : théories, méthodes et politiques Le Groupe de recherche sur la cohésion et la justice sociale (Centre Maurice Halbwachs) a cette année consacré son séminaire d’équipe à la question de la cohésion sociale. Il s’est tout d’abord agi d’explorer les problèmes théoriques en se demandant notamment ce qui distingue la cohésion d’autres not..

    Le rôle de la formation initiale dans l'entrée au travail des ouvriers et des employés : 1954-1977

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    Annick Kieffer, Die Rolle der Erstausbildung beim Eintritt ins Berufsleben von Arbeiter und Angestellten - 1954-1977. Die Analyse der Arbeitsplätze aufeinanderfolgender Generationen (nach die Erhebungen über berufliche Bildung und Qualifikation der Insee) im Moment ihres Eintritts ins Berufsleben (oder kurz danach) und je nach ihrer Erstausbildung, erlaubt es, genau die Entwicklung der beziehungen zwischen Ausbildung und Arbeitsstelle der Arbeiter und Angestellten seit mitte der fünfziger Jahre zu erfassen. Die globalen Mechanismen davon sind bekannt : die Hebung des Bildungsniveaus, die Ausweitung der beruflichen Bildung in Schulform gehen einher mit einer Verschlechterung des, wie durch offizielle Statistiken erfasst, Qualifikationsniveaus, welches Bildungsniveau es auch sein mag : die Wahrscheinlichkeit, ungelernter Arbeiter zu werden, wird mit der Zeit immer grosser fur aile Jugendliche, die in die industrielle Arbeit eintreten. Diese festgestellten Tendenzen bahnen sich lange vor der Krise an, die sie nur verstärkt. Obwohl das Qualifikationsniveau von nun an mit dem Bildungsniveau enger verknuft ist, besonders durch die einfache Multiplikationswirkung der Bildungsausdehnung, uberschneiden sie sich doch nicht vollstàndig. Die Analyse, die auf der Entwertung der Diplôme basiert, ist nicht hinreichend genug, um die Mechanismen in ihrer Vielsichtigkeit wieder zu geben, die bei der Einstellung der ins Berufsleben eintretenden Jugendlichen angewandt werden.Annick Kieffer, The role of initial training in first jobs for labourers and employees - 1954-1977. The study of the places occupied by successive generations ─ using vocational training surveys performed by the INSEE - when they first start work (or close to that time), according to their initial training, enables an accurate account to be given of the development of training-employment relationships for labourers and employees since the middle '50s. The general mechanisms are well known : the raising of the level of schooling and the extension of vocational training to schools have been accompanied by a fall in the level of skill recognized (as shown by official statistics) in the workforce of young people, regardless of the level of training considered : the probability of becoming semi-skilled workers increased with time for young people in general going into industry. The observed tendencies originated well before the crisis, which served only to strengthen them. Although levels of skill are now more closely tied up with levels of training, particularly on account of the multiplying effect of the latter's expansion, they do not completely overlap. Analysis in terms of devaluation of skills is insufficient to account for the complex mechanisms involved when young people first start work. Indeed, other, non-educational, qualities seem to be taken into account.L'étude des places occupées par des générations successives - constituées à partir des enquêtes FQP de l'INSEE - lors de leur entrée au travail (ou à un moment proche), selon leur profil de formation initiale, permet de cerner de manière précise l'évolution des rapports formation-emploi des ouvriers et des employés depuis le milieu des années cinquante. Les mécanismes globaux en sont connus : l'élévation du niveau de scolarisation, l'extension de la formation professionnelle sous sa forme scolaire, se sont accompagnées d'une dégradation du niveau de qualification reconnu - tel qu'il est saisi dans les statistiques officielles - de la main-d'œuvre juvénile, quel que soit le niveau de formation considéré : la probabilité d'être OS croît dans le temps pour l'ensemble des jeunes qui entrent au travail industriel. Les tendances observées s'amorcent bien avant la crise, qui ne fera que les renforcer. Si les niveaux de qualification s'articulent désormais plus étroitement aux niveaux de formation, en particulier par simple effet multiplicateur de l'expansion de cette dernière, ils ne se recouvrent pas complètement. L'analyse en termes de dévaluation des diplômes est insuffisante pour rendre compte, dans leur complexité, des mécanismes à l'œuvre lors du recrutement de jeunes qui entrent en activité. D'autres qualités - non scolaires - semblent en effet être prises en compte.Kieffer Annick. Le rôle de la formation initiale dans l'entrée au travail des ouvriers et des employés : 1954-1977. In: Formation Emploi. N.14, 1986. pp. 79-92

    La spirale des inégalités. Choix scolaires en France et en Italie au XXe siècle, G. Manzo

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    Gianluca Manzo revient sur la question des inégalités sociales d’éducation. Des avancées ont été réalisées ces dernières années dans ce domaine, notamment dans la lignée des travaux de sociologie quantitative consacrés à la mobilité sociale. Ces programmes de recherche sont toutefois restés prisonniers d’une double restriction, théorique et empirique, déplore-t-il. Les outils statistiques mobilisés dans ces travaux visent à décrire, sans pouvoir expliquer. Ni les méthodes factorielles, ni les..

    Marie Duru-Bellat, Les inégalités sociales à l’école. Genèse et mythes

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    Le rôle de l’école dans la production et la transmission des inégalités sociales appartient aux thèmes fondateurs de la sociologie de l’éducation. La simple lecture de tables de mobilité montre que la liaison entre origine sociale et destinée perdure, même si elle tend à s’atténuer. L’observation des statistiques scolaires, quand elles incluent l’origine sociale des parents, confirme la résistance des inégalités sociales aux politiques de démocratisation. Le dernier livre de Marie Duru-Bellat..
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