1 research outputs found

    Un dossier complexe et ses enjeux: LĂ©opoldine Naudet et ses multiples fondations

    No full text
    Suite à la suppression de la Compagnie en 1773, en France, aux Pays-Bas autrichiens, en Angleterre et à Rome, plusieurs ex-jésuites se questionnent sur les innovations nécessaires en vue d’une reconstitution de la Compagnie et ils participent à la mise en place de « sociétés » de prêtres ou de laïques. Là où de semblables projets sont amorcés, à côté de nouvelles institutions masculines, on retrouve des initiatives correspondantes féminines : des sociétés à supérieure générale, engagées dans l’éducation et/ou dans la formation spirituelle. Par de telles expériences, des femmes s’approprient un modèle au prestige reconnu, mais confronté à un moment de faiblesse institutionnelle absolue : Ignace de Loyola et la Compagnie de Jésus au temps de sa suppression. L’objectif de cette recherche est avant tout celui d’utiliser ces congrégations féminines ignatiennes, nées pendant la suppression de la Compagnie, pour proposer une véritable étude du genre et des résultats sociaux et religieux des interactions qui l’accompagnent. Le cas de Leopoldina Naudet, née à Firenze en 1773 et décédée à Verona en 1834 après avoir fondé deux institutions religieuses inspirées au modèle ignatien et répondant à deux saisons différentes dans l’histoire de l’Europe et de la Compagnie (la Révolution et la suppression de la Compagnie ; la Restauration et re constitution de l’Institut ignatien, me semble un moyen efficace pour saisir certains des enjeux que je viens d’évoquer. Chez cette femme, ainsi que chez plusieurs de fondatrices ses contemporaines, on retrouvera la même attitude à la mission, au voyage, au franchissement des frontières qui avaient caractérisé la Compagnie de Jésus depuis ses origines
    corecore