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    Variabilité morphologique de l’espèce arvicola cantiana (arvicolinae, rodentia) du Pléistocène moyen au Pléistocène supérieur de France et de Ligurie (Italie)

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    Le genre Arvicola regroupe les plus grands campagnols d’origine européenne à large distribution géographique depuis le Quaternaire. Les récentes études morphométriques décrivant la forme de la dent dans son ensemble montrent qu’il existe un groupe fossile homogène, en France et en Ligurie, que l’on peut attribuer à Arvicola cantiana (Hinton, 1910). La grande tolérance climatique de cette espèce lui permet d’être largement répandue de la fin du Pléistocène moyen au Pléistocène supérieur, pendant les deux périodes glaciaire et interglaciaire. Notre étude met en évidence la large variabilité morphologique de Arvicola cantiana sans pôles morphologiques distincts selon le climat, l’environnement, le temps ou la géographie. Cette grande plasticité phénotypique permet à l’espèce de résister à des changements majeurs de l’environnement.The genus Arvicola groups the largest European voles with a broad geographic distribution during the Quaternary. Recent morphometric studies, which describe tooth shape in its whole, show that one homogeneous fossil group exists in France and Liguria, corresponding to Arvicola cantiana (Hinton, 1910). The wide climatic tolerance of the species allows it to be widespread during the late Middle and Upper Pleistocene, in both glacial and interglacial periods. Our study displays the large morphological variability of Arvicola cantiana without distinct morphological poles according to climate, environment, time or geography. This large phenotypic plasticity allows this species to resist to major environment changes

    Le tuf de Caours (Somme, France) : mise en évidence d'une séquence eemienne et d'un site paléolithique associé

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    Les nouvelles investigations menées sur les tufs du bassin de la Somme dans le cadre du programme SITEP (CNRS) ont permis de mettre en évidence une formation tufacée reposant sur une nappe alluviale en position de très basse terrasse à Caours (Scardon). La séquence de tufs est séparée de la nappe alluviale périglaciaire sous-jacente par des limons fluviatiles calcaires se terminant par un petit sol de marais coiffé par un liseré de tourbe compactée. La formation tufacée proprement dite comporte essentiellement des faciès palustres à nombreux restes végétaux encroûtés en place et des concrétions travertineuses de type stromatolithes. En direction de la vallée actuelle l’ensemble passe rapidement à des faciès nettement fluviatiles à oncolithes structurés en grandes lentilles à stratifications obliques. La séquence de tuf ainsi que les limons fluviatiles ont livré une abondante faune malacologique qui a permis de décrire une évolution climatique contemporaine des phases initiales d’un interglaciaire, suivi d’un optimum climatique, puis d’une phase de réouverture du milieu exprimant le déclin des conditions tempérées. La base du tuf comporte plusieurs horizons organiques qui ont livré des restes de grands mammifères et de rongeurs contemporains de l’optimum interglaciaire déterminé par les assemblages malacologiques. Dans ces horizons, plusieurs niveaux du Paléolithique moyen ont été découverts en place, en association avec des restes de grande faune interglaciaire fortement fracturés par l’action de l’homme et présentant des traces de découpe. Compte tenu de sa position dans le système de la Somme, des datations par U/Th obtenues sur le tuf (moyenne : ± 120 ka BP) et des conclusions des études bioclimatiques, la séquence de Caours représente le premier témoin de l’interglaciaire Eemien en contexte fluviatile dans le bassin de la Somme. Enfin, les niveaux archéologiques découverts à Caours constituent un exemple unique d’occupation humaine contemporaine du dernier interglaciaire dans la France septentrionale.The new investigation lead on the tufa deposits of the River Somme basin, within the SITEP (CNRS) Program, have allowed the discovery of a new tufa sequence overlying an alluvial formation in low terrace position at Caours (Scardon valley). The tufa sequence is separated from the underlying periglacial alluvial gravels by fluvial calcareous silts overlain by a thin marshy soil and a thin peat layer. The tufa formation is mainly composed by paludal (marshy) soil facies showing numerous in situ incrusted vegetal remains and travertine concretions (stromatoliths). Downslope, looking to the present day valley the whole tufa formation quickly evolves toward typical fluvial facies including oncolithic sands and large scale cross beddings. The tufa sequence and the fluvial silts have provided abundant malacological faunas that have allowed describing a climatic evolution contemporaneous of the initial phases of an interglacial, followed by a climatic optimum and then a decline of temperate conditions. The lower part of the tufa includes several organic horizons that have yielded numerous large mammals and rodent remains contemporaneous of the interglacial optimum previously evidenced by malacology. Within these horizons, several Palaeolithic layers have been discovered in situ in association with interglacial large mammal remains showing evidences of human operation (systematic breaking of long bones and cut marks). Taking into account its relative position within the Somme terraces system, the U/Th ages (average ± 120 ka BP) and the results of the various bioclimatic studies, the Caours sequence represents the first record of the Eemian interglacial in the Somme basin. In addition, the archaeological levels discovered at Caours are a unique example of Human occupation during the Last Interglacial in Northern France
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