26 research outputs found
Evaluating the Safety of Intravenous Delivery of Autologous Activated Platelet-rich Plasma
Introduction: Autologous platelet-rich plasma (PRP) has been a growing trend in the field of medicine due to its broad range of application and is considered safe from bloodborne diseases. Furthermore, various studies have tried to optimize the use of autologous PRP through various preparation protocols, including PRP activation. However, most of the studies available have not evaluated the safety for intravenous delivery of PRP, especially autologous activated PRP (aaPRP). Therefore, this study aimed to evaluate the safety of intravenous delivery of aaPRP.Methods: Blood was drawn from each patient and aaPRP was isolated through calcium activation and light irradiation. Each aaPRP was administered intravenously to all patients. Adverse events were documented and analyzed.Results: Six hundred eleven patients participated in this study with a total of 4244 aaPRP therapies. Quality control of autologous aaPRP showed no platelets present after both calcium activation and light irradiation. No adverse events such as allergic reaction, infection, and coagulation problems were observed on all patients over the course of the study.Conclusion: Our results showed that intravenous administration of autologous aaPRP is safe even in patients with various pathological conditions
Rapid Analysis of actinides by liquid chromatography coupled on line to the ICP-MS and of 90Sr by a gas proportional counter, in environmental samples, in post-accidental situation
La présente étude s’inscrit dans le contexte post-Fukushima et avait pour objectif la mise en place d’une méthode d’analyse pour identifier et quantifier, rapidement, des radionucléides émetteurs alpha et bêta, en situation post-accidentelle, dans les échantillons de l’environnement. La première étape de l’étude a permis de dresser la liste des radio-isotopes émetteurs alpha et bêta susceptibles d’être rejetés dans l’environnement suite à un accident nucléaire. Dans une deuxième étape, un protocole d’analyse rapide a été développé pour 17 radio-isotopes de U, Th, Pu, Am, Np et Sr. L’objectif était d’automatiser l’étape de séparation radiochimique et de la coupler à la mesure. La séparation est réalisée en employant des colonnes contenant les résines d’extraction, TEVA®, TRU et Sr. La mesure est effectuée par ICP-MS (spectrométrie de masse à plasma induit) et dans certains cas par compteur proportionnel à gaz pour quantifier le radiostrontium (89Sr et 90Sr). D’excellentes performances analytiques ont été obtenues, lors de la mesure hors-ligne, pour des échantillons d’eaux (robinet, rivière et mer) et solides (sols et filtres d’aérosols), après une minéralisation par four à micro-ondes ou par fusion alcaline suivie d’une co-précipitation avec Ca3(PO4)2. Ces performances sont caractérisées par des rendements de récupération compris entre 70 % et 100 % et des écarts types entre 5 % et 10 %. Le protocole de séparation a été ensuite automatisé et transposé en mode couplage en ligne avec l’ICP-MS. Les paramètres opératoires ont été optimisés avec un plan d’expériences, défini et exploité avec le logiciel Minitab®. Après optimisation du protocole, l’automatisation et le couplage de la séparation permettent de quantifier rapidement, en 1,5 h par échantillon, U, Th, Pu, Am, Np et Sr et de gagner un facteur 20 sur les limites de détection des radio-isotopes artificiels.The present study follows the Fukushima power plant accident and aimed to develop an analytical method to achieve, during an emergency situation, a rapid identification and quantification of alpha and beta emitters in environmental samples. The first step of this study allowed us to list the alpha and beta emitters which can be released in the environment in case of a nuclear accident. The second step aimed towards the development of a rapid analysis method to quantify 17 radionuclides of U, Th, Pu, Am, Np and Sr. The main objective was the automation of the radiochemical separation step and its coupling for the measurement. The separation is performed using columns containing extraction resins, namely TEVA®, TRU and Sr. The measurement is performed using an ICP-MS (inductively coupled plasma mass spectrometry) and in some cases a gas proportional counter to quantify radiostrontium (89Sr and 90Sr). Excellent figures of merit were obtained, off line, with water (tap, river and sea water) and solid matrices (soil and aerosol filters), after a micro-wave digestion or an alkaline fusion dissolution followed by a Ca3(PO4)2 coprecipitation. The proposed analytical strategy showed yields between 70 % and 100 % and standard deviations between 5 % and 10 %. The newly developed separation method was then automated and coupled on-line to ICP-MS. The operating parameters were optimized using a design of experiments and the results were processed with Minitab®. The optimized automated separation coupled on-line to the ICP-MS allows the rapid quantification, in 1.5 h per sample, of U, Th, Pu, Am, Np and Sr with detection limits gain as high as 20 times for artificial radionuclides
Analyse rapide des actinides par couplage chromatographie liquide/ICP-MS et de 90Sr par compteur proportionnel Ă gaz, dans les Ă©chantillons de l'environnement, en situation post-accidentelle.
