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Chapitre III. L’urgence d’une solution : les primes et les prêts spéciaux du Crédit foncier de France, le choix d’un financement mixte de la construction, 1949-1952
Alfred Sauvy déclarait : « La crise du logement est aussi vigoureusement dénoncée que faiblement combattue. » Si cette formule lapidaire, devenue célèbre, résume la situation faite au logement dans l’immédiat après-guerre, la conjonction de facteurs favorables à la reprise de la construction, au cours des années 1949-1950, modifie la donne. Tout d’abord, l’arrivée en septembre 1948 d’un « homme nouveau » à la tête du ministère de la Reconstruction et de l’Urbanisme, administration parfois dén..
Introduction
En 1997, le Comité pour l’histoire économique et financière de la France a publié le premier volume des entretiens réalisés auprès de Roger Goetze (6 décembre 1912-3 août 2004). Une décennie après, c’est le second volume de ces entretiens qui paraît, suivant en cela la volonté de l’interviewé. Ce volume porte sur la deuxième partie de la carrière de Roger Goetze. Il couvre les fonctions exercées par ce dernier comme sous-gouverneur puis gouverneur du Crédit foncier de France (1957-1977), ains..
L’évolution des usages du crédit à la consommation dans les familles françaises après 1945 : d’un choix par défaut à la volonté de jouir du confort sans attendre
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Chapitre premier. L’intervention de l’État en faveur de la construction privée : l’expérience des bonifications d’intérêts, 1937-1945
L’intitulé du présent chapitre soulève le problème des origines de l’intervention financière de l’État en faveur de la construction privée. L’instauration par le décret du 25 août 1937 de bonifications d’intérêts au bénéfice de la construction immobilière privée constitue à cet égard une rupture majeure. Pour la première fois, l’État s’aventure hors du domaine d’intervention circonscrit que représente le logement social. En effet, si une politique d’encouragement à la construction d’habitatio..
Conclusion de la troisième partie
Indissociable de la politique de normalisation et de libéralisation des circuits de financement des investissements, la réforme du logement aidé atteint les objectifs de neutralisation des répercussions monétaires des effets-construction et de désengagement budgétaire fixés lors de sa préparation. En ce qui concerne la limitation du financement des prêts spéciaux sur ressources monétaires, les effets de la convention du 3 mars 1964 sont indéniables. Le plafonnement à 2,85 milliards de francs ..
Chapitre V. Les limites de l’aide publique : le plafonnement de la construction aidée, été 1956-été 1958
Face à l’accroissement du déficit budgétaire et des finances extérieures, dû en partie à la guerre d’Algérie, la politique française de crédit devient restrictive. Si le problème du logement demeure au premier rang des préoccupations sociales – la France franchit le cap, en 1957, des 44 millions d’habitants –, les crédits à la construction n’en subissent pas moins ces restrictions adoptées, dans ce secteur, dès août 1956, et accentuées en 1957 avec l’adoption du plan de redressement de F. Gai..
Chapitre 9-Le Crédit du Nord à Lille-Roubaix-Tourcoing dans les années 1950-1980 : apogée et crise de reconversion
Ce chapitre aborde les mutations du Crédit du Nord de la fin de la seconde guerre mondiale à la première désindustrialisation des années 1980. Comment une banque à fort ancrage régional et de dimension intermédiaire a-t-elle fait face à la crise économique consécutive aux chocs pétroliers et à un environnement bancaire de plus en plus concurrentiel ? Fondé sur les archives de l’établissement et celles des autorités de contrôle (Banque de France), notre chapitre montre en premier lieu l’importance de l’ancrage nordiste même si l’analyse des principales places amène à opérer une hiérarchisation entre elles. En second lieu, il analyse les résultats mitigés du redéploiement parisien, et surtout l’échec de la fusion réalisée avec la Banque de l’Union parisienne en 1972-74. Confronté à la crise économique et à la crise identitaire née de la fusion, le Crédit du Nord est au bord du gouffre au début des années 1980. Nationalisé en 1982, il entame alors une longue crise de reconversion.This chapter covers how Crédit du Nord changed between the end of the Second World War and the first deindustrialisation of the 1980s. As a medium-sized bank with strong regional roots, how did Crédit du Nord cope with the oil crises of the 1970s and growing competition in the banking sector? Drawing on the bank’s archives and those of credit regulation authorities (Bank of France), the chapter first highlights how the bank’s strong roots in the industrialised North are a key element of its success. Secondly, analysing the mixed consequences of the bank’s move to Paris and the merger with Banque de l’union parisienne in 1972-74, the paper concludes that this new development strategy was a failure. Faced with the economic crisis and its identity crisis as a result of the merger, the early 1980s saw Crédit du Nord on the brink of bankruptcy. Nationalised in 1982, the bank started on the long road to recovery
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