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    L'Empire russe et le monde catholique (entre représentations et pratiques, 1772-1905)

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    Le questionnement porte sur le processus de construction de l identité russe à travers le rapport de l Empire russe au monde catholique, dans la période allant de 1772 à 1905. L étude des images, des représentations culturelles, des modèles interprétatifs intellectuels, concernant le catholicisme et l Eglise catholique romaine permet de reconstruire la vision du monde catholique de trois acteurs principaux de l Empire l Etat, l Eglise orthodoxe, les intellectuels et de faire ressortir les relations existant (ou non) entre ces différents types de représentations. L analyse met en évidence les mécanismes et les logiques de formation, de circulation, de transformation des représentations du catholicisme, et leurs liens avec les idéologies nationale et religieuse, le savoir théologique et les pratiques politiques impériales : d abord, en analysant les processus de mise en place de la législation confessionnelle de l Empire russe vis-à-vis de l Eglise catholique et des ses fidèles, ce qui montre la perception étatique du catholicisme en tant que système canonique et juridique ; ensuite, en reconstituant le corpus des sources du savoir sur le catholicisme des théologiens russes et leur production intellectuelle concernant les différences entre les deux Eglises, ce qui permet d appréhender leur perception du catholicisme en tant que système dogmatique et rituel ; enfin, en examinant les différents modèles interprétatifs produits par les intellectuels russes du XIXe siècle, à travers les discussions sur la Russie et l Europe, sur l orthodoxie et le catholicisme, ce qui permet de constater comment ce dernier est posé comme matrice civilisationnelle de l Occident, case de son système de pensée et de son système culturel.LYON-LARHRA (693875203) / SudocPARIS-EPHE-Sciences religieuses (751052336) / SudocSudocFranceF

    L'Eglise catholique et les églises dans le régime français de laïcité

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    Four actors types are involved in managing catholic churches, in the French legal system : the users, the local councillors, the civil servants (Ministry of the Arts) and the actors of the Catholic Church. Each of them has its own interests in choosing how to build, to restore, to maintain, to fit out and to beautify churches. In studying these points of vew and the way they interact in practice, we find out some relations of supply and demand crossing between these buildings. This study make us analyse the position of the catholic Church in the French society in terms of an element of the civil religion : the structural uncertainty of our ultra-modern society creates a need of sense constantly renewed. Therefore, individuals as well as society as a whole, ask the different sense resources present in society to give the common social values a transcendental foundation. Furthermore, Catholicism is able to celebrate public and private events, to (partly) embody national identity as an heir to the common cultural heritage, and as a common cultural heritage. This ability gives it a great relevance as a sense supplier. It can be one of the transcendental referents of the values founding the society (the human rights), in a pluralistic system with a catholic dominant charactéristic, even if it does not attest to the common moral standards on every points (especially sexual standards).Dans le régime français de laïcité, quatre types d'acteurs sont impliqués dans la gestion des églises catholiques : les usagers, les élus, les fonctionnaires de l'Etat (ministère de la Culture) et les agents de l'Eglise catholique. Chacun a ses propres intérêts dans les choix de construction, de restauration, d'entretien, d'aménagement, d'embellissement. En étudiant ces points de vue et la manière dont ils interfèrent dans la pratique, on découvre des relations d'offre et de demande qui se croisent autour de ces édifices. Cette étude nous conduit à une analyse de la position du catholicisme dans la société française en termes d'élément de religion civile : L'incertitude structurelle de notre société de l'ultramodernité crée un besoin de sens toujours renouvelé. De ce fait, les individus comme la société dans son ensemble demandent aux différentes ressources de sens déjà présentes dans la société de donner aux valeurs sociales communes un fondement transcendant. Or, la capacité du catholicisme à célébrer les événements publics ou privés, à incarner (pour une part) l'identité nationale en tant qu'héritier d'un patrimoine artistique et culturel commun, et même en tant qu'il est lui-même un patrimoine culturel commun, lui donne une grande pertinence comme pourvoyeur de sens. Il peut être un des référents transcendants des valeurs qui fondent la société (les droits de l'homme), dans une configuration pluraliste à dominante catholique, même s'il n'atteste pas la morale commune sur tous les points (morale sexuelle en particulier)SCEAUX-C. juridique Paris11 (920712201) / SudocPARIS-EPHE-Sciences religieuses (751052336) / SudocSudocFranceF

