16 research outputs found

    La case de l’homme : un rituel au service du narcissisme et de l’intégration de la loi chez l’adolescent africain

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    Les auteurs invitent à une réflexion autour du processus de l’adolescence en Afrique et à ses éléments structurants. L’expression plutôt pacifique des difficultés liées à cette période charnière de la vie, est ici étudiée et largement attribuée au mode de gestion communautaire de l’adolescence dont l’élément le plus significatif resterait l’institution dénommée « la case de l’homme ». Ce moment initiatique, de par ses richesses symboliques, narcissisantes et structurantes, serait à la fois le contenant des débordements juvéniles mais aussi le témoin de l’acceptation de la Loi (sacrée) par ces futurs adultes. L’angoisse qui point dans le discours de ces auteurs est liée à la crainte de voir les ados africains contemporains, face à la disparition progressive de ces rites, connaître les affres d’une adolescence fragile et déstructurée comme cela peut s’observer généralement dans les pays occidentaux

    Pathologie de l’aînée endeuillée. Entre dépression, démence et culpabilité : à propos d’un cas

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    Les auteurs rapportent une dépression d’allure démentielle chez une femme de 50 ans confrontée à des chocs psychologiques. La défaillance dans son rôle d’ainé et la mort de sa sœur ont engendré une forte culpabilité avec des conduites psychopathologiques assez particulières. Ses troubles vont évoluer de manière fluctuante, simulant deux entités, dépression et démence, dont la distinction n’a pas été aisée

    Psychopathologie d’un trouble de la mémoire, à partir d’une observation clinique

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    Les auteurs rapportent la subtile décompensation psychique d’une femme de 36 ans, d’ethnie toucouleur, adressée pour dysmnésie. Confrontée à l’intransigeance culpabilisante de sa mère, la patiente se refuse à toute forme d’agressivité consciente envers elle. Soigneusement enrobée, cette agressivité transparaît pourtant dans les plaintes mnésiques pour lesquelles elle consulte. Elle reste soumise aux désirs de sa mère. Ce comportement relève selon elle d’une garantie contre la malchance. Mais derrière la bénédiction maternelle dont elle parait se satisfaire, elle est rongée par la frustration et la colère dont l’impossible expression l’achemine vers un effondrement dépressif

    Coumba ou la lecture psychopathologique d’un dysfonctionnement corporel

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    Si l’approche psychosomatique n’est pas prise en compte dans la démarche thérapeutique, elle risque d’entraîner certains patients dans une voie sans issue. Le corps est susceptible de représenter un puissant instrument de médiation dans la relation thérapeutique. De par les symptômes qu’elle véhicule, il peut porter l’inscription de profonds conflits psychiques dont l’éclairage va étroitement s’articuler à une véritable écoute de la problématique du consultant au-delà de ce qui est proposé comme matériel clinique dans l’immédiat. Les plaintes somatiques constituent parfois l’expression cachée de revendications narcissiques. Les auteurs rapportent l’histoire pathologique d’une femme de 37 ans, prise dans une union tumultueuse désapprouvée par une belle famille versée dans les résolutions maraboutiques des difficultés existentielles. Cette femme est confrontée à l’agressivité inexplicable d’un mari violent qu’elle va rapporter à des manipulations mystiques

    Près de quarante ans de pratique de pédopsychiatrie au Sénégal

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    Depuis 1966, soit dix ans après la création du service de psychiatrie à l’hôpital de Fann (Dakar), l’intérêt s’est focalisé sur les enfants présentant des troubles psychiatriques. Les auteurs essayent de retracer l’histoire de la pratique pédopsychiatrique au Sénégal, en identifiant les populations concernées, les demandes les plus fréquentes, les moyens matériels et humains disponibles, les services offerts, le cadre de la prise en charge et l’évolution de tous ces éléments. Plusieurs faits marquants retiennent l’attention quant à cette évolution : les mouvements des personnels plus souvent étrangers, mais aussi nationaux, l’implantation exclusive dans la capitale, l’extension des demandes tant dans leur nombre que dans leurs formes et l’implication progressive des associations de personnes privées