The present study follows the Fukushima power plant accident and aimed to develop an analytical method to achieve, during an emergency situation, a rapid identification and quantification of alpha and beta emitters in environmental samples. The first step of this study allowed us to list the alpha and beta emitters which can be released in the environment in case of a nuclear accident. The second step aimed towards the development of a rapid analysis method to quantify 17 radionuclides of U, Th, Pu, Am, Np and Sr. The main objective was the automation of the radiochemical separation step and its coupling for the measurement. The separation is performed using columns containing extraction resins, namely TEVA®, TRU and Sr. The measurement is performed using an ICP-MS (inductively coupled plasma mass spectrometry) and in some cases a gas proportional counter to quantify radiostrontium (89Sr and 90Sr). Excellent figures of merit were obtained, off line, with water (tap, river and sea water) and solid matrices (soil and aerosol filters), after a micro-wave digestion or an alkaline fusion dissolution followed by a Ca3(PO4)2 coprecipitation. The proposed analytical strategy showed yields between 70 % and 100 % and standard deviations between 5 % and 10 %. The newly developed separation method was then automated and coupled on-line to ICP-MS. The operating parameters were optimized using a design of experiments and the results were processed with Minitab®. The optimized automated separation coupled on-line to the ICP-MS allows the rapid quantification, in 1.5 h per sample, of U, Th, Pu, Am, Np and Sr with detection limits gain as high as 20 times for artificial radionuclides.La présente étude s’inscrit dans le contexte post-Fukushima et avait pour objectif la mise en place d’une méthode d’analyse pour identifier et quantifier, rapidement, des radionucléides émetteurs alpha et bêta, en situation post-accidentelle, dans les échantillons de l’environnement. La première étape de l’étude a permis de dresser la liste des radio-isotopes émetteurs alpha et bêta susceptibles d’être rejetés dans l’environnement suite à un accident nucléaire. Dans une deuxième étape, un protocole d’analyse rapide a été développé pour 17 radio-isotopes de U, Th, Pu, Am, Np et Sr. L’objectif était d’automatiser l’étape de séparation radiochimique et de la coupler à la mesure. La séparation est réalisée en employant des colonnes contenant les résines d’extraction, TEVA®, TRU et Sr. La mesure est effectuée par ICP-MS (spectrométrie de masse à plasma induit) et dans certains cas par compteur proportionnel à gaz pour quantifier le radiostrontium (89Sr et 90Sr). D’excellentes performances analytiques ont été obtenues, lors de la mesure hors-ligne, pour des échantillons d’eaux (robinet, rivière et mer) et solides (sols et filtres d’aérosols), après une minéralisation par four à micro-ondes ou par fusion alcaline suivie d’une co-précipitation avec Ca3(PO4)2. Ces performances sont caractérisées par des rendements de récupération compris entre 70 % et 100 % et des écarts types entre 5 % et 10 %. Le protocole de séparation a été ensuite automatisé et transposé en mode couplage en ligne avec l’ICP-MS. Les paramètres opératoires ont été optimisés avec un plan d’expériences, défini et exploité avec le logiciel Minitab®. Après optimisation du protocole, l’automatisation et le couplage de la séparation permettent de quantifier rapidement, en 1,5 h par échantillon, U, Th, Pu, Am, Np et Sr et de gagner un facteur 20 sur les limites de détection des radio-isotopes artificiels
Nouvelles techniques rapides d'analyse des actinides et du strontium 90
