102 research outputs found

    Financement et vieillissement : le Mittelstand en mutation

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    Plus que les grandes entreprises, les PME allemandes ont souffert de l’atonie de la croissance, de la faiblesse de la consommation et des difficultés finan­cières du secteur bancaire. Le Mittelstand est également mar­qué par l’incerti­tude en matière de transmission d’entreprises, par­ticulièrement forte dans un pays où de nombreuses PME sont dorénavant contraintes de trouver un suc­cesseur en dehors du cercle familial. S’y ajoute l’épineuse question du finan­ce­ment. Le nouvel accord sur les capitaux propres des banques, Bâle II, remodèle la relation banque-entreprise, si centrale outre-Rhin, et modifie profondément les conditions de financement d’un Mittelstand qui reste encore trop souvent handicapé par sa traditionnelle faiblesse de fonds propres. Si le fameux credit crunch n’a finalement pas eu lieu, les banques sont devenues plus sélectives dans le choix de leurs crédits et obligent les PME à s’ouvrir à des schémas de finan­ce­ment plus innovants – une voie également empruntée par les banques via la True-sales-Initiative qui vient de démarrer

    Industrie et ménages face au double choc : euro et coûts énergétiques

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    Depuis 2002, l'économie allemande est confrontée à deux chocs exogènes : d'abord l'appréciation de l'euro, ensuite la très forte augmentation des cours du pétrole, amenant tous les prix énergétiques dans une spirale ascendante. Mais les entreprises résistent étonnamment bien : l'Allemagne a de fortes chances de décrocher pour la troisième année consécutive le titre de championne mondiale des exportations, permettant ainsi aux entreprises d'atteindre des bénéfices records malgré l'atonie de la demande intérieure. Cette extraordinaire résistance s'explique par le concours de plusieurs facteurs. C'est d'abord la Chine qui absorbe de plus en plus de biens allemands et contribue, comme les PECO, à contenir outre-Rhin les coûts de production grâce à ses livraisons de biens bon marché. Ensuite, les pays producteurs de pétrole réinjectent plus rapidement qu'autrefois la rente pétrolière et commandent beaucoup de produits d'investissement outre-Rhin. Mais plus fondamental est le fait que les entreprises allemandes ont nettement gagné en compétitivité. Une des raisons en réside dans les caractéristiques de l'Union économique et monétaire dont l'Allemagne profite actuellement plus que les autres membres de la zone euro : si les taux d’intérêt sont identiques dans l’ensemble de la zone euro, le taux d’inflation allemand, traditionnellement inférieur à celui des autres Etats membres, ralentit comparativement la progression du coût des produits allemands à l’export. Reste tout de même un sérieux risque pour la compétitivité : l'Allemagne s'offre le luxe d'avoir des prix d'électricité et de gaz parmi les plus élevés au monde

    Stärken und Schwächen des "Made in France"

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    Als sechstgrößte Exportnation nimmt Frankreich eine bedeutende Stellung im Welthandel ein. Anders als im Fall Deutschlands hat sich die internationale Bedeutung der französischen Unternehmen in den letzten Jahren allerdings abgeschwächt. Nur noch eine von dreißig auf den Weltmärkten exportierte Ware stammt aus Frankreich (im Vergleich dazu Deutschland: 1 zu 12). Neben hausgemachten Problemen, wie die teilweise mangelnde Wettbewerbsfähigkeit, die Deindustrialisierung und die sich vertiefende Zweiklassengesellschaft der französischen Unternehmen - nur ein Bruchteil der Unternehmen exportiert -, ist das "Made in France" teilweise auch Opfer seines Erfolgs in den für die französischen Unternehmen typischen Branchen wie Luxus- und Agrargüter geworden. Diese bestimmen zusehends die Wahrnehmung der Marke Frankreich auf den globalen Märkten. Hinzu kommen teilweise suboptimale Fördermaßnahmen, die sich nicht immer an die Unternehmen mit dem größten Exportpotenzial richten. Trotz allem verfügt Frankreich über zahlreiche Weltmarktführer, sei es auf den Gebieten Energie, Rüstung, Pharmaindustrie, Baugewerbe oder eben Luxus. Diese Unternehmen erwirtschaften einen zusehends größer werdenden Anteil ihres Umsatzes im Ausland.As France is ranked number six among exporting nations, it takes up a significant position in world trade. However, in contrast to Germany, the international importance of French enterprises has diminished in the last years. Besides issues created by domestic factors, such as the partially insufficient competitive ability, the deindustrialization and the growing two-tiered society of French enterprises - only a fraction of companies actually export - the slogan "Made in France" partly became a victim of its own success regarding French enterprises in typical industries such as luxury or agricultural goods. The latter noticeably determine the perception of the trademark "France" on global markets. There are also partially suboptimal assistance measures, which do not always address companies with the highest export potential. In spite of the above, France disposes of several international market leaders, whether in the field of energy, armament, pharmaceutical industry, building industry or simply luxury. These companies generate a noticeably growing percentage of their income abroad

