525 research outputs found

    Les hivers sans neige et l'économie des sports d'hiver : un phénomène récurrent, une problématique toujours renouvelée

    Get PDF
    Du point de vue de la géographie du tourisme, la neige s'est affirmée, tout au long du XX e siècle, comme la ressource centrale autour de laquelle s'organise l'économie des sports d'hiver. Dès lors, le manque de neige peut devenir un problème pour les stations qui ont misé sur le développement de ces activités. Quatre hivers sans neige font ici l'objet d'une analyse (1931-32, 1963-64, 1988-89 et 2006-07), fondée essentiellement sur une revue de presse, de manière à restituer la façon dont ont été perçues à leur époque ces saisons atypiques. L'étude ne se place pas sur le plan météorologique ni climatique, mais essaie de saisir le niveau de vulnérabilité du tourisme hivernal dans les Alpes françaises lorsqu'il est confronté à ce type de dysfonctionnement. On peut penser que plus l'activité est spécialisée, plus la vulnérabilité est grande. A des stades de structuration encore peu affirmés, l'activité fait encore preuve d'une certaine souplesse et peut s'adapter, ce qui est encore vrai en 1963-64. En revanche, lorsque la spécialisation est très poussée, la fragilité du système risque d'apparaître beaucoup plus grande et de mettre à mal l'ensemble du système (1988-89), à moins que l'on se soit préparé en vue de tels épisodes par le recours massif à la neige de culture (2006-07). A travers ces quatre hivers sans neige, la géographie des sports d'hiver se précise peu à peu, les localisations évoluent de façon à éviter les écueils observés, les réputations de " bon enneigement " se font et se défont. Ainsi, la construction des stations d'altitude doit-elle beaucoup aux hivers peu neigeux du début des années 1930 et aux enseignements qui en furent tirés. Et le déséquipement actuel de nombreuses petites stations peut aussi être mis en relation avec l'occurrence de ces " mauvaises " saisons

    Un géomorphosite qui sème la discorde : les arches naturelles de la Grande Chartreuse (Isère, France)

    Get PDF
    article en ligne URL : http://geocarrefour.revues.org/8835In May 2005, Pascal Sombarbier discovered several rock arches in the escarpments of the Grande Chartreuse region. The following year, he published Chartreuse inedited with the "Tour Percée" featured on the cover. The author did not reveal the exact location of the arches in order to limit the attention given to this fragile site. Naturally this pseudo-mystery only served to increase interest in the site! This led to controversy and it is possible to identify the main actors involved. Using this example the construction process of heritage values applied to a geomorphosite can be observed in vivo : discovery, certification, revelation, appropriation by the conflict and protection. What makes the arches features of the Chartreuse's heritage? No doubt it is their originality but it is also probably due to their photogenic character and their accessibility as well as to the mystery that surrounds them.En mai 2005, Pascal Sombardier découvrit plusieurs arches rocheuses dans les escarpements de la Grande Chartreuse. L'année suivante, il publiait Chartreuse inédite avec la " tour Percée " en couverture. L'auteur ne dévoilait pas l'emplacement exact des arches, " afin de ne pas attirer trop de monde dans cette zone fragile "... Bien sûr, ce pseudo-mystère ne fit que renforcer la curiosité. S'ensuivit une polémique dont il est possible d'identifier les différents acteurs. A travers cet exemple, on peut observer in vivo le processus de construction de la valeur patrimoniale appliqué à un géomorphosite : la découverte, la certification, la révélation, l'appropriation par le conflit et la protection. Qu'est-ce qui constitue ces arches comme éléments du patrimoine cartusien ? Leur nouveauté sans doute, mais aussi leur caractère photogénique, leur proximité en même temps que le mystère qui les entoure

    L' Hydrothermalisme en domaine continental. Fonctionnement, ressource et patrimoine

