38 research outputs found

    JePeIA : de la création à la mise en oeuvre d’un escape game à visée pédagogique sur l’Intelligence Artificielle

    Full text link
    Depuis 2019, une équipe d’enseignants collabore avec Instant Science et l’Institut ANITI, soutenue par la région Occitanie, pour développer un escape game pédagogique sur l’intelligence artificielle. Le dispositif JEPEIA (JEu PEdagogique en Intelligence Artificielle) est actuellement déployé dans les lycées de la région et lors des manifestations des établissements partenaires. Cet article décrit le développement du dispositif et son utilisation. JEPEIA vise à former largement aux enjeux de l’intelligence artificielle, transmettre une vision réaliste et non fantasmée des possibilités et des limites de ces technologies. Il vise également à sensibiliser et susciter une réflexion sur les enjeux sociétaux associés au développement de l’IA. En comprenant mieux ce domaine, les élèves, étudiants, personnels et citoyens seront mieux préparés à anticiper les évolutions futures et à s’approprier les discussions émergentes sur ces sujets d’importance majeure

    Efficient and reproducible experimental infections of rats with Blastocystis spp.

    Full text link
    Although Blastocystis spp. infect probably more than 1 billion people worldwide, their clinical significance is still controversial and their pathophysiology remains poorly understood. In this study, we describe a protocol for an efficient and reproducible model of chronic infection in rats, laying the groundwork for future work to evaluate the pathogenic potential of this parasite. In our experimental conditions, we were unable to infect rats using vacuolar forms of an axenically cultivated ST4 isolate, but we successfully established chronic infections of 4 week-old rats after oral administration of both ST3 and ST4 purified cysts isolated from human stool samples. The infection protocol was also applied to 4 week-old C57BL/9, BALB/C and C3H mice, but any mouse was found to be infected by Blastocystis. Minimal cyst inoculum required for rat infection was higher with ST3 (105) than with ST4 (102). These results were confirmed by co-housing experiments highlighting a higher contagious potential of ST4 in rats compared to ST3. Finally, experiments mimicking fecal microbiota transfer from infected to healthy animals showed that Blastocystis spp. could easily infect a new host, even though its intestinal microbiota is not disturbed. In conclusion, our results provide a well-documented and robust rat model of Blastocystis chronic infection, reproducing "natural" infection. This model will be of great interest to study host parasite interactions and to better evaluate clinical significance of Blastocystis

    Marine aggregates in North Atlantic coast: Microbial characteristics and potential interactions with farmed Atlantic salmon (Salmo salar)

    Full text link
    International audienceMicrobial contamination of aggregates collected near an Atlantic salmon farm, in the Cherbourg roadstead, was followed monthly over one year to study the dynamics of Vibrio spp. and explore their impact on farmed fish. Salmon state of health was followed through blood and histopathological analyses. Vibrio were systematically found in aggregates with particularly high concentration in August. The Splendidus clade was strongly dominant in aggregates as well as in gills, and an increase in Vibrio diversity was observed in summer and autumn. Results did not demonstrate that aggregates directly impact the bacterial community of gills, but they suggested an aggregates-gills interaction. Gill contamination was correlated with water temperature and probably impacted by amoebae. Vibrio renipiscarius and Vibrio toranzoniae were isolated in North Atlantic for the first time. A better understanding of the interaction between marine aggregates, Vibrio spp. and fish is essential to improve salmon cage farming

    Saint-Nazaire (44), "Parc d'Activité de Brais". Occupation rurales du Second âge du Fer et du début du Haut-Empire. Un bunker de la Seconde Guerre mondiale: Rapport Final d'Opération d'Archéologie Préventive

    Full text link
    Le site du « Parc d’activité de Brais », au nord-ouest de la commune de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, 44), est localisé à 6 km au nord-ouest de l’estuaire de la Loire, à 12 km à l’est de Guérande et à 8 km au sud-ouest de Trignac. Le gisement est implanté sur un léger promontoire naturel qui domine à 21,50 m NGF les Marais de Brière, situés à environ 3 km au nord. La fouille préventive qui a eu lieu à la fin de l’année 2019, a été réalisée en amont d’un projet d’aménagement d’une zone dédiée à l’habitat et aux commerces. La prescription de fouille fait suite à la campagne de diagnostic dirigée par D. Doyen (Inrap) en octobre/novembre 2016. La surface des occupations couvre 5,5 ha sur deux zones distinctes, la zone 1 de 0,5 ha et la zone 2 de 5 ha. Les occupations de la zones 2 semblent se prolonger vers le sud et l’ouest. Le site prend place sur un substrat de limon argileux assez homogène. À certains endroits, le socle rocheux du Massif armoricain affleure sous la terre végétale, au sud-ouest de l’emprise et à l’ouest du bunker. Les vestiges concernent majoritairement le Second âge du Fer avec la présence d’un enclos et d’une série d’aménagements qui s’étale sur les deux zones. En outre, une occupation gallo-romaine est située dans la partie sud-ouest de l’emprise. Enfin, un bunker de la Seconde Guerre mondiale et ses tranchées de circulation sont localisées au centre et au nord-est de la zone 2. Depuis le nord, sur la zone 1, un premier établissement, daté du début du Second âge du Fer, se caractérise par l’absence de délimitation visible de son extension. Trois bâtiments sont identifiés comme appartenant à cette première occupation sur le site de Brais. Un bâtiment principale (UND1062) de plan ovale a été construit sur une parois porteuse à poteaux jointifs et couvrant une surface de 83 m2. Un second bâtiment de plan quadrangulaire (UNF1097) semble