International audienceLes protocoles communément utilisés pour la quantification des actinides et de 90Sr dans le cadre de la surveillance radiologique de l’environnement en France sont très performants et permettent d’atteindre des limites de détection très basses. Leur mise en œuvre est cependant complexe et implique des délais de traitement chimique et d’analyse pouvantnécessiter plusieurs semaines pour certains radionucléides.Au cours de ces dernières années, les publications scientifiques présentant de nouvelles stratégies pour mettre en place des méthodes rapides visant notamment à augmenter le nombre d’échantillons traités se sont multipliées. Afin de répondre efficacement à ses missions dans le cadre d’une situation d’urgence radiologique, l’IRSN a développé une nouvelle méthode permettant une réduction importante des délais d’analyse actuels pour la mesure de certains isotopes des actinides (234, 235, 236, 238U, 230, 232Th, 239, 240, 241Pu, 237Np, 241Amet 244Cm) et de 90Sr. Afin d’y parvenir, les différentes étapes du traitement chimique et de la mesure ont été étudiées et un travail visant à rechercher le meilleur compromis entre duréeset performances des étapes de la minéralisation, du traitement chimique et de la mesure a été entrepris
Développement de nouvelles méthodes d’analyse de l’iode 129 à bas niveau appliquées à la compréhension des mécanismes de transfert de l’iode dans l’environnement
National audienceL’iode est un halogène volatil [1] possédant 37 isotopes, dont l’iode 129, le radio-isotope ayant la période la plus longue (16,1 millions d’années). Ce radionucléide est rejeté de façon chronique et réglementée par les usines de retraitement du combustible nucléaire usé, comme Orano La Hague, dans l’atmosphère et dans environnement marin. L’iode étant facilement absorbé par la thyroïde [2], il est important de le quantifier et donc d’évaluer la réémission de l’iode de l’environnement marin vers le littoral par émission de gaz ou d’aérosol. L’iode 129 est souvent analysé par spectrométrie gamma mais les limites de détections obtenues avec cette technique sont supérieures aux activités potentiellement mesurables dans l’environnement. La spectrométrie de masse permettrait d’atteindre les niveaux environnementaux et de mesurer le rapport isotopique 129I/127I, contrairement à la spectrométrie gamma. La spectrométrie de masse par accélérateur (AMS) présente une excellente sensibilité et sélectivité [3]. Cependant, cette technique est trop coûteuse pour être mise en place dans des laboratoires pour des analyses de routine, il n’existe d’ailleurs que 22 AMS dans le monde qui permettent la mesure de 129I. La spectrométrie de masse couplée à un plasma inductif (ICP-MS) [4] est une excellente alternative à cette technique, et plus spécifiquement l’ICP-MS/MS. Cette technique présente de nombreux avantages notamment sa rapidité, son principe de fonctionnement indépendant de l’énergie d’émission et la possibilité de quantifier le rapport isotopique 129I/127I.Cependant, les mesures peuvent être compliquées due aux interférences spectrales et non spectrales. La première contrainte est liée aux effets mémoires [5], accentués par l’extrême volatilité de l’iode et ses nombreuses formes. Pour y remédier, différents milieux de mesure et de rinçage du système d’introduction ont été comparés et un milieu optimal a été retenu. La seconde contrainte est liée à la présence d’interférents. Ces interférents peuvent être isobariques, essentiellement le 129Xe+ qui est présent comme impureté dans l’argon. Ils peuvent également être moléculaires dû par exemple à 127IH2+. Grâce à un traitement chimique avant la mesure, les interférents polyatomiques ont pu être éliminés grâce à une séparation en phase solide (SPE).L’interférence isobarique due au xénon a pu être supprimée lors de l’étape de mesure en injectant de l’oxygène dans la cellule de collision/réaction. La nouvelle méthode mise en place permet donc la mesure de l’iode 129 en direct ou après un traitement chimique. La durée du traitement chimique a été diminuée à 40 min, et une prise d’essai jusqu’à 1 L d’échantillon peut être traitée. Un gain en sensibilité jusqu’à un facteur 200 a été observé et a permis d’estimer la limite de détection à 8 mBq.L-1 et à 0,15 mBq.L-1 après traitement chimique, ce qui est 100 fois inférieur à certaines méthodes actuelles basées sur le comptage nucléaire.Références[1]T. Kaiho in Iodine Chemistry and Applications, John Wiley & Sons, Ltd, 2014, 7–14.[2]K. Markou, N. Georgopoulos, V. Kyriazopoulou, A. g. Vagenakis, Thyroid, 11 (2001) 501–510.[3]M. Arnold, G. Aumaître, D.L. Bourlès, K. Keddadouche, R. Braucher, R. Finkel, E. Nottoli, L. Benedetti, S. Merchel, Nuclear Instruments and Methods in Physics Research Section B: Beam Interactions with Materials and Atoms, 294 (2013) 24–28.[4]G. Yang, H. Tazoe, M. Yamada, Analytica Chimica Acta, 1008 (2018) 66–73.[5]Y.-K. Hsieh, T. Wang, L.-W. Jian, W.-H. Chen, T. Tsuey-Lin, C.-F. Wang, Radiochimica Acta, 102 (2014)
