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C39 - Essai de formulation dâune crĂšme cicatrisante Ă partir dâun mĂ©lange dâextrait de Kalanchoe crenata et Achatina fulica pour la prise en charge des brĂ»lures de deuxiĂšme degrĂ© sur les rats de souche Wistar
Introduction : Kalanchoe crenata est une espĂšce utilisĂ©e traditionnellement au Cameroun pour le traitement des plaies et la bave dâescargot (Achatina fulica) est reconnue comme efficace pour le renouvellement des cellules de la peau. La prĂ©sente Ă©tude avait pour objectif de formuler une crĂšme cicatrisante du mĂ©lange de Kalanchoe crenata et Achatina fulica pour la prise en charge des brÈlures de deuxiĂšme degrĂ© sur les rats de souche Wistar.
MĂ©thodologie : Une Ă©tude expĂ©rimentale a Ă©tĂ© menĂ©e de dĂ©cembre 2021 Ă juin 2022. Lâinduction des brĂ»lures a Ă©tĂ© faite sur des rats femelles de souches Wistar selon le modĂšle de Rozaini et al modifiĂ©. Le screening phytochimique a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© selon les principes de Harbone, Sofowora et Evans. Les tests au DPPH, FRAP et TAC ont permis dâĂ©valuer lâactivitĂ© antioxydante. La propriĂ©tĂ© cicatrisante quant Ă elle, a Ă©tĂ© Ă©valuĂ©e selon le modĂšle de Kamdemir et al. Concernant la fabrication de la crĂšme, la phase hydrophile Ă©tait constituĂ©e de glycĂ©rol, de mucus dâAchatina fulica, dâeau purifiĂ©e, dâeextrait aqueux de Kalanchoe crenata, et de Tween 20, et portĂ©e Ă 70°C au bain-marie ; parallĂšlement, la phase lipophile Ă©tait composĂ©e de vaseline, dâhuile de coco, dâhuile de noisette, de laurylsulfate de sodium, et Ă©galement portĂ©e Ă 70°C. La phase hydrophile a Ă©tĂ© additionnĂ©e Ă la phase lipophile sous agitation pendant 20 minutes Ă 60°C. Le mĂ©lange a Ă©tĂ© laissĂ© Ă refroidir sous agitation plus lente jusqu'Ă la tempĂ©rature ambiante. Les caractĂšres organoleptiques, le pH, le sens de lâĂ©mulsion, lâhomogĂ©nĂ©itĂ© et la stabilitĂ© ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s.
RĂ©sultats : Les composĂ©s phĂ©noliques, terpĂ©noĂŻdes et les alcaloĂŻdes ont Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©s dans lâextrait de Kalanchoe crenata et le mucus dâAchatina fulica. Les tests antioxydants ont mis en Ă©vidence une activitĂ© antiradicalaire (SC50 = 1,25 mg/ml), une activitĂ© chĂ©latrice (20 ”g EAA/g MS), et un TAC Ă 11”g EAA/g MS. Les plaies traitĂ©es par les produits naturels, le jus de Kalanchoe crenata (98,72% Ă J10), le mucus dâAchatina fulica (99,40% Ă J10) et leur mĂ©lange (99,76% Ă J10) prĂ©sentent une Ă©volution de cicatrisation trĂšs proche du produit de rĂ©fĂ©rence (100% Ă J10). La crĂšme Ă©laborĂ©e Ă 8,4 %, dĂ©nommĂ©e KALANCâAF, Ă©tait une crĂšme H/L, dâodeur dâhuile dâolive, couleur verte olive, consistance molle, aspect lisse et brillant, Ph 4,36, prĂ©sentant des particules visibles, stable Ă lâĂ©tuve et Ă la centrifugation. Conclusion : A lâissue de lâĂ©tude, une crĂšme stable aux propriĂ©tĂ©s cicatrisantes Ă partir du jus de Kalanchoe crenata et du mucus dâAchatina fulica a Ă©tĂ© formulĂ©e
C23 Composition chimique et activitĂ© antimicrobienne sur des souches responsables dâinfections cutanĂ©es de lâextrait mĂ©thanoĂŻque dâĂ©corces de Vernonia conferta (Asteraceae)
Introduction : Vernonia conferta est une espĂšce utilisĂ©e par les populations camerounaises dans la prise en charge des plaies. Lâobjectif de ce travail Ă©tait de dĂ©terminer la composition chimique et dâĂ©valuer les propriĂ©tĂ©s antimicrobiennes de cette plante.