être construit sur poteaux jointifs et d’une surface de 19 m2. Le dernier ensemble (UNF1068) de plan quadrangulaire a été élevé sur quatre poteaux avec un module porteur de 6 m2. Les vestiges de cette petite occupation se distinguent par la mise en œuvre du bâtiments à parois porteuse UND1062, dont on ne retrouve qu’un exemple en Normandie (Urville-Nacqueville, Lefort 2010). Les fondations de ce bâtiment forment un plan à six pans de mur qui s’inscrivent dans un schéma ovalaire régulier. Une grande quantité de terre crue brûlée a été retrouvée dans les comblements des fondations des bâtiments UND1062 et UNF1068. L’étude de ces restes ont permis d’identifier au moins deux types de fonction pour ce matériau, avec des éléments d’isolation interne et externe. Le mobilier découvert se limite à des restes de céramiques datés de La Tène ancienne, quelques graines dont des légumineuses et de rares fragments de scories indéterminées. Le site est abandonné pendant un laps de temps difficile à déterminer. Un hiatus d’environ deux siècles est constaté grâce à l’étude de la céramique, où nous n’avons pas d’éléments faisant la jonction entre la fin de La Tène ancienne (La Tène B) et le début de La Tène moyenne (La Tène C). Une nouvelle occupation apparaît à 200 m au sud sur la zone 2, avec des traces d’activités qui reprennent au cours de La Tène moyenne/finale (La Tène C/D). L’établissement s’étale sur les bordures ouest et nord-est de l’emprise couvrant au total une superficie d’environ 2 ha. Concernant la partie occidentale, les vestiges semblent se prolonger en dehors de l’emprise de fouille. Au nord-est, les aménagements dû aux défenses allemandes de la Seconde Guerre mondiale, ne permettent pas d’établir avec précision l’aire de l’occupation ancienne. De plus, les vestiges pourraient se poursuivre en direction de l’est. Au nord-est, au moins trois bâtiments sur poteaux sont identifiés avec un fossé qui délimite au sud la zone d’habitation. Les constructions sont implantées sur un axe NNE-SSO, avec des aménagements peu profond. Les structures avoisinantes sont principalement des poteaux isolés ou parfois regroupés sans plan cohérent. Deux ensembles de poteaux UND2119 et UND2070 couvrent un espace quadrangulaire respectif de 36 m2 et 42 m2, ils correspondent probablement à des lieux d’habitation. Au sujet de l’architecture, les traces du bâtiment UND2119 semblent correspondre à une élévation à deux nefs, comprenant une entrée au sud-est et une toiture qui se termine en croupe au nord-ouest. Le bâtiment UND2070 montre un plan assez proche, composé d’une toiture à l’extrémité en croupe au nord-est. Signalons que le plan de cet ensemble est lacunaire. En effet, les poteaux du module principale n’ont pas été découverts dans l’angle sud-est. Les vestiges du troisième bâtiment UNF2200 sont eux aussi incomplets, la façade orientale ne présente qu’une seule fondation.À l’ouest, la structuration de l’établissement est plus claire avec un enclos certes incomplet, mais qui semble se poursuivre en dehors de l’emprise de fouille. Les fossés dessinent un plan quadrangulaire d’au moins 1,3 ha. L’enclos se dédouble au nord-est formant une double ceinture emboitée. Les recherches ont permis d’identifier une première phase d’occupation avec un enclos au tracé sinueux à l’est couvrant un espace d’environ 7 000 m2. Par la suite, un agrandissement a lieu au nord-est avec l’adjonction d’une seconde ceinture au tracé plus régulier. Un accès, matérialisé par une interruption de fossés et un système de fermeture, a été identifié pour l’enclos de la première phase. Pour le second enclos, aucune interruption de fossé n’a été trouvée dans l’emprise de fouille. Au sein du secteur ouest, six bâtiments à poteaux porteurs ont été identifiés dont trois présentaient des caractéristiques assez proches. Précisons, comme cela est habituel en contexte rural, que les vestiges étaient composés des trous de poteaux les plus profonds. L’un des bâtiments UND2293 présente un plan incomplet avec des fondations de faible profondeur. Concernant les deux autres constructions UND2341 et UND2368, nous retrouvons le plan complet des fondations à partir de l’emplacement des poteaux porteurs principaux. Ces derniers s’organisent sur un plan quadrangulaire régulier où les fondations au nombre de huit sont installées le long des façades. Dans ces deux exemples, trois autres fondations subdivisent la construction en deux nefs symétriques. Ces éléments portent au nombre de onze les fondations de nos constructions. Le plan semble s’inspirer de deux types de mise en œuvre que nous avons l’habitude d’observer pour cette période. Il est possible d’identifier à la lecture de ce plan une architecture à module porteur et parois rejetées. Toutefois, lorsque nous prenons en compte la tierce de poteau centrale formant les deux nefs, il est alors possible de proposer aussi une élévation à faîtière porteuse. Deux autres constructions peuvent correspondre à des lieux d’habitation (UND2293 et UND2157). Le plan de ces ensembles est incomplet, néanmoins les fondations s’organisent d’une manière assez proche des constructions à module porteur centrale et parois déportées. Un ensemble de poteau (UND2320), avec un plan incomplet, couvre un espace de 85 m2. L’orientation et la position de cet ensemble pourrait indiquer une chronologie différente à l’occupation laténienne. Enfin, une petite construction de 5 m2 et à quatre poteaux s’ajoute à ces bâtiments. Ce secteur ouest de l’établissement était aussi pourvu d’un puits et de plusieurs structures de combustions. Deux de ces structures de combustion ont été découvertes dans le tronçon nord de l’enclos de la première phase. Signalons que les comblements du puit et des fossés d’enclos ont livrée de rares fragments d’amphores tardo-républicaine (La Tène C2/D1) qui corrobore la chronologie de la céramique protohistorique. L’étude de la céramique ne révèle pas de trace d’occupation après La Tène D1 au sein de l’établissement laténien. De nouvelles traces d’activité sont identifiées au sud-ouest de l’emprise de fouille, indiquant