Development of new low-level iodine 129 analysis method applied to the understanding of iodine’s transfer mechanisms in the environment
International audience129I is chronically and regulatory released by fuel reprocessing plants e.g. Sellafield (UK) and ORANO La Hague (France) and also released in the atmosphere by nuclear power plants during normal operation process or in case of an accident. Iodine 129 is released by reprocessing plants not only in the atmosphere but also into the marine environment. The objective of this study is to develop a new 129I quantification method in order to evaluate for the first time the re-emission of iodine from the marine environment to the coast by gas or aerosol emission against direct atmospheric releases. To achieve this objective, two High Volume Sampler (HVS) are installed 2 km north of ORANO La Hague and are surrounded by the ocean except the east side. These HVS are connected to a proportional counter (LB134, Berthold). When 85Kr is detected, the first HVS is automatically started and the collected iodine is attributed to the reprocessing plant. When 85Kr is not detected anymore, the other HVS is started and the collected iodine is mainly attributed to reemission from marine environment. HVS contains filters to trap aerosols and coal cartridges to trap gaseous iodine. Filters and coal were selected after a study to be compatible with the analytical procedure. In fact, a new analytical method has been developed to analyse 129I and 129I/127I in these complex samples. ICP-MS measurement following a chemical treatment is an excellent alternative to AMS for the determination of 129I and 129I/127I isotopic ratio. ICP-MS technique allows reaching LOD of ~ 0,3 mBq/L for 129I and 10-8 for 129I/127I (Honda et al., 2018). Difficulties during purification and measurement are related to the extreme volatility of iodine and to its multiple oxidation degrees. Spectral interferences are mainly due to the isobaric 129Xe+ , present as impurity in the Argon gas and to polyatomic interferences generated by 127IH2 + , 127ID+ , 97MoO2 + 113CdO+ , 113InO+ , 115In14N + and 89Y 40Ar+ (Ežerinskis et al., 2014). Non-spectral interferences are related to the matrix and memory effects. In the presented work, the ICP-MS measurements were performed using an ICP-MS/MS (8900 Agilent® ). The medium was meticulously studied to minimize spectral and non-spectral interferences. The octopole collision/reaction cell and the two quadrupole mass filters allowed minimizing polyatomic interferences. The isobaric interference due to 129Xe was eliminated after studying different reaction gas (O2, N2O and CO2) with on-mass and mass-shift detection modes. Solid phase extraction was developed and adapted to ICP-MS measurement medium. The new method, therefore, allows the measurement of iodine 129 either directly or after chemical treatment. The chemical treatment time has been reduced to 40 min. This step increased the test sample up to 1 L. A gain in sensitivity up to a factor 200 was observed and allowed reducing the detection limit up to 0,06 mBq/L after chemical treatment, which is 100 times lower than some current method
Quantification de l'iode 129 et du rapport isotopique 129I/127I par ICP-MS triple quadripolaire
