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Les revues et leurs temps. Entretiens avec Sylvain Bourmeau, André Chabin, Vincent Citot et Olivier Mongin
Pour marquer l’anniversaire des trente ans de la REMI quatre revuistes, enseignant-chercheur, journaliste, rédacteur en chef, font part de leurs expériences et de leurs interrogations quant à l’avenir des revues de sciences humaines et sociales. Les questions auxquelles ils répondent dans les entretiens publiés in extenso concernent la place et le rôle des revues dans l’espace public, ainsi que leurs engagements politiques et scientifiques selon les époques. Ils abordent aussi la question qui occupe aujourd’hui nombre de rédaction et qui conditionne leur avenir ; elle concerne les changements que les revues doivent affronter avec non plus l’entrée, mais l’installation dans le numérique.In order to celebrate the thirty years of REMI, four authors of reviews, professor and researcher, journalist, chief editor, share their experiences and their questioning about the future of Human and Social Sciences Journals. The questions they answer are published in extenso, and deal with the place and role of journals in the public space, as well as with their own political and scientific implication. They also tackle the question which worries many editorial boards, and on which their future depends: the changes many journals have to face not so much with the introduction, but with the setting up of digital technologies.Con motivo del treinta aniversario de la REMI, cuatro personas (entre docentes-investigadores periodistas y redactores jefe) vinculadas al mundo de las revistas científicas comparten experiencias y tratan temas relacionados con el futuro de las revistas de Ciencias Humanas y Sociales. Las preguntas a las que responden durante estas entrevistas, publicadas in extenso, versan sobre el papel y la cabida que tienen las revistas en el espacio público, así como sobre sus compromisos políticos y científicos en función de la época. Abordan también una cuestión que en la actualidad atañe a multitud de equipos de redacción, condicionando el futuro de las publicaciones, y que tiene que ver con los cambios que las revistas deben afrontar, ya no con su entrada en el mundo digital sino con la instalación en él
Éditorial
Nous proposons dans cette nouvelle livraison de la revue, d’explorer les initiatives de populations, nombreuses sur nos territoires, qui ne prennent pas, ou peu, place dans les secteurs classiques de production et qui dans un monde de circulations révèlent leurs capacités à entreprendre et à mettre en œuvre des compétences économiques et sociales : porteuses de projets, elles conjuguent savoir-faire et pouvoir-faire dans les parcours migratoires. Les sphères du système productif de biens et d..
Pojam »društvena mreža« u migraciji
What it means to focus on the notion of “social network” from a migration point of view? By exploring this question, the authors describe the conceptual framework of this concept. Developed in the field of urban anthropology, with a scientific approach of the social combining “relation” and “situation”, the notion of network continued its career in the field of the sociology of the migrations. By introducing elements of complexity into the analysis, this notion made it possible to break with an approach based on the “communautarist” approach of the migrant groups.Što znači baviti se pojmom »društvena mreža«, koji je relativno nov, s migracijskoga gledišta? Kao odgovor na to pitanje autori u radu opisuju koncepcijski okvir tog pojma. Razvivši se na području urbane antropologije, unutar koje se znanstveni pristup društvenome povezuje s pojmovima »odnosa« i »situacije«, pojam mreže nastavio se razvijati unutar sociologije migracija. Uvođenje elemenata kompleksnosti u analizu omogućilo je da se napusti pristup »zajedničarstva« migracijskih skupina
Décrire les migrations internationales
L’objectif de cet article est de rendre compte d’une part des usages des notions qui ont été mobilisées pour penser les formes migratoires mondialisées, en rupture avec les approches développées jusque dans les années soixante-dix et d’autre part de privilégier un point de vue qui relève d’un mode d’interrogation qui ne désigne pas tant les causes des migrations ou les motivations à migrer et les transformations qu’elles induisent que d’accéder à une compréhension plus modeste des modes d’organisation des collectifs en co-présence et la façon dont ils saisissent des « occasions », là où les gens se rencontrent, dans des espaces de sociabilité non figés : la rue d’Arménie dans le quartier de Bourj-Hammoud à l’est de Beyrouth et le quartier de la gare routière à Tel Aviv.To describe the International Migrations. The experience of co-presence. This article has two primary objectives. The first is to offer an explanation of the functions and notions used to examine forms of international