une nouvelle occupation qui va s’établir au cours de la période antique. Au cours de la phase suivante, les traces d’activités de l’établissement antique apparaissent à partir de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C. et perdurent jusqu’à la seconde moitié du IIème siècle. La datation est établie à partir de l’étude de la céramique. Précisons que le site se développe sous la berme sud, sous l’actuelle voie cycliste et la départementale D47. Les aménagements se concentrent dans un espace d’environ 1 400 m2, circonscris par un fossé dont le périmètre est incomplet (ENC2045). Le réseau fossoyé se prolonge vers le sud-est, délimitant une surface trapézoïdal d’environ 1 200 m2 (ENC2055), et dont seule une structure de combustion et des tronçons de fossés ont été identifiés. L’occupation est structurée par des fossés qui semblent correspondre à un double enclos accolés. La vue partielle du site ne permet pas d’être plus affirmatif. Des fossés larges et puissants délimitent au nord-ouest l’espace principal et sont organisés à angle droit. À l’intérieur, plusieurs tranchées subdivisent régulièrement trois espaces rectangulaires d’axe NNE-SSO, au sein desquelles trois constructions principales sont implantées sur un même axe nord-ouest/sud-est. Au centre, le bâtiment UND2020 à plan quadrangulaire couvre une surface de 45 m2 et flanque l’intérieur du fossé principale. Malgré des niveaux très érodés, les recherches ont permis de découvrir des tranchées de fondation recevant un blocage de moellons non équarris et sans mortier. La construction était composée de deux pièces et un appendice accolé au côté sud-est. Dans la pièce du sud-est, les restes d’un foyer et d’un cendrier évoquent des activités de combustions. Au sud-ouest de ce bâtiment, une cour est aménagée avec une petite annexe sur poteaux porteurs UNF2031 qui est implantée le long de la tranchée orientale de la cour. À l’angle sud-ouest du bâtiment principale, un puit complète les aménagements de cet espace. Dans la subdivision ouest, un bâtiment sur poteaux porteurs UNF2133 flanque le fossé principal. Les fondations de cet ensemble sont incomplètes, toutefois les éléments dont nous disposons permettent de proposer une élévation sur un module porteur quadrangulaire de 11 m2 et une surface utile d’environ 71 m2.Le dernier secteur à l’est, est aménagé avec le bâtiment UND3119 de 8,9 m de long et 3,8 m de large. Ces dimensions sont incomplètes, au regard des fondations qui se prolongent en direction du sud-ouest, au-delà de l’emprise de fouille. Cet ensemble est mise en œuvre sur des tranchées de fondation en maçonnerie de blocage et pierres sèches. Les fondations de ce bâtiments sont plus puissantes que l’UND2020, avec des blocs en parement contre les parois des tranchées de fondation et des moellons pour la partie centrale du blocage. Sous ce bâtiment, des aménagements de trous de poteau UND3137, s’alignent sur le tracé des tranchées de fondation de l’UND3119. Ces éléments semblent correspondre à un état antérieur au bâtiment sur tranchées, toutefois la vision partielle de ces aménagements ne permet d’aller plus en avant sur leur interprétation. Enfin, au nord-est de cette partition, une structure de combustion a été trouvée. Le mobilier découvert est constitué principalement de restes de céramiques et de tuiles. La majeur partie de ce mobilier a été découvert dans le comblement du fossé principale (FO2045), avec une prédominance de vaisselles de services et de vases de préparation. Seul objet remarquable, un fragment d’une statue moulée a été découverte et dont la forme se rapproche d’une volaille. L’établissement antique du Parc de Brais s’inscrit dans un paysage rural déjà bien marqué par les occupations précédentes. Sa période d’activité est courte et marquée par une seule phase d’aménagement. Elle est comprise entre la seconde moitié du Ier s. et la première moitié du IIe de notre ère. À la suite des différentes recherches, nous opterons pour une identification de l’occupation comme celle d’une probable ferme. Cette dernière est organisée autour d’un enclos résidentiel (ENC2045), auquel est accolée une avant-cour (ENC2055). L’investissement foncier autour de ces enclos est appréciable, premièrement, à travers l’exploitation du granite, sous forme de petites carrières à ciel ouvert, et deuxièmement par l’aménagement de fossés parcellaires. C’est au sein de ces parcelles qu’ont pu être cultivées des céréales, dont certains restes carbonisés ont été découverts dans la zone résidentielle. Le secteur de transformation des denrées agricoles n’a pas été mis en évidence par la fouille. Enfin, cette exploitation agricole prend vraisemblablement place aux abords d’un probable axe de communication, recouvert par la route actuelle, et dont elle a pu tirer parti pour se développer. Son abandon peut sans doute être expliqué par l’essor d’un établissement plus vaste, de type villa.L’emprise de fouille révèle aussi des fossés appartenant au parcellaire napoléonien et contemporain. Au nord-est de la zone 2, au niveau du bunker datant de la Seconde Guerre mondiale, la fouille a permet d’observer l’intégration opportuniste des défenses allemandes au sein du paysage existant. En effet, une partie des vestiges proviennent de la période de la Seconde Guerre mondiale.La création des défenses de la Festung de Saint-Nazaire a laissé de nombreuses traces encore visibles dans notre paysage. La position Nz 47 faisait partie de la principale ligne de défense de la ville de Saint-Nazaire avant que celle-ci soit déplacée plusieurs kilomètres au nord et à l’est, avec la création de la « Poche de Saint-Nazaire ».La présence d’un blockhaus abri R 502 et d’un bassin en béton sont des éléments connue dans le secteur et qui laissait suggérer des découvertes liées à l’occupation allemande. Ainsi, la fouille a permis d’identifier des réseaux de tranchées qui assuraient la connexion entre les différentes positions de défenses, comme les tobrouks Vf 8. Il y avait aussi d’autres points d’appui, comme les trous d’hommes, qui complétaient le système défensif. Il faut ajouter à cela l’existence d’un petit bâtiment semi-enterré et pouvant servir à l’accueil d’un surplus d’effectif humain au cours de la guerre.Au cours de l’après-guerre, les habitants ont pillé et réhabilité les lieux tenus par l’occupation. L’étude de cette position démontre que le Mur de l’Atlantique et des défenses allemandes ne se composaient pas uniquement de construction en béton mais aussi d’une grande partie d’installations de campagne non bétonnées, simplement creusées dans le sol. Ce nouveau regard permet de nuancer l’image d’un Mur de l’Atlantique entièrement bétonné, et met en évidence l’hétérogénéité et la complexité de ce système défensif

