21 research outputs found

    « Toi, quelles sont tes limites dans ton couple ? »

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    Parler d’intimité dans son couple n’est pas toujours facile. Il est compliqué pour vous de dire à votre partenaire ce que vous ne voulez pas ? Vous craignez de ne pas respecter le consentement de votre partenaire ? Votre partenaire a des désirs ou fantasmes auxquels vous n’adhérez pas ? Dans un cadre bienveillant, respectueux de chacun et sans jugement, l'atelier propose de discuter de sexualité et d’apporter un éclairage sur les normes sociales

    Station "Evras" - Le long voyage du narratif complotiste des réseaux pédocriminels

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    peer reviewedS’il est difficile de précisément déterminer l’origine du narratif complotiste des réseaux pédocriminels, il connaît un premier moment de forte résonance, aux USA, au cœur des années 1980, quand certains activistes brandissaient des nombres à six chiffres parfois – mais sans aucun fondement- pour quantifier les enfants disparus et/ou assassinés (Campion-Vincent, 2006). Sensiblement plus tard, à la fin du 20ème – début du 21ème siècle, de l’autre côté de l’Atlantique, en Belgique cette fois, la croyance en l’existence de réseaux pédocriminels refait surface, autour de l’affaire Dutroux ; un Dutroux qui serait « le fournisseur de chair juvénile » de réseaux de pédophiles-élites ou liés à elles. En septembre 2023, la prétendue action souterraine des réseaux pédophiles est, à nouveau, postulée pour s’opposer à des cours d’Education à la Vie Relationnelle Affective et Sexuelle (EVRAS) devant prendre place dans l’enseignement obligatoire. La présente recherche ambitionne de préciser le narratif pédocriminel et, au départ de sa mobilisation à l’encontre de l’EVRAS, de questionner sa persistance et, partant, à la fois son attractivité et son adaptabilité, au fil du temps. Afin d'atteindre cet objectif, nous avons réalisé une analyse de discours d'une cinquantaines de contenus mobilisant un ou plusieurs narratifs pouvant être considérés comme complotistes (vidéos, articles, publications sur les réseaux sociaux...), à l'instar de l'étude de Wood & Douglas (2013). Cette approche, bien que principalement descriptive, sera axée sur la compréhension de ce phénomène. Enfin, interroger la pérennité de ce narratif complotiste équivaut aussi à questionner la capacité de mobilisation/remobilisation des acteurs/groupes qui le portent, ainsi que le terreau micro/méso/macro dans lequel il parvient à s’enraciner pour favoriser le développement de croyances conspirationnistes. Ceci permet alors de mieux identifier le chemin parcouru et la station du prochain objet sur lequel il sera mobilisé

    Interrelations entre le discours de haine en ligne et le cyberharcèlement : quelles spécificités retrouve-t-on au sein d’un échantillon de digital natives ?

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    peer reviewedA l’aune du Web 3.0., les cyberviolences ont été approchées par diverses disciplines des sciences humaines, et celui de la criminologie ne fait pas exception. La zone d'ombre autour des définitions qualifiant les violences en ligne constitue un obstacle à leur bonne compréhension : haine en ligne, discours de haine et cyberharcèlement sont des termes qui peuvent autant se distinguer que se confondre. Le flou lié aux imprécisions légales ainsi qu’à la méconnaissance des plateformes numériques et des règles informelles qui les régissent, crée une inadéquation entre les mesures mises en place et le vécu des utilisateurs, plus spécifiquement des adolescents et jeunes adultes, caractérisés de “digital natives”. Ce constat nous a conduites à rencontrer vingt-quatre Belges (francophones et néerlandophones) âgé(e)s entre 15 et 25 ans, présentant une diversité de caractéristiques (origine culturelle, genre, orientation sexuelle). L’objectif poursuivi est de connaître leurs expériences subjectives liées aux discours de haine en ligne. Nous examinerons ainsi les définitions de ces conduites données par notre échantillon ainsi que la perception subjective de ce qui est permis ou non et de ce qui est dommageable ou pas. Nous aborderons enfin les diverses motivations conduisant à ces comportements, les éléments qui y contribuent et les enjeux sous-jacents aux processus. Ces résultats qualitatifs seront présentés en les distinguant selon l’âge des participants (15-18 ans et 19-25 ans), car des sensibilités différentes ont été observées au sein de notre échantillon de “digital natives”. Nos participants ayant associé, voire assimilé, le discours de haine en ligne au cyberharcèlement, nous discuterons également des liens entre ces deux conduites. Enfin, nous tenterons, par le biais de l’approche inductive utilisée et des théories explicatives mobilisées (comme le renforcement de la bulle identitaire et le modèle d'identité sociale des effets de la désindividuation), de proposer une conceptualisation du discours de haine et de ses interrelations avec le cyberharcèlement s’appliquant à une population de digital native, moins homogène qu’il n’y parait. La présentation se clôturera par une réflexion autour de la prévention et de la politique criminelle concernant les cyberviolences et, plus particulièrement, le discours de haine en ligne et ses liens avec le cyberharcèlement chez les digital natives.@ntidote projec

    Groupes de discussion en ligne où sont partagées des images intimes : un divertissement comme un autre ?

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    peer reviewedAu sein de l’espace numérique, il existe de multiples vecteurs pour partager du contenu, que ce soit par les réseaux sociaux ou les groupes de discussion. Les groupes de discussion sont des espace-temps relativement discrets, favorables aux partages d’expériences, de conseils et d’opinions, notamment à travers des photos et vidéos. Ce contexte devient, pour les jeunes, propice à la création d’espaces singuliers d’exploration, de communication et de diffusion, notamment, d’intimité et de sexualité, ce loin du regard des adultes (Roman, 2015) et sans contact direct avec le destinataire (Tisseron, 2011). Cette présentation s’inscrit dans le cadre d’une recherche plus globale portant, entre autres, sur partage non consenti d’images à caractère sexuel chez de jeunes belges. Dans ce contexte, des entretiens semi-structurés ont été menés auprès d’un échantillon de 24 personnes âgées de 15 à 25 ans. Parmi eux, sept (moyenne d’âge = 19,4) ont abordé de manière spontanée les groupes de discussion en ligne comme des lieux favorables au partage d’images intimes. Leur profil est divers, tant en termes de genre (trois hommes, quatre femmes), d’orientation sexuelle (quatre se décrivent comme hétérosexuels, trois comme non hétérosexuels) et d’origine culturelle (quatre d’origine européenne et trois d’origine non européenne). Cette présentation s’axera sur les différentes expériences vécues au sein de ces groupes de discussion en ligne à travers le recueil de la parole de ces 7 participants via une analyse de cas (Yin, 2009). Spécifiquement, nous décrirons la variété des méthodes de diffusion (Telegram, Snapchat…), des contenus partagés (photos dénudées, violences sexuelles…), des statuts occupés (auteur, victime, témoin) ainsi que les diverses manières dont ces partages se manifestent (attribution de points, partage de ragots…). En outre, nous ciblerons les points communs à toutes ces expériences. Ces résultats seront ensuite discutés à la lumière du concept de divertissement social collectif (Bindesbøl et al., 2018)
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