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    Le rôle social et culturel des marchands zadarois aux XIVe et XVe siècles

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    Autorica sveobuhvatno prikazuje društvenu i kulturnu ulogu trgovaca u srednjovjekovnom Zadru. Razmatra se staleška pripadnost trgovaca i njihova politička uloga, gospodarska podloga njihova društvenog statusa te njihov obiteljski život, doprinos kulturnom životu i razvoju Zadra i izričaji pobožnosti.L’impact social et culturel de la catégorie socioprofessionnelle des marchands, mercatores, à Zadar de la fin du Moyen Age au début de l’époque moderne impressionne par la nette évolution de leur statut social, civique et économique. Durant la première moitié du XIVe siècle, les individus intitulés mercatores sont essentiellement des représentants du peuple ou des étrangers résidants en ville, les habitatores. De la seconde moitié du XIVe au début du XVe siècle, les commerçants sont en majorité des citoyens de la ville, les civis. Toutefois, ils acquièrent progressivement des titres de noblesse hors des murs de la ville (le patriciat d’autres centres urbains –représentants de la noblesse de robe), ou encore, ils sont partie intégrante de la noblesse d’épée croate de l’arrière-pays ou du royaume de Hongrie-Croatie. D’un autre côté, ces marchands ennoblis sont exclus de la vie politique propre à la ville, qui est gouvernée en partie par l’aristocratie locale – et surtout par la République de Venise. Ils deviennent dès lors les représentants les plus distingués d’une bourgeoisie aisée, fondatrice de l’Ecole de Saint-Jacques de Compostelle, qui fait souvent contrepoids à la politique du patriciat de la commune, actif au sein du Grand Conseil. En parallèle, leur pouvoir financier, en biens immobiliers et mobiliers, croît. Leur formation se déroule soit dans le cadre classique des écoles et des universités, en ville ou à l’étranger, soit sous la forme d’un apprentissage chez un marchand déjà attitré. En ce sens, la profession permet l’ascension sociale la plus rapide : les apprentis venus de l’arrière-pays campagnard ont les moyens – une fois leur formation terminée – de devenir des citoyens reconnus et considérés par leur nouvelle communauté urbaine. L’acceptation du cercle familial chez les marchands est très large : elle inclut cousins, parents, gendres, serviteurs et enfants bâtards dans la vie de la maisonnée, au même titre que les familles marchandes du Nord de l’Italie. L’entretien des rapports familiaux de large envergure permet à l’homme d’affaire d’asseoir sa position économique, avec un réseau professionnel étendu fondé sur la confiance en ses partenaires. Dans cet espace familial, l’épouse est également un partenaire important, qui résout aussi bien les affaires internes (en tant qu’exécutrice testamentaire), que professionnelles (en participant à des décisions ou en prolongeant l’activité du mari défunt). Qui plus est, les fiancées permettent l’ascension sociale de leurs futurs époux grâce aux accords matrimoniaux avantageux avec des membres de la noblesse locale. Dans le domaine culturel, certains ressortissants de la classe marchande détiennent des ouvrages d’auteurs contemporains (Divine Comédie) et des livres anciens (Livre d’Enanchet) très rares et précieux. Ils font preuve d’une connaissance étendue des langues (latin, italien, grec, vieux français, voire arabe) et des différents genres littéraires (belles lettres, traités de droits, de médecine, etc.). Certains soutiennent les oeuvres liturgiques en langue glagolitique. De leur vivant, ils fondent des hospices, distribuent des aumônes aux institutions pieuses ou des dots aux jeunes filles démunies; d’autres commanditent des icônes pieuses, donnent à restaurer ou à édifier des institutions à but religieux, et organisent l’une des célébrations de la ville en tant que groupe à part entière. Fortement intégrés à la mentalité de la société médiévale très pieuse, ils rendent hommage au Seigneur par des donations publiques et dans leurs livres de compte. Enfin, au seuil de la mort, la pratique des legs testamentaires pour les bonnes oeuvres leur permet de se racheter des lourdes suspicions qui peuvent peser sur leur activité aux allures répréhensibles (messes pour le salut de leur âme, nomination des pauvres comme légataires universels, départs en pèlerinage, etc …). L’affirmation de la classe marchande à Zadar, en Dalmatie, en tant qu’élite économique et culturelle, porteuse d’une mentalité plus matérialiste et novatrice, concorde avec les courants généraux de l’avènement des hommes d’affaires dans le bassin nord méditerranéen

    L’apparition du mercator et l’origine du marchand à Zadar au XIVe et au debut du XVe siècle