    Rapport Final d'Opération d'Archéologie Préventive

    Full text link
    Le site du « Parc d’activité de Brais », au nord-ouest de la commune de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, 44), est localisé à 6 km au nord-ouest de l’estuaire de la Loire, à 12 km à l’est de Guérande et à 8 km au sud-ouest de Trignac. Le gisement est implanté sur un léger promontoire naturel qui domine à 21,50 m NGF les Marais de Brière, situés à environ 3 km au nord. La fouille préventive qui a eu lieu à la fin de l’année 2019, a été réalisée en amont d’un projet d’aménagement d’une zone dédiée à l’habitat et aux commerces. La prescription de fouille fait suite à la campagne de diagnostic dirigée par D. Doyen (Inrap) en octobre/novembre 2016. La surface des occupations couvre 5,5 ha sur deux zones distinctes, la zone 1 de 0,5 ha et la zone 2 de 5 ha. Les occupations de la zones 2 semblent se prolonger vers le sud et l’ouest. Le site prend place sur un substrat de limon argileux assez homogène. À certains endroits, le socle rocheux du Massif armoricain affleure sous la terre végétale, au sud-ouest de l’emprise et à l’ouest du bunker. Les vestiges concernent majoritairement le Second âge du Fer avec la présence d’un enclos et d’une série d’aménagements qui s’étale sur les deux zones. En outre, une occupation gallo-romaine est située dans la partie sud-ouest de l’emprise. Enfin, un bunker de la Seconde Guerre mondiale et ses tranchées de circulation sont localisées au centre et au nord-est de la zone 2. Depuis le nord, sur la zone 1, un premier établissement, daté du début du Second âge du Fer, se caractérise par l’absence de délimitation visible de son extension. Trois bâtiments sont identifiés comme appartenant à cette première occupation sur le site de Brais. Un bâtiment principale (UND1062) de plan ovale a été construit sur une parois porteuse à poteaux jointifs et couvrant une surface de 83 m2. Un second bâtiment de plan quadrangulaire (UNF1097) semble être construit sur poteaux jointifs et d’une surface de 19 m2. Le dernier ensemble (UNF1068) de plan quadrangulaire a été élevé sur quatre poteaux avec un module porteur de 6 m2. Les vestiges de cette petite occupation se distinguent par la mise en œuvre du bâtiments à parois porteuse UND1062, dont on ne retrouve qu’un exemple en Normandie (Urville-Nacqueville, Lefort 2010). Les fondations de ce bâtiment forment un plan à six pans de mur qui s’inscrivent dans un schéma ovalaire régulier. Une grande quantité de terre crue brûlée a été retrouvée dans les comblements des fondations des bâtiments UND1062 et UNF1068. L’étude de ces restes ont permis d’identifier au moins deux types de fonction pour ce matériau, avec des éléments d’isolation interne et externe. Le mobilier découvert se limite à des restes de céramiques datés de La Tène ancienne, quelques graines dont des légumineuses et de rares fragments de scories indéterminées. Le site est abandonné pendant un laps de temps difficile à déterminer. Un hiatus d’environ deux siècles est constaté grâce à l’étude de la céramique, où nous n’avons pas d’éléments faisant la jonction entre la fin de La Tène ancienne (La Tène B) et le début de La Tène moyenne (La Tène C). Une nouvelle occupation apparaît à 200 m au sud sur la zone 2, avec des traces d’activités qui reprennent au cours de La Tène moyenne/finale (La Tène C/D). L’établissement s’étale sur les bordures ouest et nord-est de l’emprise couvrant au total une superficie d’environ 2 ha. Concernant la partie occidentale, les vestiges semblent se prolonger en dehors de l’emprise de fouille. Au nord-est, les aménagements dû aux défenses allemandes de la Seconde Guerre mondiale, ne permettent pas d’établir avec précision l’aire de l’occupation ancienne. De plus, les vestiges pourraient se poursuivre en direction de l’est. Au nord-est, au moins trois bâtiments sur poteaux sont identifiés avec un fossé qui délimite au sud la zone d’habitation. Les constructions sont implantées sur un axe NNE-SSO, avec des aménagements peu profond. Les structures avoisinantes sont principalement des poteaux isolés ou parfois regroupés sans plan cohérent. Deux ensembles de poteaux UND2119 et UND2070 couvrent un espace quadrangulaire respectif de 36 m2 et 42 m2, ils correspondent probablement à des lieux d’habitation. Au sujet de l’architecture, les traces du bâtiment UND2119 semblent correspondre à une élévation à deux nefs, comprenant une entrée au sud-est et une toiture qui se termine en croupe au nord-ouest. Le bâtiment UND2070 montre un plan assez proche, composé d’une toiture à l’extrémité en croupe au nord-est. Signalons que le plan de cet ensemble est lacunaire. En effet, les poteaux du module principale n’ont pas été découverts dans l’angle sud-est. Les vestiges du troisième bâtiment UNF2200 sont eux aussi incomplets, la façade orientale ne présente qu’une seule fondation.