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    La série des comptes de l’hôtel-Dieu de Paris à la fin du Moyen Âge : aspects codicologiques

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    De la comptabilité de l’hôtel-Dieu de Paris, ne subsistent plus que 12 comptes du maître, tous du XVe siècle, et 72 comptes de la prieure, dispersés entre 1364 et 1493. Ils montrent une belle diversité de dimension et de nature du support, mais ils se présentent tous sous le format registre et la mise en page, derrière des variations parfois sensibles mais toujours de détail, impose à l’information consignée, année après année, ordre et clarté, lisibilité, homogénéité. Dans la plupart des comptes conservés, le soin apporté à la graphie et à l’ornementation est évident et délibéré : les titres sont calligraphiés, les majuscules ornées de grotesques, de personnages, de végétaux ou d’animaux. Le compte du Maître pour l’année 1418 est même signé : une lettrine C est ornée d’un coq tenant dans son bec un phylactère qui porte la devise « on le dit » et, autour, se déroule un autre phylactère sur lequel on lit Johannes, clericus Eduensis diocesis, Parisius stans.From accounting of the hôtel-Dieu at Paris, survive only 12 accounts of the master, all of the fifteenth century, and 72 accounts of the prioress, dispersed between 1364 and 1493. They show a great diversity in size and nature of support, but they all have the format codex and the layout of the pages, behind variations sometimes sensitive but still retail, requires the recorded information, year after year, order and clarity, readability, homogeneity. In most accounts maintained, the care taken in the spelling and the ornamentation is clear and deliberate: the titles are lettered, upper adorned with grotesque characters, plants or animals. The registrer made by the Master for the year 1418 is even signed: C is a drop cap adorned with a rooster holding in its beak a scroll bearing the motto "we say" and, around, runs another speech bubble that reads Johannes clericus Eduensis dioceses, Parisius stans.Codicologie-Analyse von Rechnungen des Hospizes von Paris am Ende des Mittels-Alters (letzte Viertel des XIV. Jahrhunderts - Anfangs des XV. Jahrhunderts) - Aus der Buchführung des Krankenhauses von Paris, geben Es nur zwölf Spitalmeistersrechnungen des XV. Jahrhunderts, und 72 Rechnungen der Priorin, die zwischen 1364 und 1493 ausgearbeitet gewesen sind. Ihre Dimension und die Natur von ihrer Träger sind veränderlich, aber alle stellen sich unter dem Format "Register" vor. Trotz bemerkbarer Einzelvariationen, befiehlt der Umbruch die Informationen auf klare, lesbare und homogene Weise. In der Mehrheit der bewahrten Rechnungen ist die in der Schreibung und in der Verzierung gebrachte Sorge offensichtlich und geberaten: die Titel sind in Schönschrift geschrieben; die Großbuchstaben sind von Grotesken, Personen, Pflanzen oder Tieren geschmückt.Die Rechnung des Spitalmeister für das Jahr 1418 ist sogar signiert: eine Initiale C ist mit einem Hahn geschmückt, der in seinem Schnabel eine mit der Devise "Man sagt es" Sprechblase stattfindet; Ringsherum verläuft eine andere Sprechblase, auf der man Johannes, clericus Eduensis diocesis, Parisius stans liest.La serie de cuentas del Hospital de París a finales de la Edad Media. Aspectos codicológicos - De la contabilidad del hospital de París, sólo se conservan 12 cuentas del mayordomo, datando todas del siglo XV,  y 72 cuentas de la priora, redactadas entre 1364 y 1493. Ofrecen una gran variedad en cuanto a las dimensiones y la naturaleza de su soporte material, pero todas se redactaron en libros. En éstos, la organización de las páginas, más allá de variantes a veces significativas, pero marginales, confiere a la información consignada año tras año orden, claridad y homogeneidad, facilitando su lectura. En la mayor parte de las cuentas conservadas, la grafía y la ornamentación beneficiaron de la atención sostenida de los redactores: los títulos fueron caligrafiados, las mayúsculas, decoradas con arabescos, personajes, vegetales o animales. Las cuentas del mayordomo para el año 1418 incluso llevan firma: una letra florida C está ornamentada con un gallo que lleva en su pico una filacteria; ésta lleva la divisa “se dice” y, en torno al conjunto, otra filacteria lleva las palabras Johannes, clericus Eduensis diocesis, Parisius stans

    Le travail au Moyen Âge, à Paris et ailleurs : retour sur l’histoire d’un modèle

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    Si Jacques Le Goff, récemment disparu, affirmait que « le travail n’est pas un bon sujet pour le Moyen Âge », c’était à l’évidence, de la part de ce spécialiste, pour mettre en garde contre la difficulté à saisir une réalité médiévale qui n’avait pas de mot pour se dire et non pour dissuader de s’y intéresser. De fait, son avertissement n’a pas découragé les médiévistes, loin s’en faut. En un temps de crise économique et de chômage, la question du travail n’a du reste pas manqué d’être invest..