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    U članku autorica razmatra pojavu profesionalnih poslovnih ljudi poznatih pod latinskim nazivom mercatores u zadarskom društvu te njihovo zemljopisno podrijetlo. Na temelju uzorka od stotinjak imena osoba koje su titulirane kao mercatores de Iadra u izvorima, analizira se etnički razvoj trgovačkog sloja u Zadru. Uz pomoć definicije pojma trgovaca iz XV. stoljeća, uočeno je da unutar komene postoji zasebna profesionalna jedinica koju čine mercatores. Iznosi se kratki pregled pojavljivanja profesionalnih trgovaca u zadarskim i dalmatinskim izvorima. Rad se, nadalje, usredotočuje na dvije podskupine: trgovce koji su navedeni kao Zadrani (de Jadra) i trgovci čije je podrijetlo iz područja izvan gradskih zidina. Svrha članka je prikazati zastupljenost različitih skupina među trgovcima (Romani, Hrvati iz Zadra, te “stranci” – kako ostali Dalmatinci, tako Talijani i pripadnici ostalih nacionalnosti) i razlike u njihovu pojavljivanju u usporedbi s političkim prilikama.L’auteur s’est fixé deux buts. Dans un premier temps, il est tenté de dater l’apparition du marchand professionnel dans la commune de Zadar, à l’aide de la définition du terme et concept du mercator au XVe siècle donnés par le commerçant ragusain Benoît Kotruljević. Dans un second temps, en se fondant sur le recensement de plus de 200 noms d’hommes d’affaires ayant le titre de mercator dans les sources, cet article analyse la composition “nationale” de la classe marchande à Zadar. A partir de la fin du XIIIe siècle, un groupe particulier de professionnels se profile à l’intérieur de la commune, les mercatori, suivant un processus identique qui se déroule en Italie un demi-siècle plus tôt. Ils succèdent aux commerzarii du XIe siècle, du temps où l’organisation sociale en Dalmatie est encore sous la sphère d’influence byzantine. Dans l’entre temps, lorsque la société est déstructurée, l’ensemble de la population est mis à contribution pour la vitalité économique de Zadar. L’apparition des mercatori fait suite au moment où une nouvelle hiérarchie sociale se met en place, avec ses patriciens – acteurs politiques, ses artisans et ses marchands professionnels – acteurs économiques. Au XIVe siècle et durant la première moitié du XVe siècle la ville connaît trois changements de gouvernement (vénitien, hongrois-croate et à nouveau vénitien). Aussi, l’article se consacre-t-il à observer la composante ethnique des commerçants présents à Zadar. Il différencie deux groupes de marchands : ceux qui sont expressément désignés comme étant de Jadre et ceux dont l’origine se situe hors des remparts de la ville. Il est ainsi possible de suivre l’évolution de la présence des marchands Romans et Croates de la commune, ainsi que celles des étrangers - les Dalmates, les Italiens et les autres - selon les pouvoirs politiques. On constate, d’une part, une progression rapide de la croatisation de la société marchande zadaroise en deux siècles, en parallèle à l’évolution générale de la population. D’autre part, parmi les commerçants étrangers, les Vénitiens, et des Firmins, dominent la scène économique durant la première moitié du XIVe siècle (jusqu’en 1358), puis à nouveau à partir de 1409, tandis que durant la Couronne de Hongrie-Croatie, les Florentins et les autres Italiens contribuent fortement à l’essor économique de la ville. Néanmoins, la proportion importante des marchands locaux témoigne qu’il ne s’agit en aucun cas de colonisation économique, mais plutôt que la Zadar représente un centre commercial très attrayant (spécialement entre 1358 et 1409) à l’intérieur du bassin adriatique

    FROM FAIR TO FAIR: MARITIME COASTAL TRADE AND THE RHYTHM OF PATRON SAINTS’ FESTIVITIES ON THE ADRIATIC AT THE END OF THE MIDDLE AGES

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    Rad prati razvoj sajmova od »spontanih« ekonomskih okupljanja organiziranih prilikom vjerskih slavlja (antičkih, a potom kršćanskih) do službenog organiziranja višetjednih sajmova oslobođenih plaćanja pristojbi. Kao primjer obrađuje se dvanaest komuna na Jadranu, tj. šest talijanskih (Ancona, Fermo, Lanciano, Recanati, Rimini i Senigallia) i šest hrvatskih (Bakar, Rab, Rijeka, Senj, Split i Trogir) gradova. Razvoj sajmova na tom području moguće je pratiti od prvih zabilježbi proslava svetaca zaštitnika gradova u 12. stoljeću do vremena procvata sajmova u jadranskom bazenu u 15. i 16. stoljeću.One of the consequences of gathering to honor gods in antiquity (or specific patron saints in Christianity) was influx of people and goods from rural surroundings to urban centers. Although the festive character of such gathering was dominant, during the time economic aspects became more important, especially since such gatherings provided a great number of potential customers at one place, and commerce was temporary liberated from certain taxes during the festivity days. Emergence and growth of trade fairs on the Eastern and Western Adriatic coasts were quite compatible processes following similar patterns: choice of patron saint after particular miracle, liberation of taxes during the festivity / fair days, broadening of privileges among merchants and entrepreneurs with the extension of the fair days, occurrence of conflicts between neighboring cities regarding the fair calendar because of the (un)fair competition. Consequently, a huge network of fairs was established along both Adriatic shores, and this enabled trade with great profit and fairly straightforward financial transactions. The majority of the fairs were held in the period between spring and autumn, and their peak was the fifteenth and sixteenth centuries
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