    Handicap et école au Sénégal

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    Les auteurs faisant face aux difficultés d’intégration scolaire des enfants handicapés, proposent une analyse de la situation au Sénégal à partir de leurs expériences de terrain dans le cadre d’un centre pédopsychiatrique. Ce centre public, étant le seul de ce genre, constitue également la plaque tournante de la prise en charge et notamment l’orientation scolaire et socioprofessionnelle des jeunes handicapés mentaux. La pauvreté du cadre structurel et la faiblesse des engagements politiques pour une scolarisation adaptée constituent une difficulté majeure et un « handicap » pour les intervenants. Quelques suggestions permettent d’espérer

    Une forme d’implication thérapeutique des familles en institution psychiatrique au Sénégal : l’admission d’un accompagnant du malade

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    En Afrique, les malades sont toujours accompagnés par les parents, les membres de la famille ou les voisins lors des démarches de soin. Cette pratique vécue ailleurs comme encombrante par les équipes de soins, a été institutionnalisée en psychiatrie au Sénégal. La présence de la famille est ainsi utilisée comme élément capital dans la résolution des conflits à la base de la décompensation mentale. Une formation en thérapie familiale a été d’un apport certain dans ce cadre

    Maltraitance des enfants et adolescents au Togo

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    Les auteurs avaient pour objectifs de déterminer l’ampleur de la maltraitance des enfants et adolescents, de décrire la nature et d’identifier les facteurs associés. C’est une étude transversale descriptive menée dans 12 districts sanitaires du 9 au 23 septembre 2003 selon la méthode d’échantillonnage à plusieurs degrés, couplée à une étude documentaire. Les paramètres d’études ont été les données sociales et démographiques, la nature des violences et leurs conséquences. Au total, 1515 ménages visités, 2400 enfants de 5 à 15 ans et 1080 chefs de ménage interviewés ont été interrogés et 48 institutions visitées. Soixante-quinze pour cent des enfants et adolescent interrogés ont déclaré avoir été battus, 2,4% ont été victimes de violences sexuelles. Le travail des enfants a concerné 22% d’entre eux, le mariage précoce 2,2%, et les négligences diverses 67%. Le manque d’information sur l’éducation des enfants, les fausses croyances et les pratiques traditionnelles étaient les principaux facteurs associés. Ce qui montre que la tradition et l’ignorance occultent les droits de l’enfant et privilégient leurs devoirs. Une intensification de la sensibilisation des populations et des structures sociales et communautaires s’impose, ainsi que la formation du personnel des institutions de prise en charge des violences

    Les parents d’enfants épileptiques en milieu ouagalais : croyances, attitudes et pratiques

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    L’épilepsie draine un lourd passif de préjugés qui font de celui qui en souffre, un individu diminué dans toute sa dimension sociale. À l’aide d’un questionnaire semi ouvert soumis à 62 parents d’enfants épileptiques au service de psychiatrie du CHU Yalgado Ouédraogo, nous constatons que malgré le lien de parenté avec le malade, les croyances ne sont guère différentes de celles de la population générale. En effet, la notion de rejet, quand elle existe dans la famille, est pernicieuse. Ce rejet est sous-tendu par la croyance à la contagion, à la peur de la crise et du regard de l’autre. Les parents ignorent les causes dans 71 % des cas. La première consultation a lieu chez le tradipraticien. Mais ils croient à l’amélioration par la médecine moderne dans 85 % des cas. Pour eux, l’épilepsie entraîne une atteinte de l’intelligence. L’enfant épileptique est un handicapé qui ne peut être scolarisé. Le combat contre les réponses négatives obtenues au cours de ce travail doit être appuyé par une éducation

    Un délire symptomatique d’une dysfonction conjugale chez une patiente sénégalaise

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    Les auteurs rapportent à travers ce cas, l’histoire psychopathologique de Fatou, une femme de 43 ans qui semble s’être refugiée dans la maladie pour éviter d’inscrire dans sa réalité psychique la rupture affective induite par son époux. Celui-ci est devenu polygame à son insu sous l’influence des siens, jaloux de son bonheur conjugal. La trame délirante développée au cours de sa maladie dévoile un refus de se résigner à ce qu’elle perçoit comme une trahison de son conjoint. Elle se livre à la reconstruction délirante et hallucinatoire d’une néoréalité centrée sur sa vie de couple avec un personnage mythique comme conjoint. Cette attitude défensive se répercute sur une prise en charge décevante qui retarde son amélioration clinique
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