    Get PDF
    L'hydrothermalisme constitue depuis 2006 l'un des trois axes de recherche transversaux du laboratoire EDYTEM. Cet axe rassemble, autour de l'étude des systèmes hydrothermaux de montagne, des chercheurs venus de disciplines et de sensibilités différentes. Le numéro 9 de la Collection EDYTEM regroupe une partie des communications présentées lors du colloque " Hydrothermalisme en domaine continental ". D'autres publications paraîtront dans le Bulletin de la Société Géologique de France (n°4 - 2010, juillet-août). Cette séance spécialisée, organisée sous l'égide de la Société Géologique de France s'est déroulée les 23 et 24 octobre 2008 dans les nouveaux locaux du pôle montagne, sur le campus du Bourget-du-Lac, où le laboratoire EDYTEM venait de s'installer. L'objectif de ce colloque était de poser la question de l'hydrothermalisme d'une façon interdisciplinaire et à diverses échelles de temps : depuis l'analyse des filons minéralisés, témoins de circulations thermales anciennes, jusqu'à l'étude des eaux thermales actuelles, en passant par l'approche patrimoniale et la prise en compte des vulnérabilités. Le volume s'ouvre sur la contribution de B. Blavoux qui pose la question de la vulnérabilité de la ressource thermale actuelle : comment la gestion durable d'une telle ressource passe-t-elle par la connaissance du circuit souterrain de ces eaux et des mécanismes de ces circulations ? Puis la première partie de ces Actes, intitulée " Fonctionnement et Ressource ", rassemble des articles consacrés au paléo-hydrothermalisme : en effet, l'étude minéralogique et géochimique de filons minéralisés permet de reconstruire l'historique des paléo-circulations de fluides thermaux au sein d'un massif rocheux, dans un contexte de paléo-karsts (M. Bouabdellah), de pluton granitique (A. Boushaba et C. Marignac) ou d'une manière plus générale à l'échelle des chaînes de montagne marocaines (D. Gasquet et A. Cheilletz). La seconde partie, " Ressource et Patrimoine ", s'intéresse quant à elle aux aspects patrimoniaux et architecturaux qui gravitent autour du thermalisme et surtout des stations thermales. Les publications présentées traitent donc des différents aménagements fonctionnels propres aux stations thermales, parmi lesquelles les gares (P. Desmichel) et les parcs et jardins (C. Baudean) qui sont étroitement liés à l'histoire des stations et qui ont acquis une indéniable valeur patrimoniale. La station d'Aix-les-Bains est évoquée dans une dimension touristique liée à la mise en valeur des grottes (C. Gauchon) et dans une dimension architecturale avec l'histoire édifiante du solarium tournant complétant les soins apportés aux curistes (C. Raynal et T. Lefebvre). Enfin l'histoire très particulière des bains de l'Échaillon en Maurienne est minutieusement retracée (P. Genelett i et J. Aspord)

    Nommer les biens du Patrimoine mondial : processus de patrimonialisation et réinvention toponymique

    Get PDF
    L’article interroge les noms des biens inscrits par l’Unesco sur la liste du Patrimoine mondial. L’analyse du corpus constitué par ces 1123 noms permet d’en proposer une première typologie selon leur niveau d’ancrage à des toponymes préexistants. Les changements de nom, au cours du processus d’inscription ou une fois cette inscription acquise, renseignent aussi sur l’intention des États parties et sur la façon dont ils se représentent les valeurs de la patrimonialisation. L’analyse de ces noms peut ensuite être confrontée aux textes de doctrine produits par l’Unesco sur la valeur universelle exceptionnelle. Dans quelle mesure les noms proposés participent-ils, ou non, de la démonstration de cette valeur universelle exceptionnelle ? Ou bien ces noms rattachent-ils ces biens à une appartenance historique, nationale ou ethnique, ce qui les particularise au lieu de les projeter vers l’universalité promue par l’Unesco ?Naming the World heritage and characterizing the outstanding universal value. The paper deals with the naming of World Heritage sites as they are listed by UNESCO, as a form of semantic production. The names of the 1123 inscribed sites in 2019 are here analyzed, and a first typology is submitted. Sometimes, the names of the inscribed sites are modified either during the application or several years after their inscription. These changes show the will of members states of individualizing their own heritage, using native languages or imaginative names. Then, the analysis of these names could be compared with the doctrinal texts published by Unesco about the significance of Outstanding universal value. How the selected names can take part in making the proof of this Outstanding universal value? In the whole list, many names can be found with historic, national or ethnic mentions which aim at specific character more than universality promoted by Unesco

