4 research outputs found

    Domaine géorgien : quatre parutions récentes

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    Depuis quelques années, grâce aux tournées de différents groupes et à une publication discographique croissante, la musique géorgienne a quitté le domaine réservé des spécialistes pour se faire connaître du grand public européen. Voilà qui est réjouissant. Il s’en faut toutefois encore de beaucoup pour que celui-ci soit familiarisé avec les différents genres répartis parmi les seize provinces que compte cette république – dont plus de la moitié possèdent des caractéristiques qui leur confèren..

    Une anthologie du Mugam d’Azerbaïdjan

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    Inconnue des scènes occidentales il y a encore dix ans, la musique d’Azerbaïdjan a opéré depuis lors une percée significative auprès du public. Dès 1989, grâce à la Maison des Cultures du Monde, le groupe d’Alem Kassimov a rempli le rôle déterminant d’ambassadeur – un titre pleinement mérité en l’occurence – de cette tradition pluriséculaire située à la croisée de plusieurs cultures, mais dont le modèle persan reste cependant déterminant sur le plan strictement musical. Ceci n’était que le dé..

    Esthétiques

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    Si nous avons l’habitude d’envisager le champ de l’esthétique à la lumière de notre sensibilité et de nos goûts personnels, nous constatons qu’en d’autres temps et en d’autres lieux, il est surtout affaire de conformité, et que l’éventuelle originalité d’un artiste, d’un artisan ou d’un musicien n’y est jugée pertinente que dans la mesure où elle s’inscrit dans les limites assignées par la tradition à la créativité individuelle. Dans le contexte de nombreuses civilisations, de la même façon qu’en Europe au Moyen Age, le terme d’art définit essentiellement un savoir-faire ; la raison d’être des formes qu’il met en œuvre, notamment des formes musicales, procède avant tout de leur efficacité reconnue, tant sur le plan de leur valeur symbolique et de l’usage rituel qui en découle, qu’au niveau des vertus que sa pratique engendre et, accessoirement, à celui des émotions et des réactions qu’elle suscite chez ses destinataires. L’esthétique peut être définie comme la « science du beau culturellement déterminé », et en même temps comme le « pouvoir attractif de la beauté » ; elle se réfère ainsi aux domaines de la métaphysique (dont elle tire ses modèles), de la philosophie (qui en définit les principes), de l’anthropologie culturelle (qui en analyse les champs d’application collectif) et de la psychologie (qui en mesure les effets individuels). La richesse et la diversité des conceptions musicales de l’humanité démontrent que, si la notion d’esthétique est toujours liée à celle d’harmonie, les solutions pour tendre vers cet idéal diffèrent considérablement d’une culture à l’autre. En passant des grands courants de civilisation d’Orient et d’Occident aux expressions populaires du XXe siècle que sont par exemple le blues et le flamenco, sans ignorer certaines cultures encore relativement méconnues d’Afrique, ce volume apporte une nouvelle contribution à la réflexion sur le rôle et la signification de la musique dans la société

    Terrains

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    Au moment où les musiques du monde viennent retentir à nos portes et jusque dans nos maisons par le biais des concerts, des disques, des films, des CD Rom etc., il semble utile de rappeler que toute connaissance et toute appréciation des musiques d’ailleurs requiert une immersion plus ou moins prolongée dans le pays qui les a vues naître. Le lieu de cette expérience en quelque sorte initiatique, c’est ce qu’ethnologues et ethnomusicologues appellent « le terrain ». Les contributions ici rassemblées montrent comment, dans des conditions très diverses - village de brousse africain, campagne ou ville marocaine, forêt amazonienne, situation insulaire des Celebes ou de la Sardaigne, province chinoise du Jiangsu ou région autonome du Turkestan, monastères tibétains de l’exil, ville du Yémen... –, des musiciens et des ethnomusicologues ont vécu le dépaysement sonore auquel ils étaient soumis. Les auteurs expriment quelles étaient leurs attentes, font part de leurs difficultés ou de leurs déceptions, mais disent aussi la richesse d’une expérience pleine de surprises, d’autant plus difficile à communiquer qu’elle s’est approfondie sur un laps de temps prolongé. Plusieurs comptes rendus font écho aux problèmes soulevés dans les articles ; il n’y a pas lieu de s’en étonner puisque tous les intéressés s’accordent pour dire qu’il n’y a pas d’ethnomusicologie sans pratique intensive du terrain ou, comme le dit l’un d’entre eux, que le terrain est « la condition sine qua non de la profession d’ethnomusicologue »
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