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    L’arrière-texte dans la littérature du Moyen Âge : entre appropriation et subversion

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    La notion d’arrière-texte ne va pas de soi ; la variété des conférences proposées l’an dernier et cette année encore manifeste bien la polysémie de la notion et son caractère parfois « fuyant ». L’arrière-texte, nous l’avons vu, peut référer à un texte antérieur, à un contexte culturel, historique ou/et biographique, bref, il recouvre des réalités très diverses qui en brouillent parfois l’image. Avant d’aborder cet exposé, je tiens donc à préciser que j’ai souhaité restreindre la définition d..

    Voir le Graal : enjeux et failles du regard dans la Queste del saint Graal (vers 1220)

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    Le Graal, en tant qu’objet mythique, trouve sa source dans un passé lointain et légendaire ; la majorité des spécialistes s’accordent néanmoins sur ses origines païennes, probablement celtiques : le Graal (mot peut-être lié au latin gradalis, « plat ») est un récipient magique qu’il faut sans doute rapprocher des multiples vases évoqués dans les récits irlandais et gallois (notamment le chaudron d’abondance, objet fabuleux perpétuellement empli d’une nourriture capable de rendre invincible et..

    Déclinaisons de l'arrière-texte

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    La fécondité du séminaire « Intertexte et arrière-texte » (AIL5) a conduit à remettre en chantier en 2010-2011 la notion toute nouvelle d'arrière-texte afin de mieux en cerner la validité et les limites éventuelles. Tel est le sens de ce sixième volume. L'arrière-texte correspond au faisceau complexe de données textuelles et iconographiques, de circonstances personnelles et collectives qui participent du mouvement de création dans la demi-conscience de l’écriture. A ce titre il inclut et dépasse le seul champ intertextuel. Sa reconstitution par le lecteur, toujours partielle, participe du processus de synthèse propre à l’écriture littéraire. Il se pourrait qu’avec cette ultime notion, produite dans l’effervescence des années 1960-1970 et temporairement oubliée, l’intuition des artistes ait précédé la critique et soit le chaînon manquant permettant de penser dans toute sa complexité le phénomène de création

    L'arrière-texte dans la littérature du Moyen Âge, entre appropriation et subversion

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    International audienceQuelle que soit la définition adoptée, l’arrière-texte est nécessaire à la compréhension d’une œuvre ; mais pour les spécialistes du Moyen Age, cette notion est peut-être plus importante encore dans la mesure où les auteurs de cette époque évoquent de manière presque systématique un texte antérieur. En d’autres termes, le texte médiéval – notamment le texte littéraire – ne se conçoit pas indépendamment d’un autre texte qui lui préexiste et lui confère une grande part de sa légitimité. De la simple mention d’un texte « source » au « remploi » pur et simple de fragments ou de chapitres, nous verrons que les auteurs médiévaux n’ont pas tous recouru de la même manière ni dans les mêmes proportions à l’arrière-texte? Plus encore, nous repérerons la manière dont, au cours de la période, en particulier au XIIIe siècle, le recours à l’arrière-texte se modifie et comment ce dernier peut alors apparaître comme un « contre-texte » dont les romanciers et les poètes se nourrissent pour mieux le subvertir. Afin d’illustrer cet infléchissement, nous nous appuierons essentiellement sur deux corpus : celui de la poésie lyrique mariale, qui prend pour modèle la lyrique courtoise tout en condamnant les apories de la fine amor, et celui des romans arthuriens en prose qui, récupérant les motifs, thèmes et personnages des romans en vers, en subvertissent à la fois le sens et les valeurs

    Le nain des romans arthuriens : une merveille très raisonnable

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    International audienceLes nains, si l’on entend par là des hommes de taille anormalement petite, font partie des figures récurrentes de la littérature médiévale. Le plus souvent, ils apparaissent dans les romans arthuriens, qui mettent en scène les héros et aventures de la matière de Bretagne. Cela n’est à première vue pas étonnant : au Moyen Age, la matière bretonne doit une grande partie de sa popularité aux multiples prodiges qu’elle met en scène ; les nains, dont la taille échappe aux normes humaines, y trouvent donc naturellement leur place

    Le goupil en liberté : la jubilation du désordre dans Le Roman de Renart

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    International audienceSous la plume du narrateur, un mot revient fréquemment, desroi, dont la polysémie en AF (« attaque », « tumulte », « agressivité ») ne doit pas dissimuler l’acception première : le desroi, qui s’oppose par définition au roi, renvoie avant tout à la notion de « désordre ». Qu’il s’agisse de transgresser des règles ou de rompre un temps de paix, de briser le calme ou de bafouer la loi, on comprend aisément l’importance de ce mot dans un récit prenant pour héros Renart, le « trompeur universel » , réfractaire à toute forme d’autorité. Partant de ce constat strictement lexical, nous avons souhaité aller plus loin en étudiant la manière dont le refus de l’ordre établi s’inscrit dans le récit et retentit sur la narration ; plus exactement, il nous semble que la notion même de désordre affecte les actions et les relations intra-diégétiques mais aussi le récit du conteur et, au-delà, le rapport qui s’instaure entre le lecteur et son texte. C’est pourquoi, après avoir observé le monde de Renart, marqué par la mise à mal de l’autorité temporelle et le renversement de la hiérarchie naturelle, nous verrons comment cette forme d’« anarchie », vécue comme une invitation au plaisir et à la liberté, conduit vers un double affranchissement : celui du conteur et de son lecteur

    Lire le Graal au Moyen Âge: le lecteur entre contrainte et liberté

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    L’analogie dans le roman arthurien : le cas de La Queste del saint Graal

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    Lecture et contingence : l'exemple de La Queste del saint Graal

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    International audienceDans la Queste del Saint Graal, les religieux redéfinissent l’aventure en lui retirant toute part de contingence ; désormais explicitées, orientées, interprétées, les aventures de la Queste sont subordonnées à un plan divin et n’ont plus grand-chose à voir avec leurs consœurs du 12e siècle, liées aux volontés de l’homme et aux aléas de son parcours terrestre. Cette orientation nouvelle est en soi problématique et mérite que l’on s’y arrête plus longuement ; la redéfinition de l’aventure altère en effet profondément la structure du récit et les modalités de la narration. Au-delà de ce constat cependant, nous souhaiterions examiner ce qu’un tel rejet de la contingence nous apprend sur les contemporains de la Queste, et, plus encore, ce qu’il implique pour la lecture du roman. Car la notion d’aventure est étroitement liée au genre romanesque – tout particulièrement durant l’époque médiévale. En imposant, au sein même de son récit, une vision unique et orientée de l’aventure, l’auteur impose de même une interprétation univoque de l’histoire, et dessine un « contrat de lecture » d’où semble exclue toute liberté pour le lecteur. Que signifie donc un tel projet ? Quelles en sont les limites – et quels en sont les risques ? Voici les questions auxquelles cet article tentera d’apporter quelques réponses

    Voir le Graal : enjeux et failles du regard dans la Queste del saint Graal (vers 1220)

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