    Voyages au bout de l'Europe

    Get PDF
    Ces voyages sont en réalité les comptes rendus de visites que l'auteur a rendues à cinq communautés isolées ou peuples minoritaires d'Europe : juifs de Sarajevo, Souabes de Gottschee, Arberèches de Calabre, Sorabes de Lusace et Aroumains de Macédoine. L'auteur, un essayiste autrichien qui s'est auparavant intéressé à ses compatriotes (De l'Autriche, 2001, chez le même éditeur), trouve le ton juste, la bonne distance et livre des portraits vivants. Sans doute les cinq chapitres sont-ils inégau..

    Frontière italo-slovène et province de Trieste

    Get PDF
    La frontière italo-slovène autour de Trieste a été parmi les plus étudiées sur les plans géographique, historique et juridique. Mais une dimension a rarement été entrevue, celle du marquage territorial de cette frontière à travers les multiples monuments. Ceux-ci participent d’une compréhension et d’une mémoire territoriales, et ils inscrivent dans l’espace toute une série de messages d’appartenance ou de rejet. Sur cette base sont ainsi présentés trois lieux emblématiques illustrant la diversité des paysages monumentaux autour de cette frontière : les alentours immédiats de la source du Timavo ; le sommet de la colline de San Giusto et le village de Basovizza. On peut ainsi dégager quatre régions où les configurations monumentales et mémorielles s’organisent de façon très différente : les villages du Karst du côté slovène de la frontière, le secteur du littoral slovène, les villages de la province de Trieste et la ville de Trieste elle-même. Dans chacune de ces régions, les monuments traduisent différents dosages des mémoires italiennes, slovènes et autrichiennes et expriment dans l’espace différents rapports au temps.The border between Italy and Slovenia around the city of Trieste (Italia) is one of the most studied, as much as there have been historical events and tragedies throughout the last century. The monuments are territorial markers and they act as encoders of a territorial memory, of messages, that this article seeks to read and decipher. It focuses on three emblematic places: 1) the surroundings of the source of the Timavo river, which represents some sort of “ideal” border delimitation; 2) the top of the San Giusto hill, at the heart of Trieste, where signs of “italianity” abound; 3) the village of Basovizza, as a place of competing memories. The study shows that there are in fact four large “regions of remembrance”, where the configuration of monuments and memories differ considerably: the villages in the karst region on the Slovenian side of the border, the Slovenian shore, the villages in the province of Trieste, as well as Trieste itself. In each of them, one finds different portions of Italian, Slovenian and Austrian memories, thus expressing through space a different relation to time

    Aux portes des Enfers : enquête géographique, littéraire et historique

    Get PDF
    Puisque le sous-titre le dit assez clairement, c’est bien à une géographie du monde antique que nous invite Alain Nadaud à la suite d’Hérodote ; et si l’on ajoute que l’enquête est également mythologique et touristique, c’est avant tout un érudit que nous allons suivre ici sur les chemins des Enfers. Car cette érudition-là n’hésite jamais à se frotter au terrain ! Le point de départ de cette quête est facile à énoncer : la mythologie gréco-romaine regorge de récits de descente aux Enfers, et ..

    Dynamique de la construction topographique et toponymique à l'aven d'Orgnac. Ardèche, France

