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    Désirés, raillés, corrigés: les bonzes dévoyés dans le roman en langue vulgaire du XVIe au XVIIe siècle

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    International audienceThe number of monks breaking their vows is so great in the Ming and Qing vernacular novel that this genre has been considered the ultimate expression of Chinese literary anticlericalism. While the oldest novels pictured the stray monk as a seduced ascetic, worthy of both pity and blame, it was not before the early seventeenth-century vogue of the erotic novel that the shameless debauched monk emerged as the stereotypical clerical protagonist. Topping the hierarchy of vices is the barbarian monk, master of sexual magic and equipped with a monstrous body. In contrast to themagician-cum-rapist, one encounters figures of eccentric holy monks. Often farcical, riotous or drunken, these monks are all the more licentious as they strive for holier goals. Some of them, like the famous Crazy Ji, are heroes of narratives which are generally pro-Buddhist. Some others, however are real Confucians clad in monkish robes and act as righters of the stray mores of their times, condemning monks and laymen alike.Les personnages de bonzes en délicatesse avec leurs voeux sont si nombreux dans le roman en langue vulgaire des Ming et des Qing qu'on a tendance à considérer ce genre comme l'expression par excellence de l'anticléricalisme littéraire chinois. Pourtant, les récits les plus anciens représentaient le moine dévoyé comme un ascète séduit, digne de compassion autant que de blâme. Il fallut la vogue du roman érotique au début du XVIIe siècle pour que le débauché sans vergogne s'impose comme modèle du bonze de roman. Au faîte de la hiérarchie du vice se tient le bonze barbare, maître de magie sexuelle au physique monstrueux. À l'opposé de la figure du magicien violeur, on rencontre des personnages de saints bonzes excentriques. Volontiers bouffons, querelleurs ou ivrognes, leur licence est inversement proportionnelle à la sainteté de leurs objectifs. Certains de ces personnages, comme le célèbre Ji-le-Fou, figurent dans des récits dont la tonalité générale est favorable au bouddhisme. D'autres en revanche, véritables confucéens en robe de moine, apparaissent comme des redresseurs des moeurs dévoyées du temps, qui associent dans une même condamnation les bouddhistes et les laïques

    Sleep of Heroes and Villains: Types of Dreams and Their Uses in a 17th-Century Full-length Novel

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    International audienceNota Bene and abstract: Nota Bene: This 2015 conference paper has been the starting point of a later publication in French: "Sommeil du juste et du scélérat : les usages narratifs du rêve dans un roman fleuve chinois du xviie siècle", Récits de rêve en Asie Orientale, Extrême-Orient Extrême-Occident, 42, 2018, p. 153-178. The reader wishing to find the full references of this paper as well as a more developed version is kindly invited to refer to the 2018 article.Abstract: This paper focuses on the study of two dreams that play an important part in the narrative structure of a 1620s novel, Chan zhen yishi禪真逸史. Though these dreams are initially interpreted by the protagonists according to the oneiromantic knowledge of the time, it is the elements that these initial readings overlooked that will have a greater effect on the later developments of the tale. Without contesting the value of the divinatory knowledge of dreams, the novelist thus proves himself capable of undertaking original explorations, religious and psychological, in the world of late imperial Chinese dreams

    Poisons exotiques et vices domestiques: de vertueux héros aux prises avec les gu 蠱 dans un roman du XVII e siècle

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    International audienceTaking as its starting point a novel published in 1629, this article analyses the symbolic role that stories in the vernacular language of the Ming and Qing assigned to the well-known type of black magic called gu 蠱. The virtuous heroes of this particular tale twice encounter awesome, bewitched creatures sent by a magician either to kill his victim or to force him to obey. The first confrontation takes place on the south-western border of the Empire, where devious barbarians are attempting to use gu to control their gullible Chinese masters. The second encounter is set within a Chinese family, where the gu appears spontaneously as the result of the conflict between a weak and debauched husband and his head-strong wife. In both cases, evil is vanquished by an alliance of virtue and exorcism. The gu, depicted in this story either as foreign bodies used by sorcerer-barbarians or as hidden vices ready to disrupt the domestic order, are among the images of a demoniacal “other” encountered in the literature of the last centuries of the Chinese empire, which present internal and external enemies as part of the same threat.En prenant pour point de départ un roman publié en 1629, l’article s’attache à préciser le rôle symbolique que les récits en langue vulgaire Ming et Qing assignent à la célèbre magie noire appelée « gu » 蠱. Les vertueux héros de ce récit rencontreront à deux reprises ces redoutables parasites ensorcelés administrés par un magicien à sa victime, soit pour la faire périr, soit pour la contraindre à obéir à sa volonté. La première confrontation a lieu sur la frontière sud-ouest de l’Empire. Là, de sournois barbares tentent d’user de « gu » pour prendre le contrôle de leurs trop naïfs maîtres chinois. La seconde fois, c’est au sein d’une famille bien chinoise qu’un « gu » apparaît, naissant spontanément du conflit entre un mari faible et débauché et son épouse indocile. Dans l’un et l’autre cas, le mal sera vaincu par l’alliance de l’exorcisme et de la vertu. Les « gu », dépeints ici tour à tour comme corps étrangers aux mains de barbares sorciers et vices cachés prêts à jeter le trouble dans l’ordre domestique, s’inscrivent parmi les figures de l’altérité démoniaque que l’on rencontre dans la littérature de la Chine des derniers siècles de l’époque impériale, qui présente volontiers comme participant d’une même menace ennemis intérieurs et extérieurs de la civilisation