À l’ouest, la structuration de l’établissement est plus claire avec un enclos certes incomplet, mais qui semble se poursuivre en dehors de l’emprise de fouille. Les fossés dessinent un plan quadrangulaire d’au moins 1,3 ha. L’enclos se dédouble au nord-est formant une double ceinture emboitée. Les recherches ont permis d’identifier une première phase d’occupation avec un enclos au tracé sinueux à l’est couvrant un espace d’environ 7 000 m2. Par la suite, un agrandissement a lieu au nord-est avec l’adjonction d’une seconde ceinture au tracé plus régulier. Un accès, matérialisé par une interruption de fossés et un système de fermeture, a été identifié pour l’enclos de la première phase. Pour le second enclos, aucune interruption de fossé n’a été trouvée dans l’emprise de fouille. Au sein du secteur ouest, six bâtiments à poteaux porteurs ont été identifiés dont trois présentaient des caractéristiques assez proches. Précisons, comme cela est habituel en contexte rural, que les vestiges étaient composés des trous de poteaux les plus profonds. L’un des bâtiments UND2293 présente un plan incomplet avec des fondations de faible profondeur. Concernant les deux autres constructions UND2341 et UND2368, nous retrouvons le plan complet des fondations à partir de l’emplacement des poteaux porteurs principaux. Ces derniers s’organisent sur un plan quadrangulaire régulier où les fondations au nombre de huit sont installées le long des façades. Dans ces deux exemples, trois autres fondations subdivisent la construction en deux nefs symétriques. Ces éléments portent au nombre de onze les fondations de nos constructions. Le plan semble s’inspirer de deux types de mise en œuvre que nous avons l’habitude d’observer pour cette période. Il est possible d’identifier à la lecture de ce plan une architecture à module porteur et parois rejetées. Toutefois, lorsque nous prenons en compte la tierce de poteau centrale formant les deux nefs, il est alors possible de proposer aussi une élévation à faîtière porteuse. Deux autres constructions peuvent correspondre à des lieux d’habitation (UND2293 et UND2157). Le plan de ces ensembles est incomplet, néanmoins les fondations s’organisent d’une manière assez proche des constructions à module porteur centrale et parois déportées. Un ensemble de poteau (UND2320), avec un plan incomplet, couvre un espace de 85 m2. L’orientation et la position de cet ensemble pourrait indiquer une chronologie différente à l’occupation laténienne. Enfin, une petite construction de 5 m2 et à quatre poteaux s’ajoute à ces bâtiments. Ce secteur ouest de l’établissement était aussi pourvu d’un puits et de plusieurs structures de combustions. Deux de ces structures de combustion ont été découvertes dans le tronçon nord de l’enclos de la première phase. Signalons que les comblements du puit et des fossés d’enclos ont livrée de rares fragments d’amphores tardo-républicaine (La Tène C2/D1) qui corrobore la chronologie de la céramique protohistorique. L’étude de la céramique ne révèle pas de trace d’occupation après La Tène D1 au sein de l’établissement laténien. De nouvelles traces d’activité sont identifiées au sud-ouest de l’emprise de fouille, indiquant une nouvelle occupation qui va s’établir au cours de la période antique. Au cours de la phase suivante, les traces d’activités de l’établissement antique apparaissent à partir de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C. et perdurent jusqu’à la seconde moitié du IIème siècle. La datation est établie à partir de l’étude de la céramique. Précisons que le site se développe sous la berme sud, sous l’actuelle voie cycliste et la départementale D47. Les aménagements se concentrent dans un espace d’environ 1 400 m2, circonscris par un fossé dont le périmètre est incomplet (ENC2045). Le réseau fossoyé se prolonge vers le sud-est, délimitant une surface trapézoïdal d’environ 1 200 m2 (ENC2055), et dont seule une structure de combustion et des tronçons de fossés ont été identifiés. L’occupation est structurée par des fossés qui semblent correspondre à un double enclos accolés. La vue partielle du site ne permet pas d’être plus affirmatif. Des fossés larges et puissants délimitent au nord-ouest l’espace principal et sont organisés à angle droit. À l’intérieur, plusieurs tranchées subdivisent régulièrement trois espaces rectangulaires d’axe NNE-SSO, au sein desquelles trois constructions principales sont implantées sur un même axe nord-ouest/sud-est. Au centre, le bâtiment UND2020 à plan quadrangulaire couvre une surface de 45 m2 et flanque l’intérieur du fossé principale. Malgré des niveaux très érodés, les recherches ont permis de découvrir des tranchées de fondation recevant un blocage de moellons non équarris et sans mortier. La construction était composée de deux pièces et un appendice accolé au côté sud-est. Dans la pièce du sud-est, les restes d’un foyer et d’un cendrier évoquent des activités de combustions. Au sud-ouest de ce bâtiment, une cour est aménagée avec une petite annexe sur poteaux porteurs UNF2031 qui est implantée le long de la tranchée orientale de la cour. À l’angle sud-ouest du bâtiment principale, un puit complète les aménagements de cet espace. Dans la subdivision ouest, un bâtiment sur poteaux porteurs UNF2133 flanque le fossé principal. Les fondations de cet ensemble sont incomplètes, toutefois les éléments dont nous disposons permettent de proposer une élévation sur un module porteur quadrangulaire de 11 m2 et une surface utile d’environ 71 m2.Le dernier secteur à l’est, est aménagé avec le bâtiment UND3119 de 8,9 m de long et 3,8 m de large. Ces dimensions sont incomplètes, au regard des fondations qui se prolongent en direction du sud-ouest, au-delà de l’emprise de fouille. Cet ensemble est mise en œuvre sur des tranchées de fondation en maçonnerie de blocage et pierres sèches. Les fondations de ce bâtiments sont plus puissantes que l’UND2020, avec des blocs en parement contre les parois des tranchées de fondation et des moellons pour la partie centrale du blocage. Sous ce bâtiment, des aménagements de trous de poteau UND3137, s’alignent sur le tracé des tranchées de fondation de l’UND3119. Ces éléments semblent correspondre à un état antérieur au bâtiment sur tranchées, toutefois la vision partielle de ces aménagements ne permet d’aller plus en avant sur leur interprétation. Enfin, au nord-est de cette partition, une structure de combustion a été trouvée. Le mobilier découvert est constitué principalement de restes de céramiques et de tuiles. La majeur partie de ce mobilier a été découvert dans le comblement du fossé principale (FO2045), avec une prédominance de vaisselles