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    PAROLES DE MÉDIATEURS-PAIRS : BABAK INANLOU

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    Prenant acte de l'absence de médiation interculturelle paire, le programme ANR Liminal a initié le diplÎme universitaire Hospitalité, médiations, migrations (H2M) Inalco. Des médiateurs de la promotion Ulysse (2020-2021), reviennent dans ces capsules-vidéo à quelques questions sur leurs pratiques de la médiation et sur des mots de la migration, tels qu'abordés dans le site Migralect.org, auquel plusieurs d'entre-eux ont participé.&nbsp;Lien vers DU Hospitalité, médiations, migrations (H2M) </p

    COLLOQUE FINAL ANR LIMINAL (9): BORDER / Saisir la frontiĂšre par les langues

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    Que font aux langues les espaces sociaux de la migration ? De quelles façons mettent-elles Ă  l’épreuve les politiques migratoires ? Que deviennent les sujets et les langues sur le qui-vive face Ă  la langue de souverainetĂ© du pays d’arrivĂ©e ? Quelles sont les politiques de traduction, le rĂŽle des « traduisants », bĂ©nĂ©voles ou salariĂ©s impliquĂ©s dans l’acte de traduire sans en avoir ni le statut ni la lĂ©gitimitĂ© ? L’expĂ©rience migratoire invente-t-elle des bricolages linguistiques spĂ©cifiques – un parler de la migration&nbsp;composĂ© d’acronymes, de mots inventĂ©s, dĂ©tournĂ©s ou codĂ©s, de schibboleths, utilisĂ©s par les exilĂ©s mais aussi,&nbsp;parfois, par les solidaires et les administrations de l’asile&nbsp;? Et si c’est le cas, comment qualifier ce «&nbsp;migralecte&nbsp;», le collecter et l’analyser, restituer sa charge subjective, ses violences –&nbsp;coloniales, racialisĂ©es, policiĂšres&nbsp;–, et ses&nbsp;puissances&nbsp;–&nbsp;de dĂ©rision, de rĂ©sistance, de subversion ? Ces questions ont mobilisĂ© les chercheurs du programme multidisciplinaire LIMINAL (Linguistic and Intercultural Mediations in a context of International Migrations, Agence nationale de la recherche / Inalco) pendant quatre intenses annĂ©es. Aux frontiĂšres franco-italiennes et franco-britanniques, dans les campements et structures d’Ile de France, dans des centres d’accueil parfois isolĂ©s, Ă  Calais, Paris ou Vintimille, les membres de l’équipe ont repĂ©rĂ© ces mots utilisĂ©s Ă  l’oral, observĂ© leurs usages et Ă©laborĂ© une mĂ©thodologie d’analyse avec les locuteurs exilĂ©s et rĂ©fugiĂ©s. Ce programme rĂ©solument et nĂ©cessairement collaboratif a apprĂ©hendĂ© la place des langues pour ce qu’elle est : une question politique, celle du sens, entre subalternisation et gestion des indĂ©sirables. Partir de la langue c’est en effet aborder « la vie souterraine » des exilĂ©s selon l’expression d’Erving Goffman, celle qui n’est pas connue des « dominants » de l’asile ; prendre pleine mesure de sa centralitĂ©, c’est Ă©galement interroger sa minoration dans les Ă©tudes des migrations ; Ă©valuer les manques de traduction, c’est enfin s’engager dans la formation de mĂ©diateurs pairs, c’est-Ă -dire dans une professionnalisation des traduisants, tel que le propose le DU&nbsp;HospitalitĂ©, mĂ©diations, migrations&nbsp;(Inalco)&nbsp;depuis deux ans&nbsp;maintenant. Pour prĂ©senter les rĂ©sultats de LIMINAL et rĂ©flĂ©chir aux enjeux du cosmolinguisme constitutif des situations de migration, le colloque s’articulera autour de plusieurs ateliers, nommĂ©s par quelques-uns des plus de 400 mots du migralecte constituĂ©&nbsp; : welcome,&nbsp;border,&nbsp;&nbsp;violence&nbsp;–&nbsp;en anglais et en français, mais utilisĂ©s ou compris&nbsp;dans&nbsp;bien d’autres langues&nbsp;;&nbsp;tarjuman&nbsp;en farsi,&nbsp;tarjoman&nbsp;en pachto,&nbsp;dalmechar&nbsp;en ourdou&nbsp;–&nbsp;l’interprĂšte au sens large ; shiou’iyin littĂ©ralement le « communiste » en arabe soudanais, terme dĂ©signant bĂ©nĂ©voles et militants ;&nbsp;agent, en anglais, ourdou et persan,&nbsp;muharrib&nbsp;en arabe&nbsp;&nbsp;ou&nbsp;&nbsp;samssari&nbsp;en tigrinya&nbsp;–&nbsp;le passeur,&nbsp;&nbsp;opposĂ© au sens plus neutre du fonctionnaire de police ou de l’agent de sĂ©curitĂ© en français;&nbsp; muhajir, l’exilĂ©, le rĂ©fugiĂ© en arabe mais aussi en dari et pachto&nbsp; ; Yunan&nbsp;–&nbsp;la GrĂšce, antique terme qui viendrait de Ionie&nbsp;;&nbsp;yĂŽdegĂŽri&nbsp;en farsi «&nbsp;souvenir de&nbsp;», et enfin&nbsp;boza, migralecte aux sens multiples
 Ces table-rondes, avec des communications courtes et des coordonateurs-intervenants, regrouperont diffĂ©rents acteurs de la solidaritĂ© et de la recherche, du documentaire et de l’art, dans la droite ligne des ateliers rĂ©flexifs du Briançonnais (14-16 mai 2021). Entre lingua franca&nbsp;et&nbsp;persona non grata, la&nbsp;Lingua (non) grata, intitulĂ© du colloque comme de l’ouvrage collectif* Ă  paraitre fin 2021, entend contribuer Ă  « dĂ©provincialiser » – au sens de Dipesh Chakrabarty –, la xenobureaucratie et ainsi Ă  penser les conditions politiques d’une hospibabĂ©litĂ©.</p