    Les comptes médiévaux avaient-ils vocation à être exacts ? Le cas de l’Hôtel-Dieu de Paris

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    L’examen attentif des registres de comptabilité de l’Hôtel-Dieu de Paris conservés pour la fin du Moyen Âge permet de mesurer la capacité de ses comptables à rendre des comptes exacts et leur degré de maîtrise de l’arithmétique élémentaire comme d’autres savoirs indispensables en matière de numismatique et de métrologie. Pour y parvenir, deux enquêtes ont été menées. La première a consisté à vérifier les calculs dont font état les articles eux-mêmes. Ses résultats montrent un degré de maîtrise globalement satisfaisant et mettent aussi en lumière les quelques points faibles des comptables. Mais il est difficile de déterminer avec certitude si les erreurs incombent aux comptables ou aux scribes. Pour tenter d’éliminer ce biais, une deuxième enquête a porté sur l’ensemble des quelque 1 400 additions, qui sont, elles, effectuées par les comptables de l’hôpital, postérieurement à la copie, pour établir les multiples totaux et sous-totaux des comptes. Leur vérification systématique établit que la proportion des additions fautives, globalement élevée, varie d’une année à l’autre, probablement en fonction des compétences inégales des auteurs. Mais les écarts sont en général faibles et, dès lors qu’ils se compensent, sans grande incidence sur le bilan annuel. Ce mélange de compétences réelles, voire d’une certaine aisance, et de la fréquence des fautes, dont certaines grossières, conduit à s’interroger sur la vocation des comptes. Si les comptables s’efforcent de produire des chiffres exacts, ils se résolvent à ne pouvoir y réussir toujours. Plus étonnant, les instances de contrôle s’accommodent des erreurs, qu’elles ne corrigent pas. C’est que les comptes ont à leurs yeux d’autres fonctions que de présenter des chiffres rigoureusement exacts.The careful examination of the accounting books of the Hôtel-Dieu of Paris remaining for the late Middle Ages allows to measure the ability of its accountants to produce exact accounts, as well as their numeracy skills and other essential knowledge, such as money and metrology. This has been implemented through two different surveys. In the first one, the calculations stated in the different entries were checked. Results show that calculation skills were globally satisfactory, although they also bring to light some weak points of the accountants. However, it is difficult to establish with certainty whether the errors are to be ascribed to the accountants or to the scribes. In order to eliminate this bias, a second study concerned all the additions (about 1 400) which were made by the accountants of the hospital, after the copy, to establish the multiple totals and sub-totals of the accounts. Systematically checked, they appeared wrong in a relatively high proportion, varying nevertheless from one year to another, probably according to the various skills of the authors. But the differences are generally moderate and, since they tend to counterbalance, they are of no great incidence on the annual balance sheet. This mixture of real skills, even a certain ease, and the frequency of the faults, some of them gross, leads to wonder whether these accounts were designed to be exact or if they performed other functions.El atento examen atento de los registros de contabilidad del hospital (Hôtel-Dieu) de París a finales de la Edad Media permite evaluar la capacidad de los encargados del manejo en rendir cuentas exactas y el grado de su dominio de la aritmética elemental, así como de otros saberes indispensables en materia de numismática y metrología. Para ello, se hicieron dos encuestas. La primera consistió en verificar los cálculos de los artículos. Sus resultados demuestran un dominio satisfactorio de la aritmética, pero también algunas debilidades de los contadores. Pero es difícil saber si los errores incumben a estos o a los escribientes. Para intentar eliminar esta incertidumbre, una segunda encuesta examinó 1400 adiciones efectuadas por los contadores del hospital, después de la realizada de la copia, para establecer totales y subtotales en las cuentas. Su verificación sistemática muestra que la proporción de las adiciones erróneas, elevada, varía de un año al otro, probablemente según las competencias desiguales de los autores. Pero las diferencias son débiles y, como se compensan, no tienen incidencia sobre el balance anual. Esta mezcla de competencias reales, incluso de cierta soltura, y de la frecuencia de los errores, groseros a veces, lleva a interrogarse sobre la vocación de las cuentas. Si los responsables buscan producir cifras exactas, se resuelven a no conseguirlo siempre. Más sorprendente, las instancias de control admiten los errores y no los corrigen. Las cuentas, para ellas, tienen otras funciones que la de ofrecer cifras rigurosamente exactas.Zwei Untersuchungen sind der Zuverlässigkeit spätmittelalterlicher Rechnungen eines Pariser Krankenhauses gewidmet. Die erste kontrolliert die Abrechnungen und schaut auf Rechenfehler. Die zweite untersucht die 1400 Additionen des Schreibers. Das arithmetische Verhältnis der Rechenfehler ist wichtig und wechselt von Jahr zu Jahr, wahrscheinlich aufgrund der ungleichen Fähigkeiten der Buchhalter, Rechnungsführer und Schreiber. Glücklicherweise gleichen sich die Rechenfehler mehr oder weniger in der Jahresbilanz aus. Weil die Prüfer die Rechenfehler nicht berichtigten, schließen wir daraus, dass die vorrangige Funktion der Rechnungen nicht darin bestand, korrekte Zahlen zu liefern

