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Philosophie et Linguistique de Johannes Lohmann (1895-1983)
Johannes LOHMANNÂ :
Philosophie et linguistique
(Philosophie und Sprachwissenschaft),1965
Résumé
           La thèse principale de cet ouvrage est que l’histoire du langage constitue l’histoire de l’homme. Le langage est entendu comme « la forme de l’être-là de l’homme » (die Form des menschlichen Daseins). La théorie critique de Kant sert de cadre méthodologique à l’entreprise de Lohmann, lequel s’attache à analyser la « structure transcendantale » du langage. Le point de départ est que « langage » et « pensée » sont à l’origine les deux faces du même phénomène : le logos. Dans le logos se trouvait réuni ce qui se dissociera plus tard et que les grammairiens latins nommeront ratio et oratio. En effet, avant d’être celle d’un individu et d’apparaître comme détachée de celui-ci, la pensée se serait lentement extraite de la « communication langagière collective », cette « conscience inconsciente » qu’était le langage à l’aube de l’humanité.
           La forme linguistique articulée est quelque chose qui ne serait dévoilé à la conscience de l’homme qu’ultérieurement, grâce à la « réflexion », ce retour par la pensée sur le langage. Cette réflexion est autant consciente qu’inconsciente : elle est celle du sujet parlant ou pensant, mais aussi celle que le langage effectue sur lui-même, puisque le langage, qui est articulation par la pensée de la totalité du monde, est lui-même un élément de cette totalité à penser. Lohmann s’attache à étudier ce dégagement, cette évolution au cours de laquelle le rapport de l’homme au monde (« ces deux pôles transcendantaux du discours ») se transforme en s’inversant : le pôle actif se trouvait à l’origine du côté de l’« objet intentionnel de l’acte de discours », doté d’une force « magique », et non pas du côté du sujet pensant.
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Françoise DAVIET-TAYLOR
CERIEC (EA 922), CIRPALL (EA 7457)
Université d’Angers, SFR Confluences,
5bis bd Lavoisier, 49045 ANGERS cedex 01 FRANCE
Mousiké et Logos. Contributions à la philosophie et à la théorie musicale grecques, de Johannes Lohmann
Johannes LOHMANNÂ :
Mousiké et Logos. Contributions à la philosophie et à la théorie musicale grecques
(Musiké und Logos, Aufsätze zur griechischen Philosophie und Musiktheorie),1965
Résumé
           Dans la mousiké, l’« univers et l’âme – kosmos et psyché – étaient reliés en une unité, en une harmonie qui n’était pas mystique, mais mathématique ». Le logos serait cette harmonie, et la formulerait. Pour Lohmann, les diverses significations de ces concepts « doivent être pensées unitairement si nous voulons comprendre réellement ce qui, avec les Grecs, est venu au monde ». De nombreux mots-clés tels que tonos, systema, harmonia, melos ainsi que le logon didonai, ce « rendre compte rationnel conséquent du monde en général et dans son ensemble », sont analysés en vue d’une réinterprétation qui passe par une recherche de leur étymologie et de leurs significations originelles.
           Lohmann soumet à cette lecture les textes (ou fragments) anciens concernant la musique : en particulier ceux d’Aristoxène et des philosophes présocratiques, mais aussi ceux de Platon. Pour ce dernier, Lohmann propose une nouvelle interprétation du passage (III, 398) de la République, dans lequel Platon exprime sa prédilection pour les tons « dorien » et « phrygien ». Selon Lohmann, la raison ne serait pas à chercher en premier lieu dans le caractère « ethnique » de ces tons, mais dans leur caractère « idéal ».
           Françoise DAVIET-TAYLOR, CIRPALL (EA 7457), Université d’Angers, SFR Confluences, 5bis bd Lavoisier, 49045 ANGERS cedex 01 FRANC
Le legs des choses dans l'Ĺ“uvre de Francis Ponge, de Henri Maldiney (1912-2013)
Dans la ligne de Johannes Lohmann et de Martin Heidegger, Henri Maldiney considère que la langue est devenue opaque au monde. « L’horizon de toute parole » est désormais délimité par les concepts, les mots. Or ceux-ci n’étant plus articulés aux choses, ils « n’indiquent plus de directions » ; ils bloquent le pouvoir de « discernement » de l’homme. Parallèlement à cette dégradation du pouvoir de la langue, s’est opérée la dégradation de la chose en objet : la chose ne se manifeste plus, ne se dévoile plus ; elle se fabrique. Francis Ponge est l’un de ces rares poètes qui, selon Maldiney, questionne à nouveau la chose pour la faire surgir d’elle-même, à partir d’elle-même, « non pas le mimosa et moi, mais le mimosa sans moi ».
Derrière ce projet poétique, Maldiney voit réapparaître le conflit de la conscience percevante tel que Hegel l’expose dans sa Phénoménologie de l’Esprit : comment dévoiler les choses à partir d’elles-mêmes sans que la conscience intervienne ? Mais, si le philosophe, « pour frayer son chemin vers l’être-là et l’être-ainsi des choses », s’était adressé à l’entendement, le poète Ponge s’adresse quant à lui à la langue : « O ressources infinies de l’épaisseur des choses rendues par les ressources infinies de l’épaisseur sémantique des mots. »
 C’est pourquoi l’œuvre de Ponge constitue pour Maldiney un véritable Ereignis, un « événement-avènement », car, « se saississant du fond toujours ouvert du monde, elle fait advenir à la fois son propre fondement et un monde propre ».
