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    L’étoffe de l’africanité

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    Depuis des siècles, la représentation au quotidien des origines africaines des Africains-Américains est un dilemme. Parmi les manifestations qui rendent aujourd’hui visibles ces origines, les tissus kente sont désormais devenus un signe emblématique incarnant le passé africain. Depuis les années 1990 et l’apparition de discours afrocentristes qui célèbrent l’union des Africains-Américains avec l’Afrique, le kente est devenu une référence incontournable. Tel un serment renouvelé d’interdépendance entre une identité africaine-américaine et ses racines africaines, le port du kente lors de rencontres communautaires dénote une valorisation de ces racines, voire une redéfinition de celles-ci dans une perspective afrocentriste radicale. Cet article explore le rôle du kente dans les processus de redécouverte d’un héritage africain et s’interroge sur l’influence des afrocentrismes sur les représentations populaires du passé des Africains-Américains.The daily representation of African-Americans’ African origins has long been a dilemma. Among the expressions which nowadays make visible these origins, kente cloth has become an emblematic sign representing an African past. Since the 1990s and the emergence of Afrocentric discourses which celebrate Africans-Americans’ unity with Africa, kente has become an inexorable reference. Like a renewed oath of interdependence between the African-American identity and its African roots, wearing kente for community meetings illustrates a desire to enhance these roots and, sometimes, to define them following radical Afrocentric interpretations. This article explores the role of kente in rediscovering an African heritage and questions the impact of Afrocentrisms on popular representations of the past of African-Americans

    Du global au particulier

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    Les Africains-Américains sont constamment en quête de marqueurs culturels et historiques leur permettant de renouer des liens avec une identité africaine perdue. Dans les années 1990, avec le développement de thèses et de programmes afrocentristes, la recherche d’« africanismes » n’apparaît plus comme une méthode efficace de réappropriation de l’identité culturelle africaine-américaine. Le Kwanzaa de Maulana Karenga, malgré une existence relativement ancienne, n’a que très récemment connu des développements musicaux. Cette nouvelle dimension n’est peut-être qu’un aspect commercial de ce phénomène hautement médiatisé, mais il participe à la marche vers leurs racines engagée par les Africains-Américains. Le propos de cet article est de montrer comment l’introduction de musiques issues de la diaspora dans ce rituel participe de la revendication afro-américaine d’une double appartenance : membre historique de la diaspora africaine et défenseur de l’identité de la première minorité américaine.African Americans have increasingly been searching for cultural and historical markers enabling them to “reboot” ties with a lost African ascription. In the 1990s, with the development of Afrocentric theories and curricula, the quest for “Africanisms” no longer seems an adequate method to reappropriate African Americans’ cultural identity. Maulana Karenga’s Kwanzaa, despite its rather early creation, only recently witnessed musical developments. This new dimension of a specifically African American cultural event may only be a commercial development of a highly mediatized phenomenon or can actually participate in African Americans’ walk to a “motherland African heritage”. The purpose of this article is to depict how the introduction of musics from the diaspora in the ritualized Kwanzaa celebrations is part of African Americans’ claim for a double belonging: being part both of a historical African diaspora and of a minority identity forged throughout time

    Corinne Duboin, Claudine Raynaud, eds., Diaspora, Cultures of Mobilities, “Race”: African Americans and the Black Diaspora

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    L’ouvrage Diaspora, Cultures of Mobilities, “Race”, publié en 2016 clôt un triptyque du même nom et fait suite à une série de trois conférences organisées aux États-Unis puis en France entre 2011 et 2013. Le premier volume (Diasporas and Cultures of Migrations) était dédié à la conceptualisation de la notion de diaspora et son insertion dans le champ universitaire. Le second, publié en 2015, (Diasporas, Memory and Intimacy) abordait la migration du concept de diaspora. Dans ce dernier ouvrag..