    Savoirs et savoir-faire comptables au Moyen Âge : conclusion et perspectives

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    Quelles étaient les compétences, autant en termes de savoirs que de savoir-faire, des comptables du Moyen Âge ? La question, posée à l’occasion de cette table ronde, s’accompagnait d’une « feuille de route » copieuse, aussi ambitieuse que précise, reproduite dans l’introduction de Patrice Beck, qui invitait les membres du groupe de travail à soumettre les comptabilités dont ils sont familiers à ces nouveaux questionnements. C’est ce qu’ils ont fait avec tout le sérieux requis, forts de leur e..

    Le compte et son décor : entre norme comptable et liberté du scribe

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    Introduction En préambule à son livre consacré aux chartes décorées, Ghislain Brunel appelait à étendre la quête qu’il avait menée dans le Trésor des Chartes royales des Archives nationales aux dépôts d’archives de province et aux chartes princières et, surtout, il pointait « l’océan des registres comptables, des livres fonciers, des documents de gestion », y voyant une nouvelle piste encore vierge pour « des aventuriers enthousiastes ». Bien que lui-même d’un enthousiasme modéré puisqu’il po..

    Classer, dire, compter

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    L’importance des archives comptables médiévales n’est plus à démontrer. Elles ont nourri nombre d’études d’histoire sociale, économique ou institutionnelle. En revanche, l’élaboration des comptes en tant que documents n’a pas donné lieu à une enquête d’ensemble. L’ambition de ce livre, qui rassemble les actes du colloque qui s’est tenu aux Archives nationales et à la Cour des comptes les 10 et 11 octobre 2012 et qui clôturait un cycle de recherche de plusieurs années, était de faire le point sur la question de la fabrique de la norme comptable à la fin du Moyen Âge. Plus précisément, en s’attachant à l’analyse des supports, du format, de l’organisation des comptes, et, au sein de ces derniers, de l’articulation des parties du discours entre elles, ou encore aux savoir-faire mathématiques des agents teneurs de comptes, le livre entend proposer une réflexion sur les enjeux de l’usage de l’écrit comptable par les institutions médiévales, tant laïques qu’ecclésiastiques, à l’échelle européenne. À partir de cette variété institutionnelle, plusieurs questions irriguent les contributions ici rassemblées. Y a-t-il des normes communes pour tenir les comptes ? Sont-elles partout appliquées ? Comment évoluent-elles et comment en contrôle-t-on l’application ? Quelles sont les manières d’identifier, de classer et de compter qui sont utilisées pour gérer le temps, les biens, les personnes ? Organisé en trois grandes parties, qui s’intéressent successivement aux formes et à l’ordonnancement des comptabilités, aux savoirs comptables, à l’ordre du discours, et que prolonge une comparaison avec d’autres périodes et d’autres espaces, le livre se clôt sur la réflexion de praticiens qui replacent la question de la normalisation comptable dans la longue durée, jusqu’à aujourd’hui. Par ses apports et les différents points de vue qu’il croise, cet ouvrage permet de mieux comprendre les transformations cognitives et matérielles qui ont façonné les pratiques de gestion, d’administration et, au-delà, de gouvernement, à la fin du Moyen Âge
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