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Un bon exercice de lecture du Cours de linguistique générale
Cet article va rendre compte d’aspects de la transmission de la pensée saussurienne qui ont surgi lors de la préparation et du déroulement (en cours actuellement) d’un séminaire intitulé Reading Saussure and Chomsky. Comme Chomsky n’avait pu lire que le seul CLG, nous prendrons cet ouvrage comme point de repère que nous confronterons aux notes des étudiants, à celles de Saussure ainsi qu’à la Collation Sechehaye (Sofia 2015) récemment parue. Nous prendrons trois passages : les premières lignes du CLG; le fameux circuit de la parole (tous deux dans l’«Introduction» du CLG), et la célèbre comparaison de la langue avec le jeu d’échecs (CLG: 125 et 153) qui avait retenu l’attention de Chomsky. Nous verrons des exemples d’adjonction ou de suppression par rapport aux notes des étudiants, des reformulations qui mettent une meilleure lecture de la pensée saussurienne, ainsi que de+s modifications aux schémas notés par les auditeurs apportés par Bally et Sechehaye. Nousverrons aussi comment Chomsky a choisi de retenir ce qui l’intéressait dans l’œuvre de Saussure, quitte à laisser de côté des aspects qui auraient dû l’interpele
De la mécanique au sens: le cas du pronom en en français
Cet article est consacré à l’enseignement du pronom français en à des apprenants anglophones. Nous montrons que les règles de substitutions généralement proposées dans les manuels pour enseigner ce pronom sont problématiques parce qu’elles ne tiennent pas compte de données très importantes. Par exemple, les constructions pourtant très fréquentes en français courant commençant par des (par ex. des biscuits) et celles avec de suivi d’un nom nu, c’est-à -dire un nom sans article (par ex. pas/peu de pain), ne sont pas couvertes par ces règles. Pour résoudre ce problème, nous proposons d’expliquer le concept de référence aux apprenants (référence (in)définie/partitive). De façon plus générale, nous observons que les règles de substitution sont limitées parce qu’elles ne prennent en compte que des aspects morphologiques et non le contexte/discours dans lequel le référent est accessible
Taking into account the discourse: The limits of substitution rules in the treatment of the pronoun en
This paper focuses on the teaching of en to non-native speakers of French. We show that the substitution rules generally listed in textbooks to teach this pronoun are problematic because they do not describe crucial facts. For instance, constituents introduced by des (e.g. des biscuits ‘(some) biscuits’) and de + bare noun expressions (e.g. pas/peu de pain ‘no/little bread’), very frequent in every day French, are not covered. To solve the problem, we propose that the concept of reference ((in)definite/partitive reference) be explained to the learner. More generally, we point out that substitution rules are limited because they only take into account morphological aspects but not the context/discourse, where reference is accessible
De la mécanique au sens : le cas du pronom « en » en français
Cet article est consacré à l'enseignement du pronom français en à des apprenants anglophones. Nous montrons que les règles de substitutions généralement proposées dans les manuels pour enseigner ce pronom sont problématiques parce qu'elles ne tiennent pas compte de données très importantes. Par exemple, les constructions pourtant très fréquentes en français courant commençant par des (par ex. des biscuits) et celles avec de suivi d'un nom nu, c'est-à -dire un nom sans article (par ex. pas/peu de pain), ne sont pas couvertes par ces règles. Pour résoudre ce problème, nous proposons d'expliquer le concept de référence aux apprenants (référence (in)définie/partitive). De façon plus générale, nous observons que les règles de substitution sont limitées parce qu'elles ne prennent en compte que des aspects morphologiques et non le contexte/discours dans lequel le référent est accessible