92 research outputs found

    Redistribution and the cultural transmission of the taste for fairness

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    Departing from mainstream economics, surveys ?rst show that individ- uals do care about fairness in their demand for redistribution. They also show that the cultural environment in which individuals grow up a¤ects their preferences about redistribution. Including these two components of the demand for redistribution, we propose in this article a mechanism of cultural transmission of the taste for fairness. Consistently with the process of socialization, the young preferences depend on collective choices through observation and imitation. Observation during childhood of redistributive policies far from what is perceived as fair results then in a lower taste for fairness. As a consequence, the model exhibits a multiplicity of history- dependent steady states which may account for the huge di¤erence of redis- tribution observed between Europe and the United States.redistribution, voting behavior, fairness, endogenous preferences

    Life expectancy, heavy work and return to education ; lessons for the social security reform

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    In most industrial countries, while the calculation of pension bene?ts is progressive, public pension systems redistribute weakly from high to low- income earners. They are close to actuarial fairness. This statement results from the following speci?city: less paid jobs are also heavier and health- damaging jobs involving losses in life expectancy. As avoiding low earnings and hard-working conditions require acquisition of skills, we study conjointly in this article the impact of social security and the work-related life ex- pectancy loss on the schooling decision. We then study macroeconomic and distributional consequences of global gain in life expectancy associated with di¤erent social security reforms, focusing particularly on spillover e¤ects pos- sibly generated by education.social security, human capital, inequality

    Fairness, social norms and the cultural demand for redistribution

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    When studying attitudes towards redistribution, surveys show that individuals do care about fairness. They also show that the cultural environment in which people grow up affects their preferences about redistribution. In this article we include these two components of the demand for redistribution in order to develop a mechanism for the cultural transmission of the concern for fairness. The preferences of the young are partially shaped through the observation and imitation of others' choices. More specifically, observing during childhood how adults have collectively failed to implement fair redistributive policies lowers the concern during adulthood for fairness or the moral cost of not supporting fair taxation. Based on this mechanism, the model exhibits a multiplicity of history-dependent stationary states that may account for the huge and persistent differences in redistribution observed between Europe and the United States. It also explains why immigrants from countries with a preference for greater redistribution continue to support higher redistribution in their destination country

    Systèmes de retraite par répartition, mode de calcul des droits à la pension et croissance

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    Nous présentons dans cet article un modèle à générations imbriquées avec capital humain qui permet de rendre compte de la diversité des systèmes publics de retraite par répartition. Notamment, ce modèle intègre la possibilité que les droits à pension d'une personne soient calculés soit de manière forfaitaire soit en fonction de l'historique de ses salaires et de la durée de sa période salariale. Dans ce dernier cas, de loin le plus rencontré concrètement, si la durée minimum légale de cotisation donnant droit à une pension à taux plein n'est pas trop élevée, le système de retraite peut être favorable à la croissance économique en incitant les agents à investir davantage en capital humain. Ce mode de calcul des droits à pension peut donc s'avérer économiquement profitable et dominer en tout cas le mode de calcul alternatif basé sur le versement d'une pension forfaitaire. Nous déduisons également les conséquences de ce mode de calcul sur les ajustements à opérer face à différents types de structure démographique.Systèmes de retraite, capital humain, croissance endogène

    Justice distributive, normes sociales et diversité des demandes de redistribution

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    Lorsqu’on étudie la préférence pour la redistribution au niveau individuel, on observe en premier lieu qu’une personne se déclarera d’autant plus favorable à la redistribution des revenus que son propre revenu est faible. Mais la perception que l’on a des revenus en général joue également un rôle crucial. En effet, si une personne pense que les revenus reflètent plus la chance que l’effort fourni, alors elle aura tendance à soutenir une plus forte redistribution. Ainsi, ce que révèlent les études empiriques c’est que les demandes de redistribution reflètent autant l’intérêt propre des individus que leur préoccupation pour la justice distributive. Il convient néanmoins de souligner que l’intensité de cette préoccupation peut varier fortement d’un pays à l’autre. Plus précisément, Corneo (2001) montre que les individus des pays ayant une forte redistribution du revenu, comme l’ex RFA dans son étude, se caractérisent par une préoccupation pour la justice distributive plus forte que les individus des pays à faible redistribution tels que les Etats-Unis. De ce point de vue, comprendre le rôle de l’environnement culturel dans le développement des préférences individuelles revêt un caractère crucial si l’on veut comprendre les demandes de redistribution et, par extension, la diversité des politiques redistributives dans les démocraties, comme illustré dans le tableau ci-dessous. A cet égard, le résultat mis en évidence par Luttmer et Signal (2011) montrant que les immigrants originaires de pays à forte préférence pour la redistribution continuent à soutenir une plus forte redistribution dans leur pays d’accueil (que les autochtones) est déterminant. Ainsi il apparaît non seulement que l’intensité de la préoccupation pour la justice distributive dépend de l’environnement dans lequel on a été élevé, mais aussi que cette dernière ne varie plus lorsqu’on atteint l’âge adulte. [Premier paragraphe]When considering the preference for redistribution at the individual level, the first thing we notice is that people with lower incomes are the ones who say they would like a greater redistribution of income. But the way people look at income in general also plays a crucial role. Indeed, if someone thinks that income reflects more luck than effort, then they will tend to support a higher redistribution. What empirical studies tell us is that demands for redistribution reflect both individuals’ self-interest as well as their concern for distributive justice. It should nevertheless be pointed out that the intensity of this concern may vary greatly from one country to another. More precisely, the study by Corneo (2001) showed that people from countries with high income redistribution, such as former West Germany, are characterized by a greater concern for distributive justice than people in low redistribution countries such as the United States. Given this, understanding the role of the cultural environment in the development of individual preferences is crucial to an understanding of demands for redistribution and, by extension, the diversity of redistributive policies in democracies, as illustrated in the table below. In this regard, the conclusion by Luttmer and Signal (2011) that immigrants from countries with a strong preference for redistribution continue to support a higher redistribution in their host country than do natives is decisive. It thus seems not only that the intensity of a person’s concern for distributive justice depends on the environment in which they are raised, but also that this no longer varies after reaching adulthood. [First paragraph

    Stagnation séculaire et accumulation de capital

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    La crise économique et financière de 2008 a provoqué une crise profonde caractérisée par une croissance potentielle affaiblie et une persistance de l’output gap. Dans cet article, nous proposons un modèle qui explique la crise et sa persistance par le passage d’un équilibre de plein emploi à un équilibre de sous- emploi. Dans ce dernier, le taux d’intérêt réel d’équilibre est négatif et l’économie est en déflation. La politique monétaire visant à contrôler l’inflation devient alors inactive en raison d’une contrainte de non négativité du taux directeur (zero lower bound). Cet équilibre de stagnation séculaire est obtenu en introduisant, dans le cadre d’un modèle à générations imbriquées, deux imperfections de marché: un rationnement du crédit et une rigidité nominale des salaires. Pour sortir de la trappe à stagnation séculaire, nous étudions l’impact de différentes politiques économiques. Un accroissement de la cible d’inflation (assouplissement de la politique monétaire) est efficace si la banque centrale est suffisamment crédible. De s politiques structurelles telles qu’un accroissement de la productivité ou une réduction des rigidités ont des effets déflationistes contreproductifs. Enfin une politique budgétaire redistributive, en soutenant la demande globale, peut aider l’économie à sortir de la stagnation séculaire. Toutefois une telle politique se fait aux prix d’un affaiblissement du potentiel de plein emploi en raison d’une moindre incitation à accumuler du capita
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