147 research outputs found

    La torture discrète : capital social, radicalisation et désengagement militant dans un régime sécuritaire

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    During the 1980s and 1990s in Turkey, torture was commonly used against activists. I call this form of torture ‘discreet’ torture because it was usually applied discreetly and without long-term imprisonment. The paper argues that discreet torture does not aim at obtaining information but is part of a system of state repression designed to demobilize society. Use of violence by the police was not intended to ‘cure’ or ‘normalize’ individuals but to prevent them from effective social or political mobilization. The paper suggests that in most cases such torture did in fact leave individuals politically disengaged. However, in some cases it did lead to radicalization, which in places like the Kurdish-majority southeast could produce further mobilization. However, in neither case did such discreet torture increase social capital in the same way as did more open and longer-term torture

    Le mouvement des Taleban en Afghanistan

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    En Afghanistan, la situation de ces derniers mois a connu des évolutions spectaculaires. En effet, des taleban (étudiants en religion) ont pris le contrôle de trois provinces du sud de l'Afghanistan, éliminant les partis en place. Cependant, pour l'instant, les rapports de force entre les partis autour de Kaboul n'ont pas subi de modifications importantes et les tentatives de médiations de l'ONU semblent avoir échoué. L'affrontement entre la coalition gouvernementale (autour du Jamiat de du ..

    Les oulémas afghans au XXe siècle : bureaucratisation, contestation et genèse d’un État clérical

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    Contrairement aux pays de la CEI, l’Afghanistan n’a jamais véritablement fait partie de l’espace communiste, même pendant l’occupation de l’armée soviétique (1979-1989). Pour comprendre le rôle et la place des oulémas en Afghanistan, deux dynamiques contradictoires sont décisives sur le long terme. D’une part, le mouvement de bureaucratisation, lié à la constitution de l’État à partir de la fin du XIXe siècle, s’est poursuivi après l’invasion soviétique sous les gouvernements de Kârmal (1980-1986), puis de Najibullâh (1986-1992), qui tentèrent d’organiser l’islam afghan par des procédures administratives. Par-delà les différences idéologiques, la même logique de concentration du pouvoir et d’instrumentalisation du religieux était à l’œuvre. Mais, contrairement à l’Asie centrale soviétique, la bureaucratisation de la sphère religieuse s’est largement interrompue du fait de la guerre. D’autre part, les oulémas contestaient l’Etat, comme on l’a vu notamment en 1929, lors de la révolte contre les réformes du roi Amânullah. Après le début de la guerre civile en 1978, ils ont occupé une place dominante dans l’espace politique. Mais ce rôle nouveau n’est pas allé sans frictions internes : le charisme routinisé des oulémas issus des grandes familles religieuses a été concurrencé par le poids des oulémas islamistes. Puis, l’arrivée des Tâlebân, issus des madrasa (séminaires) fondamentalistes du Pakistan, a marginalisé ces deux groupes et ouvert une nouvelle phase dans la relation entre les religieux et le pouvoir politique. Contrairement à la plupart des pays musulmans, où la construction de l’Etat a entraîné une progressive fonctionnarisation (même conflictuelle) des oulémas, l’Afghanistan, en raison de la guerre civile, a vu la fin de ce processus d’intégration. Mais, paradoxalement, la prise du pouvoir entraîne une forme d’intégration à l’Etat et l’obligation pratique pour les religieux de s’adapter à la modernisation à laquelle ils se sont opposés pendant un siècle. De ce point de vue, l’évolution du régime vers une forme d’ultra-conservatisme proche du modèle saoudien est envisageable, à la différence que le régime Tâlebân est pour l’instant isolé sur la scène internationale en raison de son soutien aux mouvements fondamentalistes transnationaux.Contrary to the countries that are members of the CIS, Afghanistan has never been part of the communist world, even during the occupation of the soviet army (1979-1989). To understand the place and the role of the ulema in Afghanistan, we have to take in account two different dynamics that are decisive in the long term. On one hand, the process of bureaucratisation of the ulema is linked to the constitution of the Afghan State from the end of the XIXth century. This process continued during the soviet occupation during which the government of Najibullah and then Karmal tried to organize the Afghan Islam on the same model than the soviet one. The same rational was at work: to use the legitimacy of Islam to legitimise the government. But contrary to Central Asia, the bureaucratisation of the religious sphere had to stop due to the war. On the other hand, the ulema used to protest against the State, for example during the 1929 revolt against Amanullah. After the beginning of the civil war in 1978, they gained a central place in the political field. But this new role has been a cause of tension in the religious field: the charisma of the families who were traditionally dominant has eroded. The emergence of the Taleban in 1994 has provoked a deep transformation at the same time in the religious sphere and in the relationship between the religious and the political sphere. In an apparent paradox, the take over of the Taleban is at the same time the end of the bureaucratisation by the State as an external force and the completion of the process because the ulema and the mollah (especially in the madrasa) are now part of the State apparatus.Contrariamente a los países de la CEI, Afganistán nunca formó parte verdaderamente del espacio comunista, ni siquiera durante la ocupación del ejército soviético (1979-1989). Para comprender el rol y el lugar de los ulemas en Afganistán, es necesario ver dos dinámicas contradictorias que son decisivas en el largo plazo. Por un lado, el movimiento de burocratización, ligado a la constitución del Estado a partir de fines del siglo XIX, se continuó luego de la invasión soviética bajo los gobiernos de Kârmal (1980-1986), luego de Najibullâk (1986-1992), que trataron de organizar el Islam afgano a través de procedimientos administrativos. Más allá de las diferencias ideológicas, funcionaba la misma lógica de concentración del poder y de instrumentalización de lo religioso. Pero, contrariamente al Asia central soviética, la burocratización de la esfera religiosa se interrumpió durante el período de la guerra. Por otro lado, los ulemas se oponían al Estado, como se vio especialmente en 1929, en el momento de la revuelta contra las reformas del rey Amânullah. Luego del inicio de la guerra civil en 1978, éstos ocuparon un lugar importante en el espacio político. Pero este nuevo rol no se desarrolló sin fricciones internas : el carisma rutinizado de los ulemas surgidos de las grandes familias religiosas sufrió la competencia del peso de los ulemas islamistas. Luego, la llegada de los Tâlebân, surgidos de los madrasa (seminarios) fundamentalistas de Pakistán, marginalizó estos dos grupos y abrió una nueva fase en la relación entre los religiosos y el poder político. Contrariamente a la mayoría de los países musulmanes, en los cuales la construcción del Estado ha acarreado una progresiva funcionarización (aun conflictiva) de los ulemas, Afganistán, debido a la guerra civil, ha visto el fin de este proceso de integración. Pero, paradójicamente, la toma del poder acarrea una forma de integración al Estado, y la obligación práctica para los religiosos de adaptarse a la modernización a la que se opusieron durante un siglo. Desde este punto de vista, la evolución del régimen hacia una forma de ultra-conservadurismo cercana al modelo Saudita es perceptible, con la diferencia que el régimen Tâlebân está por el momento aislado de la escena internacional a causa de su apoyo a los movimientos fundamentalistas trasnacionales