de services et de vases de préparation. Seul objet remarquable, un fragment d’une statue moulée a été découverte et dont la forme se rapproche d’une volaille. L’établissement antique du Parc de Brais s’inscrit dans un paysage rural déjà bien marqué par les occupations précédentes. Sa période d’activité est courte et marquée par une seule phase d’aménagement. Elle est comprise entre la seconde moitié du Ier s. et la première moitié du IIe de notre ère. À la suite des différentes recherches, nous opterons pour une identification de l’occupation comme celle d’une probable ferme. Cette dernière est organisée autour d’un enclos résidentiel (ENC2045), auquel est accolée une avant-cour (ENC2055). L’investissement foncier autour de ces enclos est appréciable, premièrement, à travers l’exploitation du granite, sous forme de petites carrières à ciel ouvert, et deuxièmement par l’aménagement de fossés parcellaires. C’est au sein de ces parcelles qu’ont pu être cultivées des céréales, dont certains restes carbonisés ont été découverts dans la zone résidentielle. Le secteur de transformation des denrées agricoles n’a pas été mis en évidence par la fouille. Enfin, cette exploitation agricole prend vraisemblablement place aux abords d’un probable axe de communication, recouvert par la route actuelle, et dont elle a pu tirer parti pour se développer. Son abandon peut sans doute être expliqué par l’essor d’un établissement plus vaste, de type villa.L’emprise de fouille révèle aussi des fossés appartenant au parcellaire napoléonien et contemporain. Au nord-est de la zone 2, au niveau du bunker datant de la Seconde Guerre mondiale, la fouille a permet d’observer l’intégration opportuniste des défenses allemandes au sein du paysage existant. En effet, une partie des vestiges proviennent de la période de la Seconde Guerre mondiale.La création des défenses de la Festung de Saint-Nazaire a laissé de nombreuses traces encore visibles dans notre paysage. La position Nz 47 faisait partie de la principale ligne de défense de la ville de Saint-Nazaire avant que celle-ci soit déplacée plusieurs kilomètres au nord et à l’est, avec la création de la « Poche de Saint-Nazaire ».La présence d’un blockhaus abri R 502 et d’un bassin en béton sont des éléments connue dans le secteur et qui laissait suggérer des découvertes liées à l’occupation allemande. Ainsi, la fouille a permis d’identifier des réseaux de tranchées qui assuraient la connexion entre les différentes positions de défenses, comme les tobrouks Vf 8. Il y avait aussi d’autres points d’appui, comme les trous d’hommes, qui complétaient le système défensif. Il faut ajouter à cela l’existence d’un petit bâtiment semi-enterré et pouvant servir à l’accueil d’un surplus d’effectif humain au cours de la guerre.Au cours de l’après-guerre, les habitants ont pillé et réhabilité les lieux tenus par l’occupation. L’étude de cette position démontre que le Mur de l’Atlantique et des défenses allemandes ne se composaient pas uniquement de construction en béton mais aussi d’une grande partie d’installations de campagne non bétonnées, simplement creusées dans le sol. Ce nouveau regard permet de nuancer l’image d’un Mur de l’Atlantique entièrement bétonné, et met en évidence l’hétérogénéité et la complexité de ce système défensif

    Saint-Nazaire (44), "Parc d'Activité de Brais". Occupation rurales du Second âge du Fer et du début du Haut-Empire. Un bunker de la Seconde Guerre mondiale: Rapport Final d'Opération d'Archéologie Préventive

    Full text link
    Le site du « Parc d’activité de Brais », au nord-ouest de la commune de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique, 44), est localisé à 6 km au nord-ouest de l’estuaire de la Loire, à 12 km à l’est de Guérande et à 8 km au sud-ouest de Trignac. Le gisement est implanté sur un léger promontoire naturel qui domine à 21,50 m NGF les Marais de Brière, situés à environ 3 km au nord. La fouille préventive qui a eu lieu à la fin de l’année 2019, a été réalisée en amont d’un projet d’aménagement d’une zone dédiée à l’habitat et aux commerces. La prescription de fouille fait suite à la campagne de diagnostic dirigée par D. Doyen (Inrap) en octobre/novembre 2016. La surface des occupations couvre 5,5 ha sur deux zones distinctes, la zone 1 de 0,5 ha et la zone 2 de 5 ha. Les occupations de la zones 2 semblent se prolonger vers le sud et l’ouest. Le site prend place sur un substrat de limon argileux assez homogène. À certains endroits, le socle rocheux du Massif armoricain affleure sous la terre végétale, au sud-ouest de l’emprise et à l’ouest du bunker. Les vestiges concernent majoritairement le Second âge du Fer avec la présence d’un enclos et d’une série d’aménagements qui s’étale sur les deux zones. En outre, une occupation gallo-romaine est située dans la partie sud-ouest de l’emprise. Enfin, un bunker de la Seconde Guerre mondiale et ses tranchées de circulation sont localisées au centre et au nord-est de la zone 2. Depuis le nord, sur la zone 1, un premier établissement, daté du début du Second âge du Fer, se caractérise par l’absence de délimitation visible de son extension. Trois bâtiments sont identifiés comme appartenant à cette première occupation sur le site de Brais. Un bâtiment principale (UND1062) de plan ovale a été construit sur une parois porteuse à poteaux jointifs et couvrant une surface de 83 m2. Un second bâtiment de plan quadrangulaire (UNF1097) semble être construit sur poteaux jointifs et d’une surface de 19 m2. Le dernier ensemble (UNF1068) de plan quadrangulaire a été élevé sur quatre poteaux avec un module porteur de 6 m2. Les vestiges de cette petite occupation se distinguent par la mise en œuvre du bâtiments à parois porteuse UND1062, dont on ne retrouve qu’un exemple en Normandie (Urville-Nacqueville, Lefort 2010). Les fondations de ce bâtiment forment un plan à six pans de mur qui s’inscrivent dans un schéma ovalaire régulier. Une grande quantité de terre crue brûlée a été retrouvée dans les comblements des fondations des bâtiments UND1062 et UNF1068. L’étude de ces restes ont permis