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    La figure de l'ambassadeur entre mondes éloignés

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    Les ambassadeurs, en tant qu'acteurs des contacts diplomatiques entre Orient islamique, Occident latin et Orient chrétien de la seconde partie du Moyen Âge, sont au cœur du présent ouvrage. Celui-ci réunit diverses contributions de chercheurs et historiens travaillant sur l'histoire de la diplomatie médiévale. Il constitue la version écrite d'une journée d'études organisée en juin 2012 dans le cadre des Journées Scientifiques de l'université de Nantes. Cette rencontre internationale fut le fruit d'un partenariat entre plusieurs institutions (CRHIA, université de Nantes, École pratique des hautes études, université de Liège et CNRS, UMR 8167 « Orient et Méditerranée ») prenant part à l'une des thématiques du programme « La Paix : concepts, pratiques et systèmes politiques » de l'IFAO (Institut Français d'Archéologie Orientale - Le Caire). Dans les articles regroupés ici, les auteurs répondent à des questions communes, quoique chacun sur ses propres terrains d'enquête. Qu'est-ce qu'un ambassadeur entre les espaces et civilisations considérés et pour la période prise en compte ? Cette notion, au risque de l'anachronisme, est-elle réellement compatible avec les fonctions de porte-parole et de représentation officielle qu'assument ces hommes ? De quelle manière la terminologie des multiples sources en langues diverses (latin, grec, arabe, arménien, vieux slavon, etc.) dont l'historien dispose désigne-t-elle ces intermédiaires entre États, princes ou entités politiques souveraines ? Quelles spécificités caractérisent ces ambassadeurs circulant sur de grandes distances entre civilisations voisines, mais souvent rivales ? Autant d'interrogations légitimes auxquelles les contributions donnent des éléments de réponse, apportant de nouvelles pistes de réflexions et permettant des comparaisons suggestives, sans volonté d'exhaustivité toutefois. Le lecteur pourra ainsi appréhender l'activité de certains de ces envoyés officiels sur des espaces aussi divers que les rives de l'océan Indien, les principaux centres politiques et économiques du monde méditerranéen médiéval (Constantinople, Le Caire, Pise, Venise…), les principautés roumaines et arméniennes, ou encore suivre les routes des envoyés pontificaux vers l'Orient du XIIIe siècle

    Les relations diplomatiques au Moyen Âge. Formes et enjeux

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    Le XLIe Congrès de la Société des historiens médiévistes de l'Enseignement supérieur public s'est tenu en juin 2010 dans l'ancienne capitale des Gaules, qui, au Moyen Âge, fut au cœur de relations complexes entre Royaume et Empire. De nos jours, les pratiques diplomatiques servent un ordre international qu'elles ne cessent de refaçonner, misant sur les révolutions, les guerres et une certaine éthique démocratique. Au Moyen Âge également, elles furent une modalité des relations entre États. Mais, parce qu'elles expriment parfois un rapport de forces et qu'elles se construisaient sur l'échange et la communication, elles tenaient aussi une place et un rôle en d'autres lieux d'expression du pouvoir. Les relations diplomatiques ne constituent pas seulement une alternative à l'affrontement, au recours aux armes et à la violence politique. Elles sont ici envisagées dans toutes leurs dimensions. Des jeux d'échelles permettent de saisir les techniques et les rites qui les structurent dans un cadre curial et, tout autant, leur évolution dans divers espaces géographiques où elles permettent d'instaurer à partir d'un désordre relationnel un ordre diplomatique. Décloisonner l'appréhension d'un tel objet historique, dépasser le seul point de vue des relations internationales ou de la politique extérieure, ouvrir l'horizon vers d'autres cultures, byzantine, musulmane, asiatique, et vers des mondes régis par d'autres références, conduit cet ouvrage à suggérer ce que les recherches sur les relations diplomatiques au Moyen Âge peuvent apporter à l'histoire de la diplomatie dans son ensemble

    La situation délibérative dans le débat public

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    Le débat public est à la fois nécessaire pour la démocratie et souvent inefficace dans ses mises en œuvre. Ainsi, les débats politiques télévisés sont, la plupart du temps, détournés en opérations de communication, et les NTIC nous proposent des forums qui se contentent de juxtaposer des opinions. L'efficacité du débat public résiderait donc, plutôt, dans la légitimité conférée au citoyen et dans l'impact de sa parole sur les processus décisionnels. Se pose ainsi le besoin d'une réflexion sur la situation délibérative dans le débat public. Motivé par les questions de la vulgarisation scientifique, le CEDP s'est positionné sur une problématique de l'usage qui renverse le schéma traditionnel de la communication. D'une démarche d'interrogation sur le public, il est passé à un positionnement théorique qui interroge le questionnement de ce même public. De nouvelles méthodes de débat public sont recherchées. Celui-ci apparaît alors comme la technique générique de production d'une « efficacité sociale » des usages de la science. À partir de trois acteurs qui, dans l'interrelation nouvelle proposée, sont légitimés (le public, le politique, l'expert), le laboratoire s'est attaché à mettre au point un protocole – les Rencontres Délibératives® – visant à rendre le grand public plus apte au débat sur la science. Le CEDP a décliné le modèle « Rencontres Délibératives » dans des champs diversifiés. Un répertoire de méthodologies employées, en fonction du champ social considéré, a été constitué. Nous avons alors abordé le problème de la propagation des savoirs et de leur appropriation par le public. Se pose aujourd'hui la question du débat public comme « apprentissage social » permettant aux publics le passage de la participation à la délibération. Ce questionnement appelle, de nos jours, une approche pluridisciplinaire. Les contributions nombreuses de ce colloque participent, en théorie et en pratique, à la constitution de cet objet scientifique
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