8 research outputs found

    L’œuvre et son éclairage

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    L’éclairage peut-il être un dispositif de médiation pour l’art ? Si oui, comment ? L’autrice présente dans cet article quelques réflexions sur la médiation sensorielle lumineuse pour les œuvres exposées dans les musées

    L’éclairage dynamique, un dispositif de médiation. Le cours d’action pour évaluer l’influence de la lumière sur l’expérience visiteur au musée

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    Depuis le xviiie siècle, architectes et responsables de musée se servent de l’éclairage naturel et artificiel pour éclairer les œuvres et les objets. Aujourd’hui, les praticiens tels que les muséographes, scénographes et concepteurs lumière, en font un outil pour construire des ambiances et guider le regard des visiteurs. Au-delà de mettre les œuvres en valeur, l’éclairage circonscrit ce que l’on montre et indique ce dont on parle. Néanmoins, le potentiel de l’éclairage – en tant que dispositif de médiation participant directement de l’expérience sensible et cognitive des visiteurs –, reste à montrer et à expliciter. Dans cette perspective, nous avons étudié le cours d’expérience des visiteurs dans la Grande Galerie de l’Évolution au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris, qui présente une installation d’éclairage dynamique conçue comme une scénographie immersive. Les résultats mettent en évidence les apports de cette installation dans le processus de construction de sens et l’expérience visiteur. L’installation contribue à créer une atmosphère de bien-être, évoque les couleurs de milieux naturels, éclaire ou assombrit l’exposition pour favoriser ou limiter l’attention, agit comme catalyseur d’expériences interpersonnelles et contemplatives. Ces résultats nous encouragent à explorer les potentiels de l’éclairage en tant que dispositif de médiation.Since the 18th century, architects and museum managers have used natural and artificial lighting to light artworks and exhibits. Today, practitioners such as museographers, scenographers and lighting designers use it as a tool to build atmospheres and to guide the visitor’s gaze. Beyond merely highlighting artwork, lighting defines what is shown, and indicates the object of discussion. The potential of lighting – as a mediating device that directly affects the visitor’s sensitive and cognitive experience – remains to be shown and explained. It was from this standpoint that we studied visitor experience in the Grande Galerie de l’Évolution at the Muséum national d’Histoire naturelle in Paris, which presents a dynamic lighting installation conceived as an immersive scenography. We found that this installation plays an important role in the process of constructing sense and visitor experience. It helps to create an atmosphere of well-being, evoking the colors of natural environments, lighting or darkening the exhibits to attract or reduce attention, and acts as a catalyst for interpersonal and contemplative experiences. These results encourage us to explore the potential of lighting as a mediating device

    Illuminating Museums. From Design to Experience

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    This paper raises the possibility of museum lighting as a tool for ‘mediation’ within museums. It studies its functions in the process of interpreting, transmitting and receiving collections. Based on a comprehensive approach to design and experience, the author focuses specifically on three possible functions: ostensive function (to show space and artworks), cognitive function (to influence the construction of meaning and reasoning), and aesthetic function (to stimulate sensitive and contemplative states). To explore the mediating functions of lighting in both design and experience, she discusses the findings from several case studies (30 European museums), interviews with lighting designers and museum managers (54), as well as participant observations (4 months) and surveys on embodied cognition and experience (26). Three concepts emerge that could contribute to new research studies in the field of museology, specifically focusing on exhibition design and the visitor experience: ‘museum lighting design,’ ‘light sensory index’ and ‘luminous sensory mediation.

    On how lighting shaped museums

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    International audienceNowadays, museum lighting functions to protect, contemplate, and visually restore works of art and exhibits. This seems to have been established quite recently in the history of museums-as late as the 1960s and 1970s. But natural and artificial lighting within museums stems from an older tradition that remains largely unexplored in museum studies. When did this tradition begin? And what are the main theories and practices it has established? This paper examines the main turning points in the history of museum lighting, architecture, and exhibition arrangements, based on a literature review of articles, case studies, manuals, and notebooks. To describe this evolution, we study four major periods: (i) the prelude of the museum from ancient times to the Renaissance; (ii) classical public museums in the eighteenth and nineteenth centuries; (iii) modern museums in the twentieth century; and (iv) the beginnings of contemporary museums in the 1950s and 1960s. The paper aims to encourage an understanding of the impacts that lighting had in museums and so, its contemporary practice