International audienceL’iode est un halogène volatil1 possédant 37 isotopes, dont l’iode 129, le radio-isotope ayant la période la plus longue (16,1 millions d’années). Ce radionucléide est rejeté de façon chronique et réglementée par les usines de retraitement du combustible nucléaire usé, comme Orano La Hague, dans l’atmosphère et dans environnement marin. L’iode 129 est souvent analysé par spectrométrie gamma mais les limites de détections obtenues avec cette technique peuvent être supérieures aux activités potentiellement mesurables dans l’environnement. La spectrométrie de masse permettrait d’atteindre les niveaux environnementaux et de mesurer le rapport isotopique 129I/127I, contrairement à la spectrométrie gamma. La spectrométrie de masse par accélérateur (AMS) présente une excellente sensibilité et sélectivité3 mais cette technique n’est pas accessible à tous les laboratoires. L’ICP-MS4 est une excellente alternative à cette technique. Celle-ci présente de nombreux avantages notamment sa rapidité, son principe de fonctionnement indépendant de l’énergie d’émission et la possibilité de quantifier le rapport isotopique 129I/127I.Cependant, des difficultés peuvent être rencontrées lors de la mesure en raison des interférences spectrales et non spectrales. La première contrainte est liée aux effets mémoires 5, accentués par l’extrême volatilité de l’iode et ses nombreuses formes. Pour y remédier, différents milieux de mesure et de rinçage du système d’introduction ont été comparés et un milieu optimal a été retenu. La seconde contrainte est liée à la présence d’interférents. Ces interférents peuvent être polyatomiques (127IH2+, 127ID+, 97MoO2+, 113CdO+, 113InO+,115In14N+ et 89Y40Ar+) ou isobariques, essentiellement 129Xe+ qui est présent comme impureté dans l’argon. Afin de s’en affranchir, des gaz avec des potentiels d’oxydation différents (CO2, N2O et O2) ont été insérés dans la cellule de collision/réaction d’un ICP-MS/MS. La configuration permettant d’obtenir les meilleures performances a été sélectionnée après une optimisation des paramètres de mesure, aux modes on-mass et mass-shift. Pour améliorer davantage la limite de détection, un traitement chimique préalable à la mesure a été développé et adapté à la mesure par ICP-MS.La nouvelle méthode mise en place permet donc la mesure de l’iode 129 en direct ou après un traitement chimique. La durée de l’ensemble des étapes est d’une journée et une large prise d’essai peut être traitée. Un gain en sensibilité jusqu’à un facteur 200 a été observé et a permis d’estimer la limite de détection de 129I à 1,26 ng.L-1 (8 mBq.L-1) et à 0,02 ng.L-1 (0,15 mBq.L-1) après traitement chimique, ce qui est 100 fois inférieur à certaines méthodes actuelles basées sur le comptage nucléaire
Development of new low-level iodine 129 analysis method applied to the understanding of iodine’s transfer mechanisms in the environment
International audience129I is chronically and regulatory released by fuel reprocessing plants e.g. Sellafield (UK) and ORANO La Hague (France) and also released in the atmosphere by nuclear power plants during normal operation process or in case of an accident. Iodine 129 is released by reprocessing plants not only in the atmosphere but also into the marine environment. The objective of this study is to develop a new 129I quantification method in order to evaluate for the first time the re-emission of iodine from the marine environment to the coast by gas or aerosol emission against direct atmospheric releases. To achieve this objective, two High Volume Sampler (HVS) are installed 2 km north of ORANO La Hague and are surrounded by the ocean except the east side. These HVS are connected to a proportional counter (LB134, Berthold). When 85Kr is detected, the first HVS is automatically started and the collected iodine is attributed to the reprocessing plant. When 85Kr is not detected anymore, the other HVS is started and the collected iodine is mainly attributed to reemission from marine environment. HVS contains filters to trap aerosols and coal cartridges to trap gaseous iodine. Filters and coal were selected after a study to be compatible with the analytical procedure. In fact, a new analytical method has been developed to analyse 129I and 129I/127I in these complex samples. ICP-MS measurement following a chemical treatment is an excellent alternative to AMS for the determination of 129I and 129I/127I isotopic ratio. ICP-MS technique allows reaching LOD of ~ 0,3 mBq/L for 129I and 10-8 for 129I/127I (Honda et al., 2018). Difficulties during purification and measurement are related to the extreme volatility of iodine and to its