    Les paroisses et la catholicité parisienne face aux lois de Séparation des Eglises et de l'Etat 1901-1908

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    Le XIXe siècle est marquée par le Concordat impose par Napoléon en 1802. L époque concordataire s achèvera le 9 décembre 1905 par le vote au Parlement des lois de Séparation des Eglises et de l Etat. Ce siècle est bouleversé par les changements de régimes politiques, par de grands évènements culturels, industriels, coloniaux mais aussi religieux. En effet, dans la tempête déchaînée par l affaire Dreyfuss, la montée de l anticléricalisme et les efforts de la Libre Pensée ont pour conséquence de nombreux conflits avec les Eglises et en particulier le catholicisme. La loi sur les associations (1901), puis les lois interdisant, en 1903 et 1904, l enseignement aux congréganistes, vont faire progresser de nombreux projets de Séparation des Eglises et de l Etat et l abrogation du Concordat de 1802. Choisissant d étudier la naissance et les premières conséquences de la Séparation dans les archives des paroisses de Paris, nous nous sommes attachés à comprendre l état d esprit des clercs et des fidèles, ainsi que le discours illustré par le conflit des deux France : catholique et patriote d un côté, libre vis-à-vis du religieux de l autre. Ainsi assistons-nous, au long des pages de cette thèse, à un bouleversement de la vie paroissiale à Paris. D une part la suppression du budget des Cultes gêne les prêtres devenus fonctionnaires rétribués par l Etat (peu nombreux à Paris, il est vrai) ; d autre part, la crainte d un schisme due à l article 4 de la loi concernant les associations cultuelles (refusées par Rome) va créer les éléments évolutifs du catholicisme parisien : formation des clercs, évangélisation des faubourgs, passage d une religion hégémonique à une foi proposée .The Concordat imposed by Napoleon in 1802 marked the XIXth century, which closed on December 9, 1905, when Parliament voted the laws separating the Churches from the State. The century was deeply disturbed by changing political regimes and great cultural, industrial, colonial, as well as religious events. Then, the tempest following the Dreyfuss affair, together with the rebirth of anticlericalism and the efforts of the Freethinkers, gave way to many conflicts with the Churches, the Catholic Church in particular. The law about the associations (1901), and later (1903 and 1904) those forbidding State-education by Congregations, hastened numerous projects of separation of the Churches, and the State and the abrogation of the Concordat in 1802. We chose to study the emergence and first consequences of the Separation in the archives of the Parisian parishes, trying to understand the state of mind of both clerics and faithful, and the discourse showing the division of France in two conflicting parties : catholic and patriotic, on one side, and the freedom from religions on the other. Throughout the pages of this thesis, we shall follow the evolution of parochial life in Paris. The cancellation on the budget for the Cult made things tight for the very few State-employed priests in Paris. Fear of a schism due to Article 4 of the law about cult-intended associations (rejected by Rome) will provide the elements of a new Parisian Catholicism, with the training of the clerics, evangelization of the suburbs, passing from a religion of leadership to a faith proposed .PARIS-EPHE-Sciences religieuses (751052336) / SudocSudocFranceF

    Protestantisme, républicanisme et laïcité chez les réformés de la Drôme, du Ralliement de 1892 au Front populaire