MĂ©thodologie : Nous avons menĂ© une Ă©tude expĂ©rimentale. Le matĂ©riel vĂ©gĂ©tal Ă©tait constituĂ© dâĂ©corces de tronc de V. conferta rĂ©coltĂ©es dans la rĂ©gion du Centre, dĂ©partement de la Mefou et Afamba, localitĂ© de Nkolafamba, Lâidentification du spĂ©cimen a Ă©tĂ© effectuĂ©e Ă lâHerbier National du Cameroun sous le n° 10046. Le matĂ©riel a Ă©tĂ© nettoyĂ©, sĂ©chĂ© durant 14 jours Ă lâabri du soleil, puis pulvĂ©risĂ© dans un broyeur mĂ©canique. Lâextraction a Ă©tĂ© faite par double macĂ©ration de 72h dans 11 L de MeOH de la poudre dâĂ©corces de V. conferta. Le mĂ©lange a Ă©tĂ© filtrĂ© sur du papier filtre Whatman N°3, le filtrat concentrĂ© Ă lâĂ©vaporateur rotatif HeidolphÂź (Hei-VAP ML/G3). Lâextrait sec a Ă©tĂ© conservĂ© Ă tempĂ©rature ambiante Ă lâabri du soleil.
Le criblage phytochimique qualitatif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en utilisant les protocoles standards dâHarbonne de 1998. Pour lâisolement et la caractĂ©risation des molĂ©cules, lâextrait brut a Ă©tĂ© dissout dans du MeOH et fixĂ© sur une quantitĂ© Ă©quivalente de silice (de granulomĂ©trie 60 â 200ÎŒm / 60A) puis sĂ©chĂ© Ă tempĂ©rature ambiante. Le mĂ©lange a Ă©tĂ© ensuite sĂ©parĂ© sur une colonne chromatographique ouverte Ă©luĂ©e au systĂšme de solvants n-hexane/AcOEt Ă des polaritĂ©s croissantes. La composition qualitative des fractions recueillies a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e Ă lâaide de la CCM. LâĂ©lucidation des structures des composĂ©s isolĂ©s a Ă©tĂ© faite grĂące aux mĂ©thodes de RMN 1H et 13C.
LâĂ©valuation de lâactivitĂ© antimicrobienne a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par la dĂ©termination des CMI et CMB. Pour les CMI, les tests ont Ă©tĂ© faits en triplicate dans les microplaques stĂ©riles de 96 puits. Cinq dilutions dâordre 2 ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es (de 50 ÎŒg /mL Ă 1,56 ÎŒg/mL). Lâincubation a Ă©tĂ© faite pendant 24 h Ă 37 °C (bactĂ©ries) et Ă 28 °C (fungi). La croissance des microorganismes a Ă©tĂ© observĂ©e grĂące Ă un indicateur colorĂ© lâiodonitrotĂ©trazolium qui virait au rose en prĂ©sence de bactĂ©ries viables. La CMI est la plus faible concentration Ă laquelle lâextrait a empĂȘchĂ© la croissance visible des bactĂ©ries et fungi. LâactivitĂ© de lâextrait a Ă©tĂ© classĂ© en : i) trĂšs forte, CMI †5 ÎŒg/mL ; ii) forte, 5 ÎŒg/mL †CMI †50 ÎŒg/mL ; iii) modĂ©rĂ©e, 50 ÎŒg/mL †CMI †325 ÎŒg/mL et iv) faible, CMI> 325 ÎŒg/mL Concernant les CMB, Lâensemencement a Ă©tĂ© effectuĂ© Ă partir des puits de CMI, sur les gĂ©loses Muller Hinton e et Sabouraud et lâincubation sâest faite Ă 37 °C pendant 24 h (bactĂ©ries) et 28 °C (champignons). La CMB/CMF est la plus petite concentration Ă laquelle lâextrait a empĂȘchĂ© la croissance visible des microorganisemes aprĂšs repiquage. Lâeffet de lâextrait a Ă©tĂ© dĂ©terminĂ© par le rapport CMB ou CMF/CMI :Â Â Â Ë 1,
«bactĂ©ricide/fongicide absolu», †4, «bactĂ©ricide/fongicide», > 4, «bactĂ©riostatique /fongistatique». RĂ©sultats : le rendement dâextraction a Ă©tĂ© de 2,66%, les composĂ©s phĂ©noliques et terpĂ©noĂŻdes ont Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©s. Un mĂ©lange de ÎČâsitostĂ©rol et de stigmastĂ©rol, ainsi que lâacide bĂ©tulinique, ont Ă©tĂ© isolĂ©s.
Lâextrait mĂ©thanolique a montrĂ© une forte activitĂ© antibactĂ©rienne sur les souches de S. aureus et E. coli avec une CMI de 1.25 ”g / ml et une trĂšs forte activitĂ© antifongique sur la souche de C. albicans avec une CMI de 0,78 ”g / ml, de plus lâeffet a Ă©tĂ© bactĂ©ricide et fongistatique.
Conclusion : ces rĂ©sultats dĂ©montrent que lâextrait mĂ©thanolique dâĂ©corces de V. conferta prĂ©sente des propriĂ©tĂ©s antimicrobiennes