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La psyché à l'épreuve du scalpel (abords sémiologiques et réflexion éthique)
No full textCe travail consiste en l étude clinique d un seul patient, qu il nous a été donné de suivre pendant plus de 2 ans. Cet homme, Mr L., a subi en 2003 une amygdalo-hippocampectomie gauche pour le traitement d une épilepsie temporale résistante. Nous l avons rencontré plus de 6 ans après son intervention chirurgicale. Depuis celle-ci, des modifications subjectives sont évidentes. Le tableau clinique, stable depuis deux ans, est caractérisé par un vide émotionnel et affectif. La première partie de notre travail est consacrée à la description du cas. Les trois parties suivantes sont l occasion d une discussion diagnostique. Après avoir passé en revue les complications de la chirurgie de l épilepsie, nous avons discuté le diagnostic de schizophrénie pour Mr L. Nous étudions ensuite l anatomo-physio-pathologie des structures cérébrales réséquées chez notre patient. Nous concluons à une imputabilité certaine du geste neurochirurgical, sans pouvoir porter de diagnostic satisfaisant pour rendre compte du tableau clinique actuel. Au terme de cette discussion, nous proposons l hypothèse que l amygdalo-hippocampectomie constitue un modèle expérimental d apatheia, terme utilisé par les Stoïciens pour désigner l état d impassibilité émotionnelle visée par ces philosophes. Nous introduisons alors le concept de stoïcité émotionnelle . Nous élargissons ensuite notre réflexion, dans les deux dernières parties de ce travail. Après avoir rappelé les éléments de déontologie et de législation concernant l information médicale, nous proposons le cadre de l information à délivrer au patient candidat à une amygdalo-hippocampectomie. Cette information devrait inclure le risque de stoïcité émotionnelle et ses conséquences psychosociales. En guise de conclusion, nous suggérons la réalisation de travaux complémentaires afin de confirmer statistiquement la validité de ce syndrome. Enfin, nous ouvrons la réflexion sur le type d accompagnement à proposer aux patients qui présentent une stoïcité émotionnelle .This work consists in the clinical study of one patient, who we followed for more than 2 years. This man, Mr L., underwent in 2003 a left amygdalo-hippocampectomy to treat a resistant epilepsy. We met him more than 6 years after his operation. Since the neurosurgery, subjective changes are obvious. The clinical record, stable since two years, is caracterized by an emotional and affective void . The first part of our work is devoted to the description of the case. A diagnostic is given based on the three following parts. After reviewing the complications of the epilepsy surgery, we discuss the diagnosis of schizophrenia for Mr L. Then, we made the anatomo-physio-pathological study of the cerebral structures resected in our patient. We conclude on a certain accountability of the neurosurgical gestures, but no acceptable diagnosis able to take into account the clinical symptomatology. At the end of this diagnosis discussion, we make the assumption that the amygdalo-hippocampectomy represents an experimental model of apatheia, a word used by the Stoicists to indicate the emotional impassiveness sought by these philosophers. Then, we introduce the concept of emotional stoicity . In the last two parts of this work we expand our analysis. After having restated the elements of deontology and legislation related to the medical information, we propose the framework of the information to deliver to the patient candidate to amygdalo-hippocampectomy. The information should include the risk of emotional stoicity and its psychosocial consequences. To conclude, we suggest complementary work to be carried out in order to confirm this syndrome s statistic validity. Finally, we open the discussion about the kind of support to give to patients who present an emotional stoicity .AMIENS-BU Santé (800212102) / SudocSudocFranceF