    Éclairer pour illuminer: L’éclairage des musées, un dispositif de médiation

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    International audienceLight stands undeniably an essential component of the museum experience. And over the last twenty years, LED sources and dynamic protocols have introduced a whole new range of possibilities. The authors discuss the results of a research on visitor experience carried out at the Grande Galerie de l'Évolution to question light as a media.La lumière est incontestablement un élément essentiel de la visite muséale. Et depuis une vingtaine d’années, les sources LED et les protocoles dynamiques lui ont ouvert un champ inédit d’expérience. Les auteurs reviennent sur une étude menée auprès des visiteurs de la Grande Galerie de l’Évolution pour appréhender les enjeux médiatiques de la lumière

    mars-avril 2021

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    Prendre soin Prendre soin des publics, telle est l’intention et l’attention des auteur·rices de cette lettre de l’Ocim. À travers leur cheminement intellectuel, scientifique mais surtout réflexif, les concepteur·rices témoignent et partagent leurs démarches et leurs questionnements. Créer les conditions d’accueil et de (re)découverte des lieux pour renforcer la valeur et la qualité de présence afin de vivre une expérience intime et collective, cognitive et sensorielle : telle est l’ambition de l’ensemble des équipes en charge des expositions, des médiations et plus largement de tout ce qui anime l’approche muséographique. Aujourd’hui, durant la crise sanitaire et au moment où certains musées en Europe et dans le monde s’ouvrent et se préparent pour accueillir les publics, plus que jamais, les professionnel·les expriment le même besoin de retrouver la relation avec les publics ; une relation qui se nourrit de cette « attention » partagée en présentiel. Dans tous les articles de ce numéro 194, nous retrouvons cette attention mais également les intentions partagées des concepteur·trices. Que ce soit à travers les partis pris muséographiques opérés pour l’exposition De l’amour du Palais de la découverte, dans la façon de repenser la visite guidée, en présentiel au Frac de Besançon ou à distance au musée de Préhistoire d’Île-de-France, en analysant l’influence de l’éclairage sur l’expérience de visite à la Grand Galerie de l’Évolution, ou au moyen d’un projet européen accompagnant les professionnel·les de la conservation préventive… Ce numéro illustre la diversité des acteurs et des actions qui cultivent l’« attention » à l’autre. L’équipe de l’Ocim remercie les auteur·rices pour avoir pris le temps de formaliser leurs propos dans les articles des pages qui suivent, et contribuer ainsi à la circulation et au partage des savoirs muséaux et muséographiques. Ewa Maczek, directrice par intérim de l'Oci

    juillet-octobre 2022

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    Ressentir le musée Allez-y ; touchez, sentez, goûtez, écoutez. Ce numéro de La lettre de l’Ocim rassemble des contributions qui explorent chacune à sa façon les manières dont une visite au musée peut être aujourd’hui bien plus qu’une expérience qui se fait en silence et avec la passivité d’un regard curieux, mais en retrait. Sujet phare dans le monde muséal et patrimonial, la muséologie des sens – ou muséologie sensible – dépasse une pratique muséale focalisée sur la seule mise en exposition de l’objet pour rendre compte d’une expérience fondée sur les différentes manières dont les visiteurs perçoivent et assimilent les contenus en faisant appel à tous leurs sens. Longtemps absents dans les pratiques de médiation au musée, le toucher, l’odorat ou l’ouïe permettent un contact sensoriel intime entre le visiteur et ce qui est exposé. Cela crée ainsi un rapprochement physique et émotionnel qui se traduit en une visite plus mémorable et, par conséquent, une meilleure compréhension des thèmes exposés. Une telle approche multisensorielle éveille ainsi un autre sens jusqu’ici peu exploité au musée : l’intuition du visiteur ; ce ressenti qui nous permet de dépasser la seule information qui nous est présentée et de lier celle-ci à notre propre vécu et nos expériences personnelles. Cela nous amène à interpréter et comprendre les contenus selon notre propre intelligence émotionnelle. Aujourd’hui la muséologie sensible est en plein essor, avec l’implication stratégique de tous les sens comme fondement du design universel ; la possibilité de créer des reproductions pour toucher et sentir les œuvres ; l’incorporation des odeurs dans les salles d’exposition pour mieux appréhender le passé (et même le futur) ; l’impact des tonalités de couleurs et des jeux de lumières dans la création de cartes mentales (mental maps) pour mieux situer le visiteur dans l’espace et dans le temps ; l’écoute pour évoquer des mémoires ou nous connecter à des espaces lointains… La réponse de nos collègues à notre appel à articles a été telle qu’il nous est apparu tout naturel de produire ce numéro double de La lettre de l’Ocim. Plutôt que de tenter d’en faire une sélection, nous avons souhaité laisser toute la place à la mise en valeur de la créativité dans le secteur. Nous remercions les auteurs et autrices pour leurs contributions et leur engagement continu à partager leurs expériences, projets et innovations avec les lecteurs de la revue. Mathieu Viau-Courville, directeur de l’Oci
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