39 research outputs found

    Les non-publics de la culture. Une approche ethnographique de situations de réception demi-contraintes

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    Des expositions photographiques sont organisées aujourd’hui « en extérieur » ; j’en étudie les « non-publics » (Ancel & Pessin, 2004) : les absents. Quels sont les facteurs qui bloquent la rencontre avec les œuvres malgré leur mode d’exposition urbain ? L’article s’attache à étudier les représentations de la culture que se forgent les enquêtés (migrants issus des classes populaires) au cours de sorties organisées par des centres sociaux ou des associations municipales. A partir de deux études de cas (un spectacle de danse contemporaine, une pièce de théâtre), je montre que certains contacts de ces acteurs avec la culture aboutissent à des malentendus ou incompréhensions qui ne font que multiplier par la suite leurs postures d’évitement et sentiments d’exclusion.Photographic exhibitions are organized today « outdoor» ; I study the « non-public» (Ancel & Pessin, 2004) : the absents. What are the factors hindering the encounter with the works despite their urban exposure ? The article attempts to study the performances of culture that are forged by the respondents (migrants from the lower classes) during outings organized by community centers or municipal associations. To understand why photographic exhibitions fail to mobilize some, I observe in fact that the last prefer other cultural events. Using two case studies (a contemporary dance show, a play), I show that the contact of some actors with culture lead to misunderstandings or misconceptions that merely multiply their acts of avoidance and exclusion feelings

    L’exposition photographique de rue : le rapport à l’œuvre, entre relation et interaction

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    Dans un contexte très particulier (crise de la presse écrite, révolution numérique, glissement du photojournalisme vers le marché de l’art), des expositions photographiques sont présentées, ces dernières années, dans la rue. Comment se construit alors le rapport à l’œuvre  ? Cet article montre qu’il se greffe, petit à petit, sur les relations intersubjectives  ; de relation (lien sujet/objet), l’expérience esthétique se transforme en interaction, au sens de l’interactionnisme symbolique (processus complexe où s’entrelacent perceptions, interprétations, adaptations mutuelles entre les sujets eux-mêmes et entre sujets et objets). L’étude, menée en observation directe, prend place dans le cadre de l’anthropologie de la communication.In the very particular context (press crisis, digital revolution, photojournalism shifting towards art market), photographic exhibitions have been organized in the street, these last years. How does it build the relationship to the creation  ? This article shows that this relationship comes into being gradually on the inter subjective relations  ; from relationship (subject/object connection), the esthetic experience changes into interaction in the sense of the symbolic interactionism (complex process where intertwines perceptions, interpretations, mutual adaptations between the subjects themselves and between subjects and objects). The study, result of a direct observation, takes place in the anthropology of communication

    Anthropologie de l’art : réception et appropriation des œuvres

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    Brigitte Derlon, directrice d’étudesMonique Jeudy-Ballini, directrice de recherche au CNRS Art, anthropologie et « appropriations culturelles » Quand il est d’ascendance européenne, un peintre qui s’inspire d’un motif graphique maori, un cinéaste qui relate un épisode de la vie des Amérindiens, un musicien qui joue du blues ou un romancier qui choisit des personnages africains peut voir contestée sa légitimité à puiser librement dans l’histoire et le répertoire d’une culture autre que la sien..

    Anthropologie de l’art : réception et appropriation des œuvres

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    Brigitte Derlon, directrice d’étudesMonique Jeudy-Ballini, directrice de recherche au CNRS Art, anthropologie et « appropriations culturelles » Quand il est d’ascendance européenne, un peintre qui s’inspire d’un motif graphique maori, un cinéaste qui relate un épisode de la vie des Amérindiens, un musicien qui joue du blues ou un romancier qui choisit des personnages africains peut voir contestée sa légitimité à puiser librement dans l’histoire et le répertoire d’une culture autre que la sien..

    Les non-publics au musée: un exemple de discrimination dans le domaine de la culture

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    Mes travaux portent sur les non-publics de la culture (Ancel & Pessin, 2004), ces personnes en situation, à l'instant t, de non-pratique culturelle, de non-contact avec un objet culturel donné. Je les aborde sous l'angle de leur fabrication institutionnelle, à savoir en tant qu'ils sont produits par les institutions chargées de mettre en œuvre sur un territoire donné les politiques culturelles les concernant. Et c'est là où stigmatisation, stéréotypage, discrimination interviennent, en détournant de leur but initial des dispositifs visant à créer des liens, du contact, du rapprochement entre des populations d'une part, des œuvres et équipements de la culture savante d'autre part. Cette communication est construite sur une étude de cas : l'analyse d'une visite au musée effectuée par un groupe d'un centre social de la banlieue parisienne

    "Une fois devant, ils aimeront": médiation culturelle, appropriation et non-publics en banlieue parisienne

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    peer reviewedLa politique de décentralisation menée en France depuis une quinzaine d’années s’est notamment traduite par l’investissement croissant des villes dans le secteur culturel. On observe cependant que certains des dispositifs institutionnellement mis en place pour créer du lien entre des publics et des œuvres produisent au contraire des résistances ou des réticences. L’article s’attachera à montrer le rôle que joue, sur ce point, la vision de l’appropriation sous-tendant de tels dispositifs. A travers un exemple (la réception d’une pièce de théâtre classique dans un centre social d’une cité de la banlieue parisienne), il s’agira de réfléchir sur l’idée que les acteurs institutionnels se font d’une appropriation réussie. On s’interrogera aussi sur les normes, registres de valeurs et critères d’évaluation mobilisés ou encore sur les espaces sociaux dans lesquels l’évaluation est menée
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