migration, which depart from the approaches developed up until the 1970s. The second is to single out a point of view that is more concerned with gaining better understanding of the organizational modes of collectives in co-presence than about the causes of migrations or the motivation to migrate and the social transformations they lead to. Rather, we examine the manner in which collectives seize “opportunities” when they meet in non set social spaces: La rue d’Arménie in the neighborhood of Bourj-Hammoud in Eastern Beirut and the neighborhood bounding the central bus station in Tel Aviv.Describir las migraciones internacionales. Las experiencias y la co-presencia. El objetivo de este artículo es exponer los usos de las nociones a las que se ha recurrido para pensar las formas migratorias mundializadas, nociones que rompen con las visiones desarrolladas hasta los años setenta. Se trata, por otro lado, de privilegiar un punto de vista en el que la interrogación hace menos hincapié en las causas, las motivaciones o las transformaciones inducidas por las migraciones. Se propone así acceder a una comprensión más modesta de los modos de organización de los colectivos en co-presencia y del modo en que dichos colectivos aprovechan las « ocasiones » allí donde la gente se da encuentro, en espacios de sociabilidad no fijos : la calle de Armenia del barrio Bourj-Hammoud del Este de Beirut y el barrio de la estación de autobús de Tel-Aviv
Editorial: Situations of Violence and Migration
With images of long lines of refugees fleeing combat zones, images of a slave market in Libya, images of bodies washed up by the sea or dotted along desert tracks, images of police harassment at the borders of Fortress Europe and images of camps and the violence of detention, the media, intellectuals, doctors, humanitarians and NGOs take it upon themselves to remind us on a daily basis of the extent to which violence and migration can be related. Yet, these images tell us nothing about the mo..
Éditorial : Situations de violence et migration
Images de colonnes de réfugiés fuyant les zones de combats, images d’un marché aux esclaves en Libye, images de corps rendus par la mer ou jalonnant les pistes du désert, images de harcèlement policiers aux frontières de la forteresse Europe, images des camps et de la violence de l’enfermement, etc., les médias, les intellectuels, les médecins, les humanitaires, les ONGs se chargent de nous rappeler quotidiennement à quel point violences et migrations peuvent avoir partie liée. Et encore, ces..
Les migrants de Beyrouth
Depuis la fin de la guerre (1990) l’importation d‘une main-d’œuvre peu qualifiée majoritairement féminine est devenue massive au Liban. Qu’ils soient en situation régulière ou non, des migrants non arabes dits « temporaires » ou « en transit », mais dont certains sont là depuis une dizaine d’années, ont fait leur entrée sur le marché du travail et tentent de s’inscrire, pour nombre d’entre eux, dans un « milieu » aux identités multiples et conflictuelles dans des quartiers périphériques où il est plus facile de trouver à se loger. En s’appuyant sur des enquêtes de terrain menées dans la banlieue de Bourj-Hammoud à l’est de Beyrouth et dans les quartiers sud de Jnah et de Ouzaï, les auteures décrivent des situations migratoires qui sans être généralisables n’en sont pas moins exemplaires de la place de cette main-d’œuvre immigrée.Since the end of the war, in 1990, unqualified, mostly feminine, workers have been massively entering Lebanon. Whether they have regular registration or not, non-Arab, so-called ‘temporary’, or ‘transit’ migrants have entered the labour market, but some of them have been there for about ten years. Many try to join the mixed, full of conflicts environment of peripheral districts, in which it is easier to find housing. Using fieldwork they have been conducting in the Borj-Hamoud suburb, in the east of Beirut, and Jnah and Ouzaï, in the south, the authors describe migratory situations which, although they cannot be applied generally, are nevertheless a good example of the place held by these immigran
Rôle et place des migrants dans l’espace public à Agouraï
Agouraï, petite ville marocaine, située au sud de Meknès et au pied de l’Atlas, pourrait être perçue comme un « non-lieu » de la migration internationale. Mais cette vision ne correspond pas à la réalité locale. Cet article montre le rôle et la place que prennent les migrants dans l’histoire de cette commune (10 000 habitants). Les récits dont ils font l’objet à propos de la question du développement, telle que les pouvoirs publics l’envisagent, permettent de comprendre les enjeux des rapports migrants/non migrants. Objets de méfiance, de désintérêt, de jalousie mais aussi de sollicitations, les migrants sont aussi révélateurs des dynamiques sociales que connaît le Maroc aujourd’hui, notamment dans la région d’Agouraï concernée par différents projets de développements locaux.Agouraï is a small Moroccan town, located south of Meknes and close to the Atlas Mountains. It could be seen as a place free of international migration. But such a perception does not correspond to the local situation. This paper explores the part and share that migrants play in the history of this city of 10.000 inhabitants. Stories told about them in connection to development issues such as seen by local authorities allow understanding what is at stake between migrants and non-migrants. Seen with defiance, jealousy but also being called upon to contribute locally, migrants are also revealing the social dynamics Morocco is undergoing today, especially in the Agouraï area, through different local development projects