    L’inévitable réforme de l’assurance dépendance

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    Parmi les réformes du système de protection sociale, la prochaine concerne l’assurance dépendance (Pflegeversicherung). Depuis cinq ans, cette nouvelle branche de l’assurance sociale, créée en 1995, accumule les déficits. Pour l’an­née en cours, il devrait s’élever à près d’un milliard € ; la relation entre recettes et dépenses souffre d’un déséquilibre structurel lié au vieillissement démogra­phique et aggravé par la faible croissance des dernières années. Ce n’est pas la première fois que l’assurance dépendance fait l’objet de réformes ; mais jus­qu’ici, les efforts ont porté sur la qualité des soins et l’éventail de la prise en charge. Aujourd’hui, sa structure financière même est remise en question, et un changement progressif vers une formule basée sur l’épargne est proposé. Né­anmoins, le gouvernement fédéral a décidé de repousser le dossier à la légis­la­ture suivante. Compte tenu de l’ampleur des réformes sociales en cours, la compréhension de la population lui paraît suffisamment sollicitée

    Le cas Deutsche Börse AG et ses conséquences pour la place financière allemande

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    Entre le 13 décembre 2004 et 10 mai 2005, le paysage financier allemand a changé de visage. En décembre 2004, Werner Seifert, président du directoire de Deutsche Börse AG, rend publique une offre d’achat hostile sur le London Stock Exchange. A peine cinq mois plus tard et après l’échec de l’OPA, il annonce le 9 mai 2005 sous la pression massive d’actionnaires, notamment de deux hedge fonds britanniques, sa démission immédiate. A la fin de l’année, il est suivi par Rolf Breuer, président du conseil de surveillance. Pour la première fois en Allemagne, des actionnaires ont pesé lourdement non seulement sur l’orientation stratégique d’une entreprise, mais également sur le choix de l’équipe dirigeante. La mutation de la Deutschland AG serait-elle plus avancée qu’il ne le semblait encore récemment ? En tout cas, les conséquences de ces événements risquent d’être profondes, non seulement pour l’entreprise Deutsche Börse qui cherche une nouvelle stratégie, mais également pour la place financière de Francfort. Par ailleurs, la consolidation du paysage boursier européen, encore très morcelé, surtout par rapport aux marchés américains, reste plus que jamais à l’ordre du jour

    Budget européen : l’Allemagne se repositionne

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    Après avoir négocié pendant presque deux ans, les Etats membres sont parvenus mi-décembre 2005 à un accord sur le budget européen. Avec 862 milliards €, les dépenses prévues pour la période 2007-2013 correspondent à 1,045 % du RNB de l'Union. Elles restent ainsi très au-dessous du 1,26 % proposé initialement par la Commission. Sur le fond, les négociations ont abouti à des avancées peu perceptibles, mais pas moins fondamentales. Il s’agit notamment de l’entrée dans un processus qui déplace successivement le curseur de la PAC vers l’objectif de compétitivité. L’Allemagne comme premier contributeur absolu pourra profiter de cette perspective. Or le cadre financier pour la période 2007-2013 marque également un certain retour à l’orthodoxie, celle de l’Allemagne comme premier contributeur net de l’UE. Ce retour à une charge plus élevée pour les finances publiques allemandes a été très habilement ‘vendu’ par le nouveau gouvernement outre-Rhin à une opinion publique qui commence juste à en comprendre l’ampleur. Le débat qui vient de débuter tourne autour de trois questions : d’abord celle des coûts et bénéfices des relations financières directes avec Bruxelles, ensuite celle de la structure des dépenses européennes et enfin celle de la juste place à donner au principe de subsidiarité en matière de politiques de subvention