    Existe-t-il une porosité naturelle entre les Black Studies

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    American Afrocentrism(e)s américains

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    Tantôt loué pour ses théories donnant la parole aux oubliés de l'histoire, tantôt décrié pour ses hypothèses incorrectes et ses démonstrations idéologiques, l'Afrocentrisme est depuis les années 1980 au coeur de vifs débats. A l'écart des controverses opposant Afrocentristes à anti-Afrocentristes, ce dossier thématique nous invite à changer de regard sur ce courant de pensée, en le considérant non seulement comme une production sociale née de la lutte des populations noires contre le racisme et l’oppression mais aussi comme un objet d’étude anthropologique, sociologique et historique. En privilégiant les réflexions sur le terrain états-unien, les auteurs s’interrogent à la fois sur les dynamiques de construction du discours afrocentriste et sur ses répercussions dans plusieurs sphères de la vie sociale : l’art et l’esthétique, la religion et la politique. Ce faisant, ils analysent, à travers plusieurs études de cas, les logiques d’invention, sur le territoire états‑unien, d’une Afrique idéelle, réappropriée, référence constante, pour nombre d’Afro-Américains, de processus d’identification complexes

    Présence africaine

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    La revue Présence Africaine est fondée à Paris en 1947 par l’intellectuel sénégalais Alioune Diop (1910-1980). Ses objectifs : « Publier des études africanistes sur la culture et la civilisation africaine ; publier des textes africains ; passer en revue des œuvres d’art ou de pensée concernant le monde noir ». Il crée alors un comité de rédaction composé essentiellement d’intellectuels africains, malgaches, antillais et obtient le soutien de personnalités telles que Jean-Paul Sartre, André Gide, Emmanuel Mounier, Richard Wright… S’il ne souhaite pas au départ défendre une idéologie particulière, Alioune Diop définit en 1955 cette ligne éditoriale : « Tous les articles seront publiés sous réserve que leur tenue s’y prête, qu’ils concernent l’Afrique, qu’ils ne trahissent ni notre volonté antiraciste, anticolonialiste, ni notre solidarité des peuples colonisés. » La maison d’édition Présence Africaine naît en 1949 et ouvre sa librairie rue des Écoles en 1962. Diop organise le premier Congrès des artistes et écrivains noirs à Paris en 1956, un second congrès à Rome en 1959 et participe activement à l’organisation du premier Festival des arts nègres de Dakar en 1966. L’exposition présentée au musée du quai Branly (10 novembre 2009 au 30 janvier 2010) retrace les vingt premières années de Présence Africaine. Cette entreprise culturelle a joué un rôle majeur dans l’histoire des intellectuels noirs francophones, anglophones et lusophones des années 1950-1960. Ce numéro spécial définit le « mouvement » Présence Africaine, en décrypte les engagements politiques et intellectuels, et met en perspective son héritage historique. Depuis l’Abbé Grégoire jusqu’à Alioune Diop en passant par les différents mouvements d’idées issus des échanges entre les Noirs d’Afrique, d’Amérique et d’Europe (Panafricanisme, New Negro, Négritude, etc.), nous retraçons ici la généalogie des discours et des textes sur « les mondes noirs » et « les conditions noires ». Acheter ce numéro en lign

    Musiques du monde

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    Ce numéro spécial sur la musique propose une vision de la World Music qui repose non pas tant sur l'étude des publics et des réseaux marchands de signification occidentaux que sur les univers sociaux incertains de l'expérience musicale africaine de tous les jours. En ce sens, cette étude vise moins à théoriser sur la musique, qu'à penser à travers la musique. L'un des objectifs de ce recueil d'articles est de mettre en évidence les conditions de reproduction des formes globales de musique dans le contexte des ensembles régionaux et nationaux africains. Les multinationales de l'industrie culturelle opèrent en effet dans les différentes régions du monde, mais également à l'intérieur de chacune d'entre elles et l'un des intérêts de Musiques du monde est de contribuer à améliorer notre compréhension de l'articulation entre ces différents niveaux de production culturelle
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