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C71: Métastases naso-sinusiennes du cancer du sein : A propos de deux cas
INTRODUCTION : Le cancer du sein est un problème de santé publique majeur dont l'incidence a augmenté ces dernières années. L'amélioration des traitements a permis d'augmenter les taux de survie et de plus en plus de patients ont le temps de développer des localisations secondaires. Les métastases naso-sinusiennes du cancer du sein sont exceptionnelles. Seuls quelques cas de métastases paranasales du cancer du sein ont été publiés. Le mécanisme des métastases du sinus paranasal n'est pas clair. La propagation hématogène à travers la colonne vertébrale via le plexus veineux a été avancée. La manœuvre de Valsalva peut provoquer un flux rétrograde à travers un système à basse pression et sans valve, qui communique avec le système veineux du thorax et transporte les emboles tumoraux jusqu'au plexus ptérygoïde et les sinus paranasaux. Nous rapportons les données diagnostiques et thérapeutiques de deux patientes souffrant d'un cancer du sein et ayant présenté des métastases au niveau naso-sinusien au cours de leur maladie. MATERIELS ET METHODES : Nous rapportons les données diagnostiques et thérapeutiques de deux patientes souffrant de cancer du sein et présentant des métastases au niveau naso-sinusien, avec une mise en exergue sur l'intérêt de la radiothérapie en soins palliatifs. RESULTATS : Les deux patientes âgées de 56 et 60 ans ont présenté au cours de leur cancer du sein des localisations secondaires dans le sinus sphénoïdal et maxillaire confirmées par l'endoscopie et l'histologie. Tous les cas présentaient des lésions massives associées à d'autres localisations osseuses secondaires notamment. Après une radiothérapie locale et une chimiothérapie systémique, une patiente est décédée cinq mois après son diagnostic et l'autre était encore en vie 16 mois plus tard. CONCLUSION : Les métastases naso-sinusiennes du cancer du sein sont très rares mais possibles. Ce diagnostic doit être évoqué devant toute manifestation naso-sinusienne chez un patient ayant des antécédents de cancer du sein, ce qui permettrait de faire un diagnostic précoce et d'éviter autant que possible les complications locorégionales, d'éviter autant que possible les complications locorégionales. Malgré le mauvais pronostic généralement associé à ce tableau en raison de la généralisation de la maladie, la radiothérapie offre un bon contrôle local.</jats:p
55: Implémentation et réalisation de la curiethérapie à haut débit de dose (HDR) au service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar
INTRODUCTION : La curiethérapie ou brachythérapie est une technique de radiothérapie qui consiste à traiter la tumeur par une source radioactive au sein ou au contact de la tumeur à l’aide de vecteurs. On distingue la curiethérapie endocavitaire et la curiethérapie interstielle. Elle est le plus souvent combinée à une radiothérapie externe en complément de dose. L’avènement de la radiothérapie externe conformationnellle tridimensionnelle (RC3D) en 2018 au Sénégal s’est accompagné de la mise en place d’unités de curiethérapie à haut débit de dose. L’objectif de notre travail est de présenter l’unité de curiethérapie de l’Hôpital Dalal Jamm et de montrer à travers une étude dosimétrique d’un carcinome du col utérin l’apport que ce traitement apporte en termes de niveaux de dose et de respect des contraintes dosimétriques. MATERIELS ET METHODES : Le service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm est doté d’un scanner simulateur dédié, de deux accélérateurs linéaires de particules (LINAC) de type Elekta. Il existe pour la radiothérapie externe un système de contourage et de planification en 3D et en IMRT statique (MONACO SIM 2), et un système de numérisation des données des patients et de prescriptions médicales (MOSAIQ). L’unité de curiethérapie à haut débit de dose (HDR) dispose d’un Flexitron avec comme source le Cobalt 60 et d’un système de contourage ONCENTRA. Les applicateurs utilisés sont fonction de l’indication et nous disposons de rings et de cylindres à canaux multiples Tous les patients y bénéficient après implantation de vecteurs d’un scanner de centrage et d’une planification dosimétrique en 3D. RESULTATS : Nous rapportons le cas d’une patiente de 47 ans, prise en charge pour un carcinome épidermoïde du col utérin classé IIIC1 de FIGO. Elle a bénéficié d’une