18 research outputs found

    THE MYTH OF DATA. Can internet users claim worker status?

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    International audienceFor the past fifteen years, there have been calls for legal regulations of "digital labor". This "labor" is said to train artificial intelligences and enrich web platforms, which are fed by the activities and data of users. According to Antonio Casilli or Maurizio Ferraris, these activities are actually invisible labor and should be remunerated. Their goal is not to ask for a basic income (conceived as an unconditional natural right for all humans) merely financed by platforms taxes. It is to defend that the wealth produced by the digital economy would not exist without users and that they therefore deserve a part of it as a salary. However, this neo-Marxist conception of wages has always been based on an implicit "natural right" which implies a very specific definition of labor. In this framework, labor is understood as a relationship between a client and a subordinate who performs a commanded task that he would not have done spontaneously. Yet we can argue that the digital activities of platforms users are "leisure" or "spontaneous social exchanges" rather than orders, and thus cannot be categorized as "work". Therefore, the use of this notion might not be strategic for political struggles over the redistribution of wealth in the Digital Economy

    Recension - L'Adresse du RĂ©el de Jocelyn Benoist

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    https://www.implications-philosophiques.org/9829/L'oeuvre philosophique de Jocelyn Benoist s'inscrit dans le contexte d'un renouveau réaliste en Europe. L'Adresse du réel est d'abord à cet égard l'occasion pour l'auteur d'« adresser » certains des problèmes que ces réalismes rencontrent. Depuis Kant au moins, on ne peut plus être « naïvement réaliste », dit-on. Est apparue entre nous et le réel tel qu'il était connu, perçu ou dit, une nasse de médiations : formes pures de l'intuition, catégories, mouvements de constitution de la conscience transcendantale ou de la praxis, concepts du sens commun ou de la culture, formes symboliques, constructions culturelles, normes historiques, institutionnelles, linguistiques, méthodes herméneutiques, constructions d'objets, de paradigmes scientifiques ou de mondes incommensurables. A ce mouvement de pensée très largement dominant dans tous les courants philosophiques de la deuxième moitié du vingtième siècle a succédé une impatience « générationnelle », nous dit Jocelyn Benoist, qui pousse depuis une vingtaine d'années à un retour du thème réaliste, c'est-à-dire à la défense de la possibilité d'une connaissance vraie et pleine d'un réel qui s'était avéré fuyant jusqu'alors. Mais Benoist, ne se reconnaissant pleinement dans aucun des principaux courants de ce nouveau réalisme, tente de frayer une voie raisonnable entre les excès qui guettent le réalisme contemporain

    Le réel fait-il un sens ? Étude critique de Documentalité de Maurizio Ferraris

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    Une métaphysique de l'expérience? Pragmatisme, antiréductionnisme et conscience religieuse chez William James

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    International audience« Je suis la même personne que celle qui, il y a longtemps sur terre, avait ces expériences. » C'est par ces mots d'un fantôme, ou plutôt ceux d'un esprit immortel après sa mort corporelle, que William James conclut la préface à la seconde édition de De l'immortalité humaine. Ces mots, il souhaite que ses lecteurs les prononcent un jour, en lui donnant raison, lui dont l'objectif affiché à l'entrée de sa conférence semble modeste : de l'immortalité en effet, « il s'agissait seulement de montrer qu'elle n'était pas incompatible avec la théorie du fonctionnement cérébral de notre conscience intramondaine présente ». Il y va pourtant de quelque chose de plus encore dans ce texte. Il est important, au moment de lire les premières pages de De l'immortalité humaine, d'avoir en tête les raisons personnelles, théoriques et stratégiques qui ont poussé James à sa rédaction. Le texte est en effet tout à fait révélateur de la place centrale au sein du système des sciences qu'accorde son auteur à la philosophie et à ses conséquences sur notre expérience. À ce titre, nous allons voir que celui-ci s'empare d'abord de cette question de l'immortalité de l'âme par principe, parce que c'est une question proprement philosophique, qui entre de surcroît dans le champ des problèmes pragmatistes, et s'incorpore à un questionnement à la fois personnel et philosophique poursuivi de longue date depuis ses premiers travaux en psychologie. Au sein de la pensée jamesienne, on peut lire ces pages comme un angle d'attaque parmi d'autres du problème du réductionnisme matérialiste et des conséquences de l'esprit scientiste

    Événements sans objets : de Dire le monde à Pourquoi la musique ?

