Nicibes / Nicives

Pline l’Ancien (V, 30) mentionne les Niciues parmi les principaux peuples (nationes) de l’Africa. Ptolémée (G. IV, 3, 6bis, Müller : 639), sous la forme Νισίϐες, les situe apparemment à l’est des Nattaboutes (cf. Nattabutes*), eux-mêmes placés au-dessous, c’est-à-dire au sud, des Misoulami (cf. Musulames*). On a donc l’impression d’un peuple implanté dans la Numidie proconsulaire, peut-être dans la région de Thubursicu Numidarum (Khamissa). Or ils sont attestés par deux inscriptions, sous Ves..

Nababes

Les Nababes sont mentionnés par Pline l’Ancien (V, 21) en Maurétanie orientale, après le fleuve Vsar (oued Isser, à la lisière occidentale de la grande Kabylie ?), qui les sépare des Macurebi*, cités eux-mêmes avant le fleuve, dans un ordre de description qui va de l’ouest vers l’est. Sensiblement plus tard, la Table de Peutinger (segm. II, 2-4) figure les Nababes entre le mons Feratus* (massif côtier au nord de l’oued Sebaou, plutôt que Djurdjura*, cf. Gsell, AAA, f. 7, no 27 in fine, p. 9) ..

Numides / Numidae

Des tribus restreintes de Numidae sont mentionnées çà et là, notamment par l’épigraphie, dans l’Afrique romaine, et même en dehors du cadre de la Numidie traditionnelle. On pensera d’abord tout naturellement à Thubursicu, dit Numidarum (Khamissa, à 32 km au sud-ouest de Souk Ahras, AAA, f. 18, no 297, cf. ILAlg I, 1268 : Nunidarum pour Numidarum !), où sont attestés deux personnages portant le titre de princeps gentis Numidarum (ILAlg, I, 1297 et 1341) ainsi que le culte d’un genius gentis Nu..

Nasamons

Bien que les Nasamons soient toujours mentionnés sous ce nom dans les sources grecques et latines, du début à la fin de l’Antiquité, Pline l’Ancien (V, 33) prétend que « les Grecs [les] ont appelés auparavant Mesammons en raison de leur localisation, situés qu’ils sont au milieu des sables ». De son côté, à la fin du IVe siècle de notre ère, le grammairien et commentateur Servius (Ad Aen. XI, 265) tient la forme Nasamones (nom. plur.) pour une corruption de Mesammones. Bien évidemment, le Nat..

Naffur

Les Naffur sont cités à plusieurs reprises par Corippus* (Ioh. II, 52 ; III, 189 ; IV, 48 ; VII, 384, peut-être VIII, 648) parmi les peuples maures que dut affronter Jean Troglita* à partir de 546. Ils avaient participé à la prise d’Hadrumète* (Sousse), sans doute en 545 (Ioh. IV, 47-48). Ils semblent à situer en Tripolitaine (Modéran : 104-109), avec les Ilaguas, cf. Laguatan*. Il est tentant de rapprocher leur nom de celui du Djebel Nafusa*, partiellement peuplé par un peuple berbère homony..

Nakmousii (var. Nakbusii)

Les Nakmousii sont mentionnés par Ptolémée (G. IV, 2, 5, Müller p. 603), dans une énumération d’ouest en est, après les Ēloulii* et les Tolōtae* et avant les monts Garapha (peut-être l’Ouarsenis*). En tout cas, c’est pour Ptolémée une tribu de l’Ouest de la Césarienne. Sur un rapprochement linguistiquement probable avec les Nabuxi, situés sensiblement plus à l’est, en Grande Kabylie, cf. supra N04. Nabuxi

Natembeis

Les Natembeis sont situés par Ptolémée (G. IV, 6, 6, Müller : 745) en Libye intérieure, au nord du mont Ousargala, où prend source, dit-il ailleurs (IV, 6, 3 : 736), le fleuve Bagradas (oued Medjerda). On peut admettre que le Bagradas dans son cours supérieur est représenté ici par l’oued Meskiana qui prend sa source dans la région de Ksar el Kelb (AAA, f. 28, no 165), probablement l’antique Vegesela de Numidie (Itin. Ant. 33, 5), à une trentaine de km à l’est de Khenchela. Dans les sources d..

Nektiberes

Les Nektibēres ne sont mentionnés que par Ptolémée (G. IV, 1, 5, Müller : 586) qui les situe en Maurétanie tingitane dans une position éloignée des Colonnes d’Héraklès et de la Méditerranée, au sud des Iangaukani* ou Anagaukani et non loin, semble-t-il, de la « Plaine de feu » et des Zegrenses*. Malgré l’implantation de cette tribu en Tingitane intérieure, on est fort tenté d’y voir, à l’origine, une catégorie d’Ibères. Or Polybe (III, 33, 8-12) nous dit que, durant l’hiver 219-218 avant notr..

Nesimi

Les Nesimi sont mentionnés par Pline l’Ancien (V, 17) comme une ancienne fraction (pars) du puissant peuple gétule* des Autoteles (cf. A. 327. Autolatae /Autololes /Autoteles). D’après le Naturaliste, ils s’en sont séparés et ont formé un peuple indépendant en direction des Éthiopiens*, c’est-à-dire des populations de carnation foncée qui occupaient le sud du Maroc actuel au moins entre le Sous* et le Dra* et surtout au bord de l’océan

Nathabres

Les Nathabres sont mentionnés en 416-417 de notre ère par Orose (Hist. I, 2, 90). Désignés, semble-t-il, comme Gétules*, ils sont établis au sud de la Tripolitaine et s’insèrent, de l’est à l’ouest, entre les Garamantes* et les Éthiopiens*. La Cosmographie dite d’Aethicus, 44 (Glm : 100) altère leur nom en Natauri. On observera qu’au cours du triomphe de Cornélius Balbus sur les Garamantes et, assurément, certains Gétules, on produisit le simulacre du fleuve Nathabur (Pline l’Ancien, V, 37) d..