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    Troisième groupe protestant du sud-est de la France, les reformes drômois ont une forte identité culturelle liée à l'histoire. Malgré leur pluralité théologique, ils sont vus par leurs adversaires comme une communauté homogène et solidaire. Victimes d'une campagne antiprotestante à la fin du XIXe siècle et au début du siècle suivant, les réformés sont accusés d'être des agents des ennemis de la France et de confisquer le pouvoir politique et administratif au détriment de la majorité catholique. Associé à l'antisémitisme, l'anti protestantisme n'en a pas la même force et s'affaiblit après les virulentes attaques aux élections de 1902. De leur côté, les réformés drômois cultivent un anticléricalisme sans complexe qui les associe aux républicains. Cette connivence s'effrite avec l'influence de plus en plus importante des libres penseurs au sein du parti radical. Les polémiques entre ces derniers et les protestants ne remettent pas en cause le choix républicain des réformés drômois. Mais ils militent pour une séparation des Eglises et de l'Etat qui soit respectueuse de la liberté religieuse, et deviennent par la suite des gardiens vigilants de la laïcité. L'Union sacrée permet de relativiser les anciennes oppositions entre familles de pensée, sans faire disparaître les polémiques. Malgré un affaiblissement démographique, la minorité réformée garde sa différence culturelle. Secoués par un réveil, les réformés continuent de s'affirmer politiquement à gauche jusqu'à la victoire du Front populaire.The Protestants from the Drome are the third most numerous group in the South East of France. Due to historical circumstances, they have a strong cultural identity. Despite their theological diversity, their opponents consider them as a homogenous group showing solidarity. Between the end of the nineteenth century and the beginning of the twentieth century, they became the victims of an Anti-Protestant campaign. They were accused of being France s enemy agents and of stealing administrative and political power from the Roman Catholic majority. The anti-protestant sentiment was often associated with anti-semitism. However it was not as strong and it tended to become weaker after the virulent attacks at the 1902 elections. On the other hand, the Protestants from the Drome evinced fierce anti-clericalism and were thereby identified with the Republicans. The connivance declined given the greater influence of the freethinkers within the Radical Party. The controversies between the latter and the Protestants did not jeopardise the support mustered around the Republicans. Nevertheless they advocated the separation between Church and State and the respect of religious freedom. Then they became the vigils of secularity (laïcité). The sacred union allowed to put former oppositions between the different schools of thought into perspective but did not eliminate the controversies. In spite of a population decrease, the Protestant minority kept their cultural difference. Shaken by an awakening, they took a firm stand left-wing until the victory of the Popular Front.PARIS-EPHE-Sciences religieuses (751052336) / SudocMONTPELLIER-Fac.Théol.Protest. (341722321) / SudocSudocFranceF

    Familles, valeurs et transmission (enquête qualitative sur les valeurs de trois générations dans les classes moyennes françaises, à la fin du XXe siècle)

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    Au départ de cette recherche se posait la question : y a-t-il encore des valeurs et des repères chez les jeunes? Dans une première étape, un sondage put être réalisé auprès de 600 jeunes en comparant deux catégories de jeunes, avec la catéchèse reçue ou non comme indicateur. Les grandes valeurs, famille, amour, amitié, fidélité, solidarité, respect d'autrui perdurent ; les parents restent la principale source de transmission des valeurs. L'école ouvre le jeune à la culture mais encore aux autres et à la tolérance ; elle remplit donc plutôt bien sa mission d'ouverture aux valeurs de la laïcité. La foi obtient un score limité même chez ceux qui ont eu une formation religieuse. Les premiers résultats ne permettaient pas d'analyser les évolutions, susceptibles de se produire au cours de la transmission entre générations, ni de vérifier le sens donné aux termes proposés. Une enquête qualitative, au sein d'une vingtaine de "lignées familiales", dont certaines à trois générations, dans des classes moyennes, a permis de regarder une véritable "chaîne de transmission". Cette étude tend à confirmer une évolution vers un certain mode d'individualisation et de refus d'une obédience trop stricte à l'égard de la plupart des institutions et une appropriation des biens symboliques. Le problème du croire se révèle central par l'importance du discours des enquêtés, quelle que soit la génération, mais relativement peu influent sur les autres valeurs. C'est une religion "à la carte" qui apparaît ici. L'analyse révèle une transmission toujours présente ; elle n'est plus de l'ordre de l'imposition mais de la proposition à la fois reçue et cependant discutée. Les valeurs ne viennent plus de contraintes extérieures, mais d'une réappropriation personnelle d'exigences de conscience librement consenties, faisant largement appel à une morale de conviction et de responsabilité.The question which arose at the beginning of the research was as follows : do young people today have values and bearings in life? To begin with, a survey was conducted of 600 young people who fell into two categories : those who had gone to catechism and those who had not. Basic values such as family, love, friendship, loyalty, solidarity, and respect for others remained prevalent, parents being the principle actors in handing down these values. School exposes adolescents to culture but also to others, thus encouraging tolerance. It is a successful vehicle of secular values. Faith obtains a limited score, even amongst those with a religious upbringing. The initial results did not permit an analysis of future developments liable to occur in the process of handing down values from one generation to the next. Nor was it possible to determine the exact meaning attributed to each given term. A qualitative survey made of twenty middle-class families, some stretching over three generations, enabled to examine a true line of value transmission. The above study would tend to confirm a movement towards a certain form of individualisation, together with a refusal to adhere too strictly to most institutions. Further, it reveals a tendency to create personal belief systems. The belief issue can be seen as central, as revealed in the emphasis put on it by those surveyed, no matter the generation. However, faith has relatively little influence on the other values. What appears here is "free-choice" religion. The analysis shows that value transmission remains present, although no longer imposed but accepted through discussion. Values no longer come from outside restraints. They are taken on personally from demands made by the conscience and freely consented to, hereby appealing largely to moral standards based on conviction and responsability.PARIS-EPHE-Sciences religieuses (751052336) / SudocSudocFranceF