    Une ardente alchimie ou l'immortalité par les cuisines

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    International audienceAn ardent alchemy or finding immortality in the kitchen.This chapter analyzes late imperial Chinese vernacular narratives depicting the transmission of the Way to two Taoist female adepts, Sun Bu’er 孫不二 and He Xiangu 何仙姑 . By contrast with classical Chinese hagiographies, who kept those female taoists in secondary roles, the vernacular narratives show the two women becoming the first disciples of celebrated masters (Wang Zhe 王喆, Lü Dongbin 呂洞賓). But they are admitted to this exalted position only after mutilating or destroying their own bodies by burning it voluntarily: impressed by their fierce resolution, their masters will call them “true males among women” (nü zhong zhangfu 女中丈夫). Thus, while taking towards female adepts a more open stance than the classical hagiographies, the vernacular narratives continues to be wary of the female body, though admitting the possibility of an atypical way towards enlightenment for female adepts.Ce chapitre analyse deux scènes de transmission de la voie taoïste à des disciples femmes, Sun-la-non-duelle 孫不二et He Xiangu 何仙姑, dans des romans en langue vulgaire de la Chine impériale tardive. À la différence des hagiographies en langue classique, qui réservent à ces femmes une place subalterne, ces récits feront d’elles les tout premiers disciples de grands maîtres (Wang Zhe 王喆, Lü Dongbin 呂洞賓). Mais elles ne le deviendront qu’après avoir détruit ou mutilé leur corps par brûlure, prouvant par leur résolution être « de vraies mâles entre les femmes » (nü zhong zhangfu 女中丈夫). Ainsi, le discours du roman en langue vulgaire, même s’il donne plus de place aux adeptes femmes que les hagiographies canoniques, persiste à trahir une profonde méfiance à l’égard du corps féminin. Mais il se plaît en même temps à mettre en avant la possibilité d’une sainteté atypique, capable de renverser en partie la hiérarchie des sexes

    Pu Songling, avec préface et traduction de Rainier Lanselle, Trois contes étranges : le Fou de livres, le Grand-saint égal du ciel, le Dieu grenouille, 2009

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    Durand-Dastès Vincent. Pu Songling, avec préface et traduction de Rainier Lanselle, Trois contes étranges : le Fou de livres, le Grand-saint égal du ciel, le Dieu grenouille, 2009. In: Études chinoises, n°29, 2010. Numéro spécial sur le pouvoir politique. pp. 354-357

    Le bonze dément et l’abbé clairvoyant, ou comment Jigong fit l’apprentissage de la folie.

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    National audienceAnnotated and commented translation of a part of the hagiographical venrnacular narrative "Loggia of the dhyana master Crazy Ji, hidden near the lake of Qiantang", 錢塘湖隱濟顛禪師語 (1569). It tells how the future Crazy Ji becomes a Buddhist monkn, and his led to his saintly craziness by abbot Yuan Xia Tang, who only is able to perceive the holy nature of his younjg disciple, while the ordinary monks are shocked by his unruly behavior.Traduction commentée et annotée d'un extrait des« Entretiens du maître de dhyāna Ji-le-fou, dissimulé au lac de Qiantang » 錢塘湖隱濟顛禪師語錄 (1569), récit hagiographique en langue chinoise vulgaire contant l'entrée en religion et les débuts de la "folie" du bonze excentrique Jigong, vue à travers la confrontation à son maître Yuan-Salle-des-Aveugles. Seul le vieux bonze a percé à jour l'origine divine du jeune moine, et le sait le guider vers sa sainte folie, alors que le tout-venant des moines se scandalise de son inconduit

    Les petits carrés blancs et le roman en langue vulgaire : un youxi pin 游戲品

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    Seuls les plus âgés des lecteurs d’Impressions d’Extrême-Orient se souviendront du petit carré blanc qui s’inscrivait jadis, en bas de l’écran de télévision de l’époque de l’ORTF, lorsque les autorités de l’audiovisuel souhaitaient prévenir les parents que leurs enfants risquaient de se trouver face à un programme au contenu par trop licencieux (licence, qui, dans la France des années 1960 et 1970, était très relative) pour leur jeune regard et qu’il convenait de les envoyer promptement se co..

    David E. Pollard, "Real Life in China at the Height of Empire : Revealed by the Ghosts of Ji Xiaolan".

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    International audienceAbout a selection and translation of stories and anecdotes from Ji Yun's Yuewei caotang biji by David E. Pollar

    La Grande muraille des contes : une collecte géante de littérature populaire en Chine à la fin du XXe siècle

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    Sur invitation de la BULAC, Vincent Durand-Dastès, enseignant-chercheur à l'INALCO, membre de l'équipe ASIEs, nous livre, dans un article passionnant et foisonnant, les clés d'une imposante collection sur les contes et légendes populaires de Chine, dont notre bibliothèque commença l'acquisition à la fin des années 1990. Conçu pour le Carreau, l'article final, dont la longueur ne permettait pas d'être publié sous forme de billet, est consultable en intégralité sur l'archive ouverte HAL. L'aute..
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