d’identifier au moins deux types de fonction pour ce matériau, avec des éléments d’isolation interne et externe. Le mobilier découvert se limite à des restes de céramiques datés de La Tène ancienne, quelques graines dont des légumineuses et de rares fragments de scories indéterminées. Le site est abandonné pendant un laps de temps difficile à déterminer. Un hiatus d’environ deux siècles est constaté grâce à l’étude de la céramique, où nous n’avons pas d’éléments faisant la jonction entre la fin de La Tène ancienne (La Tène B) et le début de La Tène moyenne (La Tène C). Une nouvelle occupation apparaît à 200 m au sud sur la zone 2, avec des traces d’activités qui reprennent au cours de La Tène moyenne/finale (La Tène C/D). L’établissement s’étale sur les bordures ouest et nord-est de l’emprise couvrant au total une superficie d’environ 2 ha. Concernant la partie occidentale, les vestiges semblent se prolonger en dehors de l’emprise de fouille. Au nord-est, les aménagements dû aux défenses allemandes de la Seconde Guerre mondiale, ne permettent pas d’établir avec précision l’aire de l’occupation ancienne. De plus, les vestiges pourraient se poursuivre en direction de l’est. Au nord-est, au moins trois bâtiments sur poteaux sont identifiés avec un fossé qui délimite au sud la zone d’habitation. Les constructions sont implantées sur un axe NNE-SSO, avec des aménagements peu profond. Les structures avoisinantes sont principalement des poteaux isolés ou parfois regroupés sans plan cohérent. Deux ensembles de poteaux UND2119 et UND2070 couvrent un espace quadrangulaire respectif de 36 m2 et 42 m2, ils correspondent probablement à des lieux d’habitation. Au sujet de l’architecture, les traces du bâtiment UND2119 semblent correspondre à une élévation à deux nefs, comprenant une entrée au sud-est et une toiture qui se termine en croupe au nord-ouest. Le bâtiment UND2070 montre un plan assez proche, composé d’une toiture à l’extrémité en croupe au nord-est. Signalons que le plan de cet ensemble est lacunaire. En effet, les poteaux du module principale n’ont pas été découverts dans l’angle sud-est. Les vestiges du troisième bâtiment UNF2200 sont eux aussi incomplets, la façade orientale ne présente qu’une seule fondation.À l’ouest, la structuration de l’établissement est plus claire avec un enclos certes incomplet, mais qui semble se poursuivre en dehors de l’emprise de fouille. Les fossés dessinent un plan quadrangulaire d’au moins 1,3 ha. L’enclos se dédouble au nord-est formant une double ceinture emboitée. Les recherches ont permis d’identifier une première phase d’occupation avec un enclos au tracé sinueux à l’est couvrant un espace d’environ 7 000 m2. Par la suite, un agrandissement a lieu au nord-est avec l’adjonction d’une seconde ceinture au tracé plus régulier. Un accès, matérialisé par une interruption de fossés et un système de fermeture, a été identifié pour l’enclos de la première phase. Pour le second enclos, aucune interruption de fossé n’a été trouvée dans l’emprise de fouille. Au sein du secteur ouest, six bâtiments à poteaux porteurs ont été identifiés dont trois présentaient des caractéristiques assez proches. Précisons, comme cela est habituel en contexte rural, que les vestiges étaient composés des trous de poteaux les plus profonds. L’un des bâtiments UND2293 présente un plan incomplet avec des fondations de faible profondeur. Concernant les deux autres constructions UND2341 et UND2368, nous retrouvons le plan complet des fondations à partir de l’emplacement des poteaux porteurs principaux. Ces derniers s’organisent sur un plan quadrangulaire régulier où les fondations au nombre de huit sont installées le long des façades. Dans ces deux exemples, trois autres fondations subdivisent la construction en deux nefs symétriques. Ces éléments portent au nombre de onze les fondations de nos constructions. Le plan semble s’inspirer de deux types de mise en œuvre que nous avons l’habitude d’observer pour cette période. Il est possible d’identifier à la lecture de ce plan une architecture à module porteur et parois rejetées. Toutefois, lorsque nous prenons en compte la tierce de poteau centrale formant les deux nefs, il est alors possible de proposer aussi une élévation à faîtière porteuse. Deux autres constructions peuvent correspondre à des lieux d’habitation (UND2293 et UND2157). Le plan de ces ensembles est incomplet, néanmoins les fondations s’organisent d’une manière assez proche des constructions à module porteur centrale et parois déportées. Un ensemble de poteau (UND2320), avec un plan incomplet, couvre un espace de 85 m2. L’orientation et la position de cet ensemble pourrait indiquer une chronologie différente à l’occupation laténienne. Enfin, une petite construction de 5 m2 et à quatre poteaux s’ajoute à ces bâtiments. Ce secteur ouest de l’établissement était aussi pourvu d’un puits et de plusieurs structures de combustions. Deux de ces structures de combustion ont été découvertes dans le tronçon nord de l’enclos de la première phase. Signalons que les comblements du puit et des fossés d’enclos ont livrée de rares fragments d’amphores tardo-républicaine (La Tène C2/D1) qui corrobore la chronologie de la céramique protohistorique. L’étude de la céramique ne révèle pas de trace d’occupation après La Tène D1 au sein de l’établissement laténien. De nouvelles traces d’activité sont identifiées au sud-ouest de l’emprise de fouille, indiquant une nouvelle occupation qui va s’établir au cours de la période antique. Au cours de la phase suivante, les traces d’activités de l’établissement antique apparaissent à partir de la seconde moitié du Ier siècle ap. J.