40 research outputs found

    La démocratie arabe snobée par Obamollande repêchée par Fabius ?

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    L’année dernière à Deauville, Nicolas Sarkozy déclarait, au nom du G8, que M. Kadhafi n’avait « aucun avenir dans une Libye démocratique et libre ». « Il doit partir », ajoutait-il. Un an plus tard, Laurent Fabius affirme, dans sa première interview en tant que ministre des Affaires étrangères, que « Bachar El-Assad est l’assassin de son peuple ». « Il doit quitter le pouvoir », poursuit le nouveau chef de la diplomatie française. Ces déclarations, espacées d’un an, d’un pays arabe à l’autre, se font écho de manière frappante. La similarité est d’autant plus saisissante qu’elle contraste fortement avec le discours tenu sous l’influence évidente de Barak Obama et de François Hollande par les dirigeants lors du dernier G8 à Camp David, où il n’a guère été question de lutte contre les tyrans arabes. Pourtant, celle-ci avait été mise au centre de l’agenda annoncé quelques semaines plus tôt par le Département d’Etat américain. Que s’est-il donc passé ? (...)

    Les conflits nationalistes en Asie orientale : de la surface à la profondeur de l’Histoire

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    L’Asie orientale est-elle la région de tous les dangers ? Sera-t-elle le lieu d’où partira la prochaine guerre planétaire ? Ces interrogations plus ou moins alarmistes semblent s’épanouir à la faveur d’une actualité spécifique et récurrente, que l’on pourrait qualifier de « guerre des cailloux dans les eaux asiatiques ». L’été 2012 en aura offert une parfaite illustration alors que les vives tensions nippo-coréennes autour du maigre archipel de Takeshima (en japonais) ou Dokdo (en coréen) suivies du saisissant bras de fer sino-japonais à propos du collier d’îlots Senkaku (en japonais) ou Diaoyu (en chinois) auront engendré un brouhaha au niveau international sur le thème de la menace, voire de l’imminence, de (la) guerre en Asie du Nord-Est. Un brouhaha qui n’aura toutefois pas dépassé les limites du commentaire médiatique : il était inaudible lors de la 67e session de l’Assemblée générale de l’ONU où seuls les conflits vraiment meurtriers – Syrie, Mali, Palestine – ont dominé les grands débats sécuritaires (...)

    La frontière ou l'invention des relations internationales

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    La frontière, en tant que principe organisateur des relations internationales, a une histoire. Il faut tenir compte de celle-ci pour comprendre pourquoi, vu d'Europe, la notion de « dépassement des frontières » peut sembler une sorte d'idéal politique à atteindre, alors que vu d'ailleurs ce n'est pas nécessairement le cas. Le contraste des perceptions est, en l'occurrence, particulièrement net entre les anciennes puissances impériales européennes et les nations qui ont subi la domination de ces dernières. La signification de la souveraineté n'est historiquement pas la même chez les unes et les autres. L'homogénéité du discours sur le « village global » ou le « monde sans frontières » tend à faire perdre de vue cette différence fondamentale entre les trajectoires nationales. Elle n'en pèse pas moins dans la façon dont les Etats, européens et non-européens, se positionnent face à la mondialisation contemporaine.Borders as the organizing principle of international relations has a long history. This must be taken into account if one is to understand why, from the European perspective, the notion of “dépassement de frontières” is seen as a political ideal, while as seem from elsewhere this is not necessarily the case. The contrast is particularly evident between the perspectives of the old imperial European powers and the nations subjected to them. Historically, the meaning of “sovereignty” has not been the same for these two groups. This fundamental difference between nations is lost in discussions about the global village and the world without borders. And yet, it impacts the ways in which Europeans and non-Europeans address globalization

    Introduction - Le G20 : quoi, qui et comment ?

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    Depuis le 12 novembre dernier, la France préside à son tour, pour un an, le G20. Ce sera pour Nicolas Sarkozy un des principaux, si ce n’est le plus important, dossier international de sa fin de mandat – auquel s’ajoutera celui du G8 qu’il présidera à partir de janvier 2011. Les deux prochains sommets du G8 et du G20 se tiendront respectivement au printemps à Deauville et à l’automne à Cannes. Au-delà de l’actualité médiatique, au-delà du « spectacle » de la diplomatie internationale – que le choix de ces deux hauts lieux du cinéma évoque irrésistiblement – que représentent aujourd’hui ces forums de la coopération mondiale ? Doit-on voir dans l’épanouissement de la gouvernance par les clubs – G7/G8, G20, ou encore 3G (lancé par Singapour), sans oublier les G77 et G24 (groupes des pays en développement) – le signe d’un changement en profondeur de l’organisation de la vie internationale ? (...)

    GĂ©ographie et pouvoir

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    Là où l’on pouvait s’attendre à voir les théoriciens des relations internationales, sont venus les géographes. Certains d’entre eux ont entrepris, depuis quelques années, une réflexion sur le sens de la géopolitique dans le contexte de l’après-guerre froide. Cette réflexion débouche à la fois sur une déconstruction inédite de la discipline géographique et sur des questionnements utiles pour l’analyse des relations internationales. Par exemple, comment se constitue le savoir géopolitique ? Comment peut-on concevoir un espace politique mondial ? Y a-t-il un savoir-faire géopolitique ? Qui en a la maîtrise ? Ce qui manque, toutefois, dans cet ensemble de réflexions, c’est la question du « pourquoi ». À quoi sert, en effet, la géographie politique, ou la géopolitique, dans le monde de l’après-guerre froide ? À quoi sert-elle, en particulier, du point de vue des relations internationales ? Le but de cet article est autant de présenter les travaux des géographes que de montrer la pertinence de cette nouvelle problématique pour d’autres domaines (notamment les relations internationales), mais aussi pour d’autres types d’interrogations, tel l’usage politique de l’imaginaire

    Le G20 : quoi, qui et comment ?

