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Marxisme et mémoire. De la téléologie à la mélancolie
Au début des années 1980, l’essor de la mémoire dans le domaine des sciences sociales a coïncidé avec la crise du marxisme, un courant de pensée qui avait profondément marqué l’historiographie au cours des décennies précédentes. Le marxisme est resté en dehors du « moment mémoriel » de ce tournant du siècle. La vision marxiste de l’histoire colportait cependant une prescription mémorielle : il fallait sélectionner les événements du passé afin de les inscrire dans un futur en construction. Il y avait une mémoire stratégique des luttes du passé orientée vers l’avenir. La fin du communisme a brisé cette dialectique entre passé et futur et l’éclipse des utopies engendré par notre époque « présentiste » a englouti la mémoire marxiste. Dans ce contexte réapparaît une conception mélancolique de l’histoire comme remémoration (Eingedenken) des vaincus – Walter Benjamin en était le principal interprète – qui se situait aux marges du marxisme.At the beginning of the 1980’s, the rise of memory in the field of the humanities coincided with the crisis of Marxism, a current of thought that had deeply shaped the historiography of the previous decades. Marxism did not contribute to the “memorial moment” characteristic of our turn of the century. The Marxist vision of history, nevertheless, implied a memorial prescription: we had to select the events of the past in order to inscribe them into the future. It was a strategic memory of the past struggles, a future-oriented memory. Today, the end of communism has broken this dialectic between past and future, and the eclipse of utopias engendered by our “presentist” time has extinguished the Marxist memory. In such a context, suddenly reappears a melancholic vision of history as remembrance (Eingedenken) of the vanquished – Walter Benjamin was its most important interpreter – that belonged to a marginal Marxist tradition.Am Anfang der 80.Jahren entsteht dieses Kollektivbewusstsein, zur Zeit der Krise des Marxismus, der die Historiografie der vergangenen Jahrzehnte tiefgründig geprägt hatte. Der Marxismus hat bei dieser Entwicklung der Jahrhundertwende deshalb keine Rolle gespielt
El comunisme, una indagaciĂł sobre el terreny
En el número 54-55 de la revista L'Espill trobaràs dossiers monogrà fics sobre "La controvèrsia de Davos", "El cinema d’Albert Serra" i "Llibres i biblioteques", amb contribucions de Simona Škrabec, Ernst Cassirer, Martin Heidegger, Àngel Quintana, Manuel Guerrero, Francesc Parcerisas i Manuel Arranz. A més, articles de Zygmunt Bauman, Richard Wolin, Ulrike Guérot, Anna I. Lopez, Enzo Traverso, Pau Viciano, Manuel Ollé, Faust Ripoll, Joana Masó, Gerard Rosich, Felip Martà Jufresa, Manuel López Segura, Francesc Foguet i Robert Casas, aixà com documents de Victor Serge i una conversa amb Enric Juliana, per Paola Lo Cascio
Claude Lanzmann, una consideraciĂł crĂtica
En el nĂşmero 60 de la revista L'Espill trobarĂ s un dossier monogrĂ fic sobre "L’apoteosi del kitsch", amb contribucions d'Antoni MartĂ Monterde, Anacleto Ferrer, Josep Maria Ruiz Simon i Hermann Broch. A mĂ©s, articles de Marta MarĂn-Dòmine, Enzo Traverso, Antoni Defez, Josep J. Conill, Francisco Fuster, Manuel Guerrero i Jordi Nieva, aixĂ com La mirada de Mar Arza i fulls de dietari de Maria Folch i Ignasi Mora
Marxisme et mémoire. De la téléologie à la mélancolie
Au début des années 1980, l’essor de la mémoire dans le domaine des sciences sociales a coïncidé avec la crise du marxisme, un courant de pensée qui avait profondément marqué l’historiographie au cours des décennies précédentes. Le marxisme est resté en dehors du « moment mémoriel » de ce tournant du siècle. La vision marxiste de l’histoire colportait cependant une prescription mémorielle : il fallait sélectionner les événements du passé afin de les inscrire dans un futur en construction. Il y avait une mémoire stratégique des luttes du passé orientée vers l’avenir. La fin du communisme a brisé cette dialectique entre passé et futur et l’éclipse des utopies engendré par notre époque « présentiste » a englouti la mémoire marxiste. Dans ce contexte réapparaît une conception mélancolique de l’histoire comme remémoration (Eingedenken) des vaincus – Walter Benjamin en était le principal interprète – qui se situait aux marges du marxisme.At the beginning of the 1980’s, the rise of memory in the field of the humanities coincided with the crisis of Marxism, a current of thought that had deeply shaped the historiography of the previous decades. Marxism did not contribute to the “memorial moment” characteristic of our turn of the century. The Marxist vision of history, nevertheless, implied a memorial prescription: we had to select the events of the past in order to inscribe them into the future. It was a strategic memory of the past struggles, a future-oriented memory. Today, the end of communism has broken this dialectic between past and future, and the eclipse of utopias engendered by our “presentist” time has extinguished the Marxist memory. In such a context, suddenly reappears a melancholic vision of history as remembrance (Eingedenken) of the vanquished – Walter Benjamin was its most important interpreter – that belonged to a marginal Marxist tradition.Am Anfang der 80.Jahren entsteht dieses Kollektivbewusstsein, zur Zeit der Krise des Marxismus, der die Historiografie der vergangenen Jahrzehnte tiefgründig geprägt hatte. Der Marxismus hat bei dieser Entwicklung der Jahrhundertwende deshalb keine Rolle gespielt
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