-C. et perdurent jusqu’à la seconde moitié du IIème siècle. La datation est établie à partir de l’étude de la céramique. Précisons que le site se développe sous la berme sud, sous l’actuelle voie cycliste et la départementale D47. Les aménagements se concentrent dans un espace d’environ 1 400 m2, circonscris par un fossé dont le périmètre est incomplet (ENC2045). Le réseau fossoyé se prolonge vers le sud-est, délimitant une surface trapézoïdal d’environ 1 200 m2 (ENC2055), et dont seule une structure de combustion et des tronçons de fossés ont été identifiés. L’occupation est structurée par des fossés qui semblent correspondre à un double enclos accolés. La vue partielle du site ne permet pas d’être plus affirmatif. Des fossés larges et puissants délimitent au nord-ouest l’espace principal et sont organisés à angle droit. À l’intérieur, plusieurs tranchées subdivisent régulièrement trois espaces rectangulaires d’axe NNE-SSO, au sein desquelles trois constructions principales sont implantées sur un même axe nord-ouest/sud-est. Au centre, le bâtiment UND2020 à plan quadrangulaire couvre une surface de 45 m2 et flanque l’intérieur du fossé principale. Malgré des niveaux très érodés, les recherches ont permis de découvrir des tranchées de fondation recevant un blocage de moellons non équarris et sans mortier. La construction était composée de deux pièces et un appendice accolé au côté sud-est. Dans la pièce du sud-est, les restes d’un foyer et d’un cendrier évoquent des activités de combustions. Au sud-ouest de ce bâtiment, une cour est aménagée avec une petite annexe sur poteaux porteurs UNF2031 qui est implantée le long de la tranchée orientale de la cour. À l’angle sud-ouest du bâtiment principale, un puit complète les aménagements de cet espace. Dans la subdivision ouest, un bâtiment sur poteaux porteurs UNF2133 flanque le fossé principal. Les fondations de cet ensemble sont incomplètes, toutefois les éléments dont nous disposons permettent de proposer une élévation sur un module porteur quadrangulaire de 11 m2 et une surface utile d’environ 71 m2.Le dernier secteur à l’est, est aménagé avec le bâtiment UND3119 de 8,9 m de long et 3,8 m de large. Ces dimensions sont incomplètes, au regard des fondations qui se prolongent en direction du sud-ouest, au-delà de l’emprise de fouille. Cet ensemble est mise en œuvre sur des tranchées de fondation en maçonnerie de blocage et pierres sèches. Les fondations de ce bâtiments sont plus puissantes que l’UND2020, avec des blocs en parement contre les parois des tranchées de fondation et des moellons pour la partie centrale du blocage. Sous ce bâtiment, des aménagements de trous de poteau UND3137, s’alignent sur le tracé des tranchées de fondation de l’UND3119. Ces éléments semblent correspondre à un état antérieur au bâtiment sur tranchées, toutefois la vision partielle de ces aménagements ne permet d’aller plus en avant sur leur interprétation. Enfin, au nord-est de cette partition, une structure de combustion a été trouvée. Le mobilier découvert est constitué principalement de restes de céramiques et de tuiles. La majeur partie de ce mobilier a été découvert dans le comblement du fossé principale (FO2045), avec une prédominance de vaisselles de services et de vases de préparation. Seul objet remarquable, un fragment d’une statue moulée a été découverte et dont la forme se rapproche d’une volaille. L’établissement antique du Parc de Brais s’inscrit dans un paysage rural déjà bien marqué par les occupations précédentes. Sa période d’activité est courte et marquée par une seule phase d’aménagement. Elle est comprise entre la seconde moitié du Ier s. et la première moitié du IIe de notre ère. À la suite des différentes recherches, nous opterons pour une identification de l’occupation comme celle d’une probable ferme. Cette dernière est organisée autour d’un enclos résidentiel (ENC2045), auquel est accolée une avant-cour (ENC2055). L’investissement foncier autour de ces enclos est appréciable, premièrement, à travers l’exploitation du granite, sous forme de petites carrières à ciel ouvert, et deuxièmement par l’aménagement de fossés parcellaires. C’est au sein de ces parcelles qu’ont pu être cultivées des céréales, dont certains restes carbonisés ont été découverts dans la zone résidentielle. Le secteur de transformation des denrées agricoles n’a pas été mis en évidence par la fouille. Enfin, cette exploitation agricole prend vraisemblablement place aux abords d’un probable axe de communication, recouvert par la route actuelle, et dont elle a pu tirer parti pour se développer. Son abandon peut sans doute être expliqué par l’essor d’un établissement plus vaste, de type villa.L’emprise de fouille révèle aussi des fossés appartenant au parcellaire napoléonien et contemporain. Au nord-est de la zone 2, au niveau du bunker datant de la Seconde Guerre mondiale, la fouille a permet d’observer l’intégration opportuniste des défenses allemandes au sein du paysage existant. En effet, une partie des vestiges proviennent de la période de la Seconde Guerre mondiale.La création des défenses de la Festung de Saint-Nazaire a laissé de nombreuses traces encore visibles dans notre paysage. La position Nz 47 faisait partie de la principale ligne de défense de la ville de Saint-Nazaire avant que celle-ci soit déplacée plusieurs kilomètres au nord et à l’est, avec la création de la « Poche de Saint-Nazaire ».La présence d’un blockhaus abri R 502 et d’un bassin en béton sont des éléments connue dans le secteur et qui laissait suggérer des découvertes liées à l’occupation allemande. Ainsi, la fouille a permis d’identifier des réseaux de tranchées qui assuraient la connexion entre les différentes positions de défenses, comme les tobrouks Vf 8. Il y avait aussi d’autres points d’appui, comme les trous d’hommes, qui complétaient le système défensif. Il faut ajouter à cela l’existence d’un petit bâtiment semi-enterré et pouvant servir à l’accueil d’un surplus d’effectif humain au cours de la guerre.Au cours de l’après-guerre, les habitants ont pillé et réhabilité les lieux tenus par l’occupation. L’étude de cette position démontre que le Mur de l’Atlantique et des défenses allemandes ne se composaient pas uniquement de construction en béton mais aussi d’une grande partie d’installations de campagne non bétonnées, simplement creusées dans le sol. Ce nouveau regard permet de nuancer l’image d’un Mur de l’Atlantique entièrement bétonné, et met en évidence l’hétérogénéité et la complexité de ce système défensif
    corecore