    De nouvelles propositions de sens pratiques dans le domaine de l'existentiel (étude sociologique de la "nébuleuse psycho-philo-spirituelle")

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    Depuis les années quatre-vingt-dix, en France, se développent des entreprises s inscrivant dans le champ de la philosophie, de la culture psychologique et de la spiritualité, dont la particularité est de vouloir réponde à une quête de sens individualiste sortant manifestement du champ de la religion classique. Nous avons identifié ces différentes entreprises comme alimentant une nébuleuse qualifiée de psycho-philo-spirituelle . Y participent des philosophes (A. Compte-Sponville, L. Ferry, R. Pol-Droit, M. Onfray), des revues (Actualité des Religions, Psychologies magazine), des centres spirituels (le Forum 104 , l Ashram d A. Desjardins, le Centre Dürckheim ), dont les discours et les productions touchent un grand public cultivé. Les compositions de sens psycho-philo-spirituelles permettent de mesurer aujourd hui des effets d une sécularisation qui s est radicalisée, notamment via le désenchantement des institutions séculières (J. Baubérot, 2004). Cette recherche dégage ainsi la constitution de nouveaux croire alimentés par des entreprises areligieuses (la philosophie et la psychologie pratiques ), participant à la décomposition de la religion en ressources compréhensives dans une perspective immanente. La nébuleuse psycho-philo-spirituelle est ainsi un révélateur d un double-processus, avec d un côté l affirmation des valeurs produites par la culture individualiste entrainant l éclatement des grands systèmes symboliques et de l autre, une certaine homogénéisation des constructions du sens s opérant tout particulièrement via la généralisation d une grille de lecture psychologique du monde et de l existence.Since the 1990s, France has been a number of social phenomena rooted in the realms of philosophy, psychological culture and spirituality. These phenomena have sought to satisfy an individualistic quest for meaning which clearly lies outside the classical religious paradigm. We have identified that these different phenomena foster a nexus (a nebula) defined as being of psycho-philo-spiritual nature. The discourses and works of those taking part, including philosophers (such as A. Comte-Sponville, L. Ferry, R. Pol-Droit, M. Onfray), magazines (Actualités des religions, Psychologies magazine), and spiritual organizations (the Forum 104 , the Ashram of A. Desjardins, the Centre Dürckheim ) reach a vast and cultivated public. Their different constructions of meanings allow us to measure the effect of a secularization that has become radicalized, most notably via the disenchantment of secular institutions (J. Baubérot, 2004). Thus this research reveals the creation of new beliefs fostered by non-religious phenomena ( practical philosophy and psychology) which participate in the decomposition of religion in terms of comprehensive resources, into an imminent enterprise which is within reach of the general public. The psycho-philo-spiritual nexus reveals a double process with, on the one hand the affirmation of values produced by an individualist culture causing the collapse of the big symbolical systems and on the other hand, a certain homogenization of the construction of meanings operating specifically via a generalization of a psychological lens making sense of the world and existence.PARIS-EPHE-Sciences religieuses (751052336) / SudocSudocFranceF

    Freedom of religion and belief: A quest for state neutrality?