 C’est ici que la phénoménologie poétique de Ponge rejoint celle de Heidegger
Inaugurating a Dutch Napoleon? Conservative criticism of the 1815 constitution of the United Kingdom of The Netherlands
International audienc
Status of the light ion source developments at CEA/Saclay
ACC NIMInternational audienceSILHI (High Intensity Light Ion Source) is an ECR ion source producing high intensity proton ordeuteron beams at 95 keV. It is now installed in the IPHI site building, on the CEA/Saclay center. IPHI is a frontend demonstrator of high power accelerator. The source regularly delivers more than 130 mA protons in CWmode and already produced more than 170 mA deuterons in pulsed mode at nominal energy. The last beamcharacterisations, including emittance measurements, space charge compensation analysis and diagnosticimprovements, will be reported. Taking into account the SILHI experience, new developments are in progress tobuild and test a 5 mA deuteron source working in CW mode. This new source will also operate at 2.45 GHz andpermanent magnets will provide the magnetic configuration. This source, of which the design will be discussed,will have to fit in with the SPIRAL 2 accelerator developed at GANIL to produce Radioactive Ion Beams. TheH- test stand status is briefly presented here and detailed in companion papers.This work is partly supported by the European Commission under contract n°: HPRI-CT-2001-50021
The importance of the concepts of disaster, catastrophe, violence, trauma and barbarism in defining posttraumatic stress disorder in clinical practice
<p>Abstract</p> <p>Background</p> <p>Several terms in the scientific literature about posttraumatic stress disorder are used with different meanings in studies conducted by different authors. Words such as <it>trauma, violence, catastrophe, disaster </it>and <it>barbarism </it>are often used vaguely or confusingly, and their meanings change in different articles. The lack of conceptual references for these expressions complicates the organization of literature. Furthermore, the absence of clear concepts may be an obstacle to clinical treatment because the use of these words by the patients does not necessarily point to a diagnosis of posttraumatic stress disorder.</p> <p>Discussion</p> <p>A critical review of scientific literature showed that stress can be divided in stages to facilitate specific terminological adjustments to the event itself, to the subject-event interaction and to psychological responses. Moreover, it demonstrated that the varying concept of trauma expands into fundamental psychotherapeutic definitions and that the meanings of violence associated with barbarism are an obstacle to resilience. Therefore, this study updates the etymological origins and applications of these words, connects them to the expansions of meanings that can be operated in the clinical care of patients with posttraumatic stress disorder, and analyzes them critically according to the criterion A of DSM-IV and ICD-10.</p> <p>Summary</p> <p>The terminology in the literature about posttraumatic stress disorder includes a plethora of terms whose meanings are not fully understood, and that, therefore, limit this terminology. The analysis of these terms suggested that the transformation of the concept of <it>trauma </it>led to a broader understanding of this phenomenon in its psychic dimensions, that a barbarian type of violence constitutes an obstacle to resilience, and that the criterion A of the DSM-IV and ICD-10 shows imprecision and conceptual fragilities.</p> <p>Methods</p> <p>To develop this debate article, a current specialized literature review was achieved by searching and retrieving the key terms from two major databases: PubMed and PsycINFO. The key terms included "disaster", "catastrophe", "barbarism", "terrorism", "trauma", "psychic trauma" and "violence", also in combination with the terms "PTSD", "concept" and "conceptual aspects". The data were captured specially from review articles. The included studies were those mostly identified by the authors as relevant by the presence of a <it>conceptual approach </it>in any part of the paper. Researches that relied solely on empirical indicators, like psychopathological, neurobiological or pharmacological aspects, were excluded. The focus here was in conceptual aspects, even when some few empirical studies were included.</p> <p>As it was noted a paucity of medical references related to conceptual aspects of these terms, a wider literature needed to be included, including chapters, books and articles proceeded from the Humanities areas. "Interdisciplinary research is needed in this area to include perspectives from a range of different disciplines" once that "to promote public health (...) new dimensions of such interactions and the implications thereof should be pursued in collaboration with researchers from broader areas" <abbrgrp><abbr bid="B1">1</abbr></abbrgrp>.</p
Skin tribology: Science friction?
The application of tribological knowledge is not just restricted to optimizing mechanical and chemical engineering problems. In fact, effective solutions to friction and wear related questions can be found in our everyday life. An important part is related to skin tribology, as the human skin is frequently one of the interacting surfaces in relative motion. People seem to solve these problems related to skin friction based upon a trial-and-error strategy and based upon on our sense for touch. The question of course rises whether or not a trained tribologist would make different choices based upon a science based strategy? In other words: Is skin friction part of the larger knowledge base that has been generated during the last decades by tribology research groups and which could be referred to as Science Friction? This paper discusses the specific nature of tribological systems that include the human skin and argues that the living nature of skin limits the use of conventional methods. Skin tribology requires in vivo, subject and anatomical location specific test methods. Current predictive friction models can only partially be applied to predict in vivo skin friction. The reason for this is found in limited understanding of the contact mechanics at the asperity level of product-skin interactions. A recently developed model gives the building blocks for enhanced understanding of friction at the micro scale. Only largely simplified power law based equations are currently available as general engineering tools. Finally, the need for friction control is illustrated by elaborating on the role of skin friction on discomfort and comfort. Surface texturing and polymer brush coatings are promising directions as they provide way and means to tailor friction in sliding contacts without the need of major changes to the produc