    SÉMINAIRE DOCTORAL LIMINAL (6): <br />Traductions/mĂ©diations – livrets d’accueil pour les demandeurs d’asile

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    Le programme ANR LIMINAL traite des interactions et mĂ©diations langagiĂšres et culturelles entre acteurs en situation de crise migratoire. [00:00:00:00 Ă  00:02:55:02] PrĂ©sentation par Marie-Caroline SAGLIO YATZIMIRSKY (ANR LIMINAL, CESSMA Inalco) [00:02:55:02 Ă  00:23:01:14] Pauline DOYEN : auteur d’un Ă©tat des lieux des guides disponibles [00:23:01:14 Ă  00:40:48:18] Marin MARX-GANDEBEUF : coordonnateur du Guide de la demandeuse et du demandeur d’asile Ă  Paris. Lien vers le Guide de la demandeuse et du demandeur d’asile Ă  Paris [00:40:48:18 Ă  fin] Discussion PrĂ©sentation de la sĂ©ance :ProblĂšmes de traduction (termes inadĂ©quats, malentendus, niveaux de langue), mĂ©canismes de vĂ©rification, initiatives associatives et citoyennes, problĂšmes d’usage, corpus lexico-terminologique, statuts des « traduisants », tactiques et stratĂ©gies des interactions seront abordĂ©s durant cette sĂ©ance. PrĂ©sentation de l’ANR LIMINAL :Le programme LIMINAL portĂ© par l’INALCO et financĂ© par l’Agence Nationale de la Recherche traite des interactions et mĂ©diations langagiĂšres et culturelles entre acteurs en situation de crise migratoire et humanitaire, telle que celle-ci se dĂ©veloppe en France depuis 2015 (crĂ©ation de camps et campements d’ampleur, dĂ©veloppement de centres d’accueil). Il mobilise des chercheurs de diffĂ©rentes disciplines en SHS (linguistique et sociolinguistique, sĂ©miotique, anthropologie, sociologie, Ă©tudes sur la migration, psychologie) pour mener conjointement en cinq langues (urdu, dari, farsi, amharique, arabe) des Ă©tudes de terrain sur les pratiques de mĂ©diation linguistique et interculturelle dans des camps et des lieux d’accueil et d’hĂ©bergement diversifiĂ©s, formels et informels, auprĂšs d’une pluralitĂ© d’acteurs sociaux (institutionnels, associatifs, populations migrantes). Son objectif scientifique est d’étudier les enjeux thĂ©oriques et pratiques des stratĂ©gies d’interaction et de mĂ©diation, les malentendus ou insuffisances (usages inappropriĂ©s, mĂ©comprĂ©hensions interculturelles, situations bloquĂ©es, Ă©motions dysphoriques) et de proposer, Ă  terme, des outils Ă  destination de la recherche, des acteurs sociaux et des services publics (glossaires lexico-terminologiques multilingues, documentations textuelles et audiovisuelles, portail web, outils pĂ©dagogiques). Ce programme de recherche offrira l’opportunitĂ© de valoriser compĂ©tences linguistiques, dispositifs de solidaritĂ©, co-actions ; de circonscrire les difficultĂ©s ; d’apporter le concours d’une recherche plurilingue et pluridisciplinaire Ă  des Ă©lĂ©ments de formation et de documentation destinĂ©s Ă  un large public (recherche, associatif, ONG, travailleurs sociaux, bĂ©nĂ©voles et exilĂ©s). Hypotheses de l’ANR LIMINAL"> Lien vers le carnet Hypotheses de l’ANR LIMINAL <br /
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