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    Pour une phénoménologie de l'imagination néonatale et infantile

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    International audienceDepending on whether one is Husserlian or more Heideggerian, it is customary to insist more on the activity and freedom of imagination, or its passivity and its link to original receptivity. However, this is always done by considering it as a faculty of consciousness in general. But what happens when we enter the anthropological empiric realm of the phenomenological subject, and give ourselves an imagination on the margins of normal adult consciousness: the imagination of the baby? Doesn't this allow us to rethink the two facets of imagination: the passive, reproductive imagination, linked to experience on the one hand, and the imagination that remains independent of it on the other, perhaps to the point of actively helping, from the outside, to give it a meaning that is lacking on the impressionistic side?Luquet's studies of children's drawings highlight the precociousness and spontaneity of imaginary gestures in infancy, which do not seem to derive from experience. In the psychology of Jean Piaget, it seems that the baby demonstrates an imagination that produces increasingly intelligent schemas. He is compared to a true experimenter who learns to constitute the world by developing his motor reflexes, his agentivity, his uses and handling of objects in the surrounding world. In the first months of his life, he anticipates hidden presences and predictable behaviors in his imagination, and theorizes about his surroundings. But he also takes note of anything in reality that doesn't bend to his will or expectations. In this respect, imagination seems to be a dual power of schematic organization of reality and accommodation to it.But has this neonatal imagination been studied as such? Merleau-Ponty doubts it, seeking in the child a truth of our dreamlike relationship to the world, and fearing that infantile imagination might be reduced to an immature, unfinished stage. Yet Merleau-Ponty's vision of the child's world may itself be no more than a romanticization of those complex phases of development that the contemporary philosopher of the mind needs to be aware of, if he is not to reduce the child to an imaginary figure.Journée d'étude « L'imagination en phénoménologie », 09/12/2023, Université Paris 1.Selon qu’on soit husserlien ou plus heideggérien, il est d’usage d’insister davantage sur l’activité et la liberté de l’imagination, ou sa passivité et son lien à la réceptivité originaire. C’est cependant toujours en la considérant comme une faculté (transcendantale ou praxique) de la conscience en général. Mais qu’en est-il lorsqu’on entre dans l’empirie anthropologique du sujet phénoménologique et qu’on se donne une imagination aux marges de la conscience adulte normale : celle du bébé ? Celui-ci ne nous permet-il pas de repenser à nouveaux frais les deux facettes de l’imagination, celle passive, reproductrice et donc liée à l’expérience d’une part, et celle qui en reste indépendante d’autre part, au point peut-être d’aider activement, de l’extérieur, à lui donner un sens qui manque du côté impressionnel ?Les études des dessins enfantins de Luquet font valoir la précocité et la spontanéité des gestes imaginaires du petit enfant, qui ne paraissent pas dériver de l'expérience. Dans la psychologie de Jean Piaget, il semble que le bébé fasse preuve d’une imagination productrice de schèmes de plus en plus intelligents. Il est comparé à un véritable expérimentateur qui apprend à constituer le monde en développant ses réflexes moteurs, son agentivité, ses usages et ses maniements des objets du monde environnant. Dans les premiers mois de sa vie, il vient à en anticiper les présences cachées et les comportements prévisibles en imagination, et à émettre des théories sur ce qui l'entoure. Mais il prend acte aussi de tout ce qui, du réel, ne se plie pas à sa volonté ou ses attentes. L’imagination semble à cet égard une puissance double d’organisation schématique du réel et d’accommodation à lui.Cette imagination néonatale est-elle pourtant bien étudiée en tant que telle? C'est ce dont doute Merleau-Ponty, qui cherche dans l'enfant une vérité de notre rapport onirique au monde, et craint qu'on réduise l'imagination infantile à un stade immature et inachevé. Pourtant, cette vision merleau-pontyenne du monde infantile pourrait n'être elle-même qu'une romantisation de ces phases complexes de développement que le philosophe de l'esprit contemporain se doit de connaître pour ne pas réduire l'enfant à une figure imaginaire

    Object permanence : an analysis of objects' spatiotemporal and intersubjective identity