    Le cas Deutsche Börse AG et ses conséquences pour la place financière allemande

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    Entre le 13 décembre 2004 et 10 mai 2005, le paysage financier allemand a changé de visage. En décembre 2004, Werner Seifert, président du directoire de Deutsche Börse AG, rend publique une offre d’achat hostile sur le London Stock Exchange. A peine cinq mois plus tard et après l’échec de l’OPA, il annonce le 9 mai 2005 sous la pression massive d’actionnaires, notamment de deux hedge fonds britanniques, sa démission immédiate. A la fin de l’année, il est suivi par Rolf Breuer, président du conseil de surveillance. Pour la première fois en Allemagne, des actionnaires ont pesé lourdement non seulement sur l’orientation stratégique d’une entreprise, mais également sur le choix de l’équipe dirigeante. La mutation de la Deutschland AG serait-elle plus avancée qu’il ne le semblait encore récemment ? En tout cas, les conséquences de ces événements risquent d’être profondes, non seulement pour l’entreprise Deutsche Börse qui cherche une nouvelle stratégie, mais également pour la place financière de Francfort. Par ailleurs, la consolidation du paysage boursier européen, encore très morcelé, surtout par rapport aux marchés américains, reste plus que jamais à l’ordre du jour

    Chine, Inde, Brésil : les choix des entreprises allemandes

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    Plus personne ne conteste l’ascension de la Chine, de l’Inde et du Brésil parmi les puissances économiques. Pourtant, l’Allemagne, championne mondiale à l’export, joue pour l’instant essentiellement la carte chinoise. Les chiffres sont parlants : tandis que les échanges germano-chinois se sont élevés à près de 44 milliards € en 2003, ceux avec le Brésil n’ont pas atteint 8 mil­liards ; avec l’Inde, ils ont tout juste dépassé les 5 milliards. Ces chiffres tra­duisent une ap­proche très différente de ces trois pays : la Chine est un marché prioritaire pour les grandes entreprises et le devient pour le Mittelstand, car contrairement aux deux autres pays, elle est perçue à la fois comme un site de production et, du fait de la taille comme du pouvoir d’achat de son mar­ché intérieur, comme un débouché incontournable pour le made in Germany. La liste des firmes pré­sentes se lit ainsi comme le who’s who de l’éco­nomie allemande. Et la Chine est aujourd’hui le premier partenaire économique allemand en Asie – devant le Japon. Depuis son arrivée au pouvoir en 1998, le chan­celier Schröder a déjà vi­sité la Chine à six reprises

    Aufbau Ost : entre désillusion, dilemme et renouveau

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    Confrontée à la difficulté de comprimer son déficit d’origine structurelle, l’Allemagne débat vivement de la situation économique et sociale des nouveaux Länder. Le volume et l’orientation de la politique de reconstruction lancée après l’unification (Aufbau Ost) ne sont plus des sujets tabous face à un triple constat. D’un côté, cette politique a modernisé les régions de l’ex-RDA : le niveau de vie de la population s’est nettement élevé, et des infrastructures d’excellente qualité ont été créées. Ces succès sont le résultat d’investissements publics très élevés, d’un soutien massif aux entreprises, d’un cadre institutionnel de bonne qualité et d’importants transferts sociaux. D’un autre côté, malgré ces efforts, le processus de rattrapage s’est arrêté depuis maintenant plus de 8 ans. Dans certains domaines, il pourrait même s’inverser à l’avenir, car les perspectives de croissance de l’est paraissent limitées, nourrissant la crainte de voir émerger un mezzogiorno allemand. Enfin, la situation financière des nouveaux Länder est désastreuse, et elle risque de s’aggraver depuis l’élargissement de l’UE et la réorientation des fonds structurels. Quel peut être dans ce contexte l’avenir des nouveaux Länder ? Et comment redéfinir la politique de l’Aufbau Ost 

    Le système bancaire allemand face à la mondialisation : vers la fin d’un modèle ?

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    Son système bancaire stable et performant a prémuni l’Allemagne, 50 ans du­rant, contre les crises bancaires ou les allocations financières inefficaces. Mais le début du nouveau millénaire se caractérise par une dégradation de l’environ­nement bancaire et financier d’outre-Rhin, également ressentie par les assu­rances, traditionnellement très imbriquées avec le monde bancaire. L’éclate­ment de la bulle sur les marchés financiers, l’atonie de la croissance et des fail­lites record ont profondément affecté les bilans des banques. Ces problèmes surgissent à un moment où l’ensemble du modèle rhénan semble en perte de vitesse – simple effet conjoncturel ou évolutions significatives
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