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Étude des propriétés temporelles de la mémoire du temps
La plupart des modèles de la perception du temps postulent l'existence de deux mécanismes fondamentaux : un chronomètre et une mémoire des durées. La mémoire emmagasine des durées critiques afin de pouvoir relativiser et interpréter les informations provenant du chronomètre. Cette thèse vise une meilleure compréhension du contenu de la mémoire temporelle et des propriétés des représentations qui y sont stockées. Pour répondre à cet objectif, une série d'expériences psychophysiques ont été réalisées. Après une revue de la question et des enjeux théoriques au Chapitre 1 et une description de la stratégie expérimentale au Chapitre 2, le Chapitre 3 est un article scientifique qui renferme deux expériences. La stratégie expérimentale utilisée repose sur le fait que, lorsque comparés directement, les intervalles auditifs sont jugés comme étant plus longs que les intervalles visuels pour une même durée physique. La première expérience consiste en une tâche de bissection impliquant des intervalles auditifs et visuels. Les intervalles d'une même modalité sont groupés par bloc ou variés aléatoirement d'essai en essai. Dans la deuxième expérience, la tâche de bissection est modifiée afin de recueillir plus d'informations quantitatives. Ces expériences révèlent que la trace laissée par les intervalles reste active en mémoire pendant au moins 30 essais subséquents. Au Chapitre 4, un second article décrit une expérience où l'évolution du contenu mnésique est testée dans un contexte d'interférence et d'intermodalité. Une tâche de chronométrage parallèle est utilisée. Dans ce contexte, le chronométrage est plus précis en modalité auditive qu'en modalité visuelle et le traitement en mémoire amplifie cette différence. Ces résultats suggèrent une dissociation entre les mécanismes de chronométrage et de mémoire. Sur le plan empirique, ces travaux fournissent une première quantification de l'évolution des représentations du temps en mémoire. Ils mettent en évidence l'influence d'indices à court et à long terme sur les jugements temporels. Ils permettent aussi une dissociation des caractéristiques intermodales propres au stade de chronométrage et à la mémoire. Sur le plan méthodologique, deux nouvelles méthodes prometteuses sont proposées et testées afin de pallier les lacunes des tâches psychophysiques traditionnelles dans le cadre de l'étude de la mémoire temporelle
Foreperiod and range effects on time interval categorization
One factor influencing the perceived duration of a
brief interval is the length of the period preceding it, namely
the foreperiod (FP). When multiple FPs are varied randomly
within a testing session, longer FPs result in longer perceived
duration. The purpose of this study was to identify what characteristics
modulate this effect. In a task where participants
were asked to categorize the duration of target intervals with
respect to a 100-ms standard, the FPs were distributed over a
150-, 300-, or 900-ms range with the midpoint (1000 ms) of
these distributions being kept constant. The results indicate
that the effect of the length of variable FPs on perceived duration
was much stronger in the 900-ms range condition. More
specifically, this effect is due to the differences between the
shortest FPs. The results also reveal that, overall, there are
more short responses in the 300-ms condition than in the other
range conditions. Moreover, the data reveal that the narrower
the distribution, the better the discrimination. One interpretation
of the main result (range effect) is that a wider distribution
leads to an increased prior uncertainty towards the foreperiod
length. -- Keywords : Perception and action; Attention and memory;
Categorization