    Sociologie du mouvement Tâlebân

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    Gilles Dorronsoro, professeur à l’IEP de Rennes Compte rendu non communiqué

    Les politiques ottomane et républicaine au Kurdistan à partir de la comparaison des milices Hamidiye et korucu : modèles institutionnels, retribalisation et dynamique des conflits

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    The parallel drawn between the militia established by the late Ottoman regime in the 1890’s, the Hamidiye, and the one established in the 1980’s, the korucu, is a commonplace of works on the Kurdish issue since the 1990s. The author aims to develop a more systematic comparison between both institutions. Addressing successively the issues of the internal organisation, the tribalisation of the resources, and the relationship with Kurdish nationalism, the author points out that both militia are fundamentally different. In particular, the Hamidiye is a military corps accumulating resources by predation, as opposed to the korucu, which are much more local units under state control, drawing resources from the state and contraband more than from predation

    Les Talebans entre direction charismatique, réseaux cléricaux et solidarités communautaires

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    L'arrivée des Taleban sur la scène politique afghane en 1994 et leur prise de contrôle de la plus grande partie du pays oblige à s'interroger sur la nature de ce parti, particulièrement peu ouvert sur l'extérieur et souvent caricaturé par les médias. Les informations aujourd'hui disponibles permettent pourtant de comprendre plus précisément les logiques contradictoires qui traversent ce mouvement politico-religieux et sa pratique du pouvoir

    Le mouvement des Taleban en Afghanistan

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    En Afghanistan, la situation de ces derniers mois a connu des évolutions spectaculaires. En effet, des taleban (étudiants en religion) ont pris le contrôle de trois provinces du sud de l'Afghanistan, éliminant les partis en place. Cependant, pour l'instant, les rapports de force entre les partis autour de Kaboul n'ont pas subi de modifications importantes et les tentatives de médiations de l'ONU semblent avoir échoué. L'affrontement entre la coalition gouvernementale (autour du Jamiat de du ..

    Le mouvement des Talebans en Afghanistan

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    L'Afghanistan connaît depuis quelques mois des évolutions spectaculaires. En effet, des taleban (étudiants en religion) ont pris le contrôle de trois provinces au sud du pays, éliminant les partis en place. Cependant, pour l'instant, les rapports de force entre les partis autour de la capitale, Kaboul, n'ont pas subi de modifications importantes et les tentatives de médiation de l'ONU semblent avoir échoué. L'affrontement entre la coalition gouvernementale (autour du Jamiat et du Harakat) et le Hezb-é islami (soutenu par le Jumbesh de Dostum) ne paraît pas devoir s'arrêter

    La transition des sociétés en Asie centrale turco-iranienne

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    Cette table ronde aura été l'occasion, pour tous ceux intéressés par les évolutions récentes en Asie Centrale, d'écouter des chercheurs français et américains exposer leurs travaux sur une zone qui connait des mutations spectaculaires depuis quelques années. La journée s'est ouverte avec une communication d'Olivier Roy sur "Identités et loyautés politiques". Partant de la notion de groupe de solidarité, O. Roy s'est interrogé sur les identités mobilisables politiquement, distinguant les iden..

    The autonomy of the political field. The resources of the Deputies of Diyarbakır (Turkey): 1920-2002

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    One can hypothesise about the autonomy of the political field in a complex society. To give an empirical dimension to this hypothesis, the author researches the resources mobilised by the candidates in parliamentary elections in the administrative department of Diyarbakır (Turkey) from 1920 to 2002. Four non-political resources can be mobilised (charisma, agrarian clientele and social capital resulting from a profession or family.) Furthermore, political resources are defined as the support of the party. After a statistical analysis, we find that the resources mobilised are changing in consideration of three factors. Firstly, the socio-economical changes (urbanisation, mechanisation of agriculture, etc.); secondly, the political party which plays a central role in the creation and transformation of resources; lastly, the institutional framework (coup d’état, electoral rules, etc.)
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