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La stratégie environnementale de l’Union Européenne
L’économie de l’environnement entremêle les questions économiques et d’économie politique les plus complexes en théorie et les plus retorses en pratique : la justice entre les générations, la production et la préservation des biens publics, la gestion des externalités au niveau national et international, la cohérence temporelle des politiques publiques ou encore l’action collective globale et régionale. Supposer un arbitrage entre croissance économique et préservation des ressources naturelles est une façon naïve de poser le problème, lorsque l’on sait que, pour l’essentiel, les outils ont été inventés par l’homme pour transformer la nature. Les véritables arbitrages portent sur les différents modes de développement durable et les moyens pratiques de les mettre en œuvre. La politique environnementale est en effet un art d’exécution : tout est affaire de moyens et de méthodes dès lors que les fins font, sur l’essentiel, l’objet d’un consensus. Ainsi, les États européens sont-ils parvenus à s’accorder sans trop de mal en mars 2007, sous la vigoureuse impulsion de la Présidence allemande, sur l’objectif de réduire unilatéralement de 20 % d’ici à 2020 leurs émissions de gaz à effet de serre par rapport au niveau de 1990. Mais le problème demeure entier : comment ? Comment faire pour que le projet d’une Europe durable ne devienne pas « un agenda de Lisbonne » bis, une immense ambition aux moyens minuscules ? L’analyse économique passe en plein milieu du problème environnemental ainsi défini : elle ne peut guère se prononcer, en amont, sur la validité du consensus scientifique qui s’est construit sur le changement climatique et encore moins, en aval, sur les qualités technologiques respectives des méthodes de limitation des émissions de gaz à effet de serre. Elle peut en revanche à la fois offrir son expertise sur la pertinence des modèles utilisés pour calculer les effets de moyen et long terme du changement climatique sur les modes de vie et trancher le problème de l’efficacité potentielle des systèmes d’incitation envisagés pour atteindre des objectifs environnementaux donnés. La contribution de cet article porte sur ce dernier point. Nous tentons de répondre à la question : l’Union européenne dispose-t-elle du meilleur système institutionnel pour mener à bien sa stratégie environnementale ? Après avoir montré pourquoi tel n’est pas le cas, nous proposons de l’améliorer en instituant une Communauté européenne de l’environnement, de l’énergie et de la recherche dont nous détaillons les objectifs et les instruments.Environmental policy is an art of execution. Hence the fact that European Union member states have recently managed to agree on targets of emissions to fight climate change leaves open the question of how they will meet them. Economics can not but embrace the scientific consensus on climate change and can not say much about the efficiency of alternative technologies. Yet, its expertise is valuable to calculate economic effects and fairness of policies and to assess the relevance of incentives structures and effectiveness of institutions put into place to convert scientific consensus into action. This article is concerned with this latter point: does the EU have the right institutions to fight climate change? We claim that such is not the case, and offer to institute a « European Community of Environment, Energy and Research » to go forward
Communauté européenne de l’environnement, de l’énergie et de la recherche (C3℮R).
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Scenario for Global Aging - An Investigation with the INGENUE 2 World Model.
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Potential Growth in the EU : Prospects from Technical Progress and Eastern Enlargment.
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Le 'modèle' allemand
L'économie allemande semble à nouveau évoluer en un cercle vertueux - croissance amorcée par les exportations, appréciation du mark, désinflation - qui en fait un modèle exemplaire pour l'Europe (...)
Potential growth in the EU and the global economy: New analytical insights & prospects from ageing and catching-up.
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The Larger Europe : Technological Convergence and Labour Migrations
We investigate the long-run growth of Europe in the world economy. The research covers the first half of the XXI° century. The basic trends that will shape the growth regime in the global economy are the demographic transition and the diffusion of technological progress. We use the framework of INGENUE, an OLG model which divides the world in ten broad regions. Hypotheses are elaborated on the basic trends and discussed in an historical perspective. Structural changes are then introduced into INGENUE to make prospective scenarios. A baseline scenario is built to outline the main macroeconomic features of the broad regions. This scenario being used as a benchmark is deliberately conservative as far as structural and institutional changes are concerned. It depicts Western Europe as an ageing low-growth region, accumulating net foreign assets and enjoying an appreciating real exchange rate. These are the characteristics of a permanent creditor in a world growth regime supported by capital mobility. The frontiers of Europe are investigated in the last part of the paper by means of two alternative scenarios. First it is assumed that EU enlargement accelerates the technological catch-up of Eastern Europe and boosts growth. Second labour mobility is simulated. Because the cost of financing public retirement is higher in Western Europe, a policy of immigration is implemented to eschew the decline of the labour force. Both the beneficial effects on Western Europe and the adverse effects on the regions of emigration are displayed
Globalisation financière, vieillissement et convergence mondiale:Une exploration de quelques scénarios
Conçu pour analyser les conséquences sur les évolutions économiques mondiales et sur les flux internationaux de capitaux des phénomènes de vieillissement démographique et d’éventuelles réformes des régimes publics de retraite dans les pays développés, le modèle INGENUE est un modèle d’équilibre général calculable à générations imbriquées de l’économie mondiale divisée en six grandes zones, distinguées selon leurs grandes caractéristiques démographiques et économiques : trois zones développées au vieillissement déjà avancé (Europe, Japon et Amérique du Nord-Océanie) ; et trois zones en développement dont le processus de vieillissement est soit déjà largement entamé (Chine, etc.), soit à peine entamé (Inde, Brésil, etc.), soit encore à venir (Afrique, Amérique centrale, etc.). Son scénario central décrit, pour le XXI e siècle, un monde où les populations des grandes zones, immobiles, connaissent des processus décalés de vieillissement, qui engendrent des opportunités d’échanges mutuellement avantageux, suscitant des mouvements de capitaux de grande ampleur, en dépit d’une diffusion internationale lente du progrès technique.
L’article propose ensuite une exploration détaillée de scénarios typés de convergence institutionnelle des systèmes de retraite par répartition, d’abord limitée aux seules zones développées de la planète, puis étendue à l’ensemble du monde. Nous montrons que ces scénarios engendrent des évolutions économiques mondiales sensiblement différentes, et surtout, des flux de capitaux d’ampleurs très diverses selon les cas, donc aussi des répartitions très différentes de la richesse mondiale
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