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Les expériences migratoires bulgares en Grèce depuis 1989
L’étude présente a pour objectif d’éclairer les migrations bulgares à destination de la Grèce, intervenues dans le sillage des bouleversements politiques et économiques de l’après-1989. La proximité géographique du pays a constitué l’une des variables ayant conduit les Bulgares à en faire une destination privilégiée. A la différence des départs vers les Etats-Unis, le Canada, l’Australie ou même certains pays ouest-européens, nous sommes ici en présence de migrations essentiellement pendulaires, reposant sur l’alternance entre séjours en Grèce et retours en Bulgarie. Les modes d’insertion professionnelle des migrants sont également spécifiques, avec des emplois dans la construction ou l’agriculture, les services à la personne, l’hôtellerie ou la restauration. L’article explore tout particulièrement les réseaux sociaux mobilisés par les migrants pour franchir la frontière bulgaro-grecque et le rôle des « passeurs ». Le passage illégal de la frontière est resté prépondérant jusqu’en avril 2001, au moment de la levée des visas Schengen. Mais les ressources de l’illégalité n’ont pas disparu après cette date ; elles se sont déplacées depuis une entrée irrégulière vers un emploi parfois non déclaré. Enfin, les formes de solidarité sollicitées par les migrants sont examinées (mettant en exergue la différence entre le rôle des réseaux familiaux chez les kopanari, un groupe rom, et leur moindre prégnance en milieu bulgare) tout comme les modes d’insertion des travailleurs temporaires dans la société d’accueil
Les expériences migratoires bulgares en Grèce depuis 1989
L’étude présente a pour objectif d’éclairer les migrations bulgares à destination de la Grèce, intervenues dans le sillage des bouleversements politiques et économiques de l’après-1989. La proximité géographique du pays a constitué l’une des variables ayant conduit les Bulgares à en faire une destination privilégiée. A la différence des départs vers les Etats-Unis, le Canada, l’Australie ou même certains pays ouest-européens, nous sommes ici en présence de migrations essentiellement pendulaires, reposant sur l’alternance entre séjours en Grèce et retours en Bulgarie. Les modes d’insertion professionnelle des migrants sont également spécifiques, avec des emplois dans la construction ou l’agriculture, les services à la personne, l’hôtellerie ou la restauration. L’article explore tout particulièrement les réseaux sociaux mobilisés par les migrants pour franchir la frontière bulgaro-grecque et le rôle des « passeurs ». Le passage illégal de la frontière est resté prépondérant jusqu’en avril 2001, au moment de la levée des visas Schengen. Mais les ressources de l’illégalité n’ont pas disparu après cette date ; elles se sont déplacées depuis une entrée irrégulière vers un emploi parfois non déclaré. Enfin, les formes de solidarité sollicitées par les migrants sont examinées (mettant en exergue la différence entre le rôle des réseaux familiaux chez les kopanari, un groupe rom, et leur moindre prégnance en milieu bulgare) tout comme les modes d’insertion des travailleurs temporaires dans la société d’accueil