    Get PDF
    In August 1935, Robert de Joly and his fellows discovered and explored the Orgnac pot hole. In the following weeks, a first survey (plan and section) is published in Spelunca and in La Nature with a toponymy applied to the most remarkable speleothems and chambers. From 1965, Jean Trébuchon and his team discovered new cave networks beyond the North chambers; they undertook a synthetic survey of the whole cave. Following this work, several partial surveys have still been published for tourism or science. This paper deals only with the chambers discovered in 1935, actually known as Orgnac I. StranGély, the existing surveys show many lakes, and no complete survey of this network exists. So, this paper complements the first survey synthesis of Orgnac I (Jaillet et al. in this issue of Collection EDYTEM). During this surveying, we had the opportunity of a reflexion about the ways of drawing a great show cave: some places are concealed or neglected (Upper chambers for instance), or the North chambers are systematically undersized. This survey has been completed by a cave toponymy study: why all the places have not been named? What were the criteria for the choice to name or not to name? What are the links between toponymy and tourist arrangement? The comparison between texts, pictures captions and names written on the surveys and between successive documents show the evolution of toponymy (some names appear or disappear) and the spatial slip of several names. Then, this paper crosses surveys, toponymy and historic texts about aven d'Orgnac to show the evolving perception of this major show cave for 75 years.En août 1935, Robert de Joly et ses coéquipiers explorent l'aven d'Orgnac. Dans les semaines qui suivent, une première topographie, coupe et plan, est publiée dans Spelunca et dans La Nature : plusieurs concrétions remarquables, plusieurs salles sont identifiées par des locutions descriptives ou par des noms dont certains s'inscriront progressivement dans la toponymie. À partir de 1965, l'équipe constituée autour de Jean Trébuchon découvre les nouveaux réseaux au-delà des salles Nord et entreprend une synthèse topographique de l'aven. Par la suite, différents documents topographiques partiels seront encore publiés, souvent en lien avec l'activité touristique ou scientifique. L'article s'intéressera exclusivement à la partie découverte en 1935, aujourd'hui connue comme Orgnac I. Curieusement, aucune topographie complète n'existait, chaque document présentant un certain nombre de lacunes ; l'article accompagne donc la première synthèse topographique d'Orgnac I (Jaillet et al., 2012). Ce travail topographique a fourni l'occasion de réfléchir aux modalités de représentation, d'identifier des secteurs de la cavité occultés ou délaissés (salles Hautes par exemple), ou dont le développement était visiblement minoré (salles Nord en particulier). Il a également été complété par une étude de la toponymie souterraine : quels sont les lieux et les objets nommés ? Quelles ont été les logiques de dénomination ? Dans quelle mesure cette toponymie rend-elle compte des impératifs liés à la mise en tourisme ? La comparaison entre les textes descriptifs, les légendes des photos et les indications portées sur les topographies, et entre les documents successifs qui forment le corpus, rend compte de l'évolution toponymique (apparition/disparition de noms) et du glissement spatial de certains noms associés à des lieux mal identifiés. Au final, qu'il s'agisse de représentation imagée (topographie), verbale (toponymie) ou de leur combinaison, Orgnac I révèle, sur 75 années, les modes de représentation, d'appropriation et de médiation de ce monde souterrain par les divers acteurs impliqués

    Frédérique Novat, Arthur Novat, Laurent Belluard, Plans des pistes, les domaines skiables de France dessinés par Pierre Novat

    Get PDF
    Son nom est sans doute moins connu que ses œuvres : Pierre Novat (1928-2007) produisit pendant plus de quarante ans des panoramas de domaines skiables. Tous les touristes et les amateurs de ski purent observer les affiches dans les offices du tourisme et eurent un jour en poche la version pliable. Voici donc que les éditions Glénat publient un épais album présentant un large choix des œuvres de Pierre Novat. C’est en 1964 que Pierre Novat livra son premier panorama de l’ensemble Tignes Val d’..

    Les hauts lieux géologiques et géomorphologiques alpins Vers une redécouverte patrimoniale ?

    Get PDF
    International audienceDepuis la fin des années 1990, on assiste dans les Alpes, comme partout en Europe, à un nouvel intérêt pour les géopatrimoines. A toutes les échelles - locale, nationale, internationale - ont émergé des projets d'inventaire, de protection et de valorisation (didactique, touristique) des géosites autour du concept de géodiversité. Cet article montre que ces tendances ne sont pas nouvelles mais constituent plutôt une étape dans des trajectoires patrimoniales diverses, initiées dès le XIXe siècle. La nouveauté est une patrimonialisation basée sur la valeur scientifique intrinsèque des sites, en tant que témoins de l'histoire de la Terre, et non plus seulement pour leur valeur esthétique ou pittoresque. Ce mouvement de patrimonialisation participe de la volonté de développer durablement les territoires alpins, notamment à travers la mise en place d'outils de développements territorial tels que les géoparcs
    • …
    corecore