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    La réception de Plutarque au XVIIe siècle

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    Le XVIIe siècle apparaît comme une époque charnière pour la réception de Plutarque. Les Vies des hommes illustres et les Œuvres Morales de Plutarque se sont imposées pendant longtemps, dans la critique, comme le vivier dans lequel le premier XVIIe siècle, de l'homme de guerre à l'honnête homme, cherchait une pa a, c'est-à-dire un savoir humaniste directement utilisable dans la sphère pratique, sur le champ de bataille ou à la cour. Cette vision, pour juste qu'elle soit, ne rend pas compte, toutefois, du basculement que connaît l'image de Plutarque entre les XVIe et XVIIIe siècles. Pourvoyeur d'une sagesse pratique pour l'Humanisme, chantre de l'héroïsme dans le contexte des guerres de religion au XVIe siècle, il devient, pour les historiens du XVIIIe siècle, une source majeure de l'histoire politique gréco-romaine et un maître à penser des Révolutionnaires. C'est la reconfiguration d'un Plutarque moral et humaniste, devenu porte-parole critique d'une histoire politique moderne et critique que se propose d'examiner notre travail. Il s'agit de saisir, tout au long du siècle, les articulations et les ruptures de la réception changeante de cette œuvre plastique. L'attention portée aux grandes structures de pensée léguées par Plutarque le miroir et l'esthétique fragmentaire érigés au rang de concepts structurants permet d'observer et de comprendre le renversement dont fait l'objet, dans les années 1660, la réception de l'écrivain grec et révèle, en outre, la dynamique qu'impulsent les principes théoriques de la Vie à une historiographie en crise, ainsi que l'émergence, chez les penseurs réformistes, de nouveaux modèles politiques.The seventeenth century is seen as a turning point in the reception of Plutarch. Plutarch's Parallel Lives and Moralia solidly established themselves in literary criticism as the breeding ground in which the early seventeenth century, from the man of war to the honest man, looked for pa a, a humanist type of knowledge to be used per se in the practical sphere, on the battleground as well as at court. However correct such a consideration may be, it does not fully reflect the changeover in the way Plutarch was regarded between the sixteenth and eighteenth centuries. After being considered by Humanists as the supplier of practical wisdom and as the exalter of heroism in the context of wars of religion in the sixteenth century, he then became in the eyes of eighteenth-century historians a major source of Graeco-Roman political history as well as an intellectual guide for Revolutionaries. What will be examined through this study is the very reshaping of the image of Plutarch from moral and humanistic thinker into the spokesperson of a modern and critical political history. The aim is to understand the points of articulation and the breaking points of the changing reception of plastic work throughout the century. The attention paid to the main structures of thought inherited from Plutarch mirroring and fragmentary aesthetics elevated to the rank of structuring concepts shows and explains the reversal that the reception of the writer went through in the 1660s. It also reveals the dynamic driven by the theoretical principles of Lives to a historiography under crisis and the emergence of new political models for reformist thinkers.ROUEN-BU Lettres (764512101) / SudocSudocFranceF

    Les Projets de l’abbé Castel de Saint-Pierre (1658-1743)

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    L’image complaisamment entretenue d’un utopiste généreux mais ridicule a fait longtemps écran à une lecture impartiale des projets de l’abbé Castel de Saint-Pierre. Ce volume le situe parmi les réformateurs, qui, à la fin du règne de Louis XIV, proposaient une profonde réorganisation du monde politique. Ses écrits y sont étudiés comme un ensemble cohérent destiné à répondre à une crise aiguë de la monarchie par la réforme d’un appareil d’État désormais soumis à de nouveaux critères de compétence. De la diplomatie et des conditions de la paix à la fiscalité et au commerce, de l’éducation, de l’orthographe, à la proposition d’un nouveau mode de recrutement et de formation des élites politiques et culturelles, tout chez l’abbé de Saint-Pierre s’ordonne à l’idée forte d’une réforme en profondeur de l’absolutisme, « pour le plus grand bonheur du plus grand nombre ».L’image complaisamment entretenue d’un utopiste généreux mais ridicule a fait longtemps écran à une lecture impartiale des projets de l’abbé Castel de Saint-Pierre. Ce volume le situe parmi les réformateurs, qui, à la fin du règne de Louis XIV, proposaient une profonde réorganisation du monde politique. Ses écrits y sont étudiés comme un ensemble cohérent destiné à répondre à une crise aiguë de la monarchie par la réforme d’un appareil d’État désormais soumis à de nouveaux critères de compétence. De la diplomatie et des conditions de la paix à la fiscalité et au commerce, de l’éducation, de l’orthographe, à la proposition d’un nouveau mode de recrutement et de formation des élites politiques et culturelles, tout chez l’abbé de Saint-Pierre s’ordonne à l’idée forte d’une réforme en profondeur de l’absolutisme, « pour le plus grand bonheur du plus grand nombre »
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