125 research outputs found
Social Class and Test Performance: From Stereotype Threat to Symbolic Violence and Vice Versa
Each year, the pro le report issued by the College Board systematically reveals that Scholastic Assessment Test (SAT) scores are strongly related to parental annual income (College Entrance Examination Board, 2009). e very rich get the best scores, the very poor the lowest. is chapter focuses on the ways in which stereotypes that portray the poor as not intelligent impact test achievement. Compared to other literatures on gender or race, research on stereotype threat associated to social class remains largely underdeveloped, albeit consistent. First, we present research on the a itudes and stereotypes that people hold toward those who are poor. Poor people are the victims of a contemptuous stereotype that portray them as unintelligent and lazy. We then review the work that has studied the impact of such negative stereotypes on both achievement and ability testing. Borrowing from work on intersectionality and social repro- duction (Bourdieu & Passeron, 1970), we next advocate for conceptualiz- ing socioeconomic status, not as a personal variable, but more as a social process involving power asymmetry in the social structure. We then propose that stereotype threat is the psychological manifestation of a sym- bolic violence embedded in evaluative se ings. We nally suggest that future research should investigate how ideology (stereotypes), institutional practices (evaluative se ings), and behavior (performance) work together to recycle power and privilege into individual di erences in intellectual merit
Situations évaluatives menaçantes et gestion de l'attention (hypothèse de filtrage et rôle du style de traitement)
Les recherches en psychologie sociale ont mis en évidence que le caractère évaluatif d'une situation de performance influence la réussite des individus. La peur de confirmer une infériorité à un standard d'évaluation génère un inconfort psychologique et amène les individus à s'autoréguler. Cette thèse vise à comprendre à partir de quand, comment et pourquoi la situation d'évaluation détermine le fonctionnement attentionnel des individus. Nous défendons l'idée que les situations évaluatives représentent une menace pour l'image de soi et perturbent l'attention à partir du moment où les individus questionnent leurs capacités intellectuelles. Deux études démontrent qu'une situation de comparaison sociale ascendante entraine une focalisation de l'attention quand la dimension de comparaison porte sur l'intelligence. Nous postulons également que les modifications attentionnelles qui surviennent en situation évaluative se traduisent au niveau de la sélection des informations. Trois études mettent en évidence que le mécanisme de filtrage des informations est plus strict chez les participants en situation évaluative et s'établit indépendamment de phénomènes concurrents de capture attentionnelle. Enfin, nous proposons que les situations évaluatives amènent les individus à basculer dans un mode général de traitement de l'information davantage analytique. Nous faisons l'hypothèse que ce changement cognitif général qui apparaîtrait en situation évaluative est un précurseur à la mise en place de filtres attentionnels plus stricts. Trois études pointent le rôle médiateur de l'adoption d'un style de traitement analytique dans l'apparition de ces effetsResearch in social psychology highlighted that the evaluative nature of performance situations influences individuals' achievement. The fear of possibly being inferior to a standard of evaluation generates psychological discomfort and leads to self-regulation. This thesis aims to understand when, how and why evaluative situations influence individuals' attentional functioning. We defend the idea that evaluative situations represent a threat to self-image and disturb attention if individuals' intellectual abilities are questioned. Two studies demonstrate that a situation of upward social comparison leads to attentional focusing when intelligence is the dimension of comparison. We also postulate that evaluative situations lead to differences in attentional filtering. Three studies show that people in evaluative situations filter more information, and that this mechanism operates independently from concurrent phenomena of attentional capture. Finally, we propose that evaluative situations lead individuals to be in a more analytical general information-processing mode. We hypothesize that this general cognitive change is a forerunner of the implementation of stricter attentional filters in evaluative settings. Three studies show that the adoption of an analytical (i.e., local) processing style mediates the effects of evaluative situations on attention. Taken together, the results support the idea that individuals' cognitive functioning is deeply influenced by characteristics of the immediate performance situationPOITIERS-SCD-Bib. électronique (861949901) / SudocSudocFranceF