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    Ce travail participe aux recherches contemporaines qui s'attachent à améliorer notre compréhension de ce que nous appelons les « objets d'expérience », et en particulier des objets ordinaires. Il s'arrête sur une dimension qui leur apparaît propre, leur permanence, c'est-à-dire leur continuité spatio-temporelle, telle que nous pouvons la constater et en faire usage dans l'expérience perceptive ou le discours, et leur identité intersubjective – en dépit des différentes visées qu'autrui et moi pouvons avoir sur eux. L'objet est pluriel, son identité, qui n'est pas simplement logique, manque de critères nets, mais cela ne peut remettre en question son existence, comme le voudraient les éliminativistes que nous affrontons. Mais les universalistes, les intellectualistes et tous les idéalistes sémantiques qui, à l'inverse, voient des objets partout, par notre seul pouvoir de les penser, confondent objet réel et objet de pensée. Nous défendons un réalisme contextualiste de l'objet ordinaire qui en précise l'existence dans les contextes où il fait sens d'en parler, et d'abord le contexte perceptif, puisqu'il semble définitoire des normes d'objectification et d'objectivation les plus courantes dans nos pratiques identificatoires, réidentificatoires et catégorisantes, de s'inscrire au sein de la perception et de l'action. Ce sont des processus plus ou moins simples cognitivement et plus ou moins répandus éthologiquement qui sont enjeu selon les cas. Cette pluralité implique d'en explorer les terrains, en particulier dans le plus jeune âge lorsque beaucoup des normes réglant notre saisie cognitive du réel sont en formation. C'est pourquoi notre investigation choisit rapidement de se faire philosophie de la connaissance afin de comprendre la genèse des objets ordinaires dont nous parlons, plutôt que d'essayer de dresser de façon abstraite une liste exhaustive de leurs critères d'identité. Nous défendons que la permanence de l'objet peut être comprise à trois niveaux, perceptif, social et logicolinguistique. Le bébé atteint ces niveaux d'objectivité par des concepts naturels (concepts affordantiels et modules innés, qui ont une inscription corporelle et un développement social), des concepts expérientiels (prototypiques et essentialisants, aidés par nos activités humaines de socialisation et d'attention partagée, qu'on trouve aussi dans le monde animal), et des concepts lexicaux, hérités de notre langue. C'est l'occasion de remettre en cause l'opposition trop facile entre l'inné et l'acquis, ou le nativisme et le constructivisme. À chacun de ces niveaux, il y a des raisons d'utiliser, en un sens non mentaliste mais naturaliste et fonctionnaliste, la notion de représentation, pour comprendre ce qui fait la transcendance de ces objets distaux, traités à partir des stimuli proximaux mais différents d'eux. On peut user d'un discours réaliste à leur sujet, sans présupposer que celui-ci se fonde sur des capacités cognitives rationnelles propositionnelles, synthétiques, inférentielles ou judicatives de haut niveau et nécessairement spécifiques à l'humain, mais sans céder non plus aux oppositions classiques entre réalisme indirect et réalisme direct, ou conceptualisme et non-conceptualisme. De même, on défendra, au-delà des débats entre continuisme et discontinuisme sur l'humain et l'animal, un émergentisme qui pense à la fois la continuité des espèces et leurs différences chaque fois propres dans leur rapport aux objets de leur environnement, tels qu'ils sont visés dans des normes naturelles et sociales.The understanding of the ordinary objects of our daily experience implies a definition of spatiotemporal and intersubjective levels of permanence. This is due to the fact that these objects, whose existence we defend against eliminativism and mereological nihilism, can be said to endure or perdure, at least in our experiences and our discourses about them. This existence in time and space and between subjects of experience cannot be defined by mere logical features. That is why we choose a contextualist approach of objects, and study perceptual situations where identifications and categorizations occur, especially at the early stages of objectification and objectivation which babies are able to achieve. The newborn and the young child indeed need to gain object permanence, a phenomenon first described by Gestalt psychologists like Michotte and Piaget's school of developmental psychology, and which has been even more accurately studied by cognitive psychologists such as Elizabeth Spelke, Dominique Baillargeon, Susan Carey or Susan Gelman. We defend the thesis that three types of object permanence can be distinguished (perceptual, social and logical-linguistic). Object transcendence can be described as an emergent feature of these stages. Babies acquire these levels of objectivity through normal and universal phases of development, even though different cultural environments can influence rhythms of maturation and the intentional behaviors relating to objects, which children develop. To access ordinary objects, infants need natural concepts (affordantial concepts and innate modular abilities - quite common among animals -, which are embodied and developed through social stimulations), experiential concepts (prototypical and essentialist tendencies, stimulated by joint attention and social phenomena that also occur in the animal world), and inherited lexical concepts. Nativism and constructivism work together and a realist, naturalist and emergentist approach of our cognitions of objects and their representations (understood only as a functional ability to register distal objects from proximal stimuli) enables us to overcome classical oppositions between direct and indirect realism, conceptualism and anti-conceptualism, as well as the continuity-thesis and the discontinuity-thesis between human and non-human beings

    L'individu reconstitué, Julien Rabachou

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    Conserver le monde : Cosmologie et politique apocalyptique

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