radiothérapie externe à la dose de 46 Gy en 23 séances avec du cisplatine hebdomadaire puis une curiethérapie HDR en complément à la dose de 28 Gy à raison de 8 Gy par fraction et deux séances par semaine. Les applicateurs de type ring sont utilisés et un scanner de centrage est effectué après chaque application. Après le contourage des volumes cibles, la planification dosimétrique a permis de couvrir selon les critères de l’ICRU 83 le volume cible CTV HR sur la 90% avec respect des contraintes dosimétriques sur la vessie, le rectum et le sigmoïde (V2cc ≤75 Gy). Aucune toxicité aigüe n’a été notée. CONCLUSION : La curiethérapie est une technique de radiothérapie essentielle dans la prise en charge de plusieurs localisations cancéreuses. Elle apparait comme un complément nécessaire à la radiothérapie externe en permettant d’atteindre des niveaux de dose impossible à obtenir avec la radiothérapie externe seule. Ces doses élevées étant corrélés à un meilleur contrôle local et donc de survies.</jats:p
C46: Aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques du cancer du col utérin au service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar
INTRODUCTION : Le cancer du col utérin est le premier cancer féminin au Sénégal de par son incidence et sa mortalité. Les indications thérapeutiques du cancer du col sont déterminées par la classification de FIGO et sont réalisées principalement par la radiothérapie, la chimiothérapie et la chirurgie. La chirurgie est utilisée aux stades précoces et la radio-chimiothérapie concomitante est le traitement standard dans les formes avancées. L’objectif de notre étude est de décrire les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques du cancer du col au service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Dakar et d’évaluer l’apport de la radiothérapie dans l’amélioration de la prise en charge. MATERIELS ET METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive, réalisée au service de Radiothérapie de l’Hôpital Dalal Jamm de Juin 2018 à Décembre 2020. Le recueil des données a été réalisé à partir des dossiers mosaiq par l’intermédiaire d’une fiche exploitation. Les données ont été saisies sur Epi Info et elles ont été analysées sur Microsoft Excel 2016. RESULTATS : Nous avons colligés 181 cas durant la période et retenus 164 patientes pour cette étude. L’âge moyen des patientes était de 55,39 ans avec des extrêmes de 34 et 85 ans. La parité était précisée dans 94,5% des cas avec 68,2% de grandes multipares. Les signes cliniques étaient dominés par les métrorragies (95,1%). La taille tumorale était supérieure à quatre cm dans 87,8% des cas. Un envahissement vaginal était retrouvé dans 92,6% des cas et les paramètres étaient envahis dans 87,8% des cas. Le carcinome épidermoïde était le type histologique le plus retrouvé (96,3%) contre 3,7% d’adénocarcinome. Une IRM pelvienne était réalisée chez 46,3% des cas. Les stades de FIGO 2018 les plus fréquents ont été les IIB, IIIC1 et les IVA respectivement 24,3%, 17,1% et 21,9%. Une chimiothérapie néoadjuvante a été réalisée chez 104 patientes soit 63,4% des cas et le protocole le plus utilisé était l’association du carboplatine et du paclitaxel chez 72 patientes soit 43,9% des cas. Nous avons recensé 23% de réponses complètes, 50,2% de réponses partielles, 11,5% de réponses nulles. Une radiothérapie conformationnelle tridimensionnelle (RC3D) était réalisée chez toutes les patientes. Elle était adjuvante à une chirurgie chez huit patientes (4,8%), concomitante à une chimiothérapie avec des sels de platine dans 87,8% et exclusive chez 12 patientes (7,3%). Après un recul moyen de 26 mois, nous avons enregistré 24 patientes (14,63%) perdus de vue, 16 cas (9,75%) en poursuite évolutive, 30 patientes (18,29%) qui étaient en récidive avec un délai moyen de survenue de 11,1 mois, 80 cas en rémission complète (48,78%) et 14 patientes étaient décédées (8,53%). CONCLUSION : Le cancer du col de l’utérus constitue un véritable problème de santé publique. Dans notre contexte, la majorité des cas sont localement avancés au diagnostic. La radio-chimiothérapie concomitante est le traitement standard dans ces cas. L’installation de la RC3D au Sénégal en 2018 a permis d’améliorer fortement les résultats thérapeutiques. L’effectivité de la curiethérapie et l’instauration prochaine de la radiothérapie par modulation d’intensité (RCMI) vont augmenter la tolérance et la réponse thérapeutique.</jats:p
