6 research outputs found
Chapitre 4 - La Chine, le nouveau stockeur en dernier ressort après les États-Unis ?
La sécurité alimentaire de la population chinoise constitue un enjeu économique et social crucial pour l’Empire du Milieu. En dépit d’une politique agricole ambitieuse pour développer la production domestique, les perspectives d’augmentation de la demande alimentaire chinoise laissent envisager un recours croissant aux importations dans les années à venir, alors que la Chine est aujourd’hui quasiment autosuffisante en céréales et importe principalement du s..
Global Dairy Trade, plateforme électronique néo-zélandaise de commercialisation. Quelles opportunités pour les marchés mondiaux de produits laitiers ?
Alors que les marchés mondiaux de produits laitiers connaissent depuis 2007 une instabilité accrue, la Nouvelle-Zélande a développé en 2008 une innovante plateforme numérique d’enchères pour la commercialisation, Global Dairy Trade. Cette plateforme affichait comme objectifs d’améliorer la mise en relation des opérateurs, de fluidifier et de clarifier les échanges, de faciliter et rendre transparente la formation des prix, permettant aux opérateurs de la filière de mieux anticiper leurs marchés. Les auteurs détaillent ici le fonctionnement de la plateforme et, à partir d’une analyse des résultats des enchères, ils montrent que si elle se révèle efficace en termes de commercialisation, les volumes qui y transitent restent minoritaires, y compris pour son fondateur Fonterra. Dans ces conditions, et compte tenu de certaines asymétries de marché, les prix sur Global Dairy Trade ne peuvent constituer un prix de référence au niveau mondial. Par ailleurs, leur pouvoir informatif se révèle très limité, ce marché restant plus suiveur que révélateur de tendances.While global dairy markets have experienced increased instability since 2007, New Zealand has launched in 2008 an innovative digital auction platform for dairy products called Global Dairy Trade. Its objectives are to improve operator networking, streamline and clarify exchanges, and enhance transparency in price formation, thus allowing better market anticipations. The authors detail the auction platform organization and demonstrate, through an analysis of auction results, that the volumes passing through Global Dairy Trade remain marginal, including for its founder Fonterra. In these circumstances, and given certain market asymmetries, the price levels of Global Dairy Trade cannot be considered as references at world level. In addition, their informative power is very limited: this market consists more of a follower than an indicator of trends
Transformations agricoles et agroalimentaires
À l’heure des robots et du numérique, la terre (habitat, agriculture, paysage, planète) et la nourriture (du corps et de l’âme) sont parmi les préoccupations majeures dans les espaces médiatiques et politiques. Le pétrole et l’abondance qui l’a accompagné nous avaient fait oublier qu’elles sont au fondement des sociétés humaines. La « crise alimentaire » de 2008, qui a secoué plusieurs continents, a rappelé aux gouvernements l’enjeu de la sécurité alimentaire. Après des décennies d’excédents, de baisse du prix des produits agricoles de base, la question de la valeur de la terre et de l’agriculture est de retour. La question de la santé et celle des droits humains prennent une place élargie tant dans les politiques publiques et dans la production de normes alimentaires. Des mouvements sociaux transnationaux s’emparent de la question de l’avenir de l’agriculture et de l’alimentation, et de celle de la « bonne vie ». Pour contribuer à cette réflexion sur l’avenir de la terre et de la nourriture, cet ouvrage étudie la socialisation de l’agriculture, c’est-à -dire sa prise en charge tant par les politiques agricoles (essentiellement nationales) que par l’organisation des marchés dans un cadre national et international. Il le fait en prenant un large recul et mobilise trois temporalités. La première est celle de la planète. La seconde, celle des régimes métaboliques, façons dont l’humanité à différents stades de développement, mobilise matériaux et énergie. La troisième est celle du capitalisme, avec la succession de systèmes hégémoniques (ce qui n’exclue pas de multiples polarités). Cet ouvrage réunit des recherches récentes d’économistes, de sociologues, d’historiens et d’agronomes, de différents pays, recherches qui ont en commun de concerner la place de l’agriculture dans l’évolution des capitalismes
Élevage de ruminants : vers une pénurie de main-d’œuvre ?
Les exploitations avec élevage de ruminants de taille significative regroupent au recensement agricole 2020 la moitié des emplois agricoles non-salariés (en équivalents temps plein) de la France métropolitaine. Les chefs d’exploitation et coexploitants connaissent un vieillissement marqué en particulier dans les secteurs bovins lait et viande, mais moins prononcé que pour les exploitations sans élevage. C’est cette évolution qui déclenche des interrogations sur les conséquences, notamment en termes de volume de production, de la vague de départs inéluctable qui lui est associée. Néanmoins, le pourcentage d’éleveurs de moins de 40 ans semble s’être stabilisé depuis 2010, à des niveaux variables selon les secteurs, grâce au maintien d’un flux conséquent d’entrées de jeunes et moins jeunes actifs aux profils et aux choix productifs très variés. Ces installations développent la diversité des exploitations avec élevage de ruminants, aussi bien pour les exploitations individuelles, plus fréquemment en double activité et/ou reprises hors cadre familial et orientées vers des circuits courts, que pour les GAEC, plus fréquemment familiaux, qui poursuivent leurs croissances individuelles en taille et volume de production. Malgré une réduction du volume de main-d’œuvre nettement plus rapide dans les exploitations avec élevage de ruminants (– 20 % en dix ans contre – 11 % pour l’ensemble de l’agriculture), l'analyse des trajectoires des actifs montre, sur la dernière décennie, une meilleure stabilité individuelle des travailleurs dans ces élevages, ceux-ci restant plus fréquemment dans le secteur entre 2010 et 2020, quel que soit leur statut, et révèle que les salariés peuvent, mieux qu’ailleurs, constituer des candidats à l’installation