4 research outputs found

    La cause du mixte PhilÚbe 26 E-28 C

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    Le passage situĂ© en 26 e-28 c du PhilĂšbe est un lieu de transition oĂč se termine ce qui a dĂ©butĂ© avant lui et oĂč commence ce qui est achevĂ© juste aprĂšs lui. En effet, la recherche des quatre genres, menĂ©e depuis 23 b, est terminĂ©e, la thĂ©orie en est parachevĂ©e avec la discrimination du quatriĂšme genre, celui de la cause – c’est la premiĂšre partie du texte, 26 e-27 c – et Socrate, dans la seconde partie du texte, s’apprĂȘte Ă  l’appliquer pour rĂ©gler le problĂšme du classement axiologique du plai..

    La connaissance de soi

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    Le 49e traitĂ© des EnnĂ©ades reprend le prĂ©cepte delphique « connais-toi toi-mĂȘme », mais d’une maniĂšre surprenante pour des lecteurs modernes. Le « soi-mĂȘme » dont il est question n’est pas en effet le moi empirique, considĂ©rĂ© dans sa singularitĂ© et son histoire personnelle et sociale. Ce n’est pas un moi donnĂ© Ă  une introspection, un examen de conscience, ou Ă  des techniques d’analyse, c’est un « soi » Ă  constituer par identification progressive avec ce qui, en lui, est plus haut que lui. Ce traitĂ© nous exhorte donc moins Ă  connaĂźtre ce que nous sommes qu’à devenir ce que nous devons ĂȘtre si nous voulons ĂȘtre vĂ©ritablement nous-mĂȘmes. Il indique un chemin Ă  parcourir, qui s’achĂšve sur le cĂ©lĂšbre et paradoxal « retranche tout » : seul le plus grand dĂ©pouillement est accĂšs Ă  ce qui, incomparablement meilleur que soi, ne peut s’atteindre que par la plus intense concentration sur soi. Tous les grands thĂšmes de la pensĂ©e de Plotin sont ici prĂ©sents, et aussi toutes ses difficultĂ©s. Les articles de ce volume constituent donc non seulement un prĂ©cieux instrument d’étude de ce traitĂ© particulier, ils sont un moyen d’accĂšs Ă  la philosophie de Plotin dans son ensemble; plus essentiellement, ils offrent une occasion de rĂ©flĂ©chir Ă  ce qui peut, Ă  bon droit, se nommer connaissance de soi, et mieux encore, Ă  ce qui peut ĂȘtre reconnu comme Ă©tant « soi-mĂȘme »

    La fĂȘlure du plaisir, vol. 1

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    La question du PhilĂšbe, ce dialogue mal aimĂ© des platonisants, est finalement la plus simple et la plus Ă©nigmatique de toutes : celle du rapport entre la vie et la pensĂ©e. La vie a l’illusion de se suffire quand elle se fait plaisir, mais cette illusion, c’est la pensĂ©e qui la dĂ©nonce et non la vie ; la pensĂ©e est certaine de se suffire quand elle pense, mais elle ne se suffit que parce qu’il y a un plaisir de pensĂ©e, et la vie reprend son bien. Si la question est lĂ , il n’y a pas Ă  la rĂ©soudre : dans le mĂ©lange nous sommes. Mais comment le composer ? Il faut alors diffĂ©rencier les plaisirs, les hiĂ©rarchiser, en rejeter certains et en retenir d’autres. Mais il reste que le plaisir est, de la vie, une profondeur, un Ă©clat, que la pensĂ©e est impuissante Ă  rĂ©cupĂ©rer. L’illimitation de la vie, quand la vie fait miroiter cette promesse infinie de dĂ©lices, se moque de toute dialectique. Elle est ce que la pensĂ©e ne peut que laisser Ă©chapper, en le sachant. Ce que la pensĂ©e laisse ainsi filer n’a rien de consistant, ni mĂȘme d’existant, mais c’est cela aussi vivre : ĂȘtre sĂ©duit par le mirage de la vie. Que le mirage soit dĂ©cevant ne suffit pas Ă  le rĂ©futer. Le plaisir est le bien tel que le dĂ©sire la vie : qu’arrive-t-il Ă  la pensĂ©e quand elle s’y confronte ? Elle n’a pas le beau rĂŽle. Elle peut au moins tenter de ne pas ĂȘtre morose, ou morale, de ne pas « chagriner le plaisir ». Mais elle ne peut pas parler au nom de sa vĂ©ritĂ© propre : elle ne peut que revendiquer le fait d’ĂȘtre au principe d’une meilleure vie. Et montrer que prendre parti pour l’illimitĂ© de la vie, c’est prendre parti pour son contraire, qui n’est mĂȘme pas une mort mais une dĂ©faite et une dĂ©composition : telle est la fĂȘlure du plaisir

    Literatur

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