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    Doit-on voir dans l'épanouissement de la gouvernance par les clubs -G7/G8, ou encore 3G (lancé par Singapour), sans oublier les G77 et G24 (groupe des pays en développement)- le signe d'un changement en profondeur de l'organisation de la vie internationale ? Le G20, dont la France vient de prendre la présidence pour une année, sera sans doute un lieu d'observation de ces mutations de l'ordre mondial. Si ce sont bien des considérations avant tout fonctionnelles, relatives à la régulation du système financier qui ont accompagné la mise en avant du G20, elles ne sauraient occulter ses enjeux politiques: des codes diplomatiques inédits, des nouveaux rapports de pouvoirs et des recompositions d'alliances apparaissent. Ce dossier propose de repenser le G20 en regardant l'économie dans sa dimension politique, et en considérant la puissance du point de vue des pays d'où elle émerge à présent. Sommaire : - Le G20 et la régulation financière par Jérôme Sgard - La nouvelle confiance en soi de la Turquie par Jean-françois Bayart - Le G20 et la diplomatie commerciale du Brésil par Frédéric Louault - L’Inde, le G20 et la gouvernance mondiale par Christophe Jaffrelot - La diplomatie chinoise au sein du G20 par Mathieu DuchâtelG20: what, who and how? - Does the burgeoning governance by clubs – such as the G7/G8, or the 3G (the Global Governance Group launched by Singapore), or again the G77 and G24 (group of developing countries) - signal a deep transformation of the organization of international life? The G20, which France has just started to chair, will likely be a major observation post from which to assess these changes in the global order.The diplomatic rise of the G20 has been accompanied by considerations that were primarily functional, related to the regulation of the financial system. However these considerations can hardly conceal the political issues that are also at stake, as illustrated by the production of new diplomatic codes, the redefinition of the global balance of power, and the formation of new alliances. This edition of “Dossiers du CERI” proposes to take a fresh look at the G20 by focusing on the political dimensions of its economy, and by considering global power from the viewpoint of those countries where this power is now taking shape

    The Global Rightist Turn, Nationalism and Japan

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    This article looks at contemporary Japanese nationalism in the context of growing far-right movements within democratic societies around the world, notably in Europe and North America, and the general rejection of the “happy globalization” narrative that has shaped the international order since the end of the Cold War. Japan, which witnessed the birth of the “borderless world” metaphor in the 1990s, is now contributing in its own way to the early twenty-first century worldwide longing for strong borders and an aggressive military posture. The rise of ultra-conservatism in democratic societies cannot be reduced to a “Western problem”; by taking into account the political transformation of a country such as Japan it is possible to consider a truly global phenomenon with far-reaching consequences

    Connectivity and geopolitics: beware the '"new wine in old bottles" approach

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    With the Covid-19 pandemic, the fragility and vulnerability of the liberal international order became globally visible in an instant. Aspects of everyday life and especially our taken-for-granted views of connectedness have been disrupted in Asia, Europe, and beyond. The pandemic and, more importantly, the political reactions to it, in many ways again underpin the geopolitical significance of connectivity in world poli­tics. This link between geopolitics and connectivity becomes most obvious in a couple of successive initiatives in East Asia and the EU that illustrate the geopolitical turn of connectivity politics in the last decade. What different actors mean by con­nectivity matters more than ever; getting to the bottom of those meanings gives insights about what geopolitics contains today. (author's abstract

    Le Japon par lui-même. 1. Repenser l’histoire

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    La production intellectuelle japonaise reflète de manière récurrente, depuis quelques décennies, deux préoccupations en partie liées. La première correspond à une volonté de se démarquer des penseurs occidentaux et d’affirmer une sorte d’ «exception culturelle » face à la prédominance internationale de problématiques définies aux États-Unis ou en Europe. La seconde vise à se distancier vis-à-vis d’une historiographie nationale qui tend à idéaliser l’ère Meiji (1868-1912) en valorisant à la fois la modernisation à l’occidentale dont cette époque fut le témoin et la vision unifiée et centralisante du Japon qui commença alors à s’imposer (...)

    History on Trial: French Nippon Foundation Sues Scholar for Libel to Protect the Honor of Sasakawa RyĹŤichi

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    Something unusual happened on 5 March 2009 in the quiet compound of the French school known as Sciences Po, the National Foundation for Political Science, from which most of the past and present French governmental elite graduated. It was the first day of a major conference on “Memory, The Writing of History and Democratization” that assembled political scientists, sociologists, and historians, addressing a vast array of issues related to World War Two, Stalinism and Maoism, and recent African wars. Around one hundred people had gathered in one of the main lecture halls. The first session was ending when a woman from the audience quickly approached the speakers’ table. She was not your typical academic conference attendant. A bailiff, she was there to hand one of the speakers a subpoena to appear before the Paris district court at the request of the “French Sasakawa Foundation” (FFJDS).1 The Foundation, having filed a libel suit against that particular scholar, had chosen this flamboyant way to make the case public..
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