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    The thesis main questions are whether the state should be neutral in relation to religion, and if so: in what sense? The two more specific research questions address a) the actual relationship between various notions of neutrality and freedom of religion or belief as a human right (from a legal perspective); and b) how this relationship ought to be (from an ethical perspective). The thesis includes a theoretical and comparative analysis as well as a normative discussion of a concept state neutrality in relation to religion and its relation to the right to freedom of religion or belief. The analysis is based on a combined methodology including conceptual analysis (chapter 2), comparative legal method (chapter 3), human rights law analysis of the right to freedom of religion and belief with ion the basis of international treaties and (court) cases (chapter 4), and ethical analysis of constitutive values and emerging dilemmas relating to neutrality in the field of religion and belief (chapter 5). The presentation of main conclusions of the thesis (chapter 6) is related distinctively to legal vs ethical perspectives and gives implications for national debates as well as the international human rights discourse. A final chapter (chapter 7) shows how the findings relates to other concepts, such as secularism and underlines how clarification of principles (such as neutrality and secularism) matter in the sense of having practical relevance for ongoing academic as well as political debates. The conceptual analysis shows that the term neutrality is applied with little consistency and often without any clear definition, either among scholars of law and ethics or judges and politicians. Even the European Court on Human Rights uses it undefined. Sometimes, it seems, users of the term take it for granted that it only has one meaning, and hence needs no explanation. I suggest that separation and equality in various senses of the terms is what neutrality is about, though only those notions of separation and equality that imply non-identification of state and religion could be seen as notions of neutrality. The legal analysis shows that full state neutrality, in the sense of complete separation between state and religion and/or as full equality in state relations to various religions, is neither possible to practice, nor necessary from a human rights perspective. Neutrality in some senses (e.g. as indifference and as privatization of religion) may even cause conflicts with human rights. Still, there are convincing ethical reasons why the state in general should aim for neutrality in other sense of the term (for instance in the sense of formal and substantive impartiality, and as non-interference of the state with religion). In other words, the separation of state and religion should be clear, but not too rigid, with optimal equality of rights in relation to religion or belief. The comparative analysis shows that the legal systems of all the countries studied in particular those studied in more depth (Norway, France and the US) reflect a basic distinction between the power of the state and the power of religion and set certain limits to discrimination on the basis of religion. Unlike Norway, USA and France aim for separation and equality in ways that reflect the core of any principle of neutrality namely non-identification of state and religion in some sense. It further shows that there seem to be different kinds of challenges relating to freedom of religion or belief in countries that aim for neutrality in this sense and in countries that don t emphasize neutrality as a general legal or religio-political principle. These challenges can be understood as reflections of some core dilemmas in any democratic and pluralistic society, constituted by the regard to some fundamental values that any democratic society should aim to uphold: on the one hand, equal and basic freedoms and rights, also for minorities, and on the other hand, procedures of majority rule and public order.Les questions principales de la thèse sont les suivantes: L État doit-il rester neutre sur toutes les questions religieuses et si oui, dans quel sens ? a thèse comporte une analyse théorique et comparative, de même qu un débat normatif sur un concept la neutralité de l État eu égard à la religion et sa relation à l égard du droit à la liberté de croyance et de religion. L analyse est basée sur une méthodologie combinatoire : analyse du concept (chapitre 2) ; méthode comparative des applications juridiques (chapitre 3) ; analyse de la loi appliquée aux droits de l homme en matière de liberté de croyance et de religion en invoquant des traités internationaux et des cas (affaires juridiques) (chapitre 4) ; et analyse éthique des valeurs constitutives et des dilemmes émergeant y afférant (chapitre 5). La présentation des conclusions principales de cette thèse (chapitre 6) est distinctivement associée à des perspectives juridiques versus éthiques et fournit des implications aboutissant à des débats nationaux tout autant que des discours internationaux sur les droits de l homme. Le chapitre final (chapitre 7) démontre dans quelle mesure les conclusions de la thèse donnent lieu à des débats sur d autres concepts, tels que le sécularisme ; il souligne d autre part à quel point la clarification des principes importe tels que la neutralité et le sécularisme pour que concrètement la pertinence de débats théoriques continuels tout autant qu apolitiques puisse exister. Dans le débat, la doctrine juridique etc., le terme neutralité est utilisé de différentes manières, sans définition précise et/ou cohérente. Même la Cour européenne des Droits de l Homme emploie ce terme sans spécifier ce qu elle entend par neutralité . Parfois, les utilisateurs du terme estiment qu il n a qu une seule acception et que son explication est donc inutile. Ce flou peut avoir des conséquences importantes pour la compréhension et la solution des enjeux actuels. Après analyse des textes philosophiques et juridiques, le terme semble comporter plusieurs acceptions légitimes, telles que l indifférence, l impartialité (en différentes versions) et la non-ingérence. Lorsqu on parle de neutralité , on devrait en expliquer davantage le sens. analyse amène à la conclusion qu un État parfaitement neutre (dans le sens d une séparation État/religion totale et/ou d une équité parfaite des relations de l'État vis-à-vis des différentes religions) est impossible, et que les droit de l'homme tels que consacrés par le droit conventionnel ne l'impose pas. Pourtant, différentes raisons éthiques devraient inciter l État à se montrer neutre dans certaines acceptions du terme (impartialité substantive concernant la liberté de religion ou de croyance, et non-ingérence de l État dans la religion en tant que telle), mais pas dans d autres (notamment indifférence et non-ingérence des religions dans les affaires publiques/privatisation de la religion). Par conséquent, la séparation entre l État et les religions doit être claire (surtout par rapport à la distinction entre leurs domaines respectifs de compétences) sans être trop stricte or rigide (surtout pas au sans de réduire le phénomène religieux à une chose seulement privée), tout en accordant une égalité substantive des droits quelles que soient les convictions religieuses et de conscience, notamment pour toutes les questions relatives à la liberté de religion ou de croyance.PARIS-EPHE-Sciences religieuses (751052336) / SudocSudocFranceNorwayFRN