«A culture of War and a Culture of Exile»
During a thirty-years war of independence from Ethiopia (1961-1991) almost a third of the Eritrean population left the country. This article focuses on the encounters of second-generation Eritrean exiles in Germany with their compatriots in Eritrea. The author argues that in spite of the close-knit transnational networks between Eritrea and its sizable diaspora, journeys to Eritrea reveal the gap between a culture of war and a culture of exile. Until Eritrea’s independence in 1991 this gap was obscured by a strong sense of long-distance nationalism and the actual impossibility of home and exile communities coming face to face with each other. The second exile generation being brought up to identify as Eritreans abroad, often experience alienation and even rejection « at home » which forces them to renegotiate their identity and re-construct diasporic organisations and modes of interaction with the homeland. This on-going development may also help to shed light on the more general question of the viability of transnational links beyond the immigrant generation.Durant les trente années de guerre d’indépendance de l’Érythrée contre l’Éthiopie (1961-1991), environ un tiers de la population érythréenne a quitté son pays. Cet article porte sur la rencontre de la seconde génération d’exilés érythréens en Allemagne avec ses compatriotes vivant en Érythrée. L’auteur affirme que, en dépit des réseaux transnationaux denses entre l’Érythrée et sa diaspora assez considérable, les séjours en Érythrée révèlent le fossé entre une culture de guerre et une culture d’exil. Jusqu’à l’indépendance de l’Érythrée en 1991, ce fossé a été caché par un fort sentiment nationaliste développé à distance et par l’impossibilité des communautés érythréennes du dedans et du dehors de se trouver face à face. La seconde génération qui a été élevée comme une génération d’Érythréens de l’extérieur fait souvent l’expérience d’une aliénation et même d’un rejet « chez elle ». Aliénation et rejet qui l’obligent à renégocier son identité et à reconstruire les organisations diasporiques et les modes d’interaction avec le pays d’origine. Cette dynamique en cours peut aussi aider à éclaircir la question plus générale de la viabilité des liens transnationaux au-delà de la génération d’émigrants.Durante los treinta años de la guerra de independencia de Eritrea contra Etiopia (1961-1991), alrededor de un tercio de la población de Eritrea abandonó su país. Este artículo aborda el encuentro entre la segunda generación de los eritreos exiliados en Alemania y sus compatriotas que viven en Eritrea. El autor afirma que, a pesar de las redes transnacionales densas que unen Eritrea a su considerable diáspora, las estancias en Eritrea revelan el desfase que existe entre una cultura de guerra y una cultura de exilio. Hasta la independencia de Eritrea en 1991, este desfase se camufló detrás de un fuerte sentimiento nacionalista desarrollado a distancia y de la imposibilidad de que las comunidades del interior y del exterior pudiesen encontrarse cara a cara. La segunda generación, criada como una generación de eritreos del exterior, experimenta a menudo un sentimiento de alineación e incluso de rechazo “en su propia casa”. Alineación y rechazo que obligan a renegociar su identidad y a reconstruir la organización de la diáspora y los modos de interacción con el país de origen. Esta dinámica también puede ayudar a esclarecer la cuestión más general de la viabilidad de los lazos transnacionales más allá de la generación de emigrantes
Pour une anthropologie de la ville et dans la ville : questions de méthodes
Cet article se veut un exposé problématique de la capacité de l’ethnologie à comprendre l’espace urbain contemporain, en particulier les variations culturelles et les frontières symboliques qui lui donnent du sens. On notera que l’anthropologie urbaine est en plein essor et pour un chercheur qui a débuté dans cette discipline (Carreno, Hayot et Lesme, 1974), à l’époque où triomphait la macrosociologie urbaine, il y a là quelques motifs de satisfaction. Encore est-il nécessaire de bien s’enten..
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