2 research outputs found

    Préface de l’ambassadeur de la République de Turquie en Suisse

    No full text
    Isaac Rousseau, père du grand écrivain, philosophe et initiateur de nouvelles idées politiques que fût Jean-Jacques Rousseau, a vécu à Istanbul. Il s’établit dans cette ville au passé prestigieux pour y travailler ; il s’imprègne de sa culture et de son histoire de 1704 à 1711. La vie fastueuse et les richesses de l’Orient attirent les Européens en mal de gloire, de sensations rares ou de fortune, et Isaac Rousseau, comme bien d’autres artisans de l’époque, s’est mis au service du Palais. Son..

    L’horloger du sérail

    No full text
    « Mon père, après la naissance de mon frère unique, partit pour Constantinople où il était appelé, et devint horloger du Sérail », lit-on dans les Confessions de J.-J. Rousseau. Artisan spécialisé dans le « rhabillage » des horloges, Isaac Rousseau séjourna à Istanbul de 1705 à 1711, à une époque où la civilisation ottomane s’apprêtait à se laisser aller à L’ivresse de l’époque des tulipes. Il y rejoignit d’autres Genevois qui se consacraient au commerce et à la réparation des « montres turques », objets dont la délicate mécanique ne servait pas seulement à mesurer le temps mais symbolisait aussi, aux yeux des philosophes, les rouages de la société humaine. De retour à Genève, Isaac fut-il l’un de ces voyageurs qui, revenus au bercail, envoûtent leurs proches du récit de leurs souvenirs ? L’œuvre de Jean-Jacques est traversée de motifs qui semblent devoir beaucoup aux quelques années passées par notre rhabilleur sur les rives du Bosphore, au service d’un Sérail dont les secrets peuplaient l’imagination de l’Europe des Lumières. Quelle fut l’influence du fantasme oriental dans la vie et l’œuvre du Citoyen de Genève ? C’est la question à laquelle veut répondre cet ouvrage. L’enquête porte d’abord sur Isaac et la congrégation genevoise d’Istanbul, mais prend également en compte les tribulations d’une branche « persane » de la famille Rousseau. Chemin faisant, elle se penche sur l’œuvre de J.-É. Liotard, peintre genevois qui, ayant travaillé dans la capitale ottomane, contribua au succès des « turqueries ». Dans une deuxième partie, des spécialistes de J.-J. Rousseau sondent son œuvre à la recherche de réminiscences paternelles, tandis que d’autres contributions cernent les cheminements de l’orientalisme littéraire en vogue au siècle des Lumières
    corecore