    Pluralisme et éducation (l'expression de l'appartenance religieuse à l'école publique. Les cas des élèves d'origine musulmane en France et en Angletrre à travers la presse)

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    L'auteure traite de la gestion du pluralisme religieux dans l'espace scolaire en France et en Angleterre au travers de la revendication d'élèves musulmans d'exprimer leur appartenance religieuse au sein de l'école publique. Deux cas emblématiques sont analysés: le port des foulards musulmans à l'école et le financement étatique des écoles musulmanes ont reçu l'attention de la presse nationale, ce qui témoigne qu'il ne s'agit pas des simples problèmes religieux et éducatifs, mais plutôt d'enjeux de société. L'auteure a analysé et comparé un corpus de 1400 articles repérés dans la presse écrite française et anglaise entre 1989 et 1998 afin de relever les prises de position et les argumentations principales sur les problèmes en question. Les modes de résolution des conflits indiquent des spécificités nationales sur la manière dans laquelle le pluralisme est géré; en France les prises de positions repérées sont majoritairement défavorables au port des foulards, mais se différencient sur les modes de gestion du problème, tendance qui se traduit sur le terrain par une fermeté dans le rejet des foulards, suivie d'une position de tolérance et de gestion au cas par cas, en Angleterre les opinions relevées sont principalement favorables au financement des écoles musulmanes, tendance qui se traduit en pratique par le rejet des demandes de fonds publics aux établissements musulmans, suivi finalement par le financement de quelques écoles musulmanes. Malgré l'hétérogénéité des deux conflits, les débats suscités partagent des problématiques similaires sur l'égalité des femmes et des religions et l'intégration sociale. Enfin, l'auteure envisage une convergence entre la France et l'Angleterre avec une tendance à l'ouverture progressive de la France vers la reconnaissance et la gestion de la diversité religieuse et culturelle et l'émergence d'un modèle d'intégration qui pourrait conj uguer intégration individuelle et intégration communautaire, laicité et multiculturalisme.PARIS-EPHE-Sciences religieuses (751052336) / SudocSudocFranceF
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