6 research outputs found

    IISMM – Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman

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    Frédéric Hitzel, chargé de recherche au CNRSTimour Muhidine, chargé de cours à l’INaLCO Art, patrimoine et cultures dans le monde turc et ottoman À ce séminaire, sept intervenants ont accepté de participer pour présenter leurs travaux de recherche en cours et faire partager leur expérience professionnelle. Le 16 novembre 2011, le séminaire a accueilli le poète, essayiste et éditeur turc Enis Batur. Auteur de nombreux essais et romans, dont plusieurs sont traduits en français, il est l’une des..

    Un cinéma palestinien « en mal d’archive » The “Archive Fever” of Palestinian Cinema

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    À partir de l’analyse de trois films palestiniens réalisés dans les années 2000, cet article propose d’interroger l’insertion d’images d’archives par les cinéastes dans leur montage : quelles stratégies mettent-ils en œuvre et à quelles fins ? Qu’apportent des images d’archives en plus des témoignages filmés ? Comment le recours à ces images permet-il de participer au débat historiographique qui sous-tend et détermine en partie le conflit israélo-palestinien ? Dans le contexte palestinien où il n’existe pas d’institution archivistique officielle, les archives sont porteuses d’enjeux particulièrement saillants, donnant lieu à un véritable « mal d’archive ». Celui-ci fait naître une multiplicité de stratégies cinématographiques visant à questionner cette zone d’inconfort, où le maniement des qualités émotionnelles et sensorielles de l’archive peut être un moyen de faire preuve.<br>Through the analysis of three Palestinian films created in the 2000-2010 period, this article considers filmmakers’ insertion of archival images in their montages: what strategies do they employ and for what purpose? What do archival images add to filmed testimony? How does the use of these images enable participation in the historiographical debate underlying and partly determining the Israel-Palestine conflict? In the Palestinian context, where no official archive institution exists, archives entail particularly salient issues, making their lack truly sore. This generates a multiplicity of cinematographic strategies aiming to challenge this discomfort zone, where the manipulation of the emotional and sensorial qualities of archives can be a means of proving something

    La Palestine comme écran, ou comment passer « de l’autre côté du miroir »

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    L’indétermination qui entoure le terme de « Palestine », provoquée notamment par la disparition de son référent géographique depuis la création de l’État d’Israël, a généré une multitude de représentations concurrentes qui ont fait de ce terme un écran. Ce dernier révèle la complexité des enjeux géopolitiques qui s’y cristallisent, mais rend extrêmement difficile la formulation d’un récit et d’une représentation palestiniens propres. Travailler sur la production cinématographique palestinienne revient à s’interroger sur la manière dont les cinéastes composent avec les multiples représentations de leur terre et de son peuple telles qu’elles sont produites par l’Autre, qu’il soit Israélien ou occidental. Cet article s’appuie sur l’un des dispositifs les plus convaincants de cette production : dans Port of Memory [2009], Kamal Aljafari s’empare de séquences de films israélien et hollywoodien réalisés à Jaffa dans les années 1970 et 1980 qui en ont relégué sa présence palestinienne hors-cadre. Interrogeant cette représentation mutilée du lieu, il propose de rectifier ces images par les moyens du cinéma, faisant de la mémoire visuelle de l’Autre le lieu de son expression artistique et politique.The uncertainty undermining the term «Palestine », caused partly by the loss of its geographical referent since the creation of the State of Israel, has fostered a great variety of competing representations which have turned this term into a screen of sorts. The latter reveals the complexity of the geopolitical interests involved in the conflict, but makes it extremely difficult for Palestinians to articulate their own narratives and representations. Working on Palestinian film production amounts to exploring how filmmakers deal with the numerous representations of their land and people such as they are produced by Others, whether Israelis or Westerners. Our study is based on one of the most convincing creations in this production; in Port of Memory [2009], Kamal Aljafari uses sequences taken from Israeli and Hollywood films shot in Jaffa in the 1970s and 1980s where Palestinian inhabitants were excluded. To deal with such mutilated representations of the place, he uses cinematic language to correct the images and invest the visual memory of Others with his artistic and political expression

    Cinémas arabes du XXIe siècle. Nouveaux territoires, nouveaux enjeux

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    Loin des feux qui ont fait jadis sa gloire, le cinéma des pays arabes se réinvente sous l’effet de dynamiques de production et d’exposition des films, dans des expérimentations visuelles inédites et dans un nouveau rapport à la prise et à la consommation d’images. Ce sont ces mutations et ce qu’elles disent de ce territoire, qui va de l’Atlantique au Golfe, que ce recueil explore. Par l’étude des œuvres, des conditions de production des films, de leur circulation et de leur réception, le cinéma permet en effet aussi d’interroger les évolutions sociales et politiques à l’œuvre dans cette région du monde. La première partie de cet ensemble est construite autour des notions de territoire et de frontière. Celles-ci concernent aussi bien les nouvelles logiques de production et d’exposition de films dans les festivals que l’effacement des frontières entre champs artistiques, et bien entendu la façon dont les films eux-mêmes prennent en charge de multiples manières les questions de représentation territoriale. La seconde partie s’attache à la représentation du pouvoir dans les films et aux liens tissés entre pouvoirs et cinéma au cours de ces dix dernières années. A travers les bouleversements filmés et mis en scène durant les Printemps arabes (voire même avant), cette partie traite bien évidemment du rapport entre cinéma et révolution, mais elle questionne aussi les rapports de pouvoir quand celui-ci se situe à d’autres niveaux, entre les hommes et les femmes, entre les producteurs et les réalisateurs, entre les spectateurs et le film. Elle interroge tout autant la façon dont des partis politiques ou des médias utilisent le film pour accroître leur influence qu’à l’inverse, l’action du cinéma lui-même sur les pouvoirs politiques et sur leurs évolutions. Cette partie s’achève sur une réflexion qui, partant des territoires arabes et des contestations politiques avec et par l’image, interroge de façon plus ample ce qui définit le cinéma au regard des autres images au xxiesiècle

    Annuaire 2011-2012

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