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Établissement d’un critère numérique de fissuration à froid
Les aciers faiblement alliés présentent une certaine sensibilité au risque dit de
fissuration à froid au soudage. Ce risque apparaît dans les zones de trempe martensitique,
par l’action conjointe de la présence d’hydrogène, introduit par l’opération de soudage,
et des contraintes de retrait. Face à ce risque, les soudeurs sont amenés à prendre des
précautions opératoires pour l’obtention de soudures saines. Outre le retour d’expérience,
la définition des paramètres opératoires à mettre en œuvre est souvent issue de résultats
d’essais de fissuration normalisés généralement très conservatifs. Grâce aux progrès de la
simulation numérique de nouvelles perspectives s’ouvrent pour une meilleure maîtrise des
facteurs influents intervenant dans la fissuration Ă froid. Elle peut aussi Ă terme ĂŞtre
d’une grande aide pour la définition et la justification de la mise en œuvre de
précautions opératoires spécifiques dans des cas où les essais empiriques ne permettraient
pas de répondre au besoin par excès de conservatisme. Ce papier présente les travaux
réalisés dans le cadre du développement d’un outil numérique prédictif du risque de
fissuration Ă froid au soudage multipasses des aciers type 16MND5 (SA 508 Gr3 Cl1). Les
premiers développements exposés dans ce document utilisent, comme cas d’étude et de
recalage, un essai monopasse normalisĂ© dit « essai sur implant » sur acier 16MND5 Ă
l’électrode enrobée. Une caractérisation de la zone affectée thermiquement obtenue est
d’abord présentée en termes de microstructure et de microdureté, données primordiales
vis-à -vis du risque de fissuration à froid. L’influence de la présence d’hydrogène sur les
caractéristiques mécaniques de la martensite est aussi abordée en vue de la détermination
d’un critère numérique de fissuration. Des simulations numériques réalisées avec le
logiciel SYSWELD® (thermo-mécanico-métallurgique avec diffusion d’hydrogène) sont
confrontées à des résultats expérimentaux. Il est ainsi mis en avant des besoins en termes
d’amélioration des modèles métallurgiques existants, quand bien même l’outil a déjà fait
ses preuves pour des applications prédictives en termes de déformations et contraintes
résiduelles dues au soudage