Investigating Physiological and Self-Reported Mediators of Stereotype Lift Effects on a Motor Task
International audienceAchievement gaps between social groups may result from stereotype threat effects but also from stereotype lift effects – the performance boost caused by the awareness that an outgroup is negatively stereotyped. We examined stereotype lift and threat effects in the motor domain and investigated their mediation by task involvement and self-confidence. Physiological (heart rate reactivity) and self-reported indices were used to examine these questions. Males and females performed a balance task about which negative stereotypes about either males or females were given. No gender information was given in a third (control) condition. Results showed no stereotype threat but a stereotype lift effect, participants performing significantly better after negative outgroup stereotypes were explicitly linked to performance on the balance task compared to the other conditions. Concerning males, this effect was mediated by higher self-confidence and task involvement. The implications of these results for understanding the gender inequalities in sports and physical activities are discussed
Vive la difficulté scolaire
Il est assez fréquent d\u27attribuer les difficultés scolaires exprimées par certains élèves à un déficit de compétence ou à un manque de motivation et les réussites à des compétences élevées ou des capacités supérieures. Cette conception de la réussite et de l\u27échec scolaires néglige pourtant une caractéristique fondamentale des comportements de performance scolaire, celle d\u27être contextualisée. Les travaux de cognition sociale ont établi que la performance intellectuelle est très sensible à son contexte de production et aux logiques sociales qui imprègnent les situations scolaires. Dans cette intervention, Jean-Claude Croizet présentera des recherches qui attestent l\u27effet puissant des situations de classe sur la performance des élèves et comment in fine la classe participe à la reproduction et à la légitimation des inégalités sociales
From stereotype threat to symbolic violence : Documenting social reproduction in education from social psychology
International audienc
From stereotype threat to symbolic violence: Documenting social reproduction from social psychology
Plenary SessionInternational audienceThe concepts of "situation" and "social context" lay at the core of social psychology. Yet theseconcepts are rarely defined per se. They more often act as postulates that affirm the "social" groundingof the kind of psychology we do; they constitute a marker that allows us to identify and recognizeourselves as social psychologists. In this presentation I will argue that one problem that our fieldfaces—and a likely significant cause of our replication crisis—resides in the lack of elaboration of the"social" in our models. This, I believe, directly translates in a drop of both construct and internalvalidities and undermined statistical power. I will advocate for the necessity to reconnect with the"soft" social sciences to build stronger theories. To illustrate this point, I will take the example of theliterature on stereotype threat and social group achievement gap, present and discuss several studies
Différencier les vifs d’esprit des esprits lents
International audienceIl a été depuis longtemps montré que le système scolaire et la scolarisation ne répondaient pas seulement à des impératifs d’instruction ou d’émancipation. Ils contribuent à trier les élèves selon leurs apprentissages. Les élèves évoluent ainsi dans un système scolaire qui, dès les premiers niveaux, qualifie les performances et assigne leur auteur à des identités scolaires plus ou moins pérennes (élève sérieux·se ou brillant·e, volontaire ou paresseux·se, intelligent·e ou limité·e, précoce ou déficient·e, abstrait·e ou concrèt·e, matheux·se ou littéraire). Parmi ces identifications scolaires, on trouve la distinction des « vifs d’esprit » et des « esprits lents » qui, opérant souvent à bas bruit dans les classes, n’en distribue pas moins les élèves de part et d’autre. Cette distinction repose sur des théories naïves ou, pour le dire avec Bernstein, des discours mythologiques qui laissent accroire qu’un apprentissage qui se passe bien est un apprentissage qui se fait rapidement, et que la lenteur dans le traitement d’une tâche donnée signe un apprentissage difficile. Ce goût scolaire pour les « vifs d’esprit » a généralement pour corollaire la survalorisation des élèves socio-culturellement les plus doté·es et la dévalorisation de la difficulté cognitive. Il a aussi partie liée avec la normalisation des temps de passage ou des conceptions chronométriques qui poussent les élèves non pas seulement à apprendre ce qu’ils doivent savoir, mais à apprendre ce qu’ils doivent savoir dans les temps
L'expérience silencieuse de l'inégalité scolaire (extrait de L'école des incapables ?)
International audienc
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