multiple oxidation degrees. Spectral interferences are mainly due to the isobaric 129Xe+ , present as impurity in the Argon gas and to polyatomic interferences generated by 127IH2 + , 127ID+ , 97MoO2 + 113CdO+ , 113InO+ , 115In14N + and 89Y 40Ar+ (Ežerinskis et al., 2014). Non-spectral interferences are related to the matrix and memory effects. In the presented work, the ICP-MS measurements were performed using an ICP-MS/MS (8900 Agilent® ). The medium was meticulously studied to minimize spectral and non-spectral interferences. The octopole collision/reaction cell and the two quadrupole mass filters allowed minimizing polyatomic interferences. The isobaric interference due to 129Xe was eliminated after studying different reaction gas (O2, N2O and CO2) with on-mass and mass-shift detection modes. Solid phase extraction was developed and adapted to ICP-MS measurement medium. The new method, therefore, allows the measurement of iodine 129 either directly or after chemical treatment. The chemical treatment time has been reduced to 40 min. This step increased the test sample up to 1 L. A gain in sensitivity up to a factor 200 was observed and allowed reducing the detection limit up to 0,06 mBq/L after chemical treatment, which is 100 times lower than some current method
Quantification de l'iode 129 et du rapport isotopique 129I/127I par ICP-MS triple quadripolaire
International audienceL’iode est un halogène volatil1 possédant 37 isotopes, dont l’iode 129, le radio-isotope ayant la période la plus longue (16,1 millions d’années). Ce radionucléide est rejeté de façon chronique et réglementée par les usines de retraitement du combustible nucléaire usé, comme Orano La Hague, dans l’atmosphère et dans environnement marin. L’iode 129 est souvent analysé par spectrométrie gamma mais les limites de détections obtenues avec cette technique peuvent être supérieures aux activités potentiellement mesurables dans l’environnement. La spectrométrie de masse permettrait d’atteindre les niveaux environnementaux et de mesurer le rapport isotopique 129I/127I, contrairement à la spectrométrie gamma. La spectrométrie de masse par accélérateur (AMS) présente une excellente sensibilité et sélectivité3 mais cette technique n’est pas accessible à tous les laboratoires. L’ICP-MS4 est une excellente alternative à cette technique. Celle-ci présente de nombreux avantages notamment sa rapidité, son principe de fonctionnement indépendant de l’énergie d’émission et la possibilité de quantifier le rapport isotopique 129I/127I.Cependant, des difficultés peuvent être rencontrées lors de la mesure en raison des interférences spectrales et non spectrales. La première contrainte est liée aux effets mémoires 5, accentués par l’extrême volatilité de l’iode et ses nombreuses formes. Pour y remédier, différents milieux de mesure et de rinçage du système d’introduction ont été comparés et un milieu optimal a été retenu. La seconde contrainte est liée à la présence d’interférents. Ces interférents peuvent être polyatomiques (127IH2+, 127ID+, 97MoO2+, 113CdO+, 113InO+,115In14N+ et 89Y40Ar+) ou isobariques, essentiellement 129Xe+ qui est présent comme impureté dans l’argon. Afin de s’en affranchir, des gaz avec des potentiels d’oxydation différents (CO2, N2O et O2) ont été insérés dans la cellule de collision/réaction d’un ICP-MS/MS. La configuration permettant d’obtenir les meilleures performances a été sélectionnée après une optimisation des paramètres de mesure, aux modes on-mass et mass-shift. Pour améliorer davantage la limite de détection, un traitement chimique préalable à la mesure a été développé et adapté à la mesure par ICP-MS.La nouvelle méthode mise en place permet donc la mesure de l’iode 129 en direct ou après un traitement chimique. La durée de l’ensemble des étapes est d’une journée et une large prise d’essai peut être traitée. Un gain en sensibilité jusqu’à un facteur 200 a été observé et a permis d’estimer la limite de détection de 129I à 1,26 ng.L-1 (8 mBq.L-1) et à 0,02 ng.L-1 (0,15 mBq.L-1) après traitement chimique, ce qui est 100 fois inférieur à certaines méthodes actuelles basées sur le comptage nucléaire