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    Canine maxillaire incluse et signes radiologiques d'instabilité de développement

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    Objectif La plupart des travaux récents sur les canines maxillaires incluses suggèrent l'existence d'une forte composante génétique dans l'étiogénie du phénomène (Silbermann et coll. 1990, Peck et coll. 1994, Pirinen et coll. 1996, Becker 1997, Peck et Peck 1997). L'objectif de ce travail a été de déterminer si d'autres signes radiologiques d'instabilité de développement pouvaient être mis en évidence chez les patients présentant des canines maxillaires incluses et confirmer ainsi la suspicion d'une déficience constitutionnelle d'origine génétique chez ces patients. Matériel Le groupe d'étude était composé de 63 patients (43 filles et 20 garçons) présentant tous une canine maxillaire incluse. La tranche d'âge allait de 12 à 37 ans pour un âge moyen de 14,9 +/- 4,8. Les observations ont été faites sur cliché orthopantomogramme. Méthode Les anomalies suivantes ont été recherchées : agénésie(s) dentaire(s) (troisièmes molaires exclues), anomalie(s) (existant au moins sur une des dents permanentes présentes) telles que : taurodontisme (selon Seow et Lai 1989), racines courtes (longueur couronne > longueur racine, selon Kjaer, 1995), racine courbée ou crochue, incisive latérale naine (diamètre mésio-distal < au diamètre de l'incisive latérale mandibulaire, selon Becker et coll. 1981), incisive latérale riziforme (diamètre couronne < diamètre cervical selon Baccetti 1998), retard de dentition. Résultats 31,7 % du groupe présentait des agénésies, 33,3 % un taurodontisme, 22,2 % des racines courtes, 38,9 % des racines courbes ou crochues. La présence de latérale naine était objectivée dans 19 % des patients et des latérales riziformes caractérisaient 4,7 % du groupe. Le taurodontisme, tout comme les anomalies de forme des racines, était plus fréquent chez les filles que chez les garçons (p < 0,05). Un retard de dentition (évalué sur 27 patients de 15 ans ou plus) était observé dans 30,7 % des cas. Conclusion La coexistence avec les canines maxillaires incluses d'une forte prévalence de signes d'instabilité de développement telles qu'anomalies de taille, de forme, d'évolution, alourdit le faisceau de présomptions. Ceci laisse supposer que la canine maxillaire incluse est associée à une défaillance ou perturbation du contrôle génétique du développement dentaire

    Quelques caractéristiques de la mandibule du mérovingien

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    Le site de Bourogne (territoire de Belfort) abrite une nécropole de l'époque mérovingienne (Ve au VIIIe siècle) découverte en 1863. Les fouilles successives ont mis à jour plus de 300 sépultures à caractère burgonde. Le peuple burgonde est originaire de Scandinavie. Repoussés à l'Ouest par les Huns, les Burgondes se sont établis entre les Alpes et le Jura. Soumis par les Francs en 532, ils ont donné son nom à la Bourgogne. Seuls une vingtaine d'ossements provenant de ce site ont pu être préservés et conservés par la Société Belfortaine d'émulation. L'objectif de ce travail a été de décrire les caractéristiques dentaires et des mandibules originaires de ce site. Matériel et méthode 16 mandibules originaires du site de Bourogne ont pu être reconstituées. Des mesures craniométriques et dentaires ont été faites directement sur les mandibules, des clichés céphalométriques ont également été réalisés dans les conditions habituelles de prise de vue sur patient. Les mesures céphalométriques ont été comparées à celles d'un groupe témoin homologue contemporain. Résultats Observations sur les dents et les dentures : les pertes dentaires étaient communes, laissant supposer une forte prévalence d'atteintes carieuses ou de problèmes parodontaux. Les signes d'abrasions sont constants : usures occlusales et proximales. Cette abrasion importante est probablement liée à la présence de poussières de quartz issues des meules en granit qui servaient à moudre les céréales, ingrédients principaux de l'alimentation de cette époque. Les atteintes et lésions parodontales sont également courantes. Les encombrements incisivo-canins étaient fréquents. Cette observation nous amène à émettre certaines réserves sur l'opinion prévalente que ces encombrements seraient plus rares dans les populations primitives que contemporaines. À l'inverse, les encombrements postérieurs et les difficultés d'éruption des 3es molaires étaient inexistantes. Aucune dent de sagesse n'était incluse. Les traces d'une péricoronarite étaient visibles sur une 38. Caractéristiques craniométriques : certains indices craniométriques du mérovingien (indice mandibulaire : 85,8 et indice gonio-condylien : 83) se rapprochaient davantage des standards asiatiques qu'européens. Cette particularité est peut-être à rapprocher au fait que les Burgondes ont été en contact avec des populations turco-mongoles ? Caractéristiques céphalométriques. Les fluctuations angulaires et dimensionnelles étaient très importantes au sein de l'échantillon expérimental. Il n'y avait pas de différence significative entre le groupe mérovingien et le groupe homologue contemporain pour les variables angle goniaque, angle symphysien, longueur totale de la mandibule, longueur du corps mandibulaire. La seule différence significative concernait la hauteur du ramus, plus importante chez le mérovingien (p < 0,05). Conclusion L'observation d'une série de 16 mandibules adultes de la période mérovingienne originaire du site de Bourogne révèle que la forme de la mandibule du mérovingien ne diffère guère de la mandibule contemporaine. La mandibule du mérovingien se caractérise par la forte prévalence des pathologies dentaires et parodontales, par la forte usure occlusale et interproximale, ainsi que par l'aptitude des 